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01 nov. 2019, 18:21
"Shut up ! I need to go in my mind palace !"  PV 
[TERMINE]
      Tu quittes l’austère atmosphère du château avec bonheur. Un demi sourire caressant tes lèvres, tu sens le soleil éclairer ton visage, et tu soupires un instant.
Aujourd’hui est une bonne journée. Tu es heureuse, tes notes sont bonnes et tu n’as quasiment pas pensé à Maë et à Papa.
Tu es simplement joyeuse, et souhaites profiter du beau temps.
Ton pas est rapide, ton sac n’est accroché qu’à une seule de tes épaules et tu tiens un livre dans tes bras. Tu serres celui-ci contre toi, impatiente de le commencer. Il te faisait envie. Très envie. Alors, suivant ton instinct, tu l’as pris dans ta valise pour aller débuter ta lecture dans le Parc.
Dans ton regard, personne ne pourrait retrouver la mélancolie ou l’arrogance que l’on peut voir habituellement.
Ton menton est loin d’être aussi fièrement levé que d’habitude et tes cheveux ne cachent presque pas ton visage. Seule une mèche rebelle, roux foncé, passe devant ton œil droit et tu ne fais rien pour la repousser.
Tu poses ton sac près d’un arbre qui fait face au Lac. T’installes à coté, savourant le contact du bois dur contre ton dos. Un petit soupir de bien-être t’échappe, le seul que tu n’aies jamais poussé depuis ton arrivée à Poudlard.
Le froissement du papier, lorsque tu ouvres ton livre, t’arrache un frisson, et tu fermes un instant les yeux, les doigts posés sur la première page. Puis tu baisses les yeux, et commences ta lecture.
Les premiers mots te font sourire.
« Sorcellerie, et puritanisme ; orgueil d’être une nouvelle nation… »
Sorcellerie. Ce mot qui t’a tant fait cauchemarder, qui a hanté tes rêves, qui s’allumait en lettres de feu dans ton esprit chaque fois que tu fermais les yeux.
Auquel tu refusais de penser au début de l’an dernier.
Dont tu as à présent compris l’importance, et qui fait à présent partie de Toi, que tu as accepté, avec difficulté, certes, mais docilement ensuite, de porter dans ton cœur.
Qui te définit à merveille.
Ton regard parcourt vivement les lignes, avalant goulûment ces Mots qui te font vibrer.
Et, à la périphérie de ta vision, tu le Vois.
Il se laisse tomber sur le sol non loin de toi, et, de là où tu te trouves tu peux apercevoir ses yeux, qui semblent porter toute la tristesse du monde. Son expression torturée, ses dents serrées. Tu ne l’as jamais remarqué, ne lui as jamais parlé – sans doute est-ce un première année.
Mais tu le Reconnais.
Ce visage, en arrivant à l’Ecole, tu avais le même. Non, il n’est pas pareil que toi, mais sa haine, qui est celle de la Magie, reconnaissable entre toutes, t’es absolument familière.
Il est plein de rancœur. Plein de colère et de doutes. Plein de peurs, aussi. Tu le sais rien qu’à observer son attitude désespérée.
Tu lèves le nez de ton livre, l’observes avec intérêt. Il a sorti sa baguette de sa poche, esquisse une moue dégoûtée à son contact. Et, après un instant d’hésitation où son visage trahit toutes sortes d’émotions, il la brise en deux. Et jette chacun des morceaux de bois dans le lac.
*Mais… qu’est ce qu’il fout ? Youss, il a…*
J’ai vu. Et… je ne sais pas. Il semble si… incroyablement triste. Les intentions des personnes désespérées sont si difficiles à comprendre.
Kyana, fais quelque chose. Vas lui apporter ton soutien, à cet Autre qui t’es si semblable, vas l’aider. Lui parler de toi, lui dire que tu le comprends. Lui parler, peut-être, de Maë et de la douleur qu’elle t’a causée en te traitant de monstre à ton départ. De son regard accusateur et froid, lorsque tu es rentrée pour Noël l’an dernier.
De son expression dégoûtée qui te faisait si mal chaque fois que tu la frôlais.
Agis, Kyana. Avant qu’il ne soit trop tard. Si c’est encore possible de l’aider, fais-le. Il ne peut pas s’en sortir seul.
Tu poses ton livre sur ton sac, te lèves lentement. Ton pas qui était si rapide lorsque tu es arrivée devient lent et mesuré. Tu ne sais pas s’il te voit t’approcher. Tu ne le regardes même pas lorsque tu t’assois près de lui, les yeux fixés sur la surface éphémère du lac. Tu respires quelques secondes, temps qui te permet de réfléchir à ce que tu peux dire.
*J’dis quoi ?*
Comme d’habitude. Laisses parler ton cœur.

