Les idées de Lexa étaient bonnes mais cela n’était pas suffisant. Il fallait que je trouve quelque chose de plus... radical. Mes parents étaient assez extrême, autant dans leur façon d’aimer que dans la colère et malheureusement, cela arrivait souvent que des sorts fusent.

Et puis mes parents étaient aimants à leur manière, ce n’était pas avec des câlins qu’ils me montraient leur amour mais en achetant des choses qui pourrait m’intéresser ou en m’exhibant aux yeux de tous pendant des soirées mondaines... Mon père m’appelait « mon bijoux »... Un bijou est un objet que l’on montre ou qui reste simplement à sa place dans un coffret et c’est comme cela que je devais vivre... En suivant les directives...

- Détrompes-toi, les sorts c’est commun chez moi. Rien de franchement dangereux, pour le peu que j’ai vu, mais cela arrive souvent. Lorsque mes parents s’énervent l’un contre l’autre, ils en viennent aux baguettes... 

Lexa fit les yeux ronds devant ma déclaration.

- Ils ne savent pas que je suis au courant de leur facilité à s’attaquer mutuellement. Je préfère le garder pour moi, pour le moment. Et puis, t’es idées sont bien mais pas suffisantes... Il faudrait quelque chose avec plus de punch ! 

Ma tenue vestimentaire ? Cela ne marcherai pas. Mes notes ! Je ne peux même pas y penser ! Je me refuse de devenir un cancre pour qu’ils se réveillent. Je tiens beaucoup trop à mes bonnes notes. C’est mon côté sérieux. Faire les 400 coups avec les Serpentards ? Pourquoi pas, mais faire quoi ?

Je regardais le lac et il me vont une idée.

- Et si je faisais une chose assez débile mais carrément radicale ? Comme me baigner en plein hiver dans le lac gelé, en ressortir toute bleue et leur faire la peur de leur vie ?

Je me mis à rire. Mon idée était stupide mais c’est vrai que cela aurait le punch que je cherchais...

- Ça doit être bien les fêtes de familles chez toi… et tu serai vraiment capable de tomber malade pour Noël à cause d’eux ? Tu pourrais faire une fugue sinon ! Ça aussi c’est radical ! Parce que je te rappelle qu’il y a encore 20 ans, une fièvre était meurtrière ! 

Lexa était stupéfaite. Morgane n’était vraiment pas comme elle pouvait laisser paraître. Elle aimait beaucoup celle-ci, même si elle était vraiment plus sauvage qu'elle ne le paraissait. Et puis elles se comprenait mutuellement. Elles vivaient toutes les deux avec des familles difficile, même si il était évident que Morgane en avait une bien pire que Lexa. Ces parents à elle était loin de s'entendre aussi bien que durant leur jeunesse, mais au point de se lancer des sorts...

- Tes parents n'ont jamais pensés à divorcer ? Même si c'est un mariage arrangé, tant qu'il y a au moins un héritier, ils ont le droit, non ? Ou à se séparer, en restant mariés. Tu sais, ils se comporte comme des inconnus, mais font une garde alternée des enfants. 

Lexa en connaissait un paquet sur les mariages arrangés, comme elle avait failli en subir un. Heureusement que son grand-père à refusé qu'elle et ses cousins vivent cette "atrocité", comme il le disait. Heureusement, les couples de ses grand parents ont duré, contrairement à celui de ses parents. Les parents de Morgane étaient très certainement dans une même situation de mariage arrangé, après tout.

- Oui mais maintenant ce n’est plus mortel. Un petit tour à l’infirmerie et le tour sera joué ! J’aurai seulement un peu froid, dis-je hilare.

Et puis de toute façon je voulais simplement leur faire comprendre qu’ils ne pouvaient pas régir ma vie en le montrant que je pouvais faire des choses sans leur accord. 

