Les semaines depuis sa prise de fonction en tant que professeur défilaient à grande allure, et aucune d'entre elles ne se ressemblait. Tiraillés de toutes parts par ses nouvelles obligations, l'ancien préfet de Poufsouffle n'avait eu que très peu de temps à consacrer pour lui. Il devait préparer ses cours pour les séances suivantes, corriger les devoirs qu'il donnait à ses élèves, mais aussi, s'assurer que l'organisation de résistance qu'il avait établi durant l'été avançait sur de bons rails. Le reste de son temps libre, il le consacrait en des aller-retours fréquents vers son domicile londonien afin de profiter de sa compagne dont les formes commençaient tout juste à se profiler.

En ce début de soirée, contrairement à ses habitudes, il avait décidé de rester au château. Non pas qu'il s'était disputé avec Diane, mais elle devait passer sa soirée en compagnie de son oncle ; Edward avait ainsi choisi de rester à Poudlard une nuit de plus pour pouvoir profiter de l'établissement sans être dépêché par la moindre affaire. Tout juste après l'heure du couvre-feu, il décida de faire une ronde à l'extérieur du château, soit disant pour vérifier si des élèves étourdis avaient oublié de rentrer dormir, mais en réalité c'était profiter du ciel étoilé qui s'annonçait sans nuages.

À quelques mètres à peine de la surface du Lac Noir, l'homme observait le reflet de la pleine lune sur les eaux calmes. Le domaine du collège avait décidément bien changé depuis le temps où il y étudiait une quinzaine d'années plus tôt, puisque le Lac encerclait désormais l'entièreté du domaine. De ce qu'on lui avait dit, il avait fallu une force colossale constituée des plus grands sorciers de l'époque pour arriver à protéger ainsi Poudlard. Séparé du monde extérieur par cette bande d'eau, Edward se sentait apaisé et en sécurité. Des bruits de pas derrière lui vinrent rompre le silence de la scène, et il se retourna sans sortir sa baguette magique pour dire :

- Qui va là ? 

Comme souvent, Nora était de ronde ce soir. Comme souvent, cela ne la dérangeait pas bien qu'elle ne soit pas plus enchantée que cela. Les nuits commençaient doucement à se faire fraîches et la jeune fille se trouvait trop frileuse pour aller parcourir le parc sans une cape bien chaude. Elle s'arma de vêtements adaptés et de sa baguette et quitta la salle commune, direction les escaliers. Elle fit son bonhomme de chemin tranquillement rêvassant au fait que les choses seraient plus agréables si Nath pouvait venir avec elle. Elle préférait penser à cela, ça lui évitait de penser à Arthur. La douleur de leur rupture - plus si récente que cela - brûlait encore un peu dans sa poitrine. Elle se demandait si c'était réciproque.

La jeune fille avait fait un tour dans le château avant d'en sortir. Le parc semblait calme, mais elle n'était pas à l'abri de tomber sur des tourtereaux qui pensaient que faire leurs cochonneries à cet endroit, à cette heure, était l'idée du siècle. Elle espérait que ce ne serait pas le cas, elle ne se sentait pas capable de supporter une telle situation. Elle commença à marcher dans l'herbe tout en regardant autour d'elle. Elle ne pouvait pas allumer sa baguette car cela alerterait les petits malfrats, mais par chance le ciel était bien dégagé. La lumière de la lune éclairait bien plus que ce que l'on pourrait croire, si bien que le sortilège Lumos ne lui manquait pas trop. Elle plissa néanmoins les yeux pour adapter sa vue à la pénombre. Elle marcha en direction du lac, chose qui était assez facile depuis qu'il entourait tout le domaine. N'importe quelle direction les emmenaient vers le lac, au final. Nora détestait cela.

