Rp privé avec @Oxy Wright

Marie était tranquillement assise près d’un gros arbre, qui se balançait légèrement dans le vent. Elle fixait la tombe d'Arseni Stoyanov, stèle blanche immobile, d’un regard vague, perdue dans ses pensées. Pensées tournées vers sa famille qu’elle n’avait pas revu depuis cet épisode sur le Chemin de Traverse, lors des vacances. Elle repensa à cette journée, cet été, en compagnie de son frère.

- Allez viens Marie !
- Écoute Mike. Je n’ai pas envie de jouer maintenant. J’ai envie de faire de la Magie.
Il fut dubitatif.
- Mais... Je croyais que c’était que à l’école ?
- Je sais. On apprend à la maîtriser là-bas mais l’autre jour, j’étais triste, je pleurais parce que je m’étais disputée avec ma copine et j’étais seule dans le jardin. D’un coup, il s’est mis à pleuvoir très fort, sans s’arrêter et il y avait des éclairs dans tous les sens. Quand je me suis calmée, tout s’est stoppé net et je n’étais même pas mouillée. On peut faire de la Magie, lorsqu’on est submergés par de grandes émotions. Mais là je peux pas alors je réfléchis.
La fillette observa son frère : il avait la bouche ouverte et l’écoutait avec avidité d’en savoir plus. Finalement, il reprit :
- Et tu peux faire de la Magie là ? Et moi ? J’ai envie d’essayer ! Montre-moi !
- Mais non, je...
- S’il te plaît, Marie ! coupa-t-il avec deux petits yeux suppliants
- Mais je ne peux pas !
Marie éclata de rire. Il ne comprenait pas, ou plutôt, ne voulait pas comprendre. Il rit avec elle et là, la haie du jardin sembla rire avec eux. Mike se tut et observa autour de lui tandis que Marie le couvait d’un regard amusé.

Son frère lui manquait. Ils étaient vraiment complémentaires. En regardant le ciel, elle vit le soleil au plus haut. Il était sûrement midi. Elle se leva et se dirigea vers le château en ressassant ses souvenirs.

En ce dimanche froid mais ensoleillé, chose rare à cette époque, Oxy avait décidé que faire prendre l'air à son compagnon poilu lui ferait du bien. Il était toujours aussi peureux et la jeune fille ne savait plus trop comment faire pour le rassurer. S'il avait pris ses marques autour de son lit, il n'osait toujours pas s'aventurer plus loin. Mais à sa décharge, leur dortoir était un joli capharnaüm et elle ne pouvait qu'imaginer ce à quoi il ressemblait quand on ne faisait que quelques centimètres de haut.
Elle était donc là, couchée à plat ventre dans l'herbe, le menton posé sur la paume des ses mains à regarder son Boursouflet trembler d'effroi.
"Tu risques rien TouBo ! Je suis là ! Tu veux pas, je sais pas, te promener un peu ? Aller sentir des fle... oui, bon il n'y a plus de fleurs. Mais c'est agréable de prendre l'air tu ne trouve pas ?"
Apparemment, pas du tout... Il n'avait même pas fait un mouvement depuis qu'elle l'avait posé au sol.
"Marche un peu quand même ! Tu vas avoir froid aux pattes à ne pas bouger comme ça..."
Au moment où il envisageait de faire un pas en direction de son humaine, une ombre plana au-dessus d'eux et un cri de rapace fit tressaillir la pauvre créature. La jeune Gryffondor leva la tête d'un mouvement brusque, effrayant d'autant plus la bestiole qui détala aussi vite qu'elle pu dans la direction opposée.
La brunette voulu se lever d'un bond pour le rattraper et s'étala au sol, les pieds pris dans son écharpe. Le temps de se relever, elle ne vit qu'une tache violette passer sous un buisson. Pour un animal qui ne bougeait jamais, il était sacrément rapide !
Elle fonça donc à la suite de son compagnon, manquant de percuter quelqu'un au passage et se jeta à genoux dans la terre humide près de l'arbuste, cherchant désespérément des yeux sa boule de poils préférée.