En ce qui concerne le divorce, c’est quelque chose qui est toujours tabou chez les né-sorciers, même en 2044... Pourtant cela permettrait d’éviter beaucoup de problème. Mes parents, comme beaucoup, eu un mariage arrangé à leur sortie de Poudlard. Il paraît qu’ils s’aimaient avant, mais malheureusement je n’ai jamais eu l’occasion de le voir de mes yeux. Ils n’ont jamais eu de marque d’affection l’un envers l’autre devant moi.

- Comme tu dois le savoir, le divorce est un mot qu’on ne prononce même pas. Mes parents sont du genre à suivre les traditions coûte que coûte.

Qu’adviendrait-il de moi si ils m’organisaient un mariage arrangé... Je serai obligé de vivre avec un homme que je n’aime pas jusqu’à la fin de mes jours. Moi qui m’imaginais trouver le prince charmant à Poudlard, tomber amoureuse comme une simple adolescente et poursuivre mon histoire d’amour jusqu’à la fin des temps... Oui, je suis une romantique invétérée... Mais il faut bien rêver dans ce monde qui est parfait si fade...

- Ouais... je connais bien. Ma famille aussi. Ma grand-mère et ma mère sont celles qui les suivent le plus de ma famille. Un jour, elles ont décidées de m'emmener dans un "endroit incroyablement instructif que tu ne connait pas Lexa", c'est ce qu'elles avaient dit. On est arrivées, et... il y avait des animaux dans une guillotine, et même quelques personnes humaines avec une corde au cou. C'était un abattoir pour les animaux, les esclaves, ainsi que les prisonniers. Elles avaient dit qu'elles voulaient que je découvre ce que c'était, la vie, et ce qui m'attendais si je faisait le moindre faux pas. Et encore, elles ont déjà fait pire...

Quelques larmes perlaient au coin de ses yeux. Elle n'aurait vraiment pas du dire ça. Elle c'était promise de ne jamais en parler. Mais Morgane et elle vivait pratiquement la même chose. La pression de leurs familles respectives ne reposaient que sur elles, et on craque forcément au bout d'un moment. Elle ne connaissait personnes apte à vivre dans une telle situation. Déjà, épouser un parfait inconnu, bien qu'il soit généralement choisit de sorte à ce que les deux fiancés soient dans la même école de magie, puis réussir à être financièrement dépendant, ainsi que pouvoir vivre avec la pression des autres personnes autour... Lexa n'était pas sûre d'arriver à faire ce genre de choses. Elle y avait heureusement échappé, bien que ces parents lui repassaient inlassablement qu'elle finirait fiancé avec quelqu'un de leur choix.

- Tu va avoir un mariage arrangé, toi ? 

J'écoutais Lexa, horrifiée par ce que j'entendais. Animaux, esclaves, prisonniers et abattoir... Ces mots résonnaient dans mon esprits dans une litanie assourdissante. La jeune blondinette avait vu des choses qu'aucun enfant, ni même adulte, ne devrait voir. Et puis si c'est comme cela que l'on apprenait la vie, je préfère ne jamais apprendre...

Je regardais Lexa avec compassion. Elles ont déjà fait pire ? Cela était-il seulement possible ? Emmener un enfant dans un abattoir était déjà carrément glauque alors je ne voulais même pas imaginer ce que Lexa entendais par "pire".

Voyant les larmes couler sur ses joues, je mis une main réconfortante sur son épaule et lui fit un regard compatissant. Je n'avais jamais rien vécut de la sorte, en tout cas pas à ce point là du moins, mais je me sentais proche de la Serpentard dorénavant. Je lui fis comprendre du regard que je serai là en cas de besoin, si elle avait besoin de parler ou tout simplement se changer les idées.

Son regard s'éclaircit et elle changea de sujet : 

- Tu va avoir un mariage arrangé, toi ?

Je pense que oui malheureusement...

