Tu ne supportais plus l'atmosphère pesante qui régnait dans la salle commune en cette froide matinée de décembre.

Cela faisait déjà une semaine que tu ne te sentais pas particulièrement à l'aise avec ton corps. Une légère fièvre, des sueurs froides continuent et depuis ce matin de légères douleurs au ventre lié à l'arrivée imminente de petits problèmes mensuels.

Tu soupiras et tu gagnas le parc en réajustant ta cape sur tes épaules. Prendre l'air dans le parc enneigé de Poudlard te ferais le plus grand bien à n'en pas douter.

Aizon sur ton épaule, tu attrapas ce dernier pour le faire descendre de son perchoir dès que l'immensité du parc enneigé se présenta à toi. Le boursouflet avait lui aussi besoin de prendre l'air et de se défouler. Cela éviterait par exemple… Qu'il aille une nouvelle fois saccager les serres de botanique !

"Ne va pas trop loin petit fripon !" L'avertis-tu d'une voix amusée alors que tu le voyais déjà partir comme un fou en faisant des bonds dans la neige, sa teinte verte se détachant sans problème dans l'étendue blanchâtre.

Un sourire se dessina sur ton visage, car tu étais heureuse de le voir aussi heureux de son côté. Cela faisait plaisir. Tu marchas un moment dans la neige afin de rejoindre le bord du lac où tu t'installas à même le sol. Le regard vague, perdu dans l'horizon, tu observais la surface plane et gelée de la réserve d'eau naturelle avant de soudainement grimacer. Une douleur inattendue venait de te traverser le ventre … Ou plutôt, un coup de poignard. Tu avais poussé un petit cri sous l'effet de cette douleur et ta main se posa immédiatement à l'endroit où tu l'avais ressentie, au niveau de ton ventre. Tu grimaças… Et presque, immédiatement, comme pour te protéger, tu rassemblas tes genoux contre ta poitrine.

De sombres angoisses étaient en train de remonter en toi. Cette douleur, tu la connaissais… Tu l'avais déjà ressentie par le passé et cela faisait six mois que tu t'en étais débarrassé. Intérieurement, tu pensas que ça ne pouvait être cela. Pas après l'opération que tu avais subie et qui était censée éradiquer ce problème … Mais… Tu la connaissais trop bien pour douter une seule seconde de ce qui l'a provoqué. Tes mains se crispèrent et un nouveau coup de poignard te traversa le ventre en même temps que tu fermais les yeux pour l'accueillir, les larmes se mettant immédiatement à couler en conséquence.

Outre la douleur, c'était la terreur qui t'envahissait à présent. La terreur, car si tes doutes se confirmaient… Alors ça voudrait dire que tes problèmes étaient de retour. Tes problèmes et toutes les conséquences qui allaient avec. Immédiatement, ton corps sembla se glacer et tu n'osas plus bouger d'un pouce, n'y faire le moindre mouvement. C'était comme si tu te cachais d'un ennemi terrifiant et diabolique. Pour l'instant, tu étais dans l'ombre et tu te cachais… Mais si jamais tu faisais le moindre geste, il allait te remarquer et la séance de torture allait débuter et devenir de plus en plus violente à mesure que le temps passerait.

Plusieurs minutes passèrent et la douleur se fit croissante et plus violente à mesure que les secondes s'écoulaient. Ce n'était plus un, ni deux, mais des dizaines de poignards qui semblaient te poignarder et toi, tu ne pouvais que pleurer et subir. Protester de plus en plus sur toi-même, tu serrais la mâchoire, incapable de retenir tes larmes pour exprimer la douleur que tu ressentais. Ton visage lui-même n'était plus que la personnification de la douleur et tes mains posaient sur tes tempes tenter, en vain de t'empêcher de trembler. Tu n'arrivais plus à bouger et tu restas insensible aux petites pattes d'Aizon qui semblaient avoir remarqué ta détresse. Il grattait ta jambe dans l'espoir de te faire réagir, mais rien à faire.

L'animal sembla comprendre ta détresse, car, alors que tu tombais finalement sur le côté, prise de maux incontrôlables, ce dernier pris la fuite.

Courant à vive allure par de grands bonds par-delà la neige, il se dirigea vers la première âme humaine qui repéra dans le parc en poussant des petits cris apeurés.

Ce sujet va traité d'un problème important et malheureusement méconnu ... merci d'intervenir en prenant cela en considération. 
Inutile de me contacter si vous souhaitez intervenir ! Faites le !