Fallait pas faire ça.
Dernière modification par Kyana Lewis le 09 févr. 2020, 17:56, modifié 1 fois.

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ent‘r‘êvée

01 nov. 2019, 18:44
"Shut up ! I need to go in my mind palace !"  PV 
Allez, bye bye magie à la con, adieu les jours à déprimer et adieu foutue baguette qui ne veut pas coopérer. Elle avait un soucis avec lui autant que l'inverse et ne plus l'avoir dans les mains, à l'inverse de lui procurer de la tristesse, le faisait se sentir comme le plus heureux des garçons de tout l'univers depuis que la Terre avait été créée et ça remontait pas mal. Il se sentait libre, même s'il savait que quitter Poudlard n'arriverait pas dans la seconde, pour une fois il avait l'impression qu'il pourrait le faire ou, qu'au moins, les gens comprendraient enfin à quel point il se désintéressait de la magie et à quel point le simple fait de devoir être un sorcier lui était si pénible qu'il en devenait violent et déprimé. Il se sentait bien pour une fois et trouvait que le fait de devoir briser la chose qui lui permettait de faire de la magie pour atteindre ce mirage de bonheur était véritablement risible compte tenu du fait qu'il était actuellement dans une école censée lui apprendre à utiliser et à aimer la magie. Il ne serait jamais un petit sorcier qui apprécie faire des tours de passe-passe avec sa baguette à la noix, non, lui tout ce qu'il voulait c'était rentrer chez lui, revoir sa mère qu'il espérait revoir dans un état meilleur que celui dans lequel elle était quand il était partit et reprendre sa vie normale là où il ne se sentait pas comme un moins que rien où elle avait été brutalement interrompue. 

Il se sentait comme un mort vivant qui regarde de loin les vivants continuer leur vie alors que la sienne est terminée et qu'il n'a plus goût à rien. A la différence près que lui respirait, il se sentait complètement comme un zombie ou un mort monté au ciel et regardant les autres du haut de son nuage sans pouvoir espérer s'intégrer à nouveau. Les sorciers n'étaient même pas tellement intéressants, il avait plus connu de personnes qu'il avait envie de frapper que de personnes qu'il avait envie de taper sur l'épaule pour rire des derniers potins débiles concernant la vie amoureuse de gens qu'ils ne connaissaient pas. Il avait été légèrement commère jusqu'ici, même si ce n'était pas le trait de caractère qu'on attendait le plus souvent chez un garçon, ça lui plaisait bien lui parfois d'inventer des rumeurs sur des gens juste en regardant la façon dont ils se comportaient. 

Il souffla et arrêta de sourire en entendant la voix qui s'incrustait comme une mauvaise maladie en été. Elle n'avait rien à faire là cette fille. 

-Qu'est-ce que t'en sais ? Si c'est si scandaleux t'as qu'à aller la rechercher pendant que je te filme en train de retrouver une baguette qui de toute façon ne servait à que dalle.

