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30 déc. 2019, 18:11
 Fini  Le miroir de l'âme  S.K. 
L'eau était froide mais loin d'arrêter Eileen, ça raffermissait sa détermination. Après tout, son but était de ne plus rien ressentir et le froid n'anesthésiait-il pas les sens ? C'est ce qu'il se disait en tout cas donc finalement, c'était une bonne chose, non ? Ainsi, elle grelotterait quelques secondes mais ensuite, elle ne sentirait plus aucune souffrance et le reste serait simple. Oui, c'était certainement une bonne chose que cette eau froide qui venait lui lécher le bas des jambes. En tout cas, c'est ainsi qu'elle préférait le voir même si une petite voix en elle continuait de la faire hésiter, ne serait-ce pour la peine qu'elle allait générer chez ses parents et son frère. Elle inspira donc un grand coup pour chasser les idées parasites de sa tête et fit un autre pas en avant...

... Et c'est à ce moment-là qu'elle sentit l'étreinte sur son bras. Elle se retourna, surprise, de voir que son professeur avait bougé. Pourquoi ne la laissait-il donc pas faire après le discours qu'il avait tenu ? Et pourquoi parlait-il de substances qu'elle aurait avalé ? C'était incompréhensible et la jeune fille aurait aimé se libérer de cette emprise mais elle n'en avait ni le courage, ni la force. Intérieurement, elle devait même avouer qu'elle était soulagée que quelqu'un l'arrête. Peut-être y'avait-il là un maigre espoir ? Un fil fin et fragile mais suffisant pour la retenir ?

"Je ne prends rien, m'sieur." répondit-elle à voix basse, lasse et dans la totale incompréhension quant à la question. 

"Je veux juste que ça s'arrête." reprit-elle, les larmes coulant à nouveau sur ses joues sans même qu'elle ne s'en rende compte. "Vous voyez une autre solution ?"

C'était la première fois qu'elle envisageait d'en parler à quelqu'un... de ses idées noires qui ne cessaient de la hanter et qui lui faisaient honte. Ce sentiment d'impuissance et de solitude, l'impression que le monde serait mieux sans elle, le fait qu'elle ne voulait pas embêter ses amis avec ses états d'âme qu'elle traînait depuis bien trop longtemps. L'envie que tout redevienne comme avant et surtout que la douleur cesse enfin.

A mon tour de m'excuser pour le retard. Et n'hésitez pas à m'envoyer un hibou si vous n'avez pas assez matière à rebondir.
01 févr. 2020, 19:06
 Fini  Le miroir de l'âme  S.K. 
Cet après-midi tournait de plus en plus à l'étrange. Était-ce lui qui n'avait pas les idées claires? Rhys ne comprenait toujours pas ce qui se déroulait sous ses yeux, lui qui d'habitude était si malin. La situation lui échappait. Les larmes de la jeune fille redoublèrent, mais ce sont ses paroles qui interpellèrent le professeur. Et puis soudain, tout s'éclaira. Par Merlin! Il espérait avoir mal compris. 

- Une autre solution à quoi Miss? Qu'est ce qui doit s'arrêter? 

Rhys redoutait la réponse à sa question. Elle ne devait pas parler des événements récents. Non cela allait au delà de cela. D'ailleurs, il n'était pas sûr que la vrai raison lui plaise. 

Lui aussi avait été mal en point. Il avait eu des heures sombres, il y a plusieurs mois, années. Lorsque les douleurs étaient telles (et même encore actuellement), parfois, il se disait qu'il n'y avait qu'une seule solution pour que tout disparaisse. Et puis il pensait à sa famille, à la vie. Il ne pouvait pas leur faire cela. Sa famille... Rhys essaye de chasser ses idées pour ne pas y penser. 

Il maintint son étreinte sur le bras de l'adolescente et la tira pour l'éloigner du rivage. Quelque soit sa réponse et qu'elle le veuille ou non, il sentait qu'il devait la tenir le plus possible des eaux calmes du Lac. Ce n'était pas son genre d'être si pressant, mais à situation exceptionnelle , mesure exceptionnelle.

Même pendant sa propre adolescence, il ne comprenait pas l’intérêt de ses camarades à vouloir absolument se baigner. S'il portait le nom de Lac noir, ce n'était pas pour rien. 

Mais là, la situation était différente. Rhys recoupait toute la conversation et les larmes. La rousse ne voulait pas juste se rafraîchir. 

En glissant je viens, en rusant je vaincs, le sommet j’atteins.