Comme à son habitude dorénavant, Celestia était assise devant le lac, un livre à la main. Parfois elle le lisait, parfois elle le reposait pour admirer cette étendue d'eau. C'était si beau et à la fois si effrayant pour la jeune blairelle. Mais au moment où Cela arriva, elle lisait. Et comme à chaque fois qu'elle lisait, elle était dans son monde, plus rien ne comptait autour d'elle, elle était devenue sourde au vraie monde. C'est pour cela qu'elle mit un moment avant d'entendre les petits cris.

Celestia releva la tête de son bouquin. Ne voyant rien, elle écouta plus attentivement... et baissa la tête. Un boursouflet vert poussait des petits cris. On aurait dit qu'il avait peur. Soudain, elle le reconnut. Il ressemblait à l'animal d'une autre Pouffy. La jeune blairelle regarda plus attentivement autour d'elle, dans la direction d'où avait l'air de venir la boule de poil verte. Oui, là-bas une fille n'avait pas l'air d'aller bien. Plutôt mal même.

Celestia n'attendit pas plus longtemps. elle referma avec un bruit sourd son livre et se leva précipitamment. Elle courut jusqu'à la personne.

Celle-ci était sur le côté, des larmes roulant sur les joues. Celestia laissa tomber son livre, tant pis si il s'abimait, et se laissa tomber à genoux. Elle ne savait pas comment réagir alors elle parla juste en observant la blairelle.

"Qu'est-ce qu'il se passe ? Tu as mal ? Tu veux que je t'emmène à l'infirmerie, ou que j'aille chercher l'infirmière ?"

Celestia attendit qu'elle réponde, paniquée, mais essayant de garder son sang-froid.

Tu ne sentis plus la présence d'Aizon à tes côtés et à ce moment la, tu te retrouvas enfermé dans ton esprit. Il n'y avait plus que toi et la douleur. Ton ventre continuait à être martelé tel une enclume. Si l'on pouvait comparer la douleur que tu ressentais à quelque chose, tu étais sûre que passer sous le magicobus serait sans aucun doute, beaucoup plus agréable. Tes lèvres tremblaient et des veines commençaient à devenir saillante sur ton visage à mesure que ce dernier ce contracté et que la douleur devenait plus intense, plus profonde.

Tes mains étaient toujours crispées autour de ta tête et tes ongles s'enfonçaient dans ta peau au niveau de tes tempes. Les yeux fermés, tu respirais rapidement et de la sueur avait déjà commencé à envahir l'ensemble de ton corps.

Tu sentis la présence d'une autre personne à tes côtés, mais tu étais comme incapable de bouger. Si tu bougeais, tu aurais encore plus mal, tu le savais et tu ne pouvais laisser cela arriver. Un mélange de gémissements et de pleurs s'échappaient parfois d'entre tes lèvres, mais tu étais incapable de communiquer.

Aizon était revenu en même temps que la petite poufsouffle et contrairement à elle, il s'était jetée sur toi. Il collait sa fourrure contre ton visage. Appuyait ses petites pattes sur tes mains et tenté de te faire réagir en vain. Paniqué, il te sauta dessus et commença à courir sur toi dans l'espoir de te faire réagir, mais rien. Ses couinements inquiets se firent alors de plus en plus pressant et de plus en plus audibles. Il se jeta sur la jeune fille qui était venue à la rescousse de sa maîtresse et lui gratta férocement le torse pour la faire réagir. Sa maîtresse n'allait vraiment pas bien et il ressentait toute sa détresse. Il fallait absolument que la petite humaine lui vienne en aide.

La poufsouffle ne bougeait pas, ne disait rien. Mais elle allait de plus en plus mal ça se voyait. En plus de ça, le boursouflet s'agitait et couinait. Cependant, Celestia restait paralysé par la peur. Elle ne savait que faire. On ne lui avait pas appris à réagir dans une situation comme celle-là.
Heureusement, la boule de poil se jeta sur la jeune blairelle pour la faire réagir. Ce fut le déclic. Elle devait chercher du secours mais que faire ? Elle ne pouvait pas la laisser seule. Et il n'y avait personne assez proche. Cependant elle tenta le coup. Celestia se leva et cria de toutes ses forces.

"AU SECOURS !"

Elle espérait vraiment que sa voix soit assez forte.  Soudain elle se souvient d'un sortilège qu'elle avait étudié en première année. Elle farfouilla dans ses poches et sortit sa baguette magique. Elle leva le bout de bois et cria, paniquée :

"Periculum !"