Elle parcourut la surface lisse de l'eau des yeux, jusqu'à ce qu'une ombre obstrue sa vue. Elle en sursauta presque, tant elle ne s'était pas attendue à voir quelqu'un ici. S'agissait-il d'un élève ? Elle n'en était pas sûre, la personne étant assez grande. Cela pourrait bien être un septième année malgré tout. Nora dégaina sa baguette et en alluma le bout pour se tenir prête à démasquer celui qui brisait le couvre-feu. Elle s'approcha doucement, jusqu'à ne plus être qu'à quelques mètres de la personne. A ce moment, l'inconnu se retourna, demandant qui se trouvait-là. Dans un geste de défense, la jeune fille leva immédiatement sa baguette pour éclairer le visage de l'inconnu, et l'aveugler au passage.

"Oh merde." jura t-elle par réflexe en abaissant et éteignant le morceau de bois. "Pardon professeur, je vous ai bêtement pris pour un élève." Elle se mordit la joue d'embarras.

Une lumière aveuglant vint obstruer son champ de vision lorsqu'il se retourna, ce qui le força à machinalement mettre sa main droite devant ses yeux afin de ne pas être ébloui. Qui pouvait bien être la personne qui se baladait à cette heure si tardive de la journée et qui osait s'aventurer auprès d'un professeur. Si il s'agissait d'un élève, celui-ci était bien culotté de se présenter devant lui pendant le couvre-feu et de se montrer ainsi. Cela ne pouvait être qu'un adulte du château, non ? Un sourire apparut sur son visage lorsqu'il entendit un juron, mais ce sourire disparut aussi rapidement qu'il était venu et ses sourcils se froncèrent lorsque la personne qui venait de l'aveugler l'appela professeur.

Tentant tant bien que mal de voir la silhouette qui l'avait ébloui - il avait rabaissé son bras droit le long de son corps - Edward essaya de voir l'élève qui l'avait dérangé et s'apprêtait à la sermonner. Ce n'est qu'au bout de quelques secondes d'acclimatation que l'homme put distinguer la personne qui venait de le rejoindre. Même si il n'avait jamais eu l'occasion de discuter avec cette élève, il la reconnut rapidement comme étant Nora Starks, la préfète-en-chef issue de la maison de Gryffondor qu'il avait déjà pu croiser à de nombreuses reprises dans le château et dont le rôle consistait à appuyer les enseignants sur la discipline et le bon ordre au sein de l'établissement.

- Bonsoir Miss Starks, lui répondit-il en se relâchant légèrement. C'est une belle soirée pour se promener, n'est-ce pas ?

Son sourire ne le quittant pas du visage, l'enseignant se retourne en direction du Lac sans attendre de réponse de l'élève et regarde le ciel étoilé avec un air d'admiration presque enfantin. Depuis qu'il était arrivé à Poudlard, il n'avait pas pris la peine de se poser pour contempler les étoiles, alors en étant devant un ciel si dégagé, il ne pouvait en détacher son regard.

- Votre ronde s'est bien déroulée ? ajoute Edward pour entamer la discussion. Aucun soucis particulier à noter ?

Nora garda le silence quelques secondes, se sentant encore sous l'embarras de sa vilaine méprise. Le professeur ne releva pas, aussi supposa t-elle qu'il ne lui en tenait pas rigueur. Elle se mordit la lèvre en songeant au fait d'avoir été grossière devant un enseignant de son école, bien qu'elle n'étudiait pas sa matière. L'homme se retourna pour - semblait-il - admirer la lueur blanche et jaune des étoiles brillantes dans le ciel. Le spectacle était à couper le souffle. Le côté sombre et lugubre de la nuit se faisait totalement oublier, comme si plus aucun montre n'existait sur cette Terre. Tout ce qui comptait, à présent, c'était la beauté qui s'offrait à leurs pupilles. Les lueurs se reflétaient à merveille sur le lac, vision que Nora avait toujours chérit.

"Oui, tout se passe bien. Il y a beaucoup moins d'élèves qui font le mur qu'avant." dit-elle distraitement en songeant aux bouleversements que leur monde avait subit ces derniers mois et au déluge de calamités qui semblait accabler les sorciers.