"Si le mal brille dans toute sa splendeur, c'est devant le pire que le bien prend toute sa valeur." Oxmo Puccino
08 févr. 2020, 21:42
 Fini  Le miroir de l'âme  S.K. 
Comme une poupée de chiffon, Eileen se laissa entraîner loin de l'eau, sans aucune résistance. Elle n'avait pas la force de lutter tant sa lassitude était grande. Et surtout, les questions de son professeur résonnaient dans sa tête, en boucle. Elle avait marqué un petit instant de surprise en les entendant, persuadée que son professeur était sur la même longueur d'onde qu'elle. Elle était encore plus perdue à présent, en réalisant que ce n'était pas le cas mais les questions... c'était tellement légitime de les poser et elle ne savait tellement pas par où commencer. Comment expliquer le mal être qui la caractérisait depuis des mois ? Cette impression de se noyer avant même d'être entrée dans l'eau ? De s'être perdue en route et de ne pas savoir quoi faire pour se retrouver ? Cette impression que tout était foutu, quoi qu'elle fasse ?

"Tout, monsieur. La douleur, les échecs, la solitude..." commença-t-elle par dire avant de s'arrêter, craignant que son professeur ne la comprenne pas.

Elle se sentait encore plus vulnérable que d'habitude, si c'était possible et si l'adulte voyait en ses confessions des enfantillages, elle savait déjà qu'elle ne le supporterait pas. Elle était désemparée et intimidée tout à coup par crainte de ce qu'il risquait de lui répondre. Sûrement que, pour quelqu'un d'extérieur, ses états d'âme étaient stupides et sans fondement. Certains de ses camarades lui avaient d'ailleurs bien fait comprendre mais pour elle, ça avait de l'importance. Elle souffrait d'être la risée de certains en raison de ses sentiments pour Jeffrey, souffrait qu'ils ne soient même plus amis. La pression du Quidditch l'écrasait tant elle se sentait incapable de relever le défi et maintenant, s'ajoutait à ça l'inquiétude pour sa famille et son avenir. Et maintenant que le lac n'était plus accessible, la douleur la paralysait à nouveau. Pourtant, elle se força à parler, un peu comme on arrache un sparadrap.

"Rien ne va. Je suis faible, la risée de tous. Les Crochets sont en mauvaise position et... j'ai peur pour... ma famille."

Résumé bien succinct mais la boule qu'elle avait dans la gorge et les larmes qui coulaient toujours plus sur ses joues lui interdirent d'en dire plus.
14 févr. 2020, 22:49
 Fini  Le miroir de l'âme  S.K. 
L’adolescente se laissa faire et n’avait pas l’air tenir de tenir rigueur à l’adulte son empoignement. Cela soulagea un peu l’homme. Il ne voulait pas se faire passer pour ce qu’il n’était pas. 

Après quelques hésitations, la jeune femme finit par lui répondre faiblement. Rhys dut tendre l’oreille pour essayer d’entendre mais surtout de comprendre ce qu’elle lui confiait. Car il n’y avait aucun doute, c’était de l’ordre de la confession.

Elle mettait enfin des mots sur ses maux. C’était déjà une étape importante, même salvatrice.

    - Ce n’est pas être faible que d’avoir des inquiétudes,  au contraire, il faut être très courageux pour exprimer ce qui ne va pas.

Rhys ne pouvait que comprendre son mal-être. Il aurait manqué de tact s’il lui disait qu’elle n’était pas seule et que beaucoup de personnes étaient dans le même cas. Il n’allait pas lui dire non plus de se ressaisir, car lorsqu’on lui avait dit tout cela à l’époque, il n’avait qu’une envie, celle de fermer le caquet de ceux qui lui disaient cela. Il n’était pas devenu aussi détestable qu’eux.

Il comprenait également que le Quidditch pouvait être source de stress et d’angoisse. Il était pareil. Quelqu’un qui ne le pratiquait pas les aurait trouvé ridicule de s’en faire pour qu’un « jeu ». Mais lui savait. Il savait que c’était plus que ça. Pour lui et pour elle.

 - Le Quidditch est une chose. On perd des matchs, on en gagne, c’est la dure loi du sport et de la compétition. Mais toujours garder le bon état esprit en est une autre. C’est même l’essentiel.

Rhys partait du principe, avant les matchs, que si on était dans un mauvais mood, si on était pessimiste, on allait forcément perdre le match. Les Cognards seraient plus violents, le Souafle ne voudrait jamais rentrer et les viffets seraient trop rapides.

 - Quand à votre famille, vous savez je suis dans la même situation que vous. Moi aussi j’ai peur. J’étais venu faire un tour dans le parc pour me changer les idées. Ressasser , se demander où est-ce qu’ils sont, s'ils vont bien… Je ne pouvais plus. Je ne sais pas ce qui se passe en dehors de Poudlard et cela me rend fou.

