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11 oct. 2019, 20:04
Des rives chatoyantes  PV 
6 juillet 2044
Rives du lac — Poudlard
Vacances d’été entre la 3ème et la 4ème année


Le soleil est haut. Perché dans son ciel, il n’en est pas moins puissant. Ses rayons brûlant tombent sur mes épaules dénudées et m’harrassent de chaleur. Mon tee-shirt léger et mon short ne m’empêchent pas de mourir de chaud. Je marche à grands pas dans le parc, en direction du lac — ou du moins, ce qu’il en reste. J’ai bifurqué après avoir quitté l’ombre fraîche et agréable du hall d’entrée. Je n’ai pas la force d’aller plus loin pour éviter le monde, pas sous cette chaleur, pas les bras encombrés. Je porte cinq lourds grimoires qui reposent sur mon buste. Accroché à mon épaule, mon sac est rempli de friandises, de parchemins et de tout ce qui pourra m’être utile.
L’été est lent. L’été est morne. Je n’ai trouvé Thalia nul part. Ni dans la salle commune, ni à la bibliothèque, ni même dans la Grande Salle. Mon coeur m’a insidieusement chuchoté qu’elle devait être en train de trainer *encore* avec cette grande blondasse. Je déteste cette idée. Alors, moi, j’ai décidé que j’allais enterrer cette morne et chaude après-midi d’été dans la lecture et la découverte. Au bord de l’eau. Parce que le château en été est encore plus triste que le château en hiver. Je ne pensais pas cela possible.

Zikomo est perché sur ma pile de livres et regarde droit devant lui, sans aucun égard pour le poids que je porte qui rend ma démarche chancelante. C’est lui qui m’a donné l’idée de venir ici. Il dit qu’il aime regarder les montagnes se refléter dans l’eau. Je veux bien le croire, mais moi je n’aime pas voir ce qu’est devenu le lac. Zikomo, parfois, il part tout seul gambader sur le domaine de Poudlard. Je n’aime pas cela. Alors aujourd’hui, je suis heureuse qu’il soit resté avec moi.

« Tiens, que dis-tu de là-bas ? »

Zikomo désigne un arbre au bord de la rive qui est semblable à tous les autres endroits au bord de la rive. Je grommelle quelque chose et me dirige dans la direction qu’il pointe. Arrivée sous l’ombre du feuillage, je me penche pour que Zikomo saute à terre et laisse tomber mes livres sur le sol. Un soupir de soulagement sur les lèvres, je m’affale sur le sol, jambes et bras en croix, le regard perdu dans le ciel bleu azur.

« C’est sympa, ouais, » soufflé-je en papillonnant des yeux pour m’abriter du soleil harassant. J’arrange mon petit chapeau pointu pour qu’il me protège de l’astre encombrant.

Cela me rappelle la Maison. L’été, la forêt qui entoure le Domaine est plus accueillante que jamais. Ses prairies sont noyées de soleil, le sous-bois revêt une ambiance magique et la musique de la nature devient une symphonie. Avant, avant Poudlard, avant tout le reste, nous passions nos après-midi entières là-bas sous la houlette de Zakary et de Narym avec mes frères. Nous prenions des friandises, nous nous choisissions une clairière et nous passions le temps. Nous chassions le Géant. Nous fabriquions des cabanes. Nous discutions.
C’était bien.
Je me redresse, la gorge nouée. C’est inutile de penser à cela maintenant. La forêt est loin, la Maison est loin, mes frères sont loin. C’est inutile.

Zikomo est assis calmement sur l’un de mes livres, le museau tourné vers le lac. Il observe, il regarde. Je souris brièvement en le regardant. Si Zikomo n’était pas là, ce serait horrible. Mais il est là et, comme bien souvent quand je le regarde, mon coeur se remplit de chaleur.

« Bon ! m’exclamé-je soudainement, j’commence par quoi ? »

Zikomo ne m’accorde aucun regard. Il se contente d’énoncer de sa voix éternellement calme :

« Et si tu te contentais de regarder le paysage ? »

Je grimace. « R’garder le paysage, c’est pas c’qui m’permettra d’apprendre, » râlé-je en entourant mes jambes de mes bras. Néanmoins, je pose le menton sur mes genoux et plonge mon regard dans l’eau illuminée de reflets, offrant mes pensées au monde.

12 oct. 2019, 10:49
Des rives chatoyantes  PV 
Le parc était calme, le soleil et la chaleur poussant la plus part des élèves à rester aux abords du château. C’est aussi pour cette raison que la petite Delphillia avait choisi ce lieu pour ses révisions quasi quotidiennes. Se remettre à niveau, essayer de mieux comprendre sa baguette et aussi ses sentiments qui visiblement influaient un peu trop à son goût sur sa baguette. Mais ce n’était pas vraiment gagné.

