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23 mars 2020, 20:00
Au fil de l'eau  PV pour le moment 
Libre mais envoyez un hibou avant toute chose.


Mars. Sur le sillage du prince des oiseaux et des fleurs, s'effaçaient le givre, le mistral et les nuages gris. Sous ses souliers de rosé, herbe, feuilles et fleurs se redressaient pour se tendre vers le soleil qui enfin apparaissait sur le front du prince adoré. Ses mains aux doigts fins et appliqués répandaient milles et une couleurs sur tout ce qu'elles effleuraient. De sa bouche aux lèvres mouillées sortaient des oiseaux dont le chants jouait avec le vent et à chaque nouvelle hirondelle, un sourire naissait sur les visages fanés par l'hiver.
Saul ne quittait plus ni son sourire des lèvres, ni le ciel des yeux, de peur que le bleu ne s'efface derrière les lourds nuages qui avaient élu domicile au dessus de leur tête depuis quelques mois. Désormais blancs et cotonneux, ils paraissaient inoffensifs, là étendus sur l'horizon. Mais Saul n'était pas dupe. Il savait bien lui, qu'au premier souffle de vent ces vils amas d'eau n'hésiteraient pas à fondre sur eux pour leur gâcher la journée. Mars se faisait indécis cette année, comme en accord avec les événements de Poudlard. Il y avait des journée noyées de pluie... et de d'autres de soleil. Sauf qu'aujourd'hui il faisait sacrément beau et Saul ne comptait pas passer à journée à philosopher le nez en l'air. Les nuages semblaient se tenir tranquilles, il n'allait pas laisser filer cette trêve.

Il était 15h12 et le gamin descendait tranquillement les marches du château, une poire en pleine mastication au creux de ses dents. Dehors, on jouait, on courrait, on dormait en offrant sa pense aux doux rayons. Les joues n'avaient plus honte de se montrer rouges et roses. On oubliait le gris en s’abîmant la rétine contre la lumière bienvenue du soleil. Il ne faisait pas chaud mais il faisait déjà meilleur que la veille. Saul offrit son trognon au vent et accéléra le pas vers le Lac. Du côté des pontons il y avait déjà un peu moins de monde. Pas que ses camarades l'ennuyaient mais l'enfant voulait entendre Mars chanter avant qu'il ne s'éclipse pour 11 mois. 334 jours. On ne pouvait pas dire qu'il ne se faisait pas désirer... Mais l'attente en valait la peine!
Marchant jusqu'au bout du premier ponton, Saul s'arrêta devant la dernière embarcation et leva les yeux vers le ciel. Les nuages se tenaient tranquilles et blancs comme duvet derrière les montagnes. Il ne risquait pas de rentrer trempé cette fois: sa dernière escapade sur le Lac lui avait valu un rhume bien encré et le surnom de morveux au près de ses camarades de dortoir. Il ne comptait pas réitérer l'expérience. Rassuré, il détacha la barque en sifflotant un air faux, trébucha plus qu'il ne descendit dans l'embarcation et fixa les rames. De là, le gamin donna un coup de pied sur le ponton et se laissa partir à la dérive. Le courant le cueillit comme un pétale tombé sur sa surface et l’entraîna dans sa lente promenade. Tandis qu'il s'éloignait tranquillement du ponton, Saul s'assura que les rames ne l’abandonneraient pas -il ne comptait pas rentrer à la nage, l'eau avait beau avoir l'air meilleure, lui ne voulait pas se frotter au Calmar- et s'étendit dans un soupir sur le fond du bateau, les mains derrière le crane. Et puis, comme un chef d'orchestre, il leva d'un geste vif les deux mains, l'une tenant un bâton invisible et l'autre la paume ouverte vers le ciel pour l'aider à suivre ses mesures. Ainsi, les yeux fermés, en plein milieu des eaux, il menait son concerto de Mars. Pépiaient en chœur les oiseaux tandis que les flots soufflaient les basses au son des violons du vent dans les sapins du bord.
Une hirondelle se posa sur le bord de l'embarcation, salua l'enfant aux yeux fermés et s'envola à tire d'aile.

Une autre plume ou deux peuvent entrer dans cette mélodie, si l'envie leur prend. Qu'elles sachent seulement que je ne serais peut-être pas ici pour des mois et des mois, tout dépend du cours des choses.