- Surement. Ma mère à essayer de m'en parler il y a quelques mois, mais grâce à ma marraine, elle attend encore un peu avant de m'en parler. Je cite " Laisse ta fille vivre son adolescence tranquillement ! Elle est trop jeune pour qu'on lui parle de mariage ! ". Et oui, ma marraine n'en a que faire des traditions !

Cette femme était la personne que j'aimais le plus au monde. C'était mon modèle, je voulais tellement lui ressembler en grandissant...

Lexa rigola doucement. Sa marraine aussi était très gentille ; elle était juste très... excentrique. Elle préférait son parrain, son oncle Marcus.

- Oh... désolée pour toi... Moi c'est un peu le contraire. Mes grands-parents le veulent, mais c'est ma mère qui refuse. Quoique, elle commence à s'y faire. Si elle accepte, je recevrais une lettre me l'annonçant. C'est la seule de toute ma famille à s'y opposer. Ma cousine en à déjà un, elle. 

En effet, même si elle ne la supporte pas, elle avait beaucoup de peine pour elle. Son contrat était déjà écrit, elle était là, ce jour-ci. Elle avait rencontré son fiancé, c'était un garçon très gentil, et adorable, alors que sa cousine était tout le contraire. Pourtant, ils s'aimaient vraiment, elle avait même changée pour lui, malgré leur comportement si différant. C'était ce que Lexa voulait. Un garçon qui l'acceptait avec ses qualités et ces défauts. Elle se doutait qu'elle n'en aurait jamais un comme tel, et qu'elle aurait surement celui qui ne lui conviendrait pas, qui ne l'aimerait pas comme elle le souhaiterait. 

- Tu devrais vraiment lui dire que c'est ta vie, et pas la sienne. Elle a sa vie à elle, tu as la tienne, elle n'a qu'à vivre la sienne et de enfin te lâcher. Et je comprends bien que tu n'y arrives pas, c'est ta mère, et peu importe se qu'elle fait, tu l'aime, et elle aussi.

Oui, j'aime ma mère et elle m'aime à sa manière. Je devais me rebeller contre mes parents pour pouvoir vivre ma vie et m'assumer pleinement.

- Tu as raison, mais que veux tu que je fasse du haut de mes onze ans ? Je ne suis pas plus haute que trois pommes, répondis-je en riant.

J'étais contente que Lexa soit venu me parler, grâce à cela je me sentais beaucoup moins seule et je ressentais encore plus l'envie de sortir de ma bulle. Je l'a considérais déjà comme une amie. Sa vie et la mienne étaient différentes mais avaient énormément de similitude, ce qui me laissais penser qu'il ne manquait surement pas grand-chose pour nous comprendre du regard. 

- Je te propose une chose, Lexa. Si jamais tu reçois cette maudite lettre, tu viens me voir et si ma mère m'en parle, je viens te voir. A partir de là, on mettra un plan en marche afin de leur faire comprendre qu'on les seules maîtresse de notre destin et que rien ni personne ne peut nous obliger à faire des choses que nous ne souhaitons en aucun cas faire. Qu'est ce que tu en dis ?

A deux nous serions beaucoup plus forte devant l’oppression familiale qui nous tourmentait. J'attendais la réponse de Lexa en souriant, ne doutant pas un seul instant de sa réponse.

Lexa aimait beaucoup l'idée de son amie, mais ne pensait pas que deux fillettes pouvaient faire changer la donne. Une armée serait surement plus utile, vu leurs familles. Elle savait sa mère capable du pire pour arriver à ces fins, et ne souhaitait en aucuns cas finir comme l'ennemie familiale. Elle aussi, avait pensée à un plan, il y a de cela quelques mois. Elle voulait convaincre son père que sa femme l'avait manipulé pour arriver à tout, et ainsi les faire divorcer. Elle savait bien que cela serait difficile, mais elle y tenait vraiment. Elle aimait ses deux parents, et ne tenait pas à les voir malheureux avec la mauvaise personne. 