En ce 6 juillet, on entendit un livre se frousser et rebondir sur la terre et l’herbe qui entourait la Poufsouffle. Elle n’arrivait à rien aujourd’hui, à rien. Sa magie n’était plus sienne et ça avait un certain don pour l’agacer au plus haut point. Un cri rageur cassa le calme environnant avant qu’elle ne se laisse tomber en arrière pour regarder le ciel et les branches de l’arbre géant. Aliénor soupira. Pourquoi c’était si complexe pour elle ? Elle avait l’impression de faire du sur place. Mais elle n’était pas du genre à abandonner. Elle était travailleuse quand c’était nécessaire et c’était plus que nécessaire si elle voulait commencer sa troisième année correctement. D’autant plus que sa filière n’allait pas la laisser tranquille avec le lancer de sort, elle allait en bouffer à plus en pouvoir. Ouais ben on verra bien. Elle mettait toutes les chances de son côté, mais aujourd’hui ça ne voulait pas. Il ne fallait pas forcer comme on dit. Elle attrapa d’un geste vif le livre qu’elle avait balancé plus loin mais dans sa précipitation, elle donna un coup de pied dans son rappeltout. *Oh non…*

Aliénor attrapa en quatrième vitesse ses affaires alors que la sphère roulait en direction du lac. Il allait bien y avoir une racine, une branche ou un truc pour arrêter cette sphère folle. Serrant toutes ses affaires contre elle et râlant, elle courut à la suite de son rappeltout en essayant de ne pas faire tout tomber. Le lac se dessinait déjà sous ses yeux. Enfin lac, ça s’apparentait plus à des douves désormais. Mais bon, elle avait toujours appelé ça le lac, c’était le lac noir, il n’allait pas changer de nom parce qu’il avait changé de forme.

Alors qu’elle fixait son rappeltout dévaler la pente jusqu’à la rive, elle se stoppa net. Parmi toutes les personnes du château, il fallait que son rapeltout aille buter sur elle. Celui-ci heurta en effet les affaires d’une Poufsouffle qu’Aliénor connaissait bien maintenant. Le mur de fumée, l’insondable et l’incompréhensible Aelle. Aliénor resserra la prise sur ses cours et ses notes en tout genre, inspira un grand coup, puis, essayant de garder une démarche fière, elle s’avança vers Aelle et son étrange renard bleu. Cette bestiole était encore plus étrange que sa propriétaire. Déjà il était bleu, ce qui n’était pas des plus naturels mais en plus Aliénor aurait juré l’avoir entendu parler quelques fois. Alors déjà qu’elle n’est pas super à l’aise avec le principe d’animal de compagnie d’habitude, alors là, c’était le pompon.

La fillette se racla la gorge pour s’annoncer histoire de ne pas paraitre pour une malpropre même si elle n’avait pas du tout envie d’interagir avec Aelle. Elles ne c’étaient pas reparlé depuis leur dernière confrontation et ça allait très bien à Aliénor. Elle avait d’autres choses à gérer, autant ne pas s’ajouter un problème supplémentaire. Parce que oui, parler avec elle était considéré comme se rajouter des problèmes pour la fillette.

-Aelle ? Je viens juste récupérer mon rappeltout qui par un étrange hasard à décider de rouler jusqu’à toi…

Il y avait définitivement plus cordial. Le sarcasme était présenta dans la voix de la fillette et elle avait totalement zappé les formules de politesse. Ce n’était pas vraiment son genre, mais depuis Mars et cette fameuse lettre lui annonçant que ses parents devaient partir pour l’Espagne, sa patience était devenue une denrée rare, contrairement à sa colère.

Mais bon, cette journée avait mal commencé et elle décidait de continuer sur sa lancée, on ne peut rien contre le monde.

Perséphone: Batteuse des Hel's, reine des Rumeurs
J'ai plus de virilité dans mon petit doigt que toi dans tout ton corps.
Aliénor Delphillia 7ème année RP, Poufsouffle

12 oct. 2019, 14:40
Des rives chatoyantes  PV 
Regarder le paysage a quelque chose de très perturbant. Je ne saurais dire si cela provient de l’absence de stimuli ou de la vision que j’ai de ce lac qui n’en est plus un. Le fait est que dans ce silence environnant, mes pensées gambadent dans ma tête et l’activité que m’impose Zik en devient tout à fait désagréable. Alors je gigote sur moi-même pour me vider la tête ; j’étends mes jambes puis les plie de nouveau ; je regarde tantôt le ciel, tantôt le lac ; je pousse des soupirs profonds. Zikomo ne réagit pas. Il reste stoïque, le museau droit, les yeux à demi-fermés comme s’il méditait.

J’en suis à être tenté, sans comprendre d’où me vient cette envie, d’arracher le livre qui sert de fauteuil à Zikomo pour le faire réagir quand une chose vient buter contre mon sac tout près de moi. Curieuse, je me tourne et attrape l’objet dans le creux de ma main. Un rappeltout ! Je grimace en voyant l’intérieur de la sphère s’emplir d’une fumée rougeâtre. *Complèt’ment idiot*. Je n’ai jamais aimé ce genre de babiole qui m’oblige à penser à une chose que j’ai oublié. Je grogne légèrement, puis regarde autour de moi pour voir d’où peut bien provenir cette chose.
Je la remarque instantanément qui se dirige vers moi.
« Oh non…, » murmuré-je et, sans le voir, je devine que Zikomo se tourne vers moi.
Mon coeur se serre en regardant Delphillia approcher. C’est de loin la dernière personne à laquelle je souhaite parler. Le souvenir cuisant de notre dernière rencontre me fait pincer les lèvres et c’est avec une face fermée que je l’accueille. Comme à chaque fois que je la vois, mon corps se recouvre d’une couverture désagréable qui me force à baisser les yeux et à écouter les battements désordonnés de mon coeur ; c’est la honte. Je déteste ça.