Saul Lingtomn, Troisième année RP #MMG
Les membres de la MMG sont les plus beaux, surtout Théo. ^^

25 mars 2020, 09:05
Au fil de l'eau  PV pour le moment 
Le mois de mars a commencé il y a peu, amenant avec lui le printemps et les beaux jours. Tu as l’impression que, le soleil revenant, ta peine a fui. Qu’elle est partie, ou du moins qu’elle est en train de te laisser. 
C'est comme si ce monstre s'en allait lentement. Comme si elle s'accrochait à toi mais s'éloignait doucement, desserrant ses tentacules douloureuses de ton cœur. Mais tu la sens, qui, irrémédiablement, le quitte. Et te laisse vide.
Et tu ne sais pas vraiment quoi en penser. Si ton Désespoir, celui qui t’a guidé depuis… si longtemps, depuis Noël, disparaît, comment vas-tu faire ? Tu as appris à vivre avec lui et tu t’y es adaptée ; il est devenu comme une partie de toi.
Il te détruisait de l’intérieur, te bouffait. Mais toi tu commençais à t’y attacher. Désespoir n’était pas un ami, non, bien sûr que non.
Mais il ne t’était plus si inconnu. Tu savais quand il venait et ensevelissait ton esprit sous une pluie de tristesse, sous un déluge de pensées négatives. Tu savais quand il repartait, aussi, te laissant éplorée, les yeux gonflés à force d’avoir trop pleuré.
Désespoir s’en va, à présent. Désespoir, comme tant d’Autres avant lui, t’abandonne, te laisse là sans plus se préoccuper davantage de toi.
Certains, tes amis, ceux qui t’aiment, t’auraient dit que « c’est bien », que tu te sentes mieux. Que le fait que ton cœur te paraisse enfin propre, nettoyé, était une bonne chose.
Mais toi, sans tristesse, tu n’es plus rien.
Heureusement, si j’ose dire, Désespoir n’est pas parti sans rien te laisser. Désespoir, même s’il n’a plus grand-chose à faire de toi, t’a laissé un souvenir.
Pas un souvenir cuisant, non, simplement un rappel. Peut-être une... * une mise en garde*.
Il sera toujours là. Toujours. Même si tu ne sens plus sa présence, même si pendant des années il ne reparaît pas. Il pourra toujours resurgir.
Or cela, tu ne t’en rends pas compte ; pas encore. Alors tu te contentes de te sentir vide, de ne pas croire en son départ qui t’apparaît bien trop définitif.
La Menace qu’il t’a laissé s’impose à toi chaque jour, chaque seconde.
Et tu regrettes. Tes lèvres scellées, tes lèvres que tu peux encore ouvrir mais qui ne laissent plus passer un seul son. Tes lèvres qui autrefois s’entrouvraient pour découvrir de blanches dents, qui étaient la porte sur un monde fait de sons purs et cristallins.
Tes lèvres qui chantaient, tes lèvres qui criaient ; parfois. Tes lèvres qui, par les mots qu’elles laissaient sortir, blessaient, aussi.
Désespoir n’a pas fait le travail à moitié, tu ne parles plus.
Tu aimerais bien, c’est sûr. Mais tu n’y parviens pas. Les Mots restent bloqués dans ta gorge, s’arrêtant quelque part, n’en sortant jamais.
Tu essaies. Chaque phrase que tu tentes de prononcer se coince, et aucun son ne sort plus de ta bouche.
Tu t’en veux, un peu. Parce que la raison qui a poussé Désespoir à venir te rendre cette interminable et infernale visite, c’est Papa ; Papa qui, il te semble, va mieux.
Maë ne te parle presque plus. Sa dernière lettre date de mi-février, et elle t’annonçait que *son* père se sentait bien. Comme si elle considérait que tu n’appartenais plus à la Famille.
En un sens, ça te convient parfaitement. Tu culpabiliseras moins de ne plus les voir.
D’un autre coté… Ne plus les voir, l’idée de te faire oublier, l’idée que tu n’existes plus, te fait mal.

C’est tout ce cheminement de pensées à l’esprit que tu marches sur la berge du Lac Noir. Ton pas est nonchalant, et tu ne prêtes pas attention à ce qui t’entoure. Ton regard est perdu dans le vide.
Tu fredonnes. Enfin, tu fredonnes dans ta tête, ta bouche est fermée, tes lèvres scellées, tes cordes vocales au repos, comme toujours.