En glissant je viens, en rusant je vaincs, le sommet j’atteins.

"Si le mal brille dans toute sa splendeur, c'est devant le pire que le bien prend toute sa valeur." Oxmo Puccino
05 mars 2020, 22:35
 Fini  Le miroir de l'âme  S.K. 
Ce n'était pas les inquiétudes qui faisaient d'elle une personne faible, son professeur se méprenait sur ce qu'Eileen avait voulu dire et elle se mordit la lèvre, se demandant s'il ne valait mieux pas en rester là. Après tout, que pourrait-il bien lui dire qu'elle ne savait déjà ? Elle n'était à la hauteur dans rien de ce qu'elle entreprenait, elle avait gâché une amitié extrêmement importante à ses yeux en tombant bêtement amoureuse. Et elle ne pouvait s'empêcher de penser que c'était bien normal : qui aurait bien pu l'aimer, franchement ? Les larmes coulèrent à nouveau sur ses joues, sans même qu'elle y prête attention. A croire que c'était devenu son passe-temps le plus fréquent ces temps-ci de toute façon.

"Je suis nulle. Je rate tout ce que je fais. Tout le monde serait mieux sans moi."

Elle avait terminé sa phrase dans un faible chuchotement, bien plus pour elle que pour son professeur. Elle aurait certainement continué si elle n'avait pas soudainement réalisé ce que venait de lui dire son professeur.... il était dans la même situation qu'elle vis-à-vis de sa famille ? Elle se sentait stupide de ne jamais avoir envisagé que les adultes du château pouvaient être inquiets eux-aussi. Perdue dans ses propres malheurs, elle n'avait pensé qu'à elle et elle resta un moment muette, fixant l'adulte.

"Je suis désolée, monsieur. J'espère qu'ils iront bien. Vous... vous n'avez pas pu leur envoyer un hibou ?"

En même temps, elle-même n'avait reçu qu'un seul hibou de sa mère qui ne l'avait pas réellement rassurée. Elle lui avait clairement fait savoir qu'elle ne voulait pas attirer l'attention sur leur famille, ce qu'Eileen comprenait, mais ça voulait dire qu'elle ne pouvait plus leur écrire. Ça lui pesait bien plus qu'elle n'aurait cru. Sa mère avait toujours voulu se fondre dans l'environnement Moldu et la jeune fille craignait les conséquences que ça impliquait une fois l'année scolaire terminée. Elle poussa un énorme soupir avant de sortir un mouchoir de sa poche pour se moucher.

"Maman ne veut plus que je leur envoie de hiboux. Elle pense qu'il vaut mieux faire comme si elle n’était pas sorcière, pour protéger mon père et mon frère."

Pourquoi elle en parlait, elle n'en avait aucune idée. Mais c'était la première fois qu'elle se confiait un peu sur le sujet et, finalement, ne pas tout garder pour elle la soulageait un peu.
20 mars 2020, 12:53
 Fini  Le miroir de l'âme  S.K. 
Dire que la jeune fille était dans un sale état serait un euphémisme. Elle était tout simplement une adolescente qui avait des problèmes de confiance en elle à en croire ce qu'elle disait et prévoyait de faire, dans un contexte qui était propice à ce genre de déraillement. Il savait qu'il ne pouvait pas lui répondre "mais non ce n'est pas vrai. Pourquoi vous dites cela?"  Ce n'était pas le genre de choses que l'on a envie, mais surtout que l'on peut, entendre dans ces moments-là. Il avait tellement eu des envies de violence envers le personnel médical quand il le lui disait. D'ailleurs, parfois il se retenait tellement que toute la magie contenue provoquait quelques incidents pendant sa rééducation. Heureusement ils étaient sans gravité puisqu'il n'avait jamais reçu de missive ou remontrance de la part du Ministère.

Rhys adopta une stratégie avec la rousse qui pouvait paraitre surprenante.

- Je serais curieux d'entendre votre sélection dans l'équipe de Quidditch , mais surtout le jour où vous avez appris que vous serez capitaine.

L'adolescente l'interrogea sur sa famille qui le fit se refermer aussitôt. Son air était grave et son ton l'était tout autant.

- Je n'ai pas eu de réponse. Je ne sais pas s'ils ont reçu ce que je leur ai écrit. J'ai l'impression qu'il se trame quelque chose avec les hiboux. En tout cas, ceux de l'école m'ont bien l'air mal en point.