Elle approche, je combat bravement mon instinct pour porter mon regard dans le sien, refusant de lui laisser croire que j’ai peur d’elle. Je rencontre son regard double avec réticence ; maintenant que j’ai décidé que je n’aimais pas cette fille *c’est plutôt elle qui t’aime pas*, ses yeux vairons me paraissent plus étranges encore. Presque dérangeants. Mais je le regarde sans ciller, passant de l’un à l’autre, refusant de céder à l’envie déchirante de baisser la tête. Elle parle ; mes sourcils se lèvent sur mon front. Dans sa voix, j’entends tous les sentiments méprisants que je lui inspire. Je fais la moue ; visiblement, elle n’est toujours pas décidé à comprendre quoi que ce soit. Je hausse les épaules.

« Bah viens le chercher, » lui dis-je sur un ton froid.

Et je laisse tomber la sphère sur l’herbe, à côté de moi. Je lance un regard sombre à la fille avant de me détourner et de serrer nerveusement mes bras autour de mes genoux. J’essaie de ne pas montrer ce que m’inspirent les paroles de la fille, mais c’est difficile. Sa voix m’a rappelé tout ce qu’elle m’a dit quand nous nous sommes rencontré. Son regard m’a rappelé la douleur de la claque qu’elle m’a donné. Et ses yeux, ses yeux m’ont rappelé que, comme tous les Autres, elle n’allait pas plus me comprendre aujourd’hui qu’elle ne m’a compris en novembre dernier. Et Zikomo qui me regarde avec son regard sévère ! Je vois bien qu’il n’est pas content. Ses moustaches frémissent et son museau se plisse. Il finira par dire quelque chose si je ne dis rien. Pour le moment, il se contente de me jeter un simple regard avant de tourner pudiquement la tête vers le lac ; comme s’il n’était pas là. Zikomo, il est comme Papa. Bien trop souvent il me laisse me débrouiller par moi-même.

12 oct. 2019, 15:37
Des rives chatoyantes  PV 
Le visage d’Aelle était au moins aussi chaleureux qu’une porte de prison. Au moins quelque chose était sûr, c’était qu’aucune des deux n’était ravie de revoir l’autre. L’échange risquait d’être bref au plus grand plaisir d’Aliénor. Elle observa son rappeltout dans la main de son ainée puis elle se concentra sur son visage. Elle la fixait dans les yeux alors Aliénor faisait de même. Mais ses yeux oscillaient comme un pendule ne sachant quel œil regarder. *Mais choisi punaise !* Aliénor avait envie de lui crier d’arrêter, mais sa conscience lui dit que de toute façon cet échange au combien agréable allait s’arrêter dans la seconde où elle tendrait la sphère vers Aliénor. Sphère qui par ailleurs était rouge dans la main de sa camarade. Mais elle avait l’air de ne pas s’en formaliser. Tant mieux pas le temps d’attendre de savoir ce que madame avait oublié. Surtout qu’Aliénor n’en avait vraiment rien à faire.

Mais non, elle ne la tendit pas vers Aliénor, elle la laissa tomber au sol. Aliénor ferma les yeux en soufflant par le nez, cette attitude l’exaspérait même si elle non plus n’avait pas été très agréable. On aurait deux animaux près à se sauter dessus. Elles n’attendaient qu’un prétexte. Mais malgré son agacement, Aliénor essaya de s’abaisser en gardant ses bouquins contre son torse.
Vous devez voir ce genre de situations. Les bras chargés de bouquins et de parchemins volants dans un équilibre déjà précaire… Enlever un bras de cette prise bien maladroite pour la tendre vers cette sphère de malheur. L’inévitable arriva. Alors que ses doigts effleurèrent le verre, une feuille glissa puis avec elle une autre, puis un livre et enfin tout ce qu’elle pouvait avoir dans ses bras. Tout s’éparpilla plus ou moins loin d’elle. Sur le coup elle avait envie de tout envoyer balader, mais elle ne pouvait pas, elle travaillait trop dur pour abandonner ses notes et ses livres ici. Ce n’est pas Aelle qui allait nuire à son travail, elle lui nuisait déjà trop au quotidien par sa présence. Quoi que… Aliénor avait passablement ignoré l’autre fille en oubliant presque sa présence. A pour ignorer les gens elle était très forte.

Aliénor laissa sa tête tomber en arrière. Décidément rien n’allait aujourd’hui… Ses bras ne pouvaient pas choisir un autre moment pour la lâcher…. Elle se laissa tomber en arrière pour se poser sur les fesses et ramasser tout son bordel. Elle leva une main vers Aelle pour couper court aux mots rabaissant qu’elle pouvait dire et qui auraient toute leur place dans cette journée affreuse.

-Ne dis rien, je fais au plus vite donc s’il te plait ne met pas d’huile sur le feu, c’est aussi énervant pour toi que pour moi.

Aliénor s’attela à ramasser tout son barda et cette fois-ci de tout placer dans son sac histoire de ne pas rééditer ce massacre. Mais évidemment cela prenait trop de temps pour la fillette elle se pressait et du coup ses parchemins se pliaient et rien n’allait correctement. Elle se sentait stupide et n’avait envie que d’une chose en finir avec cette journée pourrie. Son regard fut, durant quelques secondes attirées par le renard bleu qui était là. Elle fronça les sourcils en apercevant cette lueur presque humaine dans son regard. Elle secoua la tête en marmonnant dans sa barbe.