*« Maybe I’m crazy, maybe I’m weak,
Maybe I’m blinded by what I see,
You wanted a soldier but it wasn’t me,
Cause I could never set you free. »*

La barque te surprend. Tu reprends brusquement tes esprits lorsque tu la vois, glissant paisiblement sur les flots calmes du Lac. Deux bras semblent s’en échapper, même si tu doutes de leur réelle existence. Tu es trop loin pour faire confiance à tes yeux.
Finalement, sans plus y faire attention ; après tout l’Autre dans la barque fait bien ce qu’il veut, tu t’assois par terre, face à l’étendue d’eau.
Ta main, machinalement, saisit un caillou sur la berge, joue avec lui quelques secondes puis, lassée, le lance. Un petit bruit retentit lorsqu’il atterrit et coule.
Tu continues un moment, sans vraiment savoir quoi faire d’autre. Tes gestes ne sont pas réfléchis, inconscients ; le son que les galets produisent, ce petit « splosh », amusant, t’apaise.

• ‘til it seemed
that Sense was breaking through — •

ent‘r‘êvée

30 mars 2020, 10:06
Au fil de l'eau  PV pour le moment 
Mi-mars 2045
15h12
4ème année


Foutu devoirs. Si seulement je m'y était prise plus tôt. Définitivement il faudrait que je m'organise. Je jette un rapide regard par la fenêtre. Bien sur, c'est quand j'ai des choses à faire que soleil se décide à sortir le bout de son nez pour me narguer. Mes pensées commencent à divaguer au son des feuilles qui rencontrent le vent et des oiseaux qui annoncent l'arrivée des beaux jours.Si seulement je pouvais sortir, théoriquement je peux mais pas cette fois. On dit bien que la volonté est plus forte que tout. *Devoir, devoir, devoir* Mais il ne faut pas plus que quelques secondes pour que mon attention soit de nouveau attirée par un petit groupe d'élève installé à l'ombre d'un grand  chêne. *Oh une partie de bavboule, moi aussi je veux en faire une! Non, non, non, non, non Wendy. Tu te concentre. Potion, potion, potion, oiseau,... Non pas oiseau potion !* Décidément, rien n'y faisait. Il faut vraiment que je travaille. *Devinez la composition de la potion vue en classe. Faites attention à la composition et aux choix des ingrédients...* Aucune idée. Je sais même pas à quoi ressemblait la potion, j'ai sûrement dormis pendant tout le cours. *Mon livre de potion, il est passé ou encore? * Je vais jamais y arriver, c'est pas possible. Toute manière je suis pas assez concentrée, je peux bien allez marcher un petit moment dehors et profitez de ces premières heures de soleil.

Je monte en vitesse dans le dortoir ranger mes affaires et attraper mon appareil photo et enfiler des sandales. L'air libre, enfin. Je n'en pouvais plus de cette foutue table. Brise légère, herbe fraiche, premières fleures. Officiellement, j'aime mars. Et si je me m'étais pied  nu ? En plus je risque rien, les abeilles n'ont pas encore montré le bout de leurs nez... ou  leurs ailes plutôt. Une sandale, puis l'autre. La première marche pied nu de l'année. Cette sensation de fraicheur , ces brins d'herbe entre mes orteils, ça m'avait manquer. Le moment ou tout se régénère, ou la vie reprend, les fleures refont leur apparitions. Un pied après l'autre. Il ne fais pas chaud. J'aurais du rendre un gilet. Mon petit gilet blanc. La combinaison courte n'était pas la meilleure idée. Mes yeux se pose sur le lac, encore calme et paisible. Quelques barques, deux ou trois élèves. Le calme. L'odeur de l'herbe. L'herbe fraiche. L'air froid. Ce renouveau. Quelle plaisir. Quel bien être. Là je suis à ma place. Le beau temps s'était fait attendre cette année. Mon premier après midi à l'ombre de mon arbre au bord du lac. Je n'ai rien fais et pourtant j'ai envie de me reposer. Pas dormir, me reposer.  Juste m'asseoir, observer la nature, écouter la musique qu'elle produit, laisser mes pensées valdinguer au gré du vent et du chant des oiseaux.

Adossé à mon chêne, mon appareil photo posé à côté de moi, sandales avachies au creux de mes jambes, yeux fermés. Ça me rappelle les bons moment passé lors de ma première année avec Elisabeth et Charlie. Cette innocence qu'on trainait partout avec nous. Et voilà, il me suffit de penser à eux pour que la mélancolie arrive. Un coup de vent, un frisson. Mon dos ne forme plus qu'un avec l'écorce de l'arbre. Des colombes, enfin je crois. Des barques au bord du lac, une ou deux entrain de naviguer. Dans la première, presque trop loin , une silhouette, plutôt féminine , quoique c'est plus que subjectif. Dans l'autre un jeune garçon, yeux fermé, Sûrement occuper à rêver lui aussi. 