"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)

02 nov. 2019, 00:00
"Shut up ! I need to go in my mind palace !"  PV 
Il y a quelque chose dont tu ne t'es pas rendue compte : il souhaite sans aucun doute quitter l'Ecole.
Tout laisser tomber. S’il a cassé sa baguette, jusqu’où est-il capable d’aller pour bannir la magie de son cœur, et de son corps ?
Il ne semble pas avoir compris que s’il est né sorcier, il mourra sorcier. Que jamais il ne sera capable de redevenir comme avant. Que jamais il ne pourra enlever la magie qu’il possède.
Et que la refouler est la pire des choses à faire.
Sa détresse te frappe de plein fouet. Il est si mal et tu as si envie de l’aider que sa réponse, qui est pourtant le genre de réponse que tu as l’habitude de cracher à ceux qui souhaitent t’accorder leur aide, te percute et te blesse.
Tes yeux se ferment un instant.
Tu es démunie. Oui, c’est ça. Prise au dépourvu.
Tu ne voulais pas forcément qu’il accepte ton aide directement. Ni même qu’il l’accepte vraiment.
Tu t’attendais presque, inconsciemment, à te prendre cette réaction dans la figure. A te faire « remballer ». A devoir battre en retraite face à la colère désespérée de ce garçon.
Tu comprends totalement sa réaction. Tu aurais eu exactement la même, si on avait tenté de te raisonner l’an passé.
Mais ça te fait mal de réaliser que ton père a dû supporter cela. Cette même mauvaise humeur. Cette sorte de désespoir. Alors qu’il n’était coupable de rien. Si ce n’est d’avoir aimé une sorcière.
De réaliser que tes amis, Alexei en premier, ont dû subir ta haine. Parce qu’ils étaient des sorciers, et que tu leur rejetais ta condition, qui était la même que la leur, à la figure.
Tu ne veux pas qu’ils aient à supporter tes tristesses.
Ton regard, qui était fixé sur la surface mouvante du Lac aux eaux sombres, va se poser sur le Garçon qui est près de toi. Tu n’esquisse aucun sourire. La situation est bien trop grave à ton goût et tu as besoin de te concentrer afin de trouver une réponse appropriée.

Nan, j’irai pas. Elle est pétée, de toute façon, j’peux rien y faire. Mais elle t’aurait servi, c’est dommage.


Tu esquisses une moue un peu triste, et espère que ta réaction ne sera pas prise pour de la pitié.

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ent‘r‘êvée

23 nov. 2019, 18:30
"Shut up ! I need to go in my mind palace !"  PV 
Cette fille l'énerve mais elle ne dit pas que des conneries, donc il ne peut pas vraiment aller la voir pour lui mettre son poing dans la figure, et ça l'énerve encore plus. En plus elle a pitié et ça se voit et il déteste vraiment ce sentiment. C'est pas un chien abandonné au bord de la route ou un enfant foutu dehors, il est même pas triste d'avoir brisé cette foutue baguette, elle est bien mieux au fond du lac que dans sa main de toute façon et pour rien au monde il ne serait aller la repêcher. De toute façon il ne savait pas nager donc ça ne servait vraiment à rien. 

-Nan elle aurait pas servit, ça sert à rien une baguette quand ma magie n'arrive pas à faire un foutu sort à la noix.

Il n'en voulait plus en plus. Vraiment plus et si quelqu'un était allé la repêcher à sa place, il aurait plus eu envie de lui péter le nez que de le remercier. Il voulait qu'on le laisse tranquille et qu'il puisse penser à tout ça tranquillement, loin de tout ces sorciers bizarres et désagréables dès qu'on leur disait qu'il était né-moldu. Il n'avait pas honte de ses origines et trouvaient ça particulièrement malsain qu'ici toutes les personnes étaient tellement penchées sur leur sang. Tous les êtres humains étaient pareils, fallait arrêter de briser cette règle en en instaurant d'autres plus débiles les unes que les autres. Il n'aimait pas du tout la façon dont les sorciers se pensaient supérieurs aux personnes sans pouvoirs, parce que le soucis ne venaient pas d'une autre personne qu'eux-mêmes. C'était parce qu'ils étaient sorciers qu'ils se permettaient de juger les autres comme inférieurs, mais ce n'était qu'un coup de chance que d'être sorcier vu le peu qu'il y en avait. Lui il n'avait pas voulu de cette chance et on lui avait donné quand même, l'obligeant à l'accepter quand il n'en avait pas voulu. 