Le professeur espérait juste que tout le monde soit en sécurité et bien au chaud. S'il savait que pendant ce temps-là, son père était enfermé à Azkaban et que sa sœur préparait sa fuite avec le nouveau-né, il ne serait jamais resté à Poudlard.

- Votre frère n'est pas sorcier?C'est vrai que les hiboux qui tournent autour d'une maison sont suspects pour les Moldus.

En glissant je viens, en rusant je vaincs, le sommet j’atteins.

"Si le mal brille dans toute sa splendeur, c'est devant le pire que le bien prend toute sa valeur." Oxmo Puccino
05 avr. 2020, 23:14
 Fini  Le miroir de l'âme  S.K. 
L'appel du lac était toujours fort pour Eileen mais elle sentait de plus en plus sa résolution fléchir. Et surtout, il n'y avait pas besoin d'être un génie pour comprendre qu'il y avait eu méprise avec son professeur. Le fait qu'il la fasse reculer, pour commencer, mais son discours aussi. Et avec sa détermination qui s'envolait, il ne lui restait plus que le sentiment désormais bien familier d'être qu'une pauvre petite idiote. Seulement, elle n'eut guère le temps de appesantir plus longtemps sur ses sombres pensées. La question de l'adulte la désarçonna complètement. Sa sélection dans l'équipe de Quidditch ? Sa nomination de capitaine ? C'était tellement hors contexte qu'elle resta un moment à le regarder, stupéfaite et se demandant bien s'il perdait la raison.

Et puis, quelques secondes plus tard, elle essayait de se remémorer sa sélection. La sensation qu'elle avait ressentie à ce moment-là. Le stress et l'excitation, la peur de ne pas être à la hauteur et finalement la joie d'être acceptée. Ça avait été de vraies montagnes russes ce jour-là.

"J'ai fait les sélections en première année quand Noah était capitaine. Je voulais être batteuse mais j'étais tellement prête à tout pour rejoindre l'équipe que je suis passée pour tous les postes. Ah non, pas gardienne parce qu'il y avait déjà bien trop de candidats mais ça ne m'aurait pas arrêté s'il avait fallu. Je me souviens que j'avais les mains moites de stress et peur de tomber de mon balai. Et je me sentais toute petite à côté des autres mais, au final, Noah m'a donné ma chance. Et c'est aussi lui qui m'a recommandé quand il a quitté l'équipe. J'en croyais pas mes oreilles et je me demande toujours ce qu'il a bien pu voir en moi."

Au fur et à mesure de sa réponse, la voix de la jeune fille s'était fait moins chevrotante et ses larmes avaient cessé de couler. Les idées noires étaient toujours là mais elle avait la sensation de pouvoir respirer plus facilement, comme si l'étau qui lui serrait le cœur avait relâché un peu de son emprise. Elle en était la première surprise. Vraiment.

"C'est mon demi-frère et oui, il est Moldu. Comme mon père. Et ma mère vit aussi comme une Moldue depuis des années alors, pour elle, ça ne change pas grand chose en fait mais c'est dur de ne pas avoir de nouvelles."

Ce qu'Eileen taisait, c'était aussi le fait qu'elle ne comprenait pas son choix et que, quelque part, elle avait l'impression d'être rejetée par celle qui aurait dû la guider, la soutenir.
15 avr. 2020, 20:19
 Fini  Le miroir de l'âme  S.K. 
La stratégie de l'homme avait fonctionné, aussi étrange soit-elle. Une diversion lorsque les pleurs redoublent est toujours efficace.  Il l'avait appris plus jeune lorsqu'il se chamaillait avec son frère. Pour ne pas attirer l'attention des parents quand Declan pleurait et hurlait à cause de lui, il avait trouvé de nombreux stratagèmes pour détourner son attention. Et plusieurs années plus tard, il semblerait que sa technique fonctionne encore. Même si ce n'était plus pour les mêmes raisons et plus avec son petit frère non plus. Rhys écoutait l'adolescente lui narrer son entrée dans l'équipe comme demandé. Il avait bien remarqué que sa voix était plus assurée qu'avant. 

- Vous êtes une digne Serpentard. De l'ambition, du travail, du talent et vous savez ce que vous voulez. Voilà ce qu'il a vu en vous. Une jeune fille qui ne se laisse pas abattre et qui fait face aux obstacles et à l'adversité. Une vraie Capitaine, non?

Rhys n'avait pas voulu la place de capitaine lors de son passage dans l'équipe de Serpentard en tant que finisseur. Bien qu'il ait une réelle envie et un rêve de devenir joueur professionnel, il n'avait pas les épaules pour l'être selon lui. Et puis il avait commencé ses études à l'ISMI tout de même. Au fur et à mesure, il se rendait bien compte que ce qui lui importait c'était la vitesse plutôt que le jeu. Il ne prenait pas de plaisir pendant les compétitions durant ses études. (Même s'il était toujours autant passionné d’assister aux matchs.) Il aimait juste les bons moments avec ses amis. 