Le vent dans les arbres, les feuilles qui frissonnent, les volatiles qui dansent à leur manière. Oh! une libellule . Son chant bien à elle est plus que séduisant. Pas question que je prenne le risque de l'oublier. Mon appareil photo, vite. Un clic, puis deux. Ces "clics" se mélangent à la mélodie de la nature et des rires des élèves. splosh. Tiens une amateure de ricochet. Elle ne semble pas se contrôler. Aucun de ses mouvement ne semble réfléchis. Clic,clic. La spontanéité, rien de plus photogénique. Clic, clic. Elle va bien avec la nature. Ca lui va bien. La barque en arrière plan. Zoom. Mise au point. Clic, clic. Le garçon semble si reposé, presque endormi. Une colombe se pose sur le bord de sa barque. Clic,Clic. Je me redresse. Si je me décale légèrement je pourrais presque les avoir les deux. Encore un peu. Clic,clic. La fille aux galets et le garçon à la barque. Un petit sourire se forme sur mes lèvres. Pas bien grand. Discret. Mais sincère. Ce mélange d'élèves et de nature m'avait manqué. La photographie m'avait également crée un manque durant les dernier mois.
Une fleure. Peut être la première de tout Poudlard. Je me recouche contre mon chêne. Les sapins au bord du lac sont majestueux, comme toujours. Le vent les fis danser. Gauche, droite puis à nouveaux gauche. Je ferme les yeux. Ecouter cette musique, m'imaginer cette danse. C'est tout ce que je souhaite en cet instant précis.

Dernière modification par Wendy Malfa le 26 avr. 2020, 17:48, modifié 2 fois.

°3ème année Devoir-Auror°
#Pouffyfamily #mamanmalfa #melesmelesPower

03 avr. 2020, 14:17
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Il flotte au milieu du ciel et ses cheveux virevoltent dans le vent. Il est le prince des cieux, il est le roi de la danse. Ses mains ouvertes en appellent aux brises et aux bourrasques. Pas de baguette magique dans sa paume droite, le vent l'écoute déjà. Le vent l'a toujours écouté. Il chante avec lui et les oiseaux sifflent des hourras. La fierté se lit sur le visage de l'enfant. Ses lèvres pâles sourient humblement et ses yeux regardent d'en haut tout l'univers. Saul, c'était son nom mais aujourd'hui il est Mars. Mars. Quel beau prénom.

Splotsh...


Il tombe, comme une goutte de pluie il tombe du ciel et ouvre les yeux. Au fond de la barque, Saul se redresse en grimaçant. Non, en effet, dormir au fond d'un bateau ce n'est pas ce qu'il y a de plus confortable. Que fait-il ici?... Doucement, tandis que reviennent les souvenirs des derniers instants, il se frotta les yeux. Il semblait qu'il se soit endormit, lui, piteux chef d'orchestre à la dérive. Enfin, le concerto ne s'était pas arrêté pour autant.
Ils ne semblent pas avoir franchement besoin de moi...
Contrit, il s'étira en baillant aux corneilles et...

Splotch!


Le nez de l'enfant se plissa lorsque trois gouttes glacées virent finir de le réveiller. -Qui donc ose troubler mon réveil...?- Saul tourna ses yeux fatigués vers la rive. Il y avait là deux personnes, l'une au visage caché derrière un appareil photo et l'autre, coupable de cet odieux crachin, au regard perdu entre les ondes du Lac. Bien décider à se venger et parce qu'il n'était pas bon de réveiller un Gryffon somnolent, il chercha un projectile au fond de la barque et trouva un seul minuscule caillou coincé là. La veine conviction qu'il plaça dans son lancé n'eut pour but que de faire frémir la surface à quelques mètres de lui. Deux secondes et l'eau avait chassé le mouvement comme un moucheron sur son épaule. Inutile.
Mff...
Sûrement tenait-il ça de son côté moucheron, mais ce raté vint nourrir sa fougue. Sans plus réfléchir à la suite, il retira sa botte droite en marmonnant quelque chose qu'on pourrait retranscrire :"Nanmaisowmaistuvasvoir...", se releva complètement dans la barque, un bras tendu pour se stabiliser et l'autre armant la pauvre botte... et une seconde plus tard, elle filait au dessus des flots, tournoyant, ballottée par le vol plané. Elle atterrit sans grâce, et avec tapage à deux ou trois mètres du bord, près de la jeune fille, une Serdaigle à vue de nez. Attendant qu'elle relève la tête et comprenne son crime, il dressa fièrement la sienne -chose légèrement compliquée quand on tente de ne pas tomber d'une barque en plein milieu d'un Lac Noir. Un sourire triomphant illuminait le visage de l'enfant ...mais disparu aussitôt. Dans une foule de petites bulles, sa chaussure droite lui montrait très clairement qu'elle n'était pas un hydravion.
Saul soupira, s'assit, empoigna les rames et prit le chemin de la plage de galets à regret. Au même instant, sa conscience se morfondait sur la grotesque gaminerie de son hôte.

