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02 juin 2020, 12:22
 Privé   +  Ad vitam aeternam
J'ai le cœur lourd.
Je n'en peux plus.


La seule personne à laquelle je tenais le plus est morte. Hayden, mon frère. Pourquoi m'a-t-il quitté ? A cause de ce stupide accident. Ça m'a bouffée de l'intérieur. Jusqu'à ce que lors d'un évanouissement il me dise que ce n'était pas de ma faute. Je souffre de son absence. Plus que tout.

Nous étions liés.
Frère et sœurs.
Sans l'amour de nos parents.


Mon père n'est pas celui que je croyais. Ma mère est une femme infidèle ne donnant pas assez d'attention et d'amour à ces enfants ainsi qu'une menteuse.

J'ai honte d'être la fille de cette femme.

J'ai découvert l'existence de mes demis -frères et sœurs. L'un d'eux, Lexa Queen, est à Poudlard comme moi. C'est la seule que je connais.

Nous sommes liées.
Nous nous haïssons autant que nous nous aimons.
Nous nous sommes juré de vivre,
De mourir,
De pourrir,
Ensemble.


Le jour où j'ai découvert mon lien de parenté avec Lexa, je me suis jetée sur elle en hurlant et en la frappant sous les yeux de tous les élèves et adultes se trouvant dans la Grand Salle où s'était déroulée l'histoire. Presque tout Poudlard m'évite depuis.

Je suis seule.
Plus personne ne me sourit.
Mes amis vont m'abandonner.
Les personnes que j'affectionne vont s'éloigner.
Je me retrouve seule.


Je n'ai pas reparlé à Lexa depuis notre pacte de sang de rester ensemble jusqu'à la mort. Et à vrai dire, que lui dire ? Je n'avais rien à lui dire.

Rien.
Je lui aie dit que je l'aimais plus que ma propre vie.
Que jamais je ne l'abandonnerais.
Tout est dit.


Mais tenir parole était plus difficile que je ne le pensais. Je voulais mourir. J'avais tort de me plaindre. Ma petite vie triste n'est rien par rapport à d'autres. Je n'étais pas si malheureuse. Je ne valais rien. Je n'étais rien.

Assise au bord du Lac, je ressasse ce que j'appelle des malheurs. Je regarde mon doigt portant la cicatrice du pacte fait avec ce qui était ma sœur. Je lui aie juré.

Mais.
A la mort.
Le lien n'est-il pas rompu ?


Non. Je ne pouvais pas lui faire ça. Même si j’en avais envie, je ne le pouvais pas. Par amour pour elle, je souffrirais.
Puis l’envie de me baigner me saisis. Je n’étais pas la meilleure en nage, mais là, tout de suite, c’était ce qu’il me fallait
Je regardais autour de moi. Personne.
Je me levais et me déshabillait doucement. Laissant les tissus glisser doucement sur ma peau. Cette peau, plus blanche que la neige à en faire peur. Moche.
Une fois déshabillée, je passais mes mains dans mes cheveux en inspirant profondément, le soleil me caressant de ses derniers rayons.
Puis je laissais doucement retomber mes bras le long de mon corps avant de plonger dans le Lac.

L'eau était froide. Je sortis ma tête de l'eau et fit quelques longueurs avant de me laisser flotter doucement sur l'eau. Et si je voyais le Calmar Géant ?
Je lui souhaiterais le bonsoir.
Quelques minutes passèrent. Puis je me laissais lentement couler dans l'eau. Commençant par le bas du cou, le haut, mon menton, mon nez, mes yeux, mes cheveux...

@Roman Blackbirds
Dernière modification par Dawn Green le 02 juin 2020, 17:16, modifié 1 fois.

02 juin 2020, 16:52
 Privé   +  Ad vitam aeternam
EH

Si j’étais un fruit, je serais... une tomate.

Si j’étais une couleur, je serais... le noir !
C’est une couleur ça ? ... Bof, on s’en fiche, il n’y a personne pour me contredire.

Si j’étais un sens, je serais... oula c’est dur.
Hmmm, je serais l’ouïe ! C’est important l’ouïe.

Si j’étais un animal, je serais un papillon !
Non en fait, le papillon c’est pas assez fort. Je serais un Faucon ! Pour voler dans les airs et voir tout le monde !

Si j’étais une émotion, je serais... la réflexion !
Ça existe ça ? C’est pas grave, moi j’ai bien la réflexion.


La jeune Leta faisait ainsi un portrait chinois à haute voix sans se soucier le moins du monde des autres à côté d’elle. Si jamais il y avait des autres à côté d’elle. Ce premier juin était assez calme. Surtout en ce coucher de soleil.

La fillette sautillait presque. La joie l’avait envahi. Moment rare parmi beaucoup d’autres trop sombres. Ces derniers temps Leta était libéré. Et c’était vrai.

