6 septembre 2044

Noir.
Lac.
Île.
Retour.
Rentrée.

Siam frissonna, il ne faisait pas très chaud pour un mois de septembre.

Froid.

Ces mots qu'elle écrivait dans son carnet, comme des perles, ou des bulles contenant chacune une émotion ou plusieurs. Joie. Amour. Mais en ce moments les perles de mots contenaient plutôt Peur, Frayeur ou Inquiétude.

La jeune fille était assise au bord du lac, à quelques centimètres de l'eau, le soleil était en train de se coucher et venait de disparaître derrière l'horizon.

Couché de Soleil.
Beau.

Ajouta t'elle dans son carnet après un instant de réflexion.
L'eau du lac scintillais d'un bleu noir légèrement argenté. Siam réajusta sa cape de manière a avoir moins froid, elle posa son carnet dans l'herbe et regroupa ses jambes contre sa poitrine. Elle posa sa tête sur ses genoux.

Il s'était passé tellement de choses depuis l'époque ou elle ignorait encore sa condition de sorcière. L'année de sa première rentrée à Poudlard avait été marquée par la mort de sa sœur encore trop récente. Cette année là était marquée par la terreur qu'inspirait le conseil des sorciers. Siam était née moldue et elle avait peur. Peur pour ses parents, pour son frère et aussi un peu pour elle, il fallait l'avouer...

Un remous vint agiter la surface plate et calme du lac. La jeune fille se redressa d'un coup et se mit a genoux, scrutant l'eau du lac. Il faisait plus sombre et l'eau prenait un aspect bien plus foncé, de sorte qu'il était de plus en plus laborieux de distinguer quoi que se soit à travers l'eau trouble.
Siam se pencha un peu plus et soudain, elle sentit son genoux glisser de la berge.

-Aaaaaaaahhhh ! cria t'elle.

Elle projeta sa main en arrière dans l'espoir de parvenir à se raccrocher à quelque chose. C'était peine perdue, la jeune fille sentit l'eau glacée l'envelopper toute entière. Le froid l'attaqua comme des milliers de petites aiguilles venant se planter dans chaque parcelle de sa peau. Elle allait se noyer !

Siam se força à se calmer, elle ne savait plus ou était le haut et le bas. Elle ouvrit les yeux avec difficulté et distingua la surface au dessus d'elle, une ombre floue bougeait là haut. Quelqu'un se tenait sur le rebord...

@Enora Horton

Cette deuxième année s'annonçait déjà plus chargée que la première et Enora n'en était qu'à la première semaine. Heureuse de voir le week end arriver pour la première fois depuis longtemps, c'était la seule occasion qu'elle avait eue jusque à maintenant pour retrouver son endroit préféré dans tout Poudlard : le parc. L'ensemble d'eau et de verdure dépassait même son attrait certain pour les ouvrages volumineux de la bibliothèque ! 
C'était donc plus tard que d'habitude que l'aiglonne avait quitté la bibliothèque pour aller diner en salle commune. Elle prit son temps, savourant son plat, un poulet roti et une purée de patate douce certe, pas aussi bon que celui de sa mère. Pour se faire pardonner, Alana Horton en avait fait des repas copieux à sa fille en l'espace des trois semaines qu'elle et son mari l'avaient autorisée à revenir à la maison. Malheureusement, comme la conversation ne suivait pas, le pardon n'était arrivé qu'en dernier recours, au moment de monter dans le train. 
Son assiette finie et son verre vidée, Enora se leva, embarquant discrètement un muffin dans la poche de sa cape légère. C'était la sortie de l'été mais il n'empêchait qu'il faisait un peu froid en cette belle soirée. La jeune fille déambula sans se presser dans les couloirs vides du château, les élèves étant soit dans la grande salle, soit dans leur salle commune, atteignant finalement le parc. Elle descendit la pente jusqu'au lac noir et se posa un instant. 
Elle serait bien rester plus longtemps si ça n'avait été pour le cri d'outre tombe qu'elle avait entendu. D'un bond, elle se releva et courut vers la source. L'aiglonne regarda partout mais rien sauf le remou du lac. Mais le lac n'était pas réputé pour ses vagues ... Prise d'un mauvais pressentiment, elle se pencha au dessus de l'eau agitée et découvrit une sorcière sur le point de se noyer. Réfléchissant rapidement, Enora repéra une branche épaisse qui était tombée non loin. Elle se précipita dessus et retourna aider la fille.