- C'est toujours difficile oui d'être sans nouvelle de sa famille. On s'invente des scenarii plus farfelus les uns des autres. Est-ce qu'ils vont bien? Pas bien? Peut-être que s'ils ne m'écrivent pas c'est parce qu'ils s'en fichent de moi, ils ne m'aiment pas. Bref autant de mensonges que notre imagination fertile nous impose. 

Le professeur savait qu'il y avait quelque chose de plus derrière sa phrase et que son acte d'il y a plusieurs minutes n'était pas anodin. Cela devait y être lié. Pour qu'enfin ses parents la remarquent peut-être?

- Avez-vous pensé à discuter de ce que vous ressentez à l'infirmier ou un psychomage? 

Il pouvait accompagner la Serpentard au château si elle le souhaitait, après tout, il devait bien y retourner lui aussi, vue l'heure.

En glissant je viens, en rusant je vaincs, le sommet j’atteins.

"Si le mal brille dans toute sa splendeur, c'est devant le pire que le bien prend toute sa valeur." Oxmo Puccino
09 mai 2020, 15:00
 Fini  Le miroir de l'âme  S.K. 
Eileen avait du mal à se voir comme son professeur la décrivait mais elle ne pouvait pas dire que ses mots ne la touchaient pas. Surtout venant de Rhys Saunders qui avait lui-même été un grand joueur de Quidditch. Au moins, ce n'était pas des mots dans le vent, il savait de quoi il parlait. Comment lorsqu'elle avait eu la chance de discuter avec Scott Reed. Elle se sentit même rougir un peu mais secoua pourtant la tête. Elle ne pensait pas mériter la moitié de ce qu'il avait dit mais elle était au moins d'accord sur un point : du travail, elle était prête à en fournir autant qu'il fallait pour le bien de son équipe. Ça ne suffirait peut-être pas mais, au moins, on ne pourrait pas lui reprocher de ne pas avoir tout donné.

Et c'est là qu'elle réalisa ce que l'adulte venait de faire. En lui parlant Quidditch, en la replongeant dans ses souvenirs, il venait de lui offrir la bouffée d'air dont elle avait besoin et elle se mettait de nouveau à penser à ce qu'elle devait faire donc à l'avenir. Ça ne résolvait pas ses problèmes, loin de là, mais elle comprenait à présent qu'elle était prête à se battre. Un maigre sourire se dessina alors sur ses lèvres. La douleur était toujours là mais la jeune fille se sentait apte à faire avec pour la première fois depuis des semaines. Elle arrivait même à imaginer qu'un jour, cette souffrance ne serait plus là. En somme, elle reprenait espoir et c'était énorme.


"Merci m'sieur." lâcha-t-elle, timidement, à peine plus fort qu'un chuchotement.

Elle l'écouta ensuite parler de la famille, hochant la tête cette fois-ci. Oui, elle se demandait souvent comment ils allaient et, même si elle ne se l'était jamais vraiment avoué, ça lui était arrivé de se poser des questions sur l'amour de sa mère. Elle rejetait tellement la magie alors qu'Eileen en était la preuve vivante que ça ne pouvait être autrement. Quand elle broyait du noir, elle ne pouvait empêcher cette petite voix mesquine dans sa tête de faire surgir des doutes. La plupart du temps, elle arrivait à la balayer... pas toujours malheureusement.


"Je... je veux pas les embêter. Et puis... c'est pas intéressant de toute façon. Je veux dire... vous savez, les histoires d'adolescents."

Là encore, ça lui en avait coûté de lâcher ces quelques mots. Parce que malgré sa douleur, elle avait bien conscience qu'elle était juste une adolescente stupide qui se laissait emporter par des histoires absurdes. Si c'était pour s'entendre dire qu'elle allait s'en remettre et qu'un jour, ça irait mieux... non merci. En attendant, elle ne voulait pas inquiéter son professeur plus que ce n'était déjà le cas. Elle se força donc à sourire à nouveau et se releva.

"Mais ça va mieux, monsieur. Promis. Je vais retourner dans la salle commune et me changer pour ne pas attraper froid."

Voilà, retourner au château, reprendre la routine et ne plus écouter ses doutes, c'était le programme qu'elle allait devoir appliquer. Elle y arriverait. En tout cas, elle était déterminée à essayer.

Fin du rp.