Saul Lingtomn, Troisième année RP #MMG
Les membres de la MMG sont les plus beaux, surtout Théo. ^^

04 avr. 2020, 23:01
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« Splosh. »
Le regard perdu dans les remous produits à la surface sombre du Lac, tu laisses tes pensées se perdre, dériver, s’éloigner pour revenir. Elles s’évadent, filent, volent, dansent, silencieuses et gracieuses.

« Splosh. »
Le son est apaisant, si apaisant. Il te rend somnolente. Envoûtés, tes yeux se ferment tandis que ton esprit continue de valser.

« Splosh. »
Loin, la barque du garçon vogue sur les flots calmes. Ses bras sont écartés, ouverts au monde. Comme s’il voulait câliner le Soleil et embrasser les Nuages. Comme s’il ouvrait des ailes fictives pour s’envoler jusqu’aux cieux.
Lui aussi paraît perdu dans ses Rêves, lui aussi paraît suivre ses Songes.

« Clic. »
Tu perçois fugacement le bruit d’un appareil photo. Serres les dents, prête à te tourner pour adresser un regard assassin à celui – ou celle – qui ose te déranger.
Tu ne vois pas l’Autre qui l’a produit. Tu lui tournes le dos, assise face à l’étendue d’eau.
Tu te ravises finalement, te replonges dans tes songes.
Si le son parvient à tes oreilles, tu n’en montres rien. Tu ne veux pas laisser qui que ce soit t’arracher à la douceur de ta rêverie.
Le nouveau bruit en devient partie intégrante et tu n’y prêtes plus attention.

« Clic ; splosh. »
De ta bouche muette voudrait sortir ta voix ;
Cette voix qui te fait défaut désormais ;
Cette voix qui ferme maintenant les portes de ton âme aux Autres ;
Cette voix qui s’emportait, cette vois qui chancelait.
Elle est partie mais daignera-t-elle revenir un jour ? L’osera-t-elle ?

« Splosh. »
Un nouveau son résonne. Se diffuse lentement jusqu’à ton cœur.
Vient s’ajouter à la Mélodie de tes Pensées, s’inscrit sur sa partition comme une nouvelle note. Plus claire, plus ténue, elle tombe dessus avec l’aisance d’une ombre.
C’est cela que tu voudrais chanter. Cette ode à la nature, ce refrain entêté. Ce chant d’espoir si banal qui te réjouit jusqu’au plus profond de ton âme.
C’est pour cela que tu voudrais que ta langue se délie.
Pour hurler au Soleil ta reconnaissance, aux Nuages ton admiration.
Pour murmurer à la Terre ton amour et aux Rivières ton bonheur.
Pour exprimer aux Etoiles ta joie et à la Lune ta tristesse, cette tristesse que tu as enfouie au plus profond de toi.
Pour enfin te sentir *vivante*.