-Qu'est-ce que t'en sais toi de toute façon ? T'es qu'une sorcière.

"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)

29 nov. 2019, 15:09
"Shut up ! I need to go in my mind palace !"  PV 
Il est tellement en colère. Sa confiance en lui doit être réduite à néant, et tu le comprends. S’il ne parvient à lancer aucun sort, il doit se demander ce qu’il fait là.
Tu étais un peu comme ça, à ton arrivée.
Haïssant le monde sorcier de tout ton coeur. Il t’avait tout arraché, même l’amitié de ta soeur.
Tu t’y trouvais bien malgré toi. Tu voulais le fuir. Tu n’aimais plus personne et plus personne ne t’aimait. Sauf ton père qui était l’exception à toutes les règles.
Un petit sourire se dessine sur ton visage, et tu t’apprêtes à parler.
Mais le Garçon te coupe, et crache des mots qui te coupent le souffle. Tu tressailles. Tes yeux se ferment un instant, et quand tu les rouvres une petite étincelle de fureur y brille.
Non, tu n’es pas qu’une sorcière. Tu es bien plus. Tu es une petite fille, parfois joyeuse, souvent triste, parfois désagréable et toujours distante.
Tu n’aimes pas beaucoup parler, mais peux te révéler très bavarde quand tu le souhaites. Tu n’as pas beaucoup d’amis mais ils ont ton entière confiance.
Tu es un être à part entière, unique. Et tu n’aimes pas lorsque l’on fait des généralités. Les sorciers, comme tous humains normaux, possèdent une conscience à eux.
Ce garçon ne semble pas s’en rendre compte.
Il fait des généralités. Il hait tout ce qui ressemble de près ou de loin à un pouvoir magique.
Il te hait, toi, alors que tu ne lui as rien fait.
Tes dents se serrent à mesure que la colère monte. Il n’a dit qu’un phrase, mais voir quelqu’un aussi désespéré, désagréable et haineux.
Il ne doit pas être un mauvais garçon. Sans doute, lorsqu’il est de bonne humeur, est-il gentil et attentionné.
Mais cette pensée ne te vient pas à l’esprit.
Tu serres les poings. Les dents. Tes sourcils se froncent.

J’suis pas qu’une sorcière. Et pis, si t’es là c’est qu’il y a une raison. Donc cherche-la, plutôt que de rester là comme un crétin !

Tu espère que tes paroles feront mouche, mais te rends compte avec un temps de retard qu’il risque de s’énerver. Peut-être veut-il se battre...

En tous cas, si peut permettre de le réveiller, tu accepteras ce combat. Sans aucun problèmes.
Tu aurais peur, évidemment, qu'il le gagne. Parce que même si tu as un an de plus, il est peut-être habitué, lui.
Toi tu ne t'es jamais battue. La réprobation sur le visage de ton père t'aurait rendue trop triste pour que tu t'y risques.

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ent‘r‘êvée

23 déc. 2019, 18:49
"Shut up ! I need to go in my mind palace !"  PV 
En l'espace d'une demie seconde, il enrage. Il en a ras-le-bol de ces gens qui sont certains de tout comprendre, qui pensent qu'ils ont le droit de tout juger tout le temps, comme s'ils savaient tout et pouvaient obliger les autres à penser comme eux. Il s'en fout de cette fille, de cette école et de cette foutue magie qui lui pourrit la vie. S'il est là, comme elle le dit, c'est qu'il y a été obligé et que ce foutu destin fait n'importe quoi. Il veut l'écraser ce destin, lui exploser la face et lui faire bouffer l'herbe. L'envoyer dans le lac, l'y noyer comme les morceaux de sa baguette. 

Il veut faire la même avec cette fille, il l'aime pas, elle fout rien, elle a rien à faire ici. Il se jette sur elle et lui envoie son poing en pleine face. 