-C’est qu’une bestiole normale…

Oui elle essayait de se convaincre, mais elle avait l’impression d’avoir tous les regards sur elle et d’être une manchote face à ses cours. Cela serait arriver devant quelqu’un d’autre ça n’aurait pas eu cet impact, elle aurait fait la fière et s’en serait fichue de ce que pensait les autres. Mais avec Aelle dans les parages, elle voulait juste ne pas être tentée de lui foutre une autre baffe. Et surtout, le fait de la sentir si proche alors qu’Aliénor l’avait rayé de sa vie et ne lui accordait presque plus un regard… C’était comme si on ressuscitait un mort non désiré. On avait connu plus joyeux comme sensation.

Perséphone: Batteuse des Hel's, reine des Rumeurs
J'ai plus de virilité dans mon petit doigt que toi dans tout ton corps.
Aliénor Delphillia 7ème année RP, Poufsouffle

14 oct. 2019, 10:26
Des rives chatoyantes  PV 
Toute la beauté du paysage a disparu. Ne reste plus désormais que cette couverture de honte qui me recouvre et me donne chaud. Et la présence désagréable de l’autre fille dans mon dos. J’en viens à détester d’être venue ici, puis à me détester de détester une chose que j’ai faite selon mon bon vouloir. Et à détester Delphillia de n’être qu’une abrutie butée incapable de comprendre les autres. Et Zikomo de me regarder comme il le fait. Comme si j’allais m’excuser ! Ce Mngwi ne comprend pas. Pourtant, à l’époque je lui ai expliqué du bout des lèvres toute cette histoire. Je lui ai dit combien la fille avait été injuste, qu’elle m’avait frappé, frappé nom de Merlin ! Mais il continue de me regarder comme si je devais me comporter avec les Autres comme je me comporte avec lui. C’est vraiment le dernier des crétins, lui aussi. Aussitôt cette pensée formulée que je la regrette. Je lance un petit regard à mon camarade bleu, comme pour m’excuser alors qu’il ne sait rien de ce que je pense. Il est en train de regarder par dessus mon épaule. Je sais que la fille s’est approchée pour attraper sa sphère de malheur et je l’aperçois du coin de l’oeil. Je dois faire un effort exponentiel pour ne pas bouger, pour rester stoïque malgré mon envie de la surveiller en chien de faience pour être certaine qu’elle ne m’agresse pas par derrière.

Le temps me semble s’être arrêté. *Merlin, mais c’est pas si long d’ramasser un putain d’rappeltout !*. Alors je me tords le cou pour regarder Delphillia et la vision que je vois est si agréable à regarder qu’un petit sourire moqueur s’étend sur mes lèvres. Sourire qui se transforme en ricanement quand ses affaires s’échappent de ses bras et s’éparpillent sur le sol. Je repousse même du bout des doigts un rouleau de parchemin qui est venu buter contre moi. Et la voilà, assise sur le sol comme si elle allait rester ici tout l’après-midi, à ramasser ses affaires comme une gamine incapable de tenir droit. La crainte de la voir rester me fait perdre mon sourire, mais pas ma joie : la regarder se débrouiller — et elle se débrouille très mal — a quelque chose de particulièrement jouissant. Elle ne me paraît plus aussi grande, tout à coup.

Puis elle parle et je grimace. Je hausse les épaules comme si sa vie n’avait aucun intérêt pour moi. Mais je suis apaisée de savoir qu’elle vit ce moment aussi mal que moi. Et de comprendre qu’elle n’a pas l’intention de rester toute la journée ici. Après un dernier regard, je me retourne sur le lac, feignant observer le paysage alors que je l’écoute fureter derrière moi.
Bien malgré moi, j’entends sa voix énoncer d’autres mots qui me figent sur place : « C’est qu’une bestiole minable. » Zikomo. Elle parle de Zikomo. Elle dit de Zikomo qu’il est minable. Et elle l’insulte de bestiole. Mon regard se tourne vers le Mngwi. Au vu de la tronche qu’il porte, il a entendu lui aussi. Mais je sais qu’il n’est pas vexé. Non, ce qu’il n’aime pas, c’est ma réaction.

La fureur grandit instantanément dans mon corps. En l’espace de quelques secondes, je me suis retournée et dressée sur les genoux. Mon visage n’est plus que colère, ma bouche se retroussant et le souffle me manquant. Elle a osé ! Elle a osé l’insulter. « T’as dit quoi ? » rugis-je en m’élancant en avant. La rage me donne une force que je n’ai pas. Je rencontre la fille de plein fouet et la renverse en arrière. Je retombe lourdement sur elle. Je me redresse péniblement et accroche le col de son vêtement pour l’approcher de moi. « Qu’est-c’que t’as dit ? » lui hurlé-je au visage. J’ai l’impression que je vais exploser. Mon corps est trop fragile pour contenir ma colère. Elle me fait trembler de la tête aux pieds. Elle me donne une envie de frapper que je n’ai pas ressenti depuis bien longtemps. Et ce visage que j’approche du mien, ces yeux étranges, cette tête hautaine et condescendante, j’ai envie de l’exploser sur le sol pour que plus jamais elle ne profère de méchanceté sur Zikomo. Plus jamais.

« Arrête, Aelle ! » s’écrit alors Zikomo.

Je ne tourne pas la tête vers lui. Il est tout près de nous et j’entends à sa voix qu’il ne me laissera pas en paix tant que je n’aurais pas lâché l’être misérable que j’ai entre les mains. Pour la peine, je resserre la prise que j’ai sur la fille. 