Mais son sort n'avait pas marché. Elle devait être trop paniquée. Elle repensa alors à ce qu'on lui avait appris pour calmer sa phobie. Elle ferma les yeux et respira lentement. Une fois à peu près calmée, elle relança le sort. Cette-fois ci, il marcha. La blairelle poussa un soupir de soulagement puis revint aux côtés de l'autre Poufsouffle.

Se souvenant d'un geste que lui faisait sa mère, elle lui caressa le dos tout en lui parlant.

"ça va aller... ça va aller... des secours vont arriver... je suis là..."

Celestia espérait que ça la calmerait un peu, ou porterait son attention sur autre chose que sa douleur.

Savannah se promenait tranquillement dans le parc comme elle le faisait souvent. Ça lui permettait de se reconnecter avec la nature et l'imaginaire. Une utopie où tous les sorciers, moldus et autres êtres vivants pourrait vivre ensemble et s'aider. Le parc était son exemple préféré. Les arbres vivaient à côté des fleurs et il aidait des oiseaux à s'abriter. Les abeilles et les guêpes aidaient, elles, les fleurs à se reproduire. Cette entraide était plus rare chez les hommes, surtout en temps de guerre ou de peur, car tout le monde avait peur de tout le monde. Et c'est triste.

Elle ne regardait pas autour d'elle voulant rejoindre son endroit préféré le plus rapidement possible. Mais un hurlement de détresse l'arrêta. Elle se trouva vers la source du bruit et vit deux filles. La fille qui avait sûrement crier, tenait sa baguette et essayait de faire un sortilège. C'était Celestia Moon, elle la connaissait de l'année précédente. L'autre était en boule au sol et n'avait pas l'air très bien. Finalement, les étincelles rouges qui sortirent de la baguette de Celestia permirent de confirmer qu'il y a ait un problème. Savannah se mit donc à courir dans la direction des deux filles. 

Une fois au côté de Celestia qui frottait le dos de l'autre fille, elle ne sut plus trop quoi faire. Elle décida donc de demander :
"- Tu sais ce qu'elle a Celestia ?"
Elle reprit rapidement ses esprits et se souvient de ce qu'il fallait faire un peu dans près ce genre de cas. Elle proposa donc d'une voix rapide à la fille non-malade :
"- Il faudrait l'allonger et la mettre en P.L.S, position latérale de sécurité. Et puis lui prendre la main et lui parler. On ferait mieux de relancer des étincelles. Tu en penses quoi ?"

Anna avait besoin de prendre l'air après ses cours du matin, rester enfermer et assise, elle ne le supporter beaucoup moins depuis qu'elle avait goûté à la liberté, surtout après avoir passé tant d'année sans sortir hormis accompagner. Elle traversa le parc admirant le paysage puis se dirigea vers le lac. Elle en avait entendu parler et voulait le voir.
Une fois au lac, elle s'approcha de l'étendue d'eau, s'accroupit, retira ses gants et fit glisser ses doigts dans l'eau qui était glacée, elle les retira, se releva, essuya ses doigts à l'aide de sa cape et renfila ses gants.
Elle marcha un peu près du lac pour se réchauffer un peu, quand elle entendit un cri, elle marcha d'un bon pas jusqu'à l'endroit d'où provenait le son. Elle aperçut deux élèves auprès d'une troisième qui semblait malade et qui était à terre.
Elle s'approcha et reconnu les deux poufsouffle qu'elle avait juste croisé en salle commune, mais pas la troisième personne. Contrairement à son habitude où elle serait partis sans se retourner.
<< Elle parla d'une voix faible dû à sa timidité pourquoi l'un de vous deux n'est pas partis chercher du secours au lieu d'hurler et de lancer des étincelles, elle va attraper froid à rester allonger ainsi sur le sol. >>
"Anna retira sa cape et la posa délicatement sur la fille à terre"
<< Toujours de sa voix faible, je suis désolé je ne peux pas faire plus, vous n'aurez qu'à me rendre ma cape plus tard. >>
*Si je n'étais pas aussi torturé par la peur des gens et ma timidité j'aurais couru jusqu'au château rameuté de l'aide, mais quelle bécasse me voilà pétrifié de peur et non pas de froid*
Saisie par le froid, elle quitta le groupe et marcha d'un bon pas et courant à moitié jusqu'à sa salle commune, elle rêvait d'un bon feu de cheminée.