Mais si tu n’y parviens pas, si parler est devenu pour toi si affreux, c’est de ta faute, n’est-ce pas ? C’est bien de toi qu’il s’agit. C’est ton problème si à cause de toi, de ton indifférence et de ta négligence, tu n’as plus de famille.
Gamine, tu as cherché tout ça. Tu as tout fait pour que cela t’arrive. Et tu t’es suffisamment lamentée sur ton sort pour pouvoir continuer ainsi.
Maintenant, bats-toi.
Bats-toi contre Langue-Liée. Bats-toi contre ta volonté qui voudrait, qui pourrait, flancher à tout instant.
Bats-toi pour tout ce qui vaut d’être défendu.
Bats-toi contre… contre cette botte qui vient d’atterrir, là, devant toi !
*Quoi ?*
Tu ouvres les yeux, poses ton regard sur l’objet qui gît à quelques mètres de toi. Fronces les sourcils. Il te faut quelques secondes pour faire le parallèle entre la chaussure et le gamin, désormais debout dans sa barque, qui gesticule.
Tu lui adresses l’œillade assassine que tu aurais dû lancer à l’Autre-aux-photos, et attends un peu.
Lorsque tu es sûre qu’il s’approche de la rive, qu’il rame vers vous, tu te lèves et marches jusqu’à ce que l’eau vienne lécher la semelle de tes bottines.
La conscience oscillant encore entre la dureté de la réalité et le calme de tes pensées, tu l’observes d’un œil fatigué, et t’apprêtes à lui déclarer :
*« Pourquoi t’as fait ça ? »*
Mais les Mots *putains de Mots !* se bloquent. Ne sortent pas. S’arrêtent dans ta gorge et n’en bougent plus.

• ‘til it seemed
that Sense was breaking through — •

ent‘r‘êvée

14 avr. 2020, 20:49
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Image


J'aimerais prolonger ce rêve, cette histoire, cette danse, cette musique. Le plus longtemps possible. Pour toujours? Oui. Pour toujours. Plus une minute. Si seulement c'était possible. Malheureusement Mars est éphémère. Il ne dure pas. Pourquoi les belles choses ne durent jamais? Et bien sûr je n'ai pas la réponse. Personne ne l'a. Parcequ'il n'en n'existe pas. Pas de réponse. Peut être car ce n'est pas une question. En général on attend pas de réponse. Et quand quelqu'un y répond régulièrement on se contente d'un  *C'est la vie*. Pour beaucoup ça suffit. Et souvent ça me suffit aussi. Pas aujourd'hui. Pas maintenant. J'ai besoin d'une réponse à cette question qui n'en est pas une. Mais je sais que j'en aurait pas. Et je ne suis pas du genre à me focaliser sur des choses sans importance et sans réponse. Tant pis. Ca restera dans un coin de ma tête jusqu'au jour ou j'entendrais à nouveau cette phrase maudite.
*Splosh*
Toujours là avec son galet. Toujours là à crée sa musique de son côté. 
*Splosh*
Ne faisant guère attention aux barques j'imagine. Mais j'en suis pas sur. 
*Splosh*
Un caillou de plus à l'eau. Elle aime faire ça. Ou elle le fait par automatisme.
*Splosh* 
Je l'imagine, lançant de manière nonchalante ces pauvres petites pierres. Elles sont peut être jamais appris à nager. Mais ça, c'est totalement du à mon imagination. Parfois, je m'invente des histoires, ces histoires qui n'ont pas de sens dans la vraie vie mais qui pour moi sont réalité. Ma réalité. J'aime omgainer que chaque objets, chaque être vivant à ses amis, sa famille, appartient à une communauté. Ça donne l'impression que dans ce monde personne n'est seul. C'est faux mais ça aide. Ça réchauffe le coeur. Aujourd'hui mon histoire est tombée sur un de ces galets propulsés dans les airs par la fille. 
Je prends une inspiration profonde, profitant de Mars. Ce Mars, celui que je considère comme un ami. Comme tout les jours de l'année. Chacun est un ami. Je pense que c'est une bonne manière de voir ça. Ainsi, personne n'est seul, tout le monde à au moins un ami, et un différent toutes les 24 heures.
C'est dans cette absurde réflexion que je me rend compte que les Splotsh ont disparu. Ca me  fait rouvrir les yeux. Le garçon de la barque s'est rapproché du bord et la Fille-aux-galets tient... Une Botte ? Je comprends alors. La botte appartient à l'inconnu aux rames. Pour je ne sais quelles raisons il a du la lui lancer. Peut être un moyen d'attirer son attention? Elle l'a troublé dans ses rêveries ? Ça arrive, en ce moment c'est rare de pouvoir être tranquille pour rêver, les temps sont durs pour les rêveurs. Enfin, je les observe . Je me demande qu'est qu'il a à lui dire. Ma main se pose sur mon polaroïde. C'est toujours là qu'elle va quand je vois quelque chose qui pourrait me servir dans une de mes histoires. Les photos de ces deux inconnus sont sur mes jambes, garder avec moi mes clichés me sert à me souvenir de chaque minutes, de chacune de ces journées-amies. 
Je sais pas si je vais assister à une dispute ou au début d'une grande amitié mais je sais que chaque relation  ne mérite que quelqu'un s'en souvienne. Mes photos servent à ça. Enfin selon moi. Se sont mes trésors, je ne les abandonnerais pour rien au monde.