- Attrape ! cria-t-elle plusieurs fois en espérant que malgré la panique et l'eau qui lui bouchait surement les oreilles, elle puisse l'entendre. 

L'ombre semblait s'agiter là haut. Les poumons de la jeune fille la brulaient à cause du manque d'air. "Nage ! Remonte à la surface ! Tu sais nager !" criait une voix dans la tête de Siam.
Remonter ? Mais pourquoi ? Ses poumons la brulaient c'est vrai mais elle était bien sous l'eau. A l'abri du monde, à l'abri de la peur. Le manque d'air la rendit aveugle, elle ne voyait plus que du noir mais sentait encore le froid mordant de l'eau sur son corps.
"Mais si tu reste sous l'eau, tu vas mourir !" renchérit la voix.
Mourir ? Ah oui, peut-être... Et alors ? La mort serait un soulagement après tout...

Une chose vint taper sur l'épaule de Siam. Une branche, instinctivement la jeune fille s'accrocha à celle-ci et bientôt, elle était allongée sur la berge, crachant ses poumons. Une jeune fille la regardait avec inquiétude.

La jeune fille était certaine de l'avoir déjà vue dans la salle commune de Serdaigle mais ne parvenait pas à se rappeler de qui il s'agissait. De longs cheveux bruns encadraient son visage rond et contrastaient avec sa peau pâle.

Siam cracha encore un peu d'eau et se releva en position assise. Elle fusilla la jeune fille du regard sans vraiment savoir pourquoi elle lui en voulait. Après tout elle l'avait quand même sauvée de la noyade. Au souvenir de ce qui c'était passé sous l'eau, un frisson remonta le long de son échine. Se serait-elle vraiment laissée mourir ? La vie est bien trop précieuse pour la laisser s'en aller comme ça, Siam le savait bien. Pourtant, la mort lui apporterais ce qu'elle voulait. Quand elle était à l'école primaire, une de ses camarades avait perdu sa cousine. Celle-ci s'était "suicidée" avec des médicaments. Était-ce donc ce que Siam avait essayé de faire ? Se suicider ? Mais elle n'avait pas fait exprès de tomber ! "Mais tu n'as rien fait pour essayer de remonter à la surface !" repris la voix.

La blondinette ne s'était pas rendue compte qu'elle pleurait. Ses larmes chaudes, contrastaient avec l'eau froide du lac qui ruisselait sur tout son corps.
Siam se tourna vers la fille qui l'avait sauvée et une pensée la fit sursauté :

-Mon carnet ! s'écria t'elle. Ou est-il ?

Elle essaya de se lever mais les tâches noires qui apparurent devant ses yeux la firent se rasseoir immédiatement...

La figure sous l'eau qui se débattait encore il y a un instant cessa de bouger au moment où sa branche pénétra le lac. Enora s'inquièta davantage. Etait-il trop tard ? Elle rapprocha encore le morceau de bois jusqu'à toucher ce qu'elle croyait être une épaule et finalement, deux bras s'y enroulèrent. Soulagée, vint le moment de tirer de toutes ses forces et plus vite que ça ! Quelques secondes plus tard, la jeune sorcière était sauvée des eaux et toussait sur la rive tandis que son messie reprenait son souffle. 
Quand elle se tourna vers la jeune fille, celle ci la regardait déjà. Ou plutôt elle la fusillait du regard. L'aiglonne venait de la sauver ! Ce n'est pas comme si elle l'avait trainée sur les bords du lac par simple plaisir ! Enora ne comprenait pas pourquoi tant de méchanceté silencieuse. Avait-elle interrompu une action volontaire? Pourtant, la sorcière avait clairement eu besoin d'aide. 
Les pensées de la petite brune s'étendaient vers une autre thèse bien moins heureuse lorsque la rescapée se mit à pleurer. Elle pouvait à peine discerner les larmes de l'eau qui lui coulait sur le visage. Elle devait pleurer depuis plus longtemps qu'elle ne le pensait. Son attitude changea du tout au tout et elle se rapprocha de la jeune fille pour savoir ce qui la mettait dans cet état. Les questions sur sa promenade aquatique attendraient. 
Celles sur sa tristesse aussi apparemment puisque la sorcière la devança :