- C'est vrai qu'a deux nous sommes bien plus fortes que seules, mais nous ne serions pas suffisantes. Il faudrait pratiquement demander à chaque personne de Poudlard de participer. On pourrait par exemple tous se jeter dans le Lac Noir ! dit-elle en faisant référence à plus tôt dans la conversation. Et puis sinon, je pourrais aisément m'adapter à une vie entièrement faite par mes parents... Tout à l'heure, quand je t'ai dis que ma mère avait déjà fait pire que l'abattoir... En fait, elle avait acceptée de me laisser un été dans un camp d'été pour filles sorcières, alors qu'il réalité, elle avait réquisitionnée les filles des gouvernantes, des cuisinières, des femmes de ménages, de notre famille et celle de certaine de ces amies. Elle avait même passer des castings à des jeunes filles Moldues, et les avaient oubliées juste après. Elle est capable de tout pour que j'ai la vie qu'elle voulait avoir. 

Elle était dans la même situation que moi malheureusement. Mais devions trouver quelque chose afin de pouvoir vivre nos vie sans être obliger d’avoir celle que nos parents voulaient.

- Tu veux vraiment de tout ça ? Respecter tout les souhaits de tes parents ? Un mariage arrangé ? Devoir être une gentille petite née-sorcière comme le veux une tradition aussi vieille que Merlin ? Vivre à la botte d’un homme que tu n’as pas choisi ? Moi non, je ne le supporterai pas. Je pense que si ma mère m’oblige à me marier j’irai vivre chez ma marraine.

Je savais que ma marraine accepterait sans hésitation si je fuguais de chez moi pour montrer que je ne veux pas qu’on m’oblige à me marier. Elle même a tout fait pour ne pas vivre ça et elle a réussi. Elle est tout simplement partie de chez mes grands-parents juste avant le mariage et maintenant, à seulement 25 ans, elle est mariée avec l’homme qu’elle aime et a un bébé de quelques mois ainsi que le travail de ses rêves. Cette femme est mon modèle et je suivrais ses traces afin d’avoir ce que j’estime avoir le droit de vivre.

- Nous n’avons besoin de personne à part de nous mêmes pour prendre notre destin en main ! Et tu peux compter sur moi si tu as besoin d’aide.

- Ce n'est pas ce que je veux... Mais je sais que je pourrais finir par m'y faire. 

Sa marraine à elle appellerait immédiatement sa mère, si elle venait à fuguer. Elle avait perdue son fils il y a quelques années, et Lexa savait bien qu'elle ne voulait pas que cet expérience arrive à d'autres personnes. il s'appelait Emile. C'était comme un frère pour Lexa. Malheureusement, il c'est enfuie de chez lui il y a 7 ans. Elle sait bien qu'il est toujours en vie, mais il refuse de retourner chez sa mère. Pourtant c'est une femme adorable, certes très protectrice, mais une mère aimante et inquiète. Emile a maintenant 25 ans, il est marié, avec des enfants, mais sans parents. Dès que Lexa reçoit des nouvelles de lui, elle en averti immédiatement sa marraine. Quand elle va dormir chez elle, et qu'elle va la voir après un cauchemar, elle voit toujours la photo du jeune homme quand il avait encore 18 ans. Et quand elle retourne dans sa chambre, elle l'entend pleurer. Elle n'ose même pas imaginer la douleur que doit être la perte d'un enfant. Sa mère lui a racontée il y a quelque année que sa grande soeur était décédée d'un problème pulmonaire quelques jours après sa naissance. Des photos d'elle sont toujours scotchés quelque part dans la maison. 

- En ce qui concerne le reste...Je n'hésiterait pas à venir te voir. Et toi aussi, viens me voir ! 

Lexa lui sourit. Les deux jeunes filles avaient les yeux rougis. Elles vivaient les mêmes souffrances. La petite blonde se releva, et, époussetant sa robe couverte de neige, salua Morgane, et s'en alla.