-MAIS FERME-LA BORDEL ! Tu sais rien, t'es qu'une pauvre fille, dégage de là bordel, t'as rien à faire ici, retourne dans ton hôpital psychiatrique sale folle. Vous êtes tous des tarés ici, tous des fous à enfermer. Moi je veux juste rentrer chez moi, je suis pas comme vous, et je serais jamais comme vous.

Il l'agrippe par le col de son uniforme et claque son front contre le sien avant de la secouer pour lui remettre les idées en place. Elle l'énerve, il a envie de lui balancer sa main dans la tronche encore une fois. Il s'en fout que ce soit une fille, ça va pas l'empêcher de la frapper. Il fait pas de différence entre les filles et les garçons. Personne veut de ces différences, alors si les filles et les garçons veulent être égaux, alors il a le droit de leur péter la tronche de la même façon. 

-Même toi t'as l'air d'avoir rien à faire ici, alors fait pas genre que tu comprends tout, parce que tu sais rien, tu sais rien et tout ce que tu dis c'est des conneries, alors ferme là. Ça se voit que t'es paumée aussi, pense même pas à essayer de comprendre ce que tu comprendras jamais. Il la relâche et la pousse en arrière. Votre monde il est bizarre, j'ai rien à faire ici. Personne n'aide les nés-moldus à rentrer dans le monde des sorciers, personne s'inquiète de savoir s'ils s'y plaisent ou pas. Votre monde, vous le fermez à ceux qui sont pas comme vous.

Son cœur tambourine dans sa poitrine alors qu'il essaie de calmer sa respiration. 

"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)

23 déc. 2019, 22:27
"Shut up ! I need to go in my mind palace !"  PV 
La douleur de son poing qui s'écrase sur ta pommette te fait l'effet d'un électrochoc. Ton visage se tourne brutalement sur le coté, accompagnant le mouvement de sa main. 
Le choc passé, tu sens une colère froide, sourde, monter en toi. Un désir de violence inouï. Jamais personne n'a osé te frapper.
C'est le premier à tenter, il va en payer les conséquences.
Il ne peut plus se contrôler, il est hors de lui. Tu ne sais pas ce qui l'a poussé à agir ainsi, mais certainement se sent-il plus mal que ce qu'il n'ose avouer.
Tu vois bien qu'il est malheureux. Rien que dans les insultes qu'il te crache à la figure, dans la violence de ses propos et de ses coups.
Avant que tu ne puisse te défendre, il attrape le col de ton uniforme et te secoue. Tu te débats violemment, en vain. Il est plus grand que toi, plus puissant. Tu n'as pas le dessus, mais il te vient tout de même à l'idée que tu pourrais jouer la carte que tu nommes celle de l'Anguille.
Te faufiler, fuir si nécessaire. Lui glisser entre les mains. Lui échapper.
Il risque de te faire vraiment mal. Tu ne veux pas finir avec le nez cassé, mais tu ne sais pas quoi faire pour partir, pour qu'il te laisse tranquille.
Tes yeux s'emplissent d'une haine que tu ne parviendrais pas à exprimer avec des mots, qui te submerge et t'entraîne. Tu te sens bouillir, tu veux qu'il parte, qu'il s'en aille et qu'il ne revienne plus. Qu'il te foute la paix. Qu'il dégage.

« Putain, mais réveille toi ! Nan j’comprends pas, mais si tu envoies bouler tous ceux qui essaient de t’aider t’es mal parti ! J’aimerais bien m’en aller ouais, mais pour ça faudrait que tu me lâches. »

Tu enfonces ton coude dans son bras, qu’il te laisse enfin partir.
Mais, voyant qu’il ne semble pas parti pour te laisser tranquille, la colère monte davantage. Tes lèvres se retroussent en un sourire dégoûté, et tu lui craches dessus.