- Mon carnet ! Où est-il ?

Elle venait de manquer de mourir et elle pensait à son carnet ? Enora ne voyait qu'une chose, elle était en état de choc. Ou alors elle devait sérieusement revoir son ordre de priorité. Quoi qu'il en soit, la jeune fille ne pouvait visiblement pas le chercher toute seule. A peine avait elle tenter de se lever qu'elle était retombé lourdement sur le sol sans que la brune ait le temps de faire quoi que ce soit. 

- Attends ici, je vais le chercher.

Après s'être assurée qu'elle n'essayerait pas d'aller plus loin, Enora explora la rive du lac sans trop s'éloigner. Après tout, la sorcière n'était pas tombée bien loin. Elle n'espérait qu'une chose, que le carnet n'ait pas fini au fond du lac.

Siam tremblait de tout ses membres, elle avait tellement froid qu'elle s'étonnait de ne pas être déjà recouverte d'une épaisse couche de glace. Elle était recroquevillée sur elle même, entourant ses jambes de ses bras, le menton posé sur les genoux.

L'autre fille était partie chercher son carnet et Siam le remarqua alors à environ un ou deux mètres de l'endroit ou elle se tenait. Elle se pencha, s’allongeant sur le flanc pour attraper son carnet. Il s'était scellé tout seul mais avait un peu pris l'humidité, Siam le rangea dans une de ses poches intérieures de sa cape trempée. Il allait être un peu mouillé mais elle ne voulait pas prendre le risque de le perdre.

-Je l'ai retrouvé... cria Siam à la fille mais sa voix se brisa et la fille ne l’entendit pas.

-C'est bon ! Je l'ai ! répéta t'elle plus fort.

La jeune blonde était heureuse que l'autre fille, dont elle ignorais toujours le nom, l'ai tiré du lac. Elle se sentait horrifiée de ce qu'elle avait failli faire. Comment avait-elle pu avoir des pensées pareilles. Siam regarda la fille qui revenait et elle réalisa avec peur qu'elle lui devait la vie. Or elle s'était jurée de ne jamais rien devoir à personne, d'être toujours indépendante.

Prise d'une frayeur soudaine, Siam se leva et tenta de partir en courant en espérant ne plus jamais revoir cette fille envers qui elle avait maintenant une dette. Mais dès son premier pas, elle sentit le décors tourner autour d'elle et elle se retrouva à nouveau assise par terre. Sa tête lui faisait l'effet d'un étau de métal serrée autour de son crâne. Et pour la deuxième fois en même pas cinq minutes, les larmes coulèrent sur ses joues.

-Merci... Pardon... Pardon... Pardon... Pardon...répétait elle en pleurant comme une litanie.

Elle ne savais pas a qui elle s'adressait : A ses parents ? A sa sœur ? A la fille ? Ou même a elle même. Elle s'en voulait tellement, tout tournait, tout s'embrouillait...

Enora parcourut les rives du lac sur une petite dizaine de mètre mais aucun signe du carnet. Il était d'autant plus difficile à trouver qu'elle n'avait aucune idée d'à quoi il ressemblait. Elle n'osait même pas revenir en arrière et demander à la rescapée, qui semblait encore choquée des évènements, la taille ou la couleur. Tout ce dont elle était sûre, c'était la valeur de l'objet pour la sorcière. Après tout, c'était la première chose à laquelle elle pensait après avoir été à deux doigts de la noyade. 
Tandis qu'elle soulevait des brindilles du bout de ses chaussures, un râle rauque s'éleva derrière elle. Elle eut juste le temps de se retourner pour voir sa camarade trempée articuler une nouvelle fois sa phrase :

- C'est bon ! Je l'ai !

