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30 août 2019, 13:59
 RPG+  Discussion pédagogique - PV
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31 août 2043


Le trajet en train avait été long et fort décevant pour Lolita. Alors qu'elle avait cru rencontrer une personne non dénuée d'intérêt, celle-ci s'était finalement révélée d'un commun irritant. Aussi s'était-elle endormie, ignorant royalement sa voisine durant tout le reste du trajet. A présent, le train ralentissait. Il n'allait pas tarder à s'arrêter. La fillette jeta un coup d'œil par la fenêtre. Il faisait déjà nuit. Combien de temps avait-elle bien pu dormir ? Elle n'en savait strictement rien. Et cela lui importait peu finalement. Bientôt, le Poudlard Express s'arrêta totalement. Sans même s'occuper de savoir si son ennuyeuse voisine de wagon était toujours là, Lolita pris ses affaires et sortit dans le couloir. Elle voulait être une des premières à quitter le train, cette foule de têtes blondes, brunes, rousses, vertes, bleues ou de quelque autre teinte l'insupportait. Elle n'aimait pas les gens, et se retrouver au milieu de tous ces idiots l'agaçait au plus haut point.

Après des minutes qui lui parurent des heures, elle se retrouva enfin à l'air libre. On y voyait pas grand chose, et c'était tant mieux ! Elle n'aurait pas à supporter les têtes affreuses des autres étudiants, camouflées par la nuit noire. Malheureusement, son répit fut de courte durée. Une personne les guida vers ce qui semblait être une surface miroitante. Un lac n'était pas loin, et sur la berge des canots attendaient le troupeau d'enfants qui s'était considérablement réduit. Il ne restait en fait que les plus jeunes. Les autres avaient dû prendre un autre moyen de locomotion.

La vision de l'eau noire n'effraya pas Lolita comme beaucoup d'autres, elle la trouvait au contraire fascinante. C'était réellement mystérieux, et le mystère passionnait la fillette. Immédiatement, une image de danse lui vint. Celle du lac des cygnes. Mais elle doutait fort qu'une quelconque princesse habita ces lieux. Un léger sourire empreint de dédain s'esquissa sur ses lèvres à cette idée.

- PAS PLUS DE QUATRE PAR BARQUE !

La voix qui avait hurlé cette information fit soupirer Lolita. Ne connaissaient-ils donc rien au raffinement, à l'élégance ici ? Elle laissa passer les plus impatients des jeunes élèves, puis s'avança calmement vers une barque encore vide, priant pour ne pas être rejointe. Son souhait ne fut pourtant pas exaucé, et une fille et un garçon montèrent peu après dans la barque. Ils avaient un certain air de ressemblance. Etaient-ils frère et sœur ? Cousin et cousine ? Dans tous les cas, elle allait devoir les supporter le temps du trajet...

Lolita s'était assise le plus loin possible de la lanterne accrochée à l'extrémité du canot. Elle se sentait mieux dans la pénombre que sous une bougie aveuglante. La fille, une brune aux yeux noirs, paraissait préoccupée. Etait-elle effrayée par l'école ? Ce serait étonnant. Cela dit, Lolita n'avait pas pris la peine de se renseigner à son sujet.

- Elle est si effrayante que ça cette école ?

Lolita et son tact naturel avaient une fois de plus posé une question sur un ton badin, sans préambule, et bien sûr sans la moindre délicatesse.

"Il m'est, lorsque j'y pense, avantageux sans doute
D'avoir perdu mes pas, et pu manquer sa route"
Code couleur #963FD8