Si j’étais un sport, je serais... le handball ! Oui, le handball c’est bien !

Si j’étais un moyen de locomotion, je serais un Portoloin. C’est beaucoup trop rapide et la sensation c’est énorme !


Elle allait continuer encore et encore, jusqu’à ne plus avoir d’idées, jusqu’à retourner dans son dortoir.
Mais quelque chose retînt son attention. Quelque chose d’étrange.
IH

Cette fille devant moi se déshabillait. Et moi, je n’avais jamais vu de fille se déshabiller. Elle ne me voyait pas et tant mieux. J’étais de trop. L’instant joyeux quitta soudainement mon esprit. Devenant d’un coup très sérieux, critique. Il faisait froid. Le lac était froid. Pourquoi cette fille allait-elle retirer ses vêtements au bord de l’eau ? J’avais dis handball moi, pas natation. J’aimais pas trop nager. Je détourne le regard, si ça se trouve la fille va se retrouver toute nue et je veux pas voir ça. Papa et Maman ont dit que c’était pas bien, que ces choses là étaient intime, comme mon carnet d’écriture. Je regarde à nouveau vers elle timidement. Elle a disparue. Seule reste cette pile de vêtements. Où est-elle ?

Où est-elle ?

Je m’approche, et je vois. Elle est dans le lac. Et continue de s’enfoncer. Encore.

Encore.

Encore.

Je ne comprends pas. Quand va-t-elle s’arrêter ?

Encore et encore. Plus profond. Seuls subsistent une dizaine de centimètres.

Je comprends. Trop tard. Peut-être n’est-elle pas là juste pour déambuler dans l’eau.
Elle est là pour connaître la vie éternelle.
Je m’affole.

Je coure cette fois-ci. Mes cheveux volent derrière moi et si je n’avais pas été aussi pressé, j’aurai peut-être demandé à quelqu’un quel effet ça ferait. Je coure encore. Stop. J’y suis. Il ne reste que le front. Vite.

Vite.

Je retire mon haut.

Vite.

Je retire mon bas.

Vite.

Je ne sais pas bien plonger. Et pourtant, je saute la tête la première pour rattraper l’autre.

Vite.

Le froid étend ses griffes sur tout mon corps. Je suis en un instant détrempée. Mes sous-vêtements sont bien lourds. Vite. VITE !

J’ouvre les yeux sous cette eau glaciale, je déteste ça. Je l’aperçoit à peine. Pas loin, mais vite. Plus vite PLUS VITE !!

Je l’agrippe. Son corps est à peine chaud. Je suis derrière elle. Je tape sur les pieds. Nous devons remonter. Je ne suis même pas gênée, je ne peux pas en cet instant être gênée car je touche ce corps qui n’est pas le mien.

Nous perçons la surface. J’inspire à plein poumon. Je ne la lâche pas. Qu’elle se débatte, elle verras bien.
Inspiration musicale : M83
Dernière modification par Leta Blackbirds le 14 juin 2020, 18:21, modifié 1 fois.

6e Année - 17 ans - transgenre - Dynastie Blackbirds

03 juin 2020, 17:32
 Privé   +  Ad vitam aeternam
Le contact de l'eau froide m'est des plus agréable. Je suis entièrement dans l'eau maintenant, et je me laisse descendre lentement dans le Lac froid.

Lentement.

Mes yeux sont ouverts dans l'eau, je déteste ça. Mais contrairement à d'habitude, cela ne me dérange pas. J'admire donc les plantes ainsi que les créatures qui habitent le Lac tout en me laissant lentement tomber dans les profondeurs.

Lentement.

Je me sens apaisée. Dans l'eau, j'oublie au fur et à mesure mes problèmes et me laisse tomber de plus en plus en profondeur.

Rien ne peut me faire quitter ce moment de calme.
Rien.
Et je tombe, encore et encore.
Lentement.


Puis alors que je ne respire presque plus, que mes yeux se ferment, je sens des bras se serrer sur moi et me remonter à la surface. Ne respirant plus, je ne me débat pas, ce n'est qu'en remontant à la surface et en aspirant une grande bouffée d'air que j'essaie de me défaire des bras de... De qui ?
Je me retourne et vois... Une fille. Une jeune fille qui m'évoque quelques chose.

Une Serpentard.

J'essaie une nouvelle fois de me dégager, mais elle ne me lâche pas.

-Mais... Qu'est-ce que tu fais ?! Lâche moi ! LACHE MOI !!

Elle ne me lâche pas, ses bras ne se desserrent même pas un petit peu. J'essaie une nouvelle fois. Pas moyen.

Lâche moi.