Elle l'avait trouvé et pourtant, aucun signe du dit carnet. Sans doute l'avait elle rangé sans qu'Enora ait l'opportunité de le voir. 
Avant qu'elle n'ait le temps de faire quoi que ce soit, la jeune fille tente de se lever à nouveau. Net progrès : elle parvient à faire un pas avant de retomber, peu gracieusement, dans un coin d'herbe à peine moins mouillée. La petite brune se précipita pour vérifier qu'elle ne se soit pas fait plus mal encore. Il fallait définitivement qu'elle l'emmène à l'infirmerie ... 
Alors qu'elle s'approchait, elle entendit les sanglots puis un "merci" suivi d'une panoplie de pardon. Interloquée, elle s'agenouille auprès d'elle et l'enveloppe de sa cape. Elle en avait plus besoin qu'elle. 

- Pardon pour quoi ?

Enora n'était même pas sûre que ses excuses lui soient destinées mais elle était trop curieuse pour ne pas poser la question.

Siam releva les yeux vers la fille et s'en voulu immédiatement, les yeux bruns de la jeune fille étaient empreints d'une gentillesse sincère. Elle ne méritais pas cette gentillesse. Elle ne voulait pas non plus de la pitié qu'elle avait cru décelée dans les yeux de la personne agenouillée à côté d'elle. De la pitié, elle y avait trop eu le droit et elle avait elle même éprouvé ce sentiment irrépréhensible mais si désagréable pour les personnes concernées. Cette pitié, Siam la détestait.

-Pardon pour quoi ?

Les lèvres de la fille avaient bougés et Siam avait entendu la question de son interlocutrice mais elle ne parvenait pas à en comprendre le moindre de mots. Son esprit était bien trop embrouillé, comme embourbée dans des marécages dont elle ne parvenait pas à s’extirper.

Quand les mots atteignirent enfin son cerveau abîmé, l'absurdité de ses "pardons" lui sautaient aux yeux. Pardon ! Pardon ? Pardon... En fait si elle avait toute les raisons de demander pardon, elle avait fait tant de mal autour d'elle...

Avec le Conseil des Sorciers, elle avait peur, très peur pour sa famille. Elle en avait déjà perdue la moitié, elle avait déjà fait tant de mal à celle qui restait... Les erreurs étaient pardonnées mais la culpabilité était toujours là, bien présente...

La jeune fille se rendit compte qu'elle n'avait pas répondu à la question, et elle n'allait pas le faire. Cela aurait été bien trop long à expliquer. La fille, comment s’appelait elle ? La fille n'avait pas besoin de plonger dans ses problèmes, Siam opta alors pour une réponse inoffensive et changea aussi tôt de sujet :

-Ce serais trop long à expliquer... Bon et si on reprenais depuis le début ? Moi c'est Siam ! Et toi ?

Elle avait repris contenance et essuya les dernières traces de larmes sur son visage...



@Enora Horton, milles et unes excuses pour mon retard... Vraiment désolée...

La jeune fille prit un long moment avant de répondre pour, au final, ne pas éclaircir la situation. C'était son choix et Enora n'avait rien à redire. Elle même ne se sentirait pas assez à l'aise avec une inconnue pour lui déballer tous les soucis de sa vie. Même si cette inconnue venait de la tirer des eaux. En fait, la dénommée Siam avait pris le parti de faire comme si tout était normal, comme si les deux sorcières venaient de se rencontrer et qu'elle se présentait. 
Elle effaça un vestige de cette épopée aquatique : les larmes qui avaient coulé sur ses joues. En revanche, elle ne pourrait rien faire pour ses vêtements trempés avant de rentrer dans sa salle commune, ou comme Enora préférerait la convaincre, à l'infirmerie. Elle soupira et s'asseya auprès de la jeune fille. 

