Inscription
Connexion

23 mai 2020, 01:02
“La colère est une courte folie”
Suite de ce RP
Avec @Chems Daley
15 Octobre


Reducio
Contexte pour ceux n’ayant pas accès au précédent RP : Raven Grayson et Aisling Grayson ont joué un mauvais tour à Emma dans les toilettes des filles. Après avoir ensorcelé un robinet, elles ont attendu que la petite blonde ouvre ce dernier et soit mouillée de la tête aux pieds. Un échange électrique s’est alors produit entre elle et Raven et Emma finit par quitter les toilettes, toujours trempée.


Elle avait déambulé dans le château pendant de longues minutes. Sa première volonté avait été de se sécher mais elle n’en avait pas la force, quelque chose d’autre bouillonnait en elle. C’était dur de garder enfouis tous ces sentiments qui ne demandaient qu’à exploser. Ça en devenait invivable, ça l’oppressait, l’enfermait. Un sentiment d’étouffement monta soudainement en elle; elle avait besoin d’air. Les murs du château se resserraient autour d’elle. Prise au piège. Comme lorsqu’elle était petite dans sa si jolie maison, qui pourtant l’avait si longtemps emprisonnée. Une illusion, voilà ce que c’était. Et cette école aussi. Une parfaite illusion qui leurrait Emma. Qui l’a trompée. Eux aussi faisaient pareil, ils portaient un masque, constamment. Glacial, vide; tels étaient les sourires qu’ils avaient toujours offerts à leur petite fille. Tout est faux.

Ses pensées s’entrechoquaient, s’emmêlaient, se bousculaient; Emma n’arrivait plus à réfléchir correctement. Les oreilles bourdonnantes et la tête pleine, elle sortit précipitamment du château. La fillette laissa ses pas la guider. N’importe où, juste un endroit où elle pourrait stopper la tempête qui grondait en elle. Son pas était raide et tous ses muscles étaient crispés, y compris ceux de son visage, une grimace déformant celui-ci.

Elle essaya de faire le vide jusqu’à ce qu’elle s’arrête devant une immense étendue d’eau. “Le lac” murmura-t-elle doucement. La petite sorcière s’y était toujours sentie bien. Ses yeux gris braqués droit devant elle, elle regarda le soleil en face; il commençait déjà à disparaître. C’était probablement l’heure du dîner mais Emma n’y pensait pas, elle ne pensait à rien. La réalité et l’illusion se mélangeaient, plus rien n’avait de sens. La blondinette se recroquevilla douloureusement sur elle-même et essaya tant bien que mal de se calmer. Ses mains empoignèrent furieusement ses mèches blondes, ses jointures devenant blanches tant elle les serrait fort. Elle n’y arrivait pas. Cette rencontre avait déclenché en elle un sentiment de rage indescriptible. L’accumulation était trop grande, trop importante. Elle en avait assez de devoir ressentir tout ça, et pourtant il le fallait. C’était la triste vérité; elle n’avait pas le choix.

Elle rejeta sa tête en arrière en se relevant brusquement, les yeux clos. Sa respiration haletante et tremblant de tout son corps, elle rouvrit brusquement ses orbes grises.

Elle hurla. Elle hurla à s’en déchirer les poumons. C’était un cri désespéré. Tous les sentiments qu’elle avait pourtant réussi à mettre sous silence refirent surface en même temps. Des oiseaux s’envolèrent, probablement mécontents d’avoir été dérangés durant une si belle soirée. C’est vrai que les couleurs du ciel étaient jolies. Le regard d’Emma était perdu dans ce dernier alors que sa voix s’éteignait petit à petit.

Elle se laissa tomber au pied d’un arbre, non loin du bord de la rive et observa le paysage qui s’offrait à elle, un air serein désormais sur son visage. Ses yeux étaient secs, ses lèvres rosées l’étaient encore plus contrastant grandement avec l’humidité de ses vêtements. À ce moment là, elle se sentit seule au monde.

/!\Ne pas mentionner d’année RP /!\
#4080BF

07 juin 2020, 04:51
“La colère est une courte folie”
La “petite montagne”, comme Chems s’était plu à l’appeler lors de sa première année, était un monceau de roche dans le parc. Lorsqu’il jouait à chat, le garçon s’accrochait à sa paroi rocheuse pour échapper à l’élimination, mais jamais il n’avait grimpé jusqu’en haut. Par préférence pour les arbres et parce qu’une ascension si peu abrupte ne constituait pas un challenge suffisant pour lui, ce promontoire aux abords du lac était un terrain totalement inconnu. Chems imaginait à son sommet une surface plane et circulaire, fade si il allait jusque là, ces roches n’avaient jamais piqué son intérêt. Elles ne l’avaient pas fait non plus aujourd’hui d’ailleurs si ça n’avait pas été pour un concours de circonstance.