Marie s’approchait lentement de la grande bâtisse lorsqu’elle entendit un son d’agitation. Elle fit volte face et tourna sur elle-même, dans l’espoir d’apercevoir la cause du bruit. Rien ne bougeait. Marie repartit, mais elle vit soudain un buisson s’agiter. Elle sursauta et regarda de plus près. Cependant, ce qu’elle découvrit ne fut pas glorieux : elle aperçut uniquement des branches mêlées à de la verdure. La jeune Paulia reprit sa route en direction du château, tranquillement, en essayant d’oublier cette légère perturbation mais n’y parvenant pas, elle se convainc que la Magie était partout, sans chercher plus loin.
Oh et puis non ! pensa la jeune fille, Je veux savoir ce que c’était !
Elle rebroussa chemin et retourna vers l’arbuste. Il était immobile, bien sûr. Avait-elle rêvé ? Non. La fillette en était sûre. Levant son bras, elle attrapa un paquet de feuilles et secoua sa main. Rien ne se produisit et elle s’apprêta a repartir, déçue mais rassurée, quand elle vit une tache violette, tremblant violemment. Intriguée, elle se pencha pour aviser plus précisément cette trace de couleur.
Mais... Mais qu’est-ce que c’est que ça encore ? Décidément, j’avais raison ! La Magie est partout ! s’exclama la première année pour elle-même.
D’un geste rageur, elle tira sur le branchage, au point d’arracher des brindilles, qu’elle admira d’un air ahuri, puis reporta son attention sur le buisson.

@Oxy Wright, pourrais-tu me citer, pour éviter que j’oublie ?

Oxy avançait à plat ventre sous l'arbuste pour essayer de repérer le fugueur, s'égratignant la paume des mains et le visage.
Mais où peut-il bien être passé ? Il doit être terrifié, il ne peut pas être bien loin.
Elle continuait de progresser tant bien que mal quand le buisson se mit à bouger. Elle s'arrêta immédiatement, tentant de lever les yeux vers le haut. Ça escaladait les Boursouflets ?
Plus rien.
Elle avait rêvé ? Elle s'apprêtait à repartir quand l'arbuste se mit à nouveau à bouger et qu'elle entendit un craquement. Comment une si petite bête pouvait faire autant de dégâts ? Non, ça ne pouvait définitivement pas être Odin.
Mais alors ? Non, non, non !
Un prédateur allait attaquer son ami et elle ne pouvait rien faire puisqu'elle ne voyait même pas où il était. Elle se mit à ramper plus vite, hésitant à sortir sa baguette. Quel sort pourrait les aider ? Elle ne savait même pas contre quoi elle devait se battre. Est-ce qu'il y avait des manticores dans le parc de Poudlard ? Des runespoors  ?  Des dragons ?
Elle continua d'avancer et tenta le tout pour le tout :
"Qui ou quoi que vous soyez, reculez ! Je suis armée et dangereuse ! Je suis parfaitement entraînée et capable de de vous neutraliser d'une seule pensée !"
Ou alors je vais mourir dans d'affreuses souffrances sans même revoir mon TouBo...

Le buisson, assez épais d’ailleurs, qu’observait Marie, s’agita de nouveau. Cette fois, Marie en était certaine : elle n’avait pas rêvé. Elle s’apprêtait à plonger dans le buisson lorsqu’une voix clama à travers le feuillage :
- Qui ou quoi que vous soyez, reculez ! Je suis armée et dangereuse ! Je suis parfaitement entraînée et capable de de vous neutraliser d'une seule pensée !
Marie eut un mouvement de recul.
Qu’est-ce que c’est que ça encore ? songea-t-elle.
Elle réfléchit : quelle plante pouvait parler ?
Elle n’avait malheureusement pas assez de connaissances pour le savoir. Elle prendrait soin de demander à sa professeur de Botanique. Lorsqu’elle parvient à la conclusion que ce n’était pas les branchages qui s’exprimaient, elle s’interrogea mentalement :
Si c’est un animal ou une plante, il me suffit de reculer. Mais si c’est une personne ?... Eh bien je suis mieux placée pour attaquer !
Ce fut ce qu’elle répondît en essayant tant bien que mal d’y mettre de l’assurance.
- Je n’ai pas peur de vous ! Vous ne savez pas où je suis, comment me contrôler ? Et puis, vous êtes placé en dessous de moi, tandis que je suis au-dessus !
Elle avait dit ça d’une voix forte, en criant presque, et avait tourné autour de l’arbuste, dans l’espoir de dissimuler sa position. Elle se trouvait maintenant dans l’attente, un sentiment d’angoisse mêlé à de l’impatience, avec un soupçon d’appréhension. Elle en conçut tout de même qu’il serait judicieux de se préparer et sortit sa baguette en fendant l’air.