"Je pense que vous auriez apprécié la vue du lac quand il était ce qu'il était, avant qu'il n'entoure Poudlard." ajouta t-elle. Ce paysage lui manquait terriblement. La jeune fille détestait l'île qui les séparaient du monde cruel. Bien entendu, le fait d'avoir fait de ce lieu une forteresse imprenable était une réelle victoire pour l'école, et bien nécessaire pour protéger toutes ces personnes vivant et grandissant en ces lieux. Mais elle détestait tous ces changements qui avaient eu lieu. Elle détestait que Noreen ait perdu sa famille. Elle détestait qu'Arthur ait du quitter le pays. Elle détestait se sentir aussi faible et vulnérable.

Nora tourna la tête vers l'homme qui lui tenait compagnie. La lueur surnaturelle de la lune lui donnait un profil des plus charmants. Elle s'en voulait de le penser, elle avait l'impression de trahir Arthur. Pourtant, ils n'étaient plus ensemble, et jamais elle ne le reverrait. Elle ne comprenait pas ses sentiments, mais elle ne pouvait descendre du traineau qui lui faisait glisser la pente de la tristesse. Elle recula d'un pas, écrasant au passage un pauvre champignon qui n'avait rien demandé. Depuis quand Miss Loewy embauchait-elle des hommes au physique avantageux ? Et depuis quand Nora était-elle en mesure de les remarquer ?

Les mots soulignés sont issus de la mission N°1 (Mots à placer) de la Cabane de Cristal, session Janvier/février 2020.

Le froid de la nuit commençait doucement à s'installer dans le parc de Poudlard. Les extrémités des doigts d'Edward commençant à se refroidir, il plongea machinalement ses mains à l'intérieur des poches de sa robe de sorcier sans lâcher une seconde des yeux le spectacle qui se présentait à lui. La lumière de la Lune se reflétait sur les eaux qui autrefois bordaient le château et qui désormais l'entouraient en une myriade d'argent.

L'homme ne put s'empêcher d'esquisser un sourire en entendant que les élèves étaient depuis quelques  temps beaucoup moins nombreux à faire le mur pour se promener dans l'établissement après le couvre-feu. Si il y avait une chose de positive après les événements catastrophiques du 1^er mai, c'était bien celle-là : le personnel de Poudlard avait moins besoin de sévir, comme si les élèves avaient peur qu'il leur arrive quelque chose à l'intérieur des murs du château.

- Ce soudain respect des règles de la part des élèves n'est pas pour nous déplaire, dit-il d'une voix amusée. Vous devez certainement vous en douter, mais j'ai fait mes études à Poudlard. J'ai connu cette étendue d'eau quand elle n'était qu'un banal, si je puis dire, lac. Elle n'est plus la même, mais est-ce un mal ? Il faut savoir trouver du charme en toute chose Miss Starks. C'est ce qui fait la beauté de ce monde je trouve.

Son sourire finit doucement par s'estomper tandis qu'il finit sa phrase. La préfète-en-chef ne voulait sans doute pas l'entendre philosopher sur la beauté ou non du paysage, elle avait sans doute bien à faire ce soir avec ses obligations. Néanmoins, Edward était de bonne humeur ce soir, et il n'avait pas envie de perdre la peu de compagnie qu'il avait. Il se tourna alors vers l'élève et lui demanda :

- Avec tous les changements dans le monde sorcier, vous avez quand même pu passer une bonne rentrée à Poudlard ? La reprise n'a pas été trop difficile après les vacances d'été ?

Nora baissa les yeux un instant. Ce que disait le professeur Penwyn était beau, et sans doute juste, mais elle ne savait qu'en penser. Elle ne pouvait pas oublier que cette belle étendue l'eau était là pour les protéger de Parkinson et de son mouvement. Elle ne pouvait non plus nier qu'ils étaient tous bien en sécurité ici tandis que des gens mouraient sans raison là-bas, au dehors. Elle serra les mâchoires, et garda le silence. Elle n'avait pas envie de se lancer dans une telle conversation. Elle préféra concentrer son regard sur le reflet des étoiles dans l'eau sombre. La douce voix de M. Penwyn rompit le silence qui s'était à nouveau installé. Nora retint un petit soupir.