« Laisse-là, Aelle. Ça ne sert à rien de t’énerver. »

« A rien ? gueulé-je tout à coup en secouant Delphillia. Elle t’a insulté ! Insulté ! » Je me penche sur la fille, le coeur battant à mille à l’heure. Le sang boue dans mes veines. « Ose seulement poser un r’gard sur lui et j’te jure qu’tu le regretteras. »

14 oct. 2019, 13:52
Des rives chatoyantes  PV 
Même si elle avait l’impression de mettre des années à ranger ses affaires, elle réussit tout de même à en arriver aux derniers parchemins. Mais alors qu’elle continuait son entreprise, un boulet de canon percuta Aliénor qui se retrouva sur le dos, plaquée par terre par Aelle qui avait crié de rage lors de cette action. Aliénor était totalement désorientée et ne comprenait pas vraiment ce qu’il était en train de se passer. Elle l’attrapa au col ce que la fillette n’apprécia pas le moins du monde. Qu’es ce qu’elle avait dit ? Mais rien voyons du moins rien qui lui paraissait offensant. Aliénor grognait, mais avant qu’elle ne puisse dire quoi que ce soit, une autre voix perça dans l’environnement pourtant si calme et apaisant. Aliénor s’arrêta net, elle était comme paralysée. Qui venait de parler ? Pourquoi Aelle tourne la tête vers…. Non ce n’est pas vrai. L’information ne passait pas dans le cerveau de la fillette. Ça ne pouvait pas être réel, cette bestiole ne pouvait pas parler, c’est impossible ! Les yeux perdus durant un moment, elle se rendait compte que ce qu’elle avait pu entendre que ce soit d’elle-même par un murmure ou par les autres filles, était vrai. Ce renard étrange, déjà par sa couleur, parlait. Tel maitre tel animal non ? Bizarres.

Mais elle n’eut pas vraiment le temps de se questionner intérieurement plus longtemps. Insulté ? Mais elle avait dit quoi d’insultant ? Aliénor attrapa le poignet d’Aelle qui tenait son col alors que tout son corps était tendu au maximum. Elle était folle il n’y avait pas d’autre mot.

-Mais j’ai rien dit arrête !

Ah si, elle essayait de se persuader que son animal était normal, mais bon faut pas être susceptible à ce point. Décidément les deux filles n’étaient pas faites pour s’entendre. Aliénor serrait les dents, elle voulait lui en foutre une autre. Mais Aelle faisait partie de sa maison et elle n’aimait pas vraiment s’en prendre à des gens de Poufsouffle. Et quand bien même elle n’avait pas cette petite voix en elle qui lui disait qu’il y avait mieux à faire, elle ne voulait pas blesser sa camarade. Aliénor ne pensait vraiment pas que les forces étaient égales. Déjà Aliénor était un peu plus grande qu’elle, mais la pratique du Quidditch faisait que ses réflexes et sa force devaient certainement supérieurs à ceux d’Aelle. Peut-être qu’elle était enragée, mais Aliénor pouvait être une vrai teigne quand elle le voulait.

Elle resserra son emprise autour du poignet de sa camarade, se fichant de lui faire mal. Elle voulait bien montrer à Aelle que même dans cette position, elle ne serait jamais soumise en la présence de sa camarade. Non, elle n’aurait jamais cette emprise sur Aliénor, certaines personnes avaient ce pouvoir, ses parents, les professeurs, Rey certainement et encore. Mais alors elle, jamais même si elle reste l’ainée de la fillette.

-Je m’en fou de ton animal ok, donc tu te calmes et surtout tu me lâche.

Aliénor s’étonna presque elle-même de cette voix bien plus grave qu’habituellement. Elle avait visé son regard à sa camarade son poing gauche serré sur le sol. Même si elle voulait l’éviter, elle n’allait pas se laisser dominer longtemps, elle était prête à recevoir et à donner des coups s’il le fallait. Mais il serait vraiment dommage d’en arriver là. Peut-être qu’Aliénor est plus colérique, qu’elle n’a jamais maitrisé ses émotions et sentiments, elle ne s’est jamais battue. Le jour où elle mettra des vrais coups, elle espérait que ça n’allait pas être aujourd’hui.

Perséphone: Batteuse des Hel's, reine des Rumeurs
J'ai plus de virilité dans mon petit doigt que toi dans tout ton corps.
Aliénor Delphillia 7ème année RP, Poufsouffle

15 oct. 2019, 17:43
Des rives chatoyantes  PV 
« Mais j’ai rien dit, arrête ! »

Il me faut entendre ces paroles pour me rendre compte de la position dans laquelle je suis ; affalée sur une Autre, mains agrippées à son col, mon visage tout près du sien. Les battements de mon coeur deviennent tout à coup insupportables. Mes oreilles bouchées entendent sans comprendre les mots que Delphillia me jettent. Ma colère rend les bords de ma vision troubles ; Zikomo en est tout déformé. Je grogne à peine quand la fille entoure ses doigts autour de mon poignet, dans le vain espoir de m’arracher à elle. Mais je ne compte pas partir, pas alors que mon esprit dessine déjà la façon dont je vais serrer le poing pour mieux l’envoyer dans ce visage qui me juge.