30 août 2019, 21:27
 RPG+  Discussion pédagogique - PV
Gromelant, j'ouvre les yeux pour signifier à l'idiot qui me confond avec un figuier que je suis réveillée. Enfin, c'est une idiote, ou un idiot avec des cheveux particulièrement longs. Après une trentaine de secondes passées à cligner des yeux comme une débile, je reconnais les cheveux d'une cousine plus âgée que moi.
Après un court monologue de sa part pour me rassurer, elle me laisse et part rejoindre des amis à elle. Je repère ensuite Arthur et une autre cousine dans le groupe des premières années. Je les rejoins rapidement en essayant d'imaginer une dernière fois à quoi ressemblera la traversée du lac.
Cepandant, la discussion qu'ont mes deux compères m'oblige à me souvenir d'une chose : la répartition approche. Or, cette répartition là peut bouleverser ma vie : si je suis répartie à Serpentard, ma grand-mère maternelle va me supporter un peu plus, voire m'aimer un peu, et par ricochet aimer mon père un peu plus, ce qui diminuera les disputes entre mes parents à son sujet. Si je suis répartie à Gyfondor ou Poufsoufle, elle me traitera encore comme une moins-que-rien. Etant donné que père est toujours à la maison, il voit à quel point c'est grave, mais ma mère souvent absente, elle, a du mal à penser comme père. Et puis, le fait qu'elle a été aussi éduquée assez sévèrement par sa mère ne l'aide pas vraiment à relativiser. Donc, à chaque fois que mon père s'oppose à la venue de ma grand-mère pour un séjour, cela finit en dispute conjugale. Si elles sont courtes, elles sont assez violentes. A chaque fois qu'ils se disputent pour ça, je me sens horriblement coupable.
Et le pire du pire, c'est si le choixpeau m'envoie à Serdaigle. C'était la maison de père, et granny trouve que je lui ressemble trop, et pas assez à sa fille chérie. Si en plus de la ressemblance physique, le choixpeau trouve que je serais bien dans la même maison que lui, granny va encore moins supporter mon père. Et là, ce sera pire.
C'est tout de même surprenant, quant on sait que c'est elle qui a forcé la main à mère pour qu'elle épouse mon père. Je ne comprendrai peut-être jamais les raisons de la situation actuelle.
Je reviens assez brutalement à la réalité lorsque ma cousine monte dans une barque, que j'y mets l'ombre d'un orteil avant d'être rappelée à l'ordre par une grosse voix. Arthur me tire le bras pour m’emmener dans une barque en m'expliquant que celle là est déjà pleine. Il repère une autre barque, occupée par une seule personne.
Il rentre dedans en premier, puis un parfait gentleman, m'offre sa main droite pour m'aider à monter. J'accepte sa main en souriant, puis je m'asseois, toujours aussi droite de d’habitude, avec mes mains sagement posées sur mes cuisses, comme le blond à côté de moi, mais je ne me départis pas de mon air préoccupé. A tel point qu'une fille aux cheveux sombres coupés courts se demande à voix haute si Poudlard est si effrayant que cela.
Alors que les barques bougent doucement, Arthur et moi échangeons un regard.
-Tu effrayes nos camarades avec ton air sinistre me taquine mon cousin qui s'est assis à côté de moi, juste sous la lumière. Je le pousse du coude avant d'expliquer à la jeune fille devant nous :
-Si tu considères que le fait que le règlement de l'école n'interdit pas la peine de mort est effrayante, alors, oui. Mais plus sérieusement, Poudlard n'est pas si effrayant. Ce qui m'effraie, c'est la Répartition. Enfin, la maison où je vais me retrouver, surtout.
Je soupire, et mon cousin me fait de gros yeux avant de reprendre de sa voix douce et posée, tout comme la mienne.
-Je suppose que tu n'as pas toujours vécu dans le monde sorcier. Sais-tu ce que c'est que la répartition ? Nous pouvons t'expliquer, si tu veux. Au fait, si cela t’intéresse, mon prénom, c'est Arthur. Elle, le sien, c'est Celia-Awena.
Je jette un oeil à Arthur. Il s'est maintenant légèrement tourné vers le chateau et regarde la vue qui s'offre à nous, tout en gardant la fille dans son champ de vison. Il n'aura même pas à tourner sa tête pour la regarder. Je l'imite moi aussi un court instant, avant de reposer mon regard sur la fille plongée dans la pénombre.
-Je ne suis pas sûre que cela l’intéresse, tu sais ?
-Peut importe, c'est plus agréable de savoir à qui on parle. me répond-il à mi-voix, sans même poser son regard bleu pétrole sur moi.

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Fehu




Petite rune perdue au milieux d'Enfants Resistants et Libres.