Désolée du retard  :sweatingbullets:
CDC/ phrase à placer: 3pts

°3ème année Devoir-Auror°
#Pouffyfamily #mamanmalfa #melesmelesPower

07 sept. 2020, 15:06
Au fil de l'eau  PV pour le moment 
Cette espèce de... mff.

Le dos tourné à la rive, Saul contemplait les remous que faisaient les rames sous l'eau.

C'est bien compliqué d'être tranquille ici.

Chaque fois qu'il se penchait en avant, plongeant le bois toujours plus loin de la surface, des bulles naissaient, claires et minuscules au fil de l'eau noire. Chaque fois que, d'un rejet du buste il tirait les manches à lui, les pales à leur extrémité les emportait dans leur élan dans des tourbillons lumineux.

Toujours une face de troll pour vous barber.

Sous le soleil, les bulles rayonnaient. Elles tournaient et virevoltaient, projetant des flèches dorées de toute part. D'un mouvement plus sec, l'enfant tira les rames et serra les dents, entraînant la barque loin de ce spectacle qui l'aurait pourtant émerveillé quelques minutes plus tôt.

Elle ne pouvait pas jeter ses cailloux ailleurs n'est-ce pas?

Nouveau coup de pagaie. Les joues roses de colère du gamin se parèrent d'un rouge plus menaçant. Rage? Honte? Les sentiments enfantins étaient bien durs à déchiffrer. Les deux peut-être. Ses mains pâles se resserrant sur le manche, Saul donna un énième coup de rame sous la surface du Lac-
-et bascula en avant.
La rive venait de lui rappeler haut et fort qu'il était arrivé à bon port. Perdu dans ses murmures il n'avait pas fait attention à sa trajectoire et se relevait maintenant en massant son front plissé se douleur. Pas grand chose pourtant, face à la surprise qui l'anima lorsqu'il vit, piétinant les rides du Lac, deux bottines aux pieds de la barque. L'enfant leva la tête en grimaçant et tomba nez à nez avec la fille -le troll des montagnes- qui s'amusait à troubler le calme de l'eau. Sa main suspendit son geste et le visage du Rouge et Or se rembrunit aussitôt. Elle le fixe comme une grande personne, avec une lassitude dans ses yeux qui les rend ternes. Ils sont bleu pourtant, ils auraient du briller comme les bulles.
Réagissant en conséquence, Saul se contente de fondre son visage en une grimace boudeuse, l'intérieur de la joue au coin des dents en attendant qu'elle lui reproche son attitude idiote. Seulement rien ne vient et lui se retrouve à fixer en silence un visage qui veut tout dire mais dont rien de résonne. Un instant, l'enfant a un doute.

-Quoi? J'ai un crapaud sur la tête c'est ça?

Mais alors que ses yeux s'agrandissent face à la possibilité et qu'il tâte activement sa tignasse, un mouvement derrière la fille lui rappelle un léger détail.

-Mais par Merlin!!

Contournant la muette il trébuche plus qu'il ne court vers un point là derrière, un pied glissant nu sur les galets et repêche en grommelant sa botte agonisante. Tandis qu'elle recrache à grand flot toute l'eau dont elle s'est gonflée, lui se retourne et fusille les yeux clairs de l'autre. Seulement, un reflet métallique le stoppe dans la mêlée des regards. Agitant sa botte pour déloger les énième gouttes qui la rendaient poisseuse, il se tourna vers l'éclat. Il semblait venir du pied d'un chêne qui poussait là, sur la pente menant au Lac. Ébloui par la lumière, Saul se décala d'un pas en plissant les yeux et le rayon qui lui brûlait la rétine disparu. A sa place, on pouvait apercevoir une jeune fille qui tenait quelque chose de gris dans ses mains. L'enfant plissa les yeux.
Mais que...
Elle avait là un appareil photo et le braquait précisément dans leur direction.
Le gamin se raidit aussitôt et fit volte-face, laissant à l'unique œil métallique une vue sur son dos et rien d'autre.
Bon sang mais elle nous espionne. Qu'est-ce que je fais...?
Il jeta un coup d’œil vers la fille aux galets l'interrogeant d'un regard qui hésitait encore entre l'hostilité et la cordialité que l'on devait bien avoir face à un espion très mal dissimulé. Et puis, puisqu'il n'était pas bien sûr de la clarté de sa question télépathique, il pointa son pouce derrière lui en désignant l'espionne et le remballa aussitôt.