Elle n’a rien fait, qu’elle dit. Ah ! ces paroles me donnent envie de rire. Elle ne sait pas, elle n’a même pas conscience du mal qu’elle fait autour d’elle. Ce que j’ai appris en novembre à son propos vaut toujours pour aujourd’hui : elle est égoïste, elle ne pense qu’à elle. Elle n’a même pas la maturité nécessaire pour comprendre que ses mots ont insulté Zikomo *toi, plutôt*, ni même qu’elle a outrepassé ses droits en se montrant si agressive à son égard. D’ailleurs, elle ne comprend sûrement pas qu’elle a été agressive. Pour elle, ce doit être normal de traiter une créature avec mépris et violence. Je m’en persuade aussitôt et je l’en déteste plus encore. Cette gamine qui croit toujours mieux savoir que les autres, qui s’octroie le droit de mal me parler. Je la déteste. Et c’est pour cela que je vais la frapper. Car j’en ai tous les droits. Car elle m’a insulté. Elle m’a frappé. Et qu’elle a insulté mon ami. Je vais la frapper pour cela, je me le jure, je me le jure.

Ma grimace de colère se transforme en cri douloureux ; ses doigts se resserrent autour de mon poignet. Elle a de la force, pas étonnant venant d’une joueuse de quidditch. Mais je ne me débats pas, au contraire. J’en suis à me demander ce que je vais bien pouvoir faire d’elle quand elle m’assène le coup final. Je m’en fous de ton animal. Elle l’a dit. Elle le dit : elle s’en fout de mon ami, elle s’en fout de la chose qui me sert de compagnon. Elle le dit ! Elle ne le dit pas comme un fait, elle le dit comme une insulte. Comme si Zikomo n’était qu’un pauvre chien, comme si Zikomo n’était pas près de nous à nous écouter, comme Zikomo n’était pas assez intelligent pour suivre la conversation.

« C’est pas un animal ! » parviens-je enfin à gueuler, éjectant de mon corps une voix emprise de colère et de rage. Mon poing libre se resserre sur la fille tandis que je la secoue avec violence. Je n’ai qu’une envie : arracher cette tête qui me regarde avec mépris et l’exploser sur le sol. Je la sens dans mes bras, cette envie. Elle me fait trembler, elle rend ma voix vacillante et mes yeux se remplissent de larmes salées. « Il t’entend, putain ! crié-je en la lâchant soudainement. Il parle et il t’entend ! Et il est plus intelligent que tu le s’ra jamais, alors ferme ta putain d’gueule ! »

Mon esprit est totalement déconnecté quand je lève le poing au-dessus de ma tête. Je ne vois plus le parc, ni Zikomo, ni le visage de Delphillia. Non, je ne vois que ma colère et mon envie mordante d’abattre mon poing, de faire mal, de dominer, d’effacer tout ce qui m’a mis dans cet état.
Un coup. Juste un coup et tout sera arrangé. Un tout petit coup et tout ira mieux.

Image
Zikomo
Compagnon d’Aelle


Zikomo regarde la scène avec effroi. Il l’a attendu si longtemps, cette scène. Celle qu’il a prédit au fur et à mesure des mois qu'il a passé avec Aelle. Il la connaît, la petite humaine. Il l’a vu comme personne d’autre ne l’a jamais vu. Il l’a vu sourire, rire aux éclats, resplendir de bonheur, pleurer, mais il l’a également vu frapper du poing dans les murs, hurler, s’égosiller. Il connaît sa colère. Mais il n’a jamais fait que deviner sa propension à la violence. Et aujourd’hui, il ne se contente plus de deviner. Il voit. Il comprend instantanément qu’Aelle adorerait frapper cette enfant. Oh oui, c’est la seule chose qui lui ferait du bien.

Zikomo est en colère.
Il aime cette Aelle autant que toutes les autres, et il refuse, il refuse de la voir dans cet état. Cette Aelle, c’est celle qui lui lance des méchancetés quand elle est frustrée, c’est celle qui refuse de voir la vérité, c’est celle qui est capable du pire. Elle paraît si frêle, perchée sur l’enfant comme elle l’est. Pourtant, sa colère la grandit. Sa rage lui donnera la force de faire mal. Zikomo le sait. C’est pour cela qu’il n’hésite pas une seule seconde quand Aelle se redresse, poing serré, prête à Frapper. En un bon, il atterrit sur le torse de l’autre enfant, juste en-dessous d’Aelle ; ses pattes tremblent sous lui et sa queue est comme figée. Il sait ce qu’il doit faire.

« Arrete ! » s’exclame-t-il.

Zikomo, il n’a pas besoin d’élever la voix. Il se contente d’être, et c’est suffisant. Sous son regard, Aelle faiblit. Il le sait, il le devine. Elle baisse légèrement le poing. Son regard lui est douloureux. Jamais elle ne l’a regardé ainsi ; avec rage. Il frémit, mais ne bouge pas. Il n’a pas peur. Il est juste triste. Mais cela passera ; ce qu’il fait est nécessaire.

« Dégage, Zikomo, » gronde Aelle.

Il ne répond pas. Pourquoi répondre ? Il se contente de la regarder, c’est ce qu’il fait toujours. Elle comprend ses regards. Alors elle comprendra qu’il ne laissera pas cette petite fille se faire frapper sans intervenir, même si celle qui la frappe est sa plus proche compagne.

15 oct. 2019, 21:13
Des rives chatoyantes  PV 
*Mais qu’est-ce qu’elle voulait à la fin ?* Aliénor ne comprenait pas vraiment cette situation en cours, certes les deux filles avaient un passif, Aelle avait ce don pour pousser à bout la petite Delphillia et le jour où elle lui a mis cette baffe elle était bien plus patiente. Aujourd’hui ce n’est plus cas et même si elle a l’habitude de ne pas comprendre sa camarade de maison, elle ne s’y habituait pas.