Je n'aimais pas être tenue comme ça, cela me stressait au plus haut point.
Je ne me sentais pas bien. Qu'elle me lâche bon sang ! Contrairement à ce que je pensais, je ne me débâtais pas. Non, je n'aimais pas être comme prisonnière des bras de quelqu'un.

Prisonnière.

Lors de la première année à Poudlard de mon frère, Rose se faisant soigner à l'hôpital pour une blessure inconnue, mes parents avaient engagé une femme pour me garder le temps de deux semaines. Cette femme était assez étrange, et me faisait trembler de peur. En effet, elle avait pour habitude d'enfermer les enfants dont elle s'occupait.

Je fus l'un de ses enfants.

Je n'en avait jamais parlé à personne. Pas même à Hayden. Mais plus jamais je n'avais été à l'aise lorsque quelqu'un me tenait contre mon gré.

Plus jamais.
Plus jamais à l'aise.

Je ne bougeais plus, fixant cette fille qui m'avait sortie de l'eau et ne me lâchait pas sans aucune raison valable. J'avais les larmes aux yeux.
Je me rappelais cette femme, ces journées entière à ne rien faire enfermée. Sans aucune occupation.
Et puis elle m'insultait, et lorsqu'elle était de mauvaise humeur me menaçait de m'enfermer dans une cage.

Dans une cage.

Qui aurait cru que des personnes si horribles pouvaient exister ?

14 juin 2020, 20:45
 Privé   +  Ad vitam aeternam
Note hRP :
C’est ici la première fois que je mentionne ceci. Ne soyez donc pas surpris. Après les fameuses Cinq Lettres, Roman change. Et la jeune fille décide de ne pas conserver son prénom. Bien que la demande n’ait pas encore été officialisée tant que je n’ai pas fini les Cinq Lettres, elle sera faite en bonne et due forme. Roman décide de changer de prénom à partir d’avril la date sera à préciser dans le futur.

Leta Morphée Blackbirds
EH

Leta serrait fort. Et plus l’autre se débattait plus Leta serrait. Les deux corps tièdes semblaient offrir à la nature une danse. Une danse terrible. L’autre voulait se détacher. Couler encore. Disparaître. Et tout son être cognait dans le seul but de faire mal. Pour que Leta la laisse. Et la jeune fille avait désormais bien du mal à gérer l’étrangère.

Puis, surprenant Leta, l’autre cesse de se brusquer. Elle force, mais moins. Comme un manque de concentration. Permettant à la Blackbirds de reprendre son souffle. Et d’effectuer quelques battements de pieds pour se maintenir hors de l’eau et se rapprocher du rivage. Mais elle n’y arrive pas. Les deux êtres ne se rapprochent que de peu. Les deux filles peuvent toucher le sol avec leurs pieds. Mais c’est tout juste. Il suffirait d’un rien pour les ramener plus loin. D’un rien.
IH

Je. Ne. Te. Lâcherai. Jamais.

Jamais.


Je ne dis pas ça d’habitude. Non. Je ne le dis pas.

Je me rends compte de la situation, deux choses s’affrontent dans mon esprit. Je suis gênée. Je ne la connais pas et pourtant nous voilà comme nous enlaçant dans les eaux presque glaciales du Lac. C’est gênant, nous sommes collées, peau contre peau. Et pourtant je ne peux pas la lâcher. Je la vois encore disparaître sous les eaux sombres. Et quelque chose m’en empêche. Cette fille, ces cheveux. Je ne peux pas m’abstenir de m’interroger. Pourquoi ? Je ne vois même pas son visage. Qui est cette inconnue. Que cache-t-elle pour avoir voulu venir ici ?

Je la tiens encore fermement. Je souffle encore rapidement. Je suis presque sur la pointe des pieds. Mon cou se tend pour permettre à ma bouche de rester hors de l’eau.

La fille se calme légèrement. Je reste collée à elle. Incapable de me séparer. D’où vient ce lien ? Ma respiration ralentit. J’ai froid à la tête. Je vois les cheveux mouillés de l’autre. Qui est-elle ?

Je me serre à elle. Instinct de survie. Le froid m’assaillie et l’autre est la seule source de chaleur à disposition. Je suis engourdie. Je veux me blottir. Comme si une fatigue me prenait d’un coup. Mais je ne lâcherai pas. Je tiendrai encore si elle attaque. Je suis une fille certes. Mais je suis forte. Plus forte qu’elle. Et pourtant. Elle m’intrigue fortement.

Qui est-elle ?

Puis-je voir tes yeux ?


Je la veux. Pour moi.
Inspiration musicale : M83

6e Année - 17 ans - transgenre - Dynastie Blackbirds

16 juin 2020, 19:24
 Privé   +  Ad vitam aeternam
Il fallait que nous sortions de l'eau, la jeune fille avait peine à nous faire garder la tête à la surface. Je pleure. Je veux qu'elle me lâche, c'est trop demandé