« Fous moi la paix, bordel ! »

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ent‘r‘êvée

23 déc. 2019, 23:00
"Shut up ! I need to go in my mind palace !"  PV 
Il aimerait bien se réveiller. Comme si tout cela n'avait été et ne serait jamais rien de plus qu'un vilain cauchemar. Se réveiller en hurlant dans son lit, dans leur petit appartement au rez-de chaussé à Londres, avec sa mère qui lui chuchoterait des mots doux à l'oreille pour qu'il se rendorme. Mais ce n'était pas un rêve, et il le savait très bien. Après s'être pincé jusqu'au sang des dizaines et des dizaines de fois sans jamais se réveiller, il avait dû se rendre à l'évidence : si c'était un cauchemar, sans aucun doute, celui-ci avait le mérite d'être réel et de ne pas s'arrêter. Il détestait être ici, dormir dans ces lits qui semblaient valoir beaucoup trop cher, de manger dans des assiettes qui auraient pu se vendre cher, et de vivre en général dans un château. C'était pas sa façon de vivre, il n'avait jamais vécu avec autant de monde, dans un truc aussi grand et avec autant de chose à voir et à faire. Ils ne roulaient pas sur l'or, avec sa mère, même si son père ne manquait de rien. C'était pas la façon dont il était habitué à vivre. Ici, il lui semblait que même l'air qu'il respirait était plus luxueuse que chez lui.

Il aurait presque pu lâcher l'autre si elle avait gardé sa salive pour elle. Quand il sentit plus qu'il ne vit qu'elle lui avait craché dessus, le peu de barrières qu'il avait encore pour garder sa colère explosèrent et il déversa sur l'autre trois mois de douleur, d'incompréhension et de rejet. 

-MAIS T'ES DÉGUEULASSE MA PAUVRE FILLE ! Ça va pas dans ta tête ! Garde ta gale pour toi, bordel, je veux pas de ta maladie ! Il claqua à nouveau son front contre celui de l'autre avant de la tirer vers lui pour la foutre à l'eau. Va t'laver espèce macaque !

Il la poussa violemment et observa avec satisfaction l'autre glisser et tomber avant de réaliser avec horreur qu'elle ne l'avait pas lâché et qu'il tombait aussi. Il essaya de prendre une grande respiration mais la panique lui bloqua la gorge et, à peine avait-il touché l'eau, qu'il se mettait à hurler dans le vide. Il aspira l'eau et la rejeta par le nez, s’étouffant avant de revenir à la surface une demie seconde tandis qu'il replongeait en se débattant comme un diable. Il avait sûrement donné quelques coups à l'autre d'ailleurs, pendant qu'il balançait ses jambes et ses bras contre des liens invisibles. Il ne savait pas nager. L'eau s'infiltrait à travers ses vêtements, poussait son corps vers le bas et, plus que tout, l'empêchait cruellement d'attraper l'air tant nécessaire à la vie. Il ouvrit encore la bouche dans un cri silencieux alors que, ses yeux toujours fermement clos, cachaient des pupilles folles qui tournaient dans tous les sens.

"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)

23 déc. 2019, 23:33
"Shut up ! I need to go in my mind palace !"  PV 
Son front se plaque à nouveau contre le tien, et la violence de ses mots te percute une fois de plus.
Tu es presque sonnée par les insultes. Jamais on ne t'en avait autant balancé dessus en si peu de temps. Même Maë a su retenir sa violence alors qu'elle te hait pour une raison bien plus évidente.
Lui n'est qu'un déchaînement de force pure et inarrêtable. 
Un amas de colère.
Tu ne sens presque pas lorsqu'il te pousse. En revanche tu remarques distinctement tes mains qui, par instinct, se sont agrippées à son uniforme. Et tu le vois tomber. Il te suit, et, par sa faute vous êtes lentement entraînés vers les profondeurs du lac.
Vous percutez la surface violemment, et tu es propulsée vers le fond. 
Tu entends vaguement l'Autre se mettre à crier, et comprends que sa détresse n'est pas simulée. 
En quelques brasses tu regagnes la surface, alourdie par le poids de tes vêtements. 
Tu le vois se débattre avec désespoir, tentant en vain d'échapper à cette eau qui veut à tous prix le noyer. 
Tu t'approches de lui tant bien que mal, manquant de céder au désir qui te supplie de le laisser. 
Tu y résistes, l'attrapes par la manche de sa veste, le tires.
Il est lourd et ses gesticulations rendent votre progression extrêmement difficile. Il t'entraîne vers le fond, ta petite taille ne te permettant pas de vous maintenir tous les deux à la surface. Suffoquant plusieurs fois, tu lui cries :