Aelle lui cracha presque au visage que son renard bleu n’était pas un animal. Certes c’est quoi alors un être ? Aliénor ne l’avait pas étudié elle ne pouvait pas le savoir. Elle évitait avec soin tout ce qui pouvait s’apparenter à cette fille, alors pourquoi diable elle s’intéresserait à cette créature ? Elle ne comprenait pas qu’on pouvait lui reprocher ce qu’elle ignorait, pardon, mais les renards bleus qui parlent ça ne court pas les rues. Donc ouais ben merci d’apprendre qu’il est intelligent. Il fait de la magie aussi ? Non mais histoire de savoir dans quel merdier c’était mise Aliénor…

Elle leva le poing au-dessus de la tête ce qui fit frémir involontairement la petite Delphillia. Comment en si peu de temps on pouvait en arriver là ? Ça faisait quoi 10 minutes qu’elles étaient dans la même zone et elles allaient s’étriper ? Génial, niveau communication et vivre ensemble on atteint des sommets. *Foutu rappeltout, tu me mets bien dans la panade*

Aliénor prit une grande inspiration prête à recevoir la sentence mais c’est alors que quelque chose qui se pose sur elle avec une certaine délicatesse. Aliénor ouvrit de grands yeux quand elle réalisa que c’était le renard d’Aelle qui se tenait positionné sur elle, formant un bouclier entre elle et la furie. La petite Delphillia se sent tout à coup mal à l’aise. Elle ne s’attendait pas à ça et elle ne sait absolument pas comment prendre cette intervention. Elle reste un instant inerte, les bras le long de son corps sa main ayant lâché le poignet d’Aelle par surprise. Mais sa colère était toujours bien présente, mais aucunement liée à cet animal. Celle-ci restait braquée sur sa camarade cachée par cette créature étrange. Mais du coup elle faisait quoi là ? Visiblement elle pouvait parler avec cette créature, mais ça paraissait totalement étrange à son petit cerveau. Enfin de toute façon, tout était étrange dans cet échange.

-Euh…


En fait la fillette était en train de devenir un tapis, visiblement tout le monde était bien là sur elle. Elle savait bien que quoi qu’elle dise elle allait empirer les chaises au vu de l’énervement de la partie adverse.

Elle soupira donc et laissa sa tête tomber en arrière. Son corps se détendait quelque peu, elle ne pouvait qu’attendre la suite de toute façon, elle n’avait aucun contrôle sur ce qu’il pouvait se passer au vu de sa position.

Si on lui avait dit que durant les vacances elle allait se retrouver sous Aelle et son renard bleu elle ne l’aurait jamais cru. Si quelqu’un arrivait à ce moment-là il aurait le droit à une scène qui a de quoi laisser perplexe. Encore plus si cette personne ne connait pas la relation tumultueuse des deux filles. Le regard de la fillette se perdait dans le pelage bleuté de la créature qui avait élu domicile sur son torse. Ça avait quelque chose d’apaisant, mais rien qu’en devinant le regard acérer de la fille derrière, elle gardait les poings serrés. Si elle faisait quoi que ce soit, ça partirait en coup de genoux dans le dos et défonçage de crane. Mais si on pouvait éviter d’en arriver là, ce serait pas mal. Pour l’instant le seul fil empêchant cette fin c’était ce Zikomo, alors qu’il fasse, et qu’il soit convaincant !

Perséphone: Batteuse des Hel's, reine des Rumeurs
J'ai plus de virilité dans mon petit doigt que toi dans tout ton corps.
Aliénor Delphillia 7ème année RP, Poufsouffle

17 oct. 2019, 10:00
Des rives chatoyantes  PV 
Zikomo n’est pas d’accord avec moi. Il piétine la fille, sans respect ni pour ma position ni pour le poing que je tiens encore encore en l’air. Sa seule proximité, plus que son ordre, me foit relâcher ma position. C’est évident que je ne peux pas frapper l’Autre si Zikomo est devant ; il le sait parfaitement. Je déteste quand il fait ce genre de chose, quand il pense savoir mieux que moi. Comme si je n’étais pas assez futée pour décider moi-même ! Et cette fois-ci, je sais que j’ai raison, je sais que le coup que j’allais donner est justifié, qu’il est même valable, que Delphillia le mérite. Les coups, c’est la seule chose que ce genre de personne peut comprendre : la baffe qu’elle m’a mise en est une preuve criante. Alors cette fois-ci, c’est moi qui vais la frapper et c’est elle qui geindra comme une gamine.

Mais Zik ne veut pas dégager. Il me regarde et ses yeux me transpercent. Je ne comprends pas pourquoi il refuse que je le défende. Elle l’a insulté ! Et lui, tel que je le connais, il se contentera de l’excuser et de passer à autre chose. Comme si ce n’était pas important. Mais moi, ça me met hors de moi ce comportement. Alors je jette un regard mauvais au Mngwi et serre les mâchoires à m’en déchausser les dents :

« Va-t’en ! répété-je en m’efforçant de soutenir son regard. Laisse-moi faire, j’te dis ! »

Laisse-moi ! Laisse-moi lui faire regretter ses paroles, laisse-moi effacer de ce visage son air suffisant, laisse-moi me venger de la baffe qu'elle m'a mise ! Laisse-moi la frapper pour qu'elle sache que je la déteste de ne pas me comprendre, que je la hais de n'avoir fait aucun effort pour moi, de m'avoir fait espérer puis d'avoir battu en retraite. Laisse-moi lui montrer que je n'ai pas besoin d'elle, que je ne veux pas de sa présence, de sa compréhension !