Je suis vraiment désolée Oxy, même si tu vas dire que ce n’est pas grave, le but était d’aller vite, et je commence déjà à avoir du retard ! @Oxy Wright

Contre toute attente, quoi qu'en y ayant réfléchit un peu plus ça aurait été une évidence, c'est une voix humaine qui répondit à la jeune Gryffondor. Elle se sentit un peu idiote d'avoir à nouveau imaginé le pire alors que la situation était on ne peut plus normale. Elle était dans le parc de Poudlard et une autre élève également. Nulle créature terrifiante mangeuse de Boursouflet dans les environs.
Enfin je crois...
Elle venait donc juste de menacer une camarade. Qui allait en plus les mettre en danger si elle décidait d'user de magie. Elle espérait sincèrement que l'autre serait plus maligne et ne sortirait pas sa baguette. Elle rangea d'ailleurs la sienne avant de faire une bêtise avec.
Merveilleux ! Encore bien joué ! Plus qu'à rattraper le coup, maintenant...
"Euh... Salut ! T'es qui ? Je suis juste une élève de deuxième année à la recherche de son Boursouflet, tu l'aurais pas vu par hasard ? Il est violet, pas très grand et tout poilu !"
Un Boursouflet quoi !
"Je l'ai vu partir sous cet arbuste mais depuis, impossible de le retrouver."
Et apparemment je me suis coincée aussi.
La jeune fille n'arrivait plus à avancer et avait senti une branche lui rentrer dans le dos en reculant, s'accrochant dans sa cape. Elle n'osait plus bouger de peur de faire un accroc (encore). Bonjour la situation embarrassante. Elle avait décidément un don pour ça...

Marie fut étonnée de la voix, radoucie, qui lui répondît :
- Euh... Salut ! T'es qui ? Je suis juste une élève de deuxième année à la recherche de son Boursouflet, tu l'aurais pas vu par hasard ? Il est violet, pas très grand et tout poilu !
La fillette se demanda d’abord si c’était la même personne. Mais elle se raisonna bien vite : malgré le total changement de ton, il ou elle était sûrement toujours présent•e.
Ce doit être une fille, elle a une voix assez aiguë. Enfin, ça ne veut rien dire ! pensa-t-elle.
Second problème, mais qu’est-ce qu’était qu’un Boursouflet ? Malgré son ascendance, elle n’avait jamais entendu de ce qu’elle estimait être une créature ! Elle comprit cependant que c’était justement ce qu’elle avait aperçu quelques minutes plus tôt. L’autre élève lui précisa qu’il savait où il s’était échappé, mais sans plus. Finalement, la Gryffondor se résigna à ranger sa baguette et à retrouver l’élève de deuxième année.
- Moi, c’est Marie. Enfin Marie Paulia, en première année à Gryffondor, et toi ? T’es dans quelle maison ? Je n’ai jamais vu de Bou... Bousou... Bourfl... de créature comme ça mais je viens d’entrevoir une tache violette dans les buissons. bafouilla la jeune Paulia.
Elle sentait que sa camarade était embêtée mais ne savait pas comment l’aider. Elle écarta alors les branchages d’un coup sec.