Celestia parlait toujours à la blairelle quand elle entendit des bruit de pas. Quelqu'un courait. Elle leva la tête. C'était Savannah, une serdaigle qu'elle avait rencontré sous un arbre, écrivant des poèmes. Mais ce n'était pas le moment de papoter. Elle allait répondre à l'aiglonne quand une autre personne arriva. Une autre poufsouffle, elle l'avait croisé en salle commune.
Celestia fronça les sourcils aux paroles de cette dernière arrivée.

"Savannah vient tout juste d'arriver et je ne pouvais pas la laisser seule, même pour aller chercher du secours."

Elle remercia cette blairelle quand elle posa sa cape sur la pouffy au sol. Elle n'avait pas pensé à ce détail, c'est vrai. Puis celle-ci partit. Non mais. Elle voyait pas qu'elle souffrait ? Elle était peut-être timide mais il y a des limites quand même.

"Attends ! Va chercher du secours au lieu de t'enfuir ! L'infirmier ! Va le chercher !"

Ne sachant pas si elle avait entendu, elle revient à Savannah.

"Alors, faisons court. Non je ne sais pas ce qu'elle a, mais elle souffre ça c'est sûr. Pour la pls, je ne sais pas si c'est utile, elle l'est déjà à moitié. Et pour lui parler tout ça je vais le faire. Pour les étincelles, ce n'est pas utile, va plutôt chercher l'infirmier. Je ne suis pas sûre qu'elle va le faire, l'autre poufsouffle. En tout cas, moi je reste avec elle."

Celestia fit un signe de tête en direction de la Pouffy puis revint vers elle. Elle lui frotta à nouveau le dos tout en lui parlant.

"ça va aller, l'infirmier va bientôt être là... courage."

A vrai dire, lui frotter le dos, ça pouvait aussi la réchauffer.

@Savannah Bronw @Anna Peuplier

Arrivée au château, elle hésita entre rejoindre sa salle commune et rejoindre l'infirmerie en sachant pas où elle se trouver et avec une boule au ventre qu'elle connaissait que trop bien.
Finalement elle se décida, mais d'abord, elle se posa dans un coin et sortie de quoi écrire ainsi qu'une feuille de papier, une fois son message écrit, Anna se dirigea vers les escaliers et les gravit, s'arrêtant à chaque étage à la recherche de l'infirmerie au lieu d'un trésor, ce qu'elle aurait préféré.
Arrivée aux 3e étage, Anna reprit son souffle et vu un panneau indiquant l'infirmerie, elle s'arrêta, pétrifié ayant l'impression que son coeur aller éclater ou foutre le camp, ses jambes flageolet elles aussi avaient envie de partir.

*Elle se répétait courage, même si son cerveau lui répété fuyons loin*

Anna avait trouvé la solution :
"Elle ouvrit son sac et sortit un objet moldu du ruban adhésif qu'elle colla à sa feuille et rangea le ruban. Elle s'avança jusqu'à la porte de l'infirmerie, l'ouvrir discrètement, colla la feuille de façon à ce qu'elle fasse face à l'intérieur de l'infirmerie."



Elle ressortit rapidement tous en claquant la porte de façon à faire un maximum de bruit et couru jusqu'aux escaliers comme si elle avait le diable aux fesses et rejoignit ainsi le terrier des Poufsouffle, puis le dortoir où elle se laissa tomber sur son lit.
@Rafael Mason peu intervenir
Ps: mes excuses si c'est mal fait, c'est mon premier rp libre

Les patients étaient moins nombreux dans l’infirmerie et Rafael imagina que cela était dû au changement de temps et à la disparition de la neige et des froids intenses. Les maladies hivernales disparaissaient petit à petit pour laisser place aux rhumes des foins et allergies au pollen. Rafael en avait profité pour faire un peu de rangement dans la zone de soins en gardant un œil à son bureau pour s’assurer que personne ne l’attendait. Il fit plusieurs aller-retours entre ce bureau et la zone de soins avant de se rendre compte d’un changement dans son bureau. En effet, alors qu’il retournait une fois de plus dans la pièce, il se rendit compte que la porte de son bureau n’était plus fermée alors qu’elle l’était quelques minutes plutôt.

Un autre détail attira son attention, un morceau de parchemin était collé sur la porte avec un bout de scotch. Le trentenaire abandonna ce qu’il était en train de faire pour s’emparer du morceau de parchemin qu’il lut rapidement. Selon ce qui était écrit, une jeune fille était blessée dans le parc et bien qu’elle était entourée d’autres élèves, cela ne semblait pas suffisant. Rafael n’eut pas besoin de lire la fin du message pour comprendre que ce n’était pas une blague. En rangeant l’infirmerie, il avait aperçut des étincelles rouges dans le ciel. Sans trop s’en préoccuper, il avait pensé que des élèves jouaient avec leur baguette dans le parc. Désormais, il avait fait le lien et ce sort était certainement un appel à l’aide.