« Arr... ête de bou... bouger ! Tu vois... pas que... que j’ess... aie de te gar... der en vie ? »

Tu le secoues deux fois afin qu'il cesse de se débattre, continues avec difficulté d'avancer. 
Heureusement pour toi le bord n'était pas loin. Il n'a pas su te pousser à l'endroit où le lac était très profond et où tu n'aurais eu aucune chance de parvenir à le ramener.
Tu tousses de nombreuses fois, et un immense soupir de soulagement t'échappe alors que tu réalises que tu as pieds. 
Tu le tires une dernière fois, puis te détourne.
Sans te préoccuper davantage de celui à qui tu viens de sauver la vie tu te laisses tomber sur la berge, ruisselante, hoquetante. Tu prends du temps avant de réussir à récupérer ton souffle, et lorsque c'est fait tu ne bouges pas, restes là à contempler le ciel.

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ent‘r‘êvée

24 déc. 2019, 04:30
"Shut up ! I need to go in my mind palace !"  PV 
Il n'enregistre pas les bras qui le tirent vers le bord alors qu'il continue de se défendre contre un monstre invisible alors qu'il lance ses bras et ses jambes dans des mouvements saccadés. Il se fout de frapper la fille ou qu'elle le lâche, il ne se rappelle même plus qu'elle est là avec lui, sur le coup, il oublie tout et il ne peut que sentir la panique qui monte en lui comme du magma dans un volcan. Il a peur, bien plus qu'il n'a jamais eu peur. Il n'arrive plus à penser à rien, à rien à part au fait qu'il ne veut pas mourir, qu'il a l'impression de le faire et qu'il a peur. Tout ce à quoi il peut penser c'est ça. J'ai peur, maman, sors moi de là, maman. Il ne veut plus être ici, il veut rentrer chez lui.

Elle le sort de l'eau et il pleure, de l'eau s'échappe en torrent de son nez alors qu'il tousse en babillant comme il peut. Il se roule en boule, inconscient de ce qui se passe autour de lui alors que ses larmes continuent à couler. Ses bras s'enroule autour de son torse, un câlin solitaire pour un gamin qui n'en a pas reçu assez. Il veut que quelqu'un entoure ses bras autour de lui, que ce ne soit pas que ses bras à lui qui le fassent. Il veut sa maman, pas sa mère mais sa maman. Celle qui faisait des cookies les dimanches, qui souriait comme le soleil et qui lui faisait des câlins, pas sa mère qui se tourne à peine dans son lit et qui le regarde comme si elle ne le voyait pas, enfermée dans sa tristesse. Il hoquette en fermant les yeux. Il ne veut pas les ouvrir sur ce monde qui ne veut pas de lui autant que lui le déteste. Il ne veut pas ouvrir les yeux et voir que tout va recommencer encore une fois, que ça n'a rien changé.

-M-maman, je veux ma maman. Il hoquette à nouveau en s'enroulant autour de lui, frottant ses bras en essayant de se calmer. Je veux rentrer chez moi. Ses yeux sont fermés si fort qu'il voit des paillettes blanches. Je veux rentrer, maman, maman. Maman, je veux ma maman, s'il vous plait.

Ses pleurs qui n'étaient que des sanglots se transforment en quelque chose de plus gros et, sans pouvoir s'en empêcher, il se met à hyper-ventiler alors qu'il hurle. Ce n'est pas un cri qui veut dire quelque chose, juste un cri du cœur, qui quitte sa gorge, qui lui arrache la langue. Il pleure, il a mal et il a l'impression de se consumer après toutes ces semaines à garder toute la tempête en lui. Il hurle encore, comme un animal blessé, si fort que sa voix menace de se briser et griffe ses tympans. Il a peur et son cœur ne se calmer. Dans sa tête il est encore sous l'eau, il sombre encore, il meurt.

"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)