"J'ai passé mes vacances ici, alors..." elle n'acheva pas sa phrase. Elle aurait voulu dire que ça allait, mais que faire sa rentrée sans Arthur lui avait été insupportable. Elle n'en fit rien. "Ça va." dit-elle simplement. Elle ne laissa cette fois-ci pas le temps à son esprit de divaguer pour mieux lui ruiner le moral. "Et vous ? Ça a du vous faire drôle de revenir ici." Elle préférait se concentrer sur son professeur, au final. Elle se demandait quel âge il avait, mais il aurait été impoli de tenter de découvrir depuis combien de temps il avait été diplômé de Poudlard. Nora l'imaginait bien avoir la trentaine, tout au plus. Il ne faisait pas vieux, mais elle trouvait que son visage avait souvent une de ses expression qui trahissaient la sagesse de quelqu'un.

Edward se gratta la barbe en entendant la préfète-en-chef lui annoncer qu'elle avait passé ses vacances d'été au château. Pour elle, les murs qui l'accueillaient d'ordinaire pour l'enseignement l'avaient également fait durant la saison estivale. Aucune pause, aucun répit. Jamais le sorcier n'était resté à Poudlard durant les vacances lorsqu'il était élève, il avait toujours préféré retourner voir sa famille afin de se libérer de l'ambiance scolaire que dégageait Poudlard. Seulement, l'enfant n'avait sans doute pas eu le choix. Avec une pareille situation politique, peut-être avait-elle jugée plus sage de rester ici ? Bien trop courtois pour ne montrer qu'une once de curiosité, le professeur se contenta d'opiner de la tête.

- Oui, tout à fait. C'est assez... Il cherche ses mots un instant. particulier, je dirais. On me dit que je suis à Poudlard, mais pourtant, ce château semble différent de celui que j'ai connu durant mon enfance. Cela doit sans doute être parce que l'âge apporte un regard différent ... et aussi à cause des dernières sécurités ajoutées au domaine.

L'adulte se met à rire en regardant le ciel étoilé. Il serait bien resté toute la nuit à contempler les étoiles, mais les températures commençaient à se rafraîchir et il ne voulait pas faire cours à ses élèves avec une voix nasonnée. Une fois de plus, Edward se retourna vers Nora et lui dit :

- Il n'y a pas d'élèves dehors ce soir, je pense que nous pouvons rentrer sereinement. Continuons cette discussion sur le chemin du retour. Si ma mémoire est bonne, il y a un petit chemin le long du lac qui nous emmènera jusqu'au château.

Nora écouta le professeur avec attention. Elle devait sans doute rougir à cause d'émotions diverses et variées qu'elle ressentait à cet instant, mais personne ne risquait de s'en apercevoir. Elle regarda à son tour les étoiles quand elle vit l'homme le faire. Cela lui faisait penser à un autre professeur, qu'elle avait rencontré une nuit dans le parc et qui lui avait dévoilé la beauté de la galaxie dans laquelle ils vivaient. Elle sourit à cette pensée. Cela faisait si longtemps. La jeune fille avait tellement changé depuis cette époque. Mais c'était un peu comme si une boucle se bouclait. Rencontre d'un professeur sous les étoiles au début de sa deuxième année, rencontre d'un autre professeur sous ces mêmes étoiles au début de sa septième et dernière année. Peut-être qu'il s'agissait d'un signe supplémentaire que quitter Poudlard ne devait pas être si terrifiant, ni mauvais pour elle.