Et Delphillia qui agit comme si ce moment n’était pas critique ! La tête en arrière, le regard levé vers le ciel ; j’aurais très bien pu ne pas être là que sa posture n’aurait pas été différent. C’est à cause de Zikomo. Oui, avant ça elle était effrayée, j’en suis certaine, et maintenant j’ai l’air ridicule ! Complètement conne à rester comme ça, assise sur cette fille. Tout à coup, je ne suis plus capable de le supporter. Cette proximité, ce corps, le regard incohérent de Zik, la couverture de honte qui me recouvre. La colère que je ne peux exprimer par les poings. Je n’en peux plus. Je pousse un cri de rage et me lève lestement.

« Allez vous faire foutre ! » crié-je au deux abrutis avant de me détourner.

Je m’éloigne de dix bon mètres et me poste face au lac, les bras croisés sur ma poitrine, la respiration affolée et le corps tremblant. Et si mes yeux me piquent, c’est seulement parce que la lumière qui frappe l’eau est trop forte.


Image
Zikomo
Compagnon d’Aelle


Zikomo pousse un soupir discret en regardant Aelle s’éloigner. L’enfant ne lui parlera pas de quelques jours, elle se contentera de grogner et de l’envoyer bouler à la moindre occasion. Il faudra qu’il songe à en toucher deux mots à Thalia : si elle pose des questions, elle aussi se fera rejeter et ça lui fera plus de mal à elle qu’à lui qui comprend ce qu’il se passe dans le coeur de la petite humaine.

Conscient de l’endroit délicat où il se trouve, le Mngwi descend d’un bon du buste de l’humaine et fait quelques pas dans l’herbe. Il est heureux d’avoir pu empêcher cette catastrophe. Peu importe ce qu’a dit ou fait la fille, rien ne justifie la violence. Il espère pouvoir le faire comprendre à Aelle. Avec les années, se dit-il, avec les années je devrais y arriver. Malgré la certitude d'avoir bien agit, ses oreilles s'affaissent et il baisse le museau, affligé par le comportement d'Aelle. Attristé par ses cris et ses regards. Après quelques secondes, il se souvient de l'autre fille qui est toujours là. Il se redresse et pose un regard songeur elle.

« Tu vas bien ? » demande-t-il doucement.

17 oct. 2019, 15:01
Des rives chatoyantes  PV 
Le regard perdu dans le ciel bleu, Aliénor écoutait d’une oreille attentive la discussion entre Aelle et Zikomo. L’animal bougeait quelque peu sur elle ce qui n’était pas vraiment agréable, mais au moins il empêchait que la fille ne déverse sur Aliénor sa haine. C’était un mal pour un bien allons-nous dire. Ses poings se serraient alors qu’elle ordonnait à son animal de la laisser faire. La petite Delphillia se préparait à toute éventualité. Mais le renard semblait avoir une sacrée force de caractère. *Et c’est un renard…* Elle n’en revenait toujours pas. Les deux face à face campaient sur leur position, mais c’est Aelle qui cédait la première en rage visiblement.

Aliénor desserra les poings en fermant les yeux. Décidément le renard d’Aelle était plus diplomate que les deux filles. Le dernier poids qui pesait sur Aliénor se retira ce qui lui fit ouvrir les yeux. Aelle était partie un peu plus loin et elle se retrouvait face à cette étrange créature. Aliénor se redressa en observant au loin son ainée. Puis son regard fut capté par cette créature juste devant elle. Elle fronça un instant les sourcils, c’était le moment de partir ? Peut-être. Mais le prénommé Zikomo la coupa dans son élan.

Si elle allait bien ? Aliénor pencha la tête sur le côté, en soi elle n’avait rien vu qu’il avait tout empêché ce qui était plutôt sympa de sa part.

-Je…Oui, enfin c’est toi qui vient de tenir tête à ta…

Aliénor s’arrêta, visiblement le terme maitresse n’était pas de mise ici. Mais quoi alors ? C’est vrai ils étaient quoi l’un pour l’autre. Aliénor l’avait entraperçu dans les dortoirs comme les animaux domestiques des autres, mais elle venait de se faire engueuler pour l’avoir nommé comme cela. Alors à éviter.

-Ton amie ?

Elle jeta un regard vers Aelle. Pour Aliénor il était impossible maintenant d’envisager une amitié avec elle, mais bon peut-être que d’autres y parviennent. Qui sait ?

-Je suis désolée… C’est la première fois que je parle avec… T’es quoi en fait ?

Soudain la voix d’Aelle revint dans les oreilles d’Aliénor. « Ose seulement poser un r’gard sur lui et j’te jure qu’tu le regretteras.» La petite Delphillia se redressa et attrapa son sac dans un geste précipité ainsi que le dernier parchemin qui trainait là.

-Je crois qu’il vaut mieux que j’évite de te parler, c’était pas vraiment dans mes plans de me battre, même si… Enfin voilà quoi, c’est pas le grand amour.

Cependant sa curiosité la retenait là. Elle se leva mais se retrouva dans l’incapacité de lever son regard de cette curieuse créature. Elle resta debout à observer Zikomo, son sac serré contre sa poitrine. Elle fixait sans aucune retenue le renard comme si ses yeux pouvaient faire passer des messages.

Perséphone: Batteuse des Hel's, reine des Rumeurs
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Aliénor Delphillia 7ème année RP, Poufsouffle