"Salut Marie, moi c'est Oxy Wright. On est dans la même maison ! Ça va, ta rentrée se passe bien ?"
Qui d'autre, à part elle, avait ce genre de conversation couchée dans la boue, sous un arbuste ? Bon elles pourraient toujours faire plus ample connaissance plus tard, là elle avait une mission à remplir.
"Alors un Boursouflet c'est facile, c'est une..."
Elle n'eut pas le temps de finir que le buisson bougea vivement, déclenchant une série de réactions en chaîne. Des feuilles lui tombèrent dessus, son bras se retrouva encore plus coincé qu'il ne l'était et des yeux exorbités se ruaient sur elle.
"Comment une si petite chose peut avoir de si grand yeux ?" fut la seule chose qu'elle eut le temps de se dire avant que la boule de poils violette ne lui fonce dessus. Son compagnon, trempé, se glissa dans le col de son pull, rendant la situation peu agréable.
"Euh, c'est bon ! Je crois que je l'ai retrouvé !"
Comment je sors de là moi maintenant ?
Alors qu'elle amorçait un mouvement sur le côté, Odin se glissa encore plus en avant dans ses affaires, étranglant en partie son humaine. Cette fois-ci c'était sûr, elle était complètement bloquée. Seuls son bras droit et ses pieds pouvaient encore à peu près bouger.
Est-ce qu'elle allait remercier sa camarade pour son aide et faire comme si tout allait bien ou oser lui demander de l'aide ? Une fois n'étant pas coutume, elle opta pour la deuxième solution.
"Par contre je crois que je suis coincée..."

- Eh bien écoute, je prends doucement mes marques au château, j’explore...
Marie parlait tranquillement, sans s’apercevoir le moins du monde des soucis de sa camarade. Elle était surtout en train de se demander comment faire une rencontre plus mémorable ! La deuxième année commença à lui expliquer à quoi ressemblait un Boursouflet lorsque son compagnon sauta parmi les buissons et traça directement dans le pull de la jeune brune. La blondinette retint difficilement un rire mais lorsqu’elle s’aperçut qu’ Oxy était toute rouge, elle éclata de rire, sans pouvoir s’en empêcher. Quand elle se calma enfin, gênée par son fou-rire, elle adressa un sourire à son interlocutrice :
- Je.. Excuse-moi, je voulais pas me moquer, c’est juste ton...
Comment on dit déjà ? Mince alors ! Ah oui, je sais !
- ... Ton Boursouflet ! Il est un peu... turbulent disons ! Il a p’tit nom ? Il a quel âge ?
La jeune Paulia se sentait tout à fait à l’aise, parlait librement mais au lieu de lui répondre, la jeune fille en face lui demanda si la blonde pouvait l’aider. Marie ne s’aperçut qu’à cet instant du problème de la Gryffondor.
- Oh désolée, je n’avais même pas vu que tu étais coincée ! Attrape mon bras ! avait répliqué la fillette avec un sourire contrit.
Elle tendit la main vers la brunette et contracta ses muscles, prête à tirer l’autre jeune fille d’affaire.

La jeune Gryffondor adorait parler de son Boursouflet, de sa vie, son caractère, mais là ce n'était pas tout à fait le bon moment. Sa situation était quelque peu compliquée, et elle décida de passer outre ses questions et de lui répondre plus tard, si jamais un jour elle arrivait à sortir de là.
La première année lui offrit son bras, mais elle ne voyait pas du tout comment elle allait réussir à la tirer vers le haut. Elle l'imaginait plus facilement tomber sur elle, ce qui ne la motivait pas vraiment. Elle essaya donc encore une fois de se dépêtrer du buisson, mais ne parvint qu'à s'égratigner un peu plus.
Résignée, elle fini par lever le bras vers la main tendue... Bien trop haute. Décidément.
"Euh, non, je peux pas l'attraper !"
Il devait bien y avoir une solution quand même ! Elle imagina casser quelques branches mais avait trop peur de la colère de Hagrid ou pire de Miss Bergsturm si elle faisait ça. Elle avait réussi à arriver jusqu'ici, elle devrait pouvoir en ressortir tout de même !
Oui, c'est ça !
"Tu crois que tu pourrais faire le tour et me tirer par les pieds plutôt ?"
Restait le problème d'Odin caché dans son pull. Si elle était traînée vers l'arrière, elle l'écraserait à coup sûr ! Elle commença donc à pivoter sur elle-même et réussit à se mettre sur le flanc à défaut d'autre chose.
Je la sens pas cette histoire...