Nora accepta la proposition d'Edward Penwyn avec maturité, alors qu'elle s'en réjouissait secrètement. Ses propres pensées et émotions la surprirent. Inconsciemment, elle se concentra sur les battements doux et réguliers de son coeur, qui semblaient s'accélérer légèrement à mesure qu'elle marchait avec le bel homme. Elle se mordit l'intérieur de la joue pour se réprimer. A quoi pensait-elle ? Elle secoua un peu la tête et se concentra sur le reflet des étoiles sur l'eau calme du Lac Noir.

"Cela m'étonne presque que personne ne tente de sortir ce soir. Les étoiles sont si belles, c'est un spectacle que je suis contente de ne pas avoir manqué." dit-elle à mi-voix, les joues en feu et le coeur battant.

Cela faisait bien longtemps que le professeur n'avait pas pu profiter d'une pareille nuit. Le décor dans lequel il évoluait était tout simplement époustouflant : le ciel était parfaitement dégagé et la lumière argentée de la lune était reflétée dans toutes les directions par la surface tranquille du lac noir. Marchant d'un pas lent aux côtés de la préfète-en-chef issue de Gryffondor, le professeur était d'excellente humeur. Tous les tracas qu'il avait accumulé ces derniers temps avaient disparu le temps d'une soirée. Il ne pensait ni à sa paternité impromptue ni à toutes les tâches qui lui incombaient à son engagement au sein de la résistance. Il était un homme d'ordinaire, qui profitait d'une soirée comme il pouvait y en avoir tant d'autres.

- Ce n'est pas si étrange que ça. Au début de l'année scolaire, de nombreux élèves continuaient de faire comme avant - avant qu'il y ait autant de restrictions - et de sortir en douce le soir. Tournant légèrement sa tête vers Nora, il lui sourit et dit : Une série de retenues aura suffi à décourager les plus récalcitrants d'entre eux j'imagine.

Son attention fut attirée par l'impressionnant arbre-géant qui s'élevait aussi haut que la tour d'astronomie et cachait une partie du ciel étoilé. À chaque fois qu'il le voyait, Edward était fasciné ; il se demandait comment un arbre si majestueux avait pu pousser en si peu de temps. Tout en continuant de marcher, il demanda à l'élève de 7ème année :

- Étiez-vous là lors de la création de cet arbre ? demanda-t-il en le pointant du bout de l'index. J'ai du mal à m'imaginer comment toutes les nouvelles protections ont été conçues, peut-être pourriez-vous me donner votre ressenti dessus ?

Nora garda le silence un moment. Lorsqu'ils passèrent à côté de l'arbre géant qui protégeait le domaine, elle ne pu en détacher les yeux. Cela lui faisait étrange, de voir cela. Elle voulait détourner le regard, mais elle ne le pouvait pas. Inconsciemment, elle sondait le feuillage pour y apercevoir la créature qui sommeillait quelque part à son sommet. La jeune fille fut rapidement tirée de sa contemplation.

"Oui en effet, j'étais présente." commença t-elle, peu certaine de ce qu'elle pouvait dire pour répondre à sa question. Les choses s'étaient déroulées si vite, si soudainement, et si tôt après les mauvaises nouvelles qui avaient bouleversé leur univers. "C'était... impressionnant. Et déroutant, aussi. Je ne pense pas que beaucoup d'élèves aient vraiment compris ce qu'il se passait, mais tout le monde a dû comprendre qu'on avait la chance de participer à un événement très important. Je pense que jamais je n'oublierais ce jour, il était si... marquant."

Nora continua de marcher comme si de rien n'était, avant de faire une petite pause lorsqu'ils furent à la hauteur dudit arbre. Elle le contempla davantage, comme si plus rien autour n'avait d'importance. "C'était un peu effrayant, aussi. On se sentait si petits à côté de tous ces sorciers venus du monde entier. Si petits, si jeunes, si inexpérimentés." finit-elle. Nora doutait qu'on lui ai demandé de genre de détails. Pourtant on lui avait demandé son impression, et là voilà. Son impression la plus profonde et personnelle qu'elle avait de ce jour hors du commun.