Sans perdre une seconde, il sortit de l’infirmerie, ferma sa porte d’un coup de baguette et descendit les marches trois à trois pour se retrouver après quelques secondes à la porte du château donnant sur le parc. Il ne savait pas exactement ou se trouvait la victime mais si il prenait en compte les étincelles rouges qu’il avait remarqué, il devait se rapprocher du lac à l’Ouest. Il s’empressa de se rapprocher de la source d’eau et après avoir détaillé le parc pendant quelques dizaines de secondes, il aperçut un petit groupe d’élèves au loin. Il s’en rapprocha en courant et comprit que c’était bien pour cette élève qu’il avait reçut une note.

Il découvrit une jeune fille âgée de treize ou quatorze ans, pas plus, recroquevillée au sol en gémissant de douleur. Il devina à la position qu’elle avait que la douleur était localisée au niveau du bas ventre. De toute évidence une douleur intense au regard de la crispation de son visage. Sans prendre le temps de la questionner, il sortir sa baguette et lança un « Accio potions antalgiques !». Il s’accroupit ensuite près de la jeune fille et essaya de la rassurer et d’en savoir un petit peu plus.

«  Bonjour jeunes filles! Comment vous appelez vous? Est-ce que l’une de vous peut m’expliquer ce qu’il se passe. » Il se concentra sur la jeune fille souffrante et demanda: « Je suis l’infirmier, la potion antalgique ne va pas tarder à arrivez, est ce que vous arriver à parler? »

Rafael n’attendit pas la réponse des jeunes filles, il entendait déjà le bruit de la fiole fendre l’air. Il se retourna et tendit le bras pour réceptionner le flacon. Aussitôt, il le déboucha et essaya d’atteindre la bouche de la patiente en lui expliquant:

« Tenez! Essayez de boire quelques gouttes de cette potion, la douleur devrait diminuer un petit peu. »

Tremblant de tout ton corps, tu avais été à demi consciente de tout ce qui se passait autour de toi. Il y avait eu des cris, de la panique, des sortilèges… Et cette douleur toujours aussi présente. Recroquevillée sur toi-même en position fœtale, tu n'osais pas faire le moindre geste. Tu n'attendais qu'une chose, que cela passe.

Combien de temps cela dura ? Tu n'en savais strictement rien. Tu continuais cependant d'entendre les bourdonnements autour de toi. Les gens qui parlaient, mais tu n'arrivais pas à saisir le sens de leurs paroles. Il y avait aussi cette main… Cette main dans ton dos qui te caressait pour tenter de te soulager sans vraiment y parvenir, même si ça te faisait du bien au moral.

Puis, après un laps de temps qui te sembla interminable… Des bruits de course et quelqu'un s'accroupit à tes côtés une nouvelle fois. Il parla et tu reconnus la voix d'un homme, mais tu te sentais toujours incapable d'ouvrir les yeux.

La voix se fit alors, après quelques secondes, plus présente. L'homme s'était rapproché de ton oreille et tu sentais qu'il posait quelque chose contre tes lèvres : une fiole de verre. Un gémissement te traversa, mais il te demanda d'essayer de boire quelques gouttes de la potion. Tu y consentis avec difficulté tout en restant replié sur toi-même.

L'effet ne fut pas immédiat, mais après cinq minutes, tu sentis un léger mieux qui te permit de desserrer les paupières et d'ouvrir les légèrement les yeux. Des points noirs se dessinèrent dans ton champ de vision. Tu avais fermé tellement fort les paupières qu'il te fallut un certain temps pour retrouver une vision ordinaire. Tu ne bougeas cependant pas de ta position fœtale et tu avais toujours les lèvres crispées, contracté par la douleur, mais qui était désormais "gérable".

Tu reconnus alors l'infirmier… C'était le nouveau, pas celui qui t'avait fait les piqûres suite à ton opération, mais nul doute qu'il était au courant, ou le serait bientôt de toutes façons. Un simple coup d'œil en sa direction failli te faire fondre en larmes. Tes mains se resserrent autour de ta poitrine alors que tu baissais honteusement la tête. Plusieurs sentiments t'envahissaient : La peur, la honte, l'inquiétude, et surtout beaucoup de questions.
Et maintenant ? Qu'allait-il se passer ? Un gémissement traversa tes lèvres alors que tu murmurais :

"Je … Je suis désolée monsieur …"