- Je m'appelle Enora Horton, enchantée. 

Elle se mit à réfléchir à toute vitesse, fixant la cape qui se trouvait maintenant sur les épaules de la rescapée. Avec ce brusque changement d'attitude, comment lui faire comprendre qu'il valait mieux vérifier que tout allait bien ?

- Je t'accompagne à l'infirmerie ? Tu as peut être avalé de l'eau du lac et qui sait ce qu'il y a dedans ! plaisanta-t-elle à moitié.

Elle choisit de ne pas mentionner ce qui avait pu se passer avant. L'aiglonne n'avait pas été présente mais elle n'était pas sure des circonstances de la chute.

Enora. Joli nom.
Siam hocha la tête, pour signifier qu'elle avait compris et pour dire "enchanté" à son tour, dans son langage muet. Un long frisson descendit le long de sa colonne vertébrale et elle du serrer ses dents de toutes ses forces pour les empêcher de s'entrechoquer bruyamment.

- Je t'accompagne à l'infirmerie ? Tu as peut être avalé de l'eau du lac et qui sait ce qu'il y a dedans ! plaisanta-t-elle à moitié.

La petite blonde sursauta et se redressa d'un coup. Aller à l'infirmerie ? Jamais. C'était inenvisageable. Et puis l'infirmière aurait tôt fait de lui demander les circonstances de sa chute dans les eaux boueuses du lac. Et là ? Que répondrait-elle ? La vérité sans doute, mais Siam savait nager, assez bien d'ailleurs. Comment pourrait-elle expliquer qu'une jeune fille, Enora car elle connaissait son nom maintenant, aie du la repêcher.
Non elle ne pouvait pas aller à l'infirmerie. Quitte à raconter un petit bobard pour éviter la visite

-Euh non, je ne préfère pas... Je un jour je suis tombée et ça c'est plutôt mal passé avec l'infirmière, elle ne euh m'aime pas beaucoup.

Son mensonge n'était pas crédible mais elle espérait qu'Enora saurait s'en contenter. Elle essaya de rendre sans trop de succès son mensonge plus crédible :

-Je vais juste rentrer à notre salle commune, enfin tu es bien à Serdaigle non ? Et puis me changer et me réchauffer. Merci quand même.

Siam accompagna sa remarque par un petit sourire un peu forcé. Ses sourires n'étaient plus jamais sincères.

La jeune blonde se releva et expira un bon coup...

Enora pinça les lèvres. Elle comprenait bien que pour ce genre de chose, il était plus facile de se laisser aider quand le personnel soignant était aimable. Elle sentait que ce n'était pas tout mais son argument était entièrement valide et elle ne comptait la forcer à rien si ce n'était lui demander une seconde fois pour être sure. La petite brune aurait seulement voulu être certaine que rien de mal n'arriverait en conséquence de cette chute...

- Est-ce que ça vaut le coup de prendre le risque ? Peut être que ce sera quelqu'un d'autre aujourd'hui ? tenta-t-elle de la raisonner sans intention d'insister. 

Siam voulait seulement rentrer en salle commune. Bien que sa cravate bleue ne laissait aucun doute possible, elle demanda confirmation que la jeune fille était de la même maison. 

- Oui je suis aussi à Serdaigle. C'est vrai que je ne crois pas t'avoir beaucoup croisée l'année dernière. 

Car Enora se souvenait au moins de l'avoir déjà aperçue une fois. Ce qui voulait dire qu'elle était en deuxième année, comme elle, ou plus.
Sa compagne aiglonne se releva et elle l'a suivie d'un bond, plaçant son bras derrière son dos, déjà prête à parer une possible chute. Elle laissa Siam reprendre ses esprits et expirer un bon coup. 

- Tu me laisses au moins t'accompagner jusqu'à la salle commune alors ? lui demanda-t-elle bien qu'elle ne lui donnait pas réellement le choix. 

Enora se sentait un peu responsable après l'avoir sortie du lac. Surtout qu'elle avait échoué à lui faire prendre le chemin de l'infirmerie.