-Hé, dis-moi face de troll, tu la connais elle?

C'était sorti tout seul, il s'excuserait plus tard. A priori.

Je suis en retard... enfin j'espère que ce pas-ci vous va. Je me suis permis plusieurs action donc si votre personnage fait quelque chose entre-temps dites le moi je peux faire des modifications sans problèmes.

Saul Lingtomn, Troisième année RP #MMG
Les membres de la MMG sont les plus beaux, surtout Théo. ^^

23 oct. 2020, 17:05
Au fil de l'eau  PV pour le moment 
Un premier frémissement vient courir sur le bout de tes doigts. La colère hésite à monter, bout au fond de ton cœur mais se tient tranquille un instant. Tu serres les dents, maudis tes Mots qui se dissimulent au fond de ta bouche, gardes les yeux rivés dans ceux du garçon.
L’être qui se tient là, face à toi, paraît bouillonnant d’émotions. Comme sans cesse submergé par ses pensées et ses sentiments, il semble absolument indécis, incertain quant à sa réaction. Tu le contemples, peu sûre toi aussi, ne sachant pas réellement s’il mérite ta colère. Les paupières légèrement plissées, sans trahir le combat qui se mène à l’intérieur de toi – entre ton Silence et les paroles qui tu voudrais murmurer au ciel –, tu gardes la bouche close.
Sa moue boudeuse te prend au dépourvu, manque de te faire sourire. Tu le fixes, ce jeune enfant plus âgé que toi, taches en vain de décrypter les pensées trop rapides qui passent dans ses yeux.

Derrière lui, le lac joue ; se rit du vent qui fait danser ses courants d’air à sa surface. Débarrassé du gamin et de sa barque, enfin libre, ses eaux tournoient doucement, ridant l’étendue huileuse. Tes yeux, délaissant le visage tout proche du tien, se perdent dans la contemplation des complexes dessins qui se créent. Tu te sens un peu coupable d’avoir détruit les jeux du vent avec tes galets ; les motifs circulaires et mouvants se répètent dans ton esprit. Malgré tout, tu les trouves belles, ces hypnotisantes créations.
*Et si on faisait un concours, avec le vent ? Le plus beau dessin dans l’eau* contre ton gré, tes lèvres s’étirent un peu.
Ramenée à la réalité par les mots étonnés du gamin, tu détournes les yeux des délicats tournoiements et les ramènes sur son visage.
*Un crapaud ?* tes sourcils se froncent, et tu retiens tant bien que mal un nouveau sourire en le voyant fouiller ses cheveux, soudainement effrayé.

Sans même te laisser le temps de trouver les mots moqueurs que tu aurais voulu lui souffler, il se met à courir. Tu le suis de tes yeux de glace, incapables cette fois-ci d’empêcher tes lèvres de s’étirer.

*Il vit trop bien, trop pleinement, c’est fou* il parvient là où la botte s’était écrasé, et durant l’instant où elle inonde les galets de l’eau qu’elle contenait, il te fusille du regard. Tu crains un peu qu’il ne se vexe de ta moue rieuse, mais incapable de te retenir tu te contentes de soutenir ses yeux assassins. Et soudainement, comme si ses pensées avaient à nouveau pris un autre tournant, s’était perdue dans une autre direction, il se tourne en brisant le contact visuel.

*Face de troll ? Mais je…* bouche bée, tu laisses ton regard osciller entre le garçon et l’Autre qui t’avait dérangée avec son « clic » répétitif. Tes lèvres toujours étirées t’empêchent de te mettre en colère contre le gamin et son insulte puérile et irréfléchie, aussi tu te contentes de lever les sourcils, l’air ironique. Sans même essayer de lui envoyer quelques mots futiles, sans même tacher de faire sortir cette voix qui se défile, tu les fixes, ces deux êtres un peu étranges. Tu les contemples avec ton sourire et ta moue ironique, impressionnée. Le garçon Vit, tout simplement, et la fille Observe. Les deux forment un duo bien particulier mais beau.

• ‘til it seemed
that Sense was breaking through — •

ent‘r‘êvée