Il rentrait pour le dîner lorsque la petite montagne s’était présenté sur son chemin. Pourquoi ne pas la traverser au lieu de la contourner? Les rayons rougeoyants du soleil n'offraient déjà plus assez de luminosité pour couvrir l'intégralité du parc mais il restait peut être quelques minutes de lumière pour grimper un escalier de roche sans risquer de rater une marche. Et puis, ça le garderait de cette température trop fraîche qui le faisait claquer des dents à chaque coup de vent. Chems rabattit sa capuche pour parer le froid glacial après avoir évaluer la hauteur de la petite montage. Le temps de monter, redescendre, et traverser un petit bout de parc, il arriverait pil poil pour le souper.

Mais l’ascension ne s’avéra pas aussi simple. Plus il s’approchait du sommet, plus les cailloux étaient instables, tels de petites billes, ils roulaient sous ses semelles. Le poufsouffle en glissa quelque fois mais il arriva tout de même au sommet. , le vent qu’il avait sentit au pied du promontoire n’était plus, comme si il se retrouvait au dessus des nuages. , où il avait pensé trouver un espace vide et aride, se dressait un arbre majestueux. Et , couvert par l’ombre de ce même arbre, était posé, débout, une pierre trop bien taillée pour être naturelle, si lisse et si blanche qu’elle prenait des allures de marbre. Chems sentit quelques chose tombé dans son estomac en reconnaissant une tombe et, s'accroupissant à côté d’elle, approcha sa main pour frôler les gravures endeuillées témoignant : À l’ami, au frère…

« Au protecteur ? »

Son index n’aura jamais le temps de toucher la pierre puisqu’un cri strident le fait bondir hors de sa propre peau, lui faisant creuser la distance entre lui et la stèle à la vitesse de la lumière. C’était quoi ça? Un espèce d’avertissement? La frondaison du chêne bruissa de l’envolée de quelques oiseaux lui faisant précipitamment levé la tête dans sa fébrilité, le coeur toujours au bord des lèvres. Le ciel, bien que peint de tant de couleur, s’était grandement assombrit, rendant le si bel arbre menaçant à présent. L’ombre de son feuillage avait grandit, elle couvrait presque tout le sommet de la petite montagne.

Le plus étrange restait l'intensité de la blancheur de la stèle malgré le manque de luminosité.

Un malaise soudain, plus puissant que le froid, fit soulever les poils de sa nuque, lui chuchotant comme directive de s’en aller fissa. Il ne se le fera pas répéter. Descendant en surfant sur les cailloux, et refusant de s’admettre la frousse qu’il venait d’avoir, Chems reprit son chemin au bord du lac, le coeur tambourinant et la marche soutenue. Mais non… pas du tout eu peur, non. Il déplorait juste un tout petit peu l’absence de monde et l’absence de soleil après ça. Tant absorbé par ses pensées, il faillit ne pas remarquer la seule présence qui contredisait ses réflexions désespérées. Une élève à la peau si pâle et à la chevelure si claire que, du coin de l’oeil, il aurait presque cru que la stèle l’eut suivit. Qu’on se le dise, il n’aurait pas tenu le choc si ça avait été le cas. C’était assez de trouver une tombe hurlante par hasard au couché du soleil. Devait-il avouer que c’était un petit soulagement d’enfin croiser la route de quelqu’un. « Salut ! » entonna-t-il pour attirer son attention en agitant un bras, effaçant tant bien que mal les traces de nervosité dans sa voix en évaluant, d’un coup d’oeil rapide en arrière, la distance qui le séparait de la petite montagne tandis qu’il s’éloignait de la rive du lac pour s’approcher de la blonde. Mais… c’est que, il écarquilla les yeux, elle était complètement trempé… « T’as pas froid? » lui échappa son étonnement face aux vêtements humides.

La proximité du lac ne favorisait qu'un seul scénario. Une moue déforma la bouche du garçon.

« C'était pas vraiment le moment idéal pour une baignade »

In my defense, I was left unsupervised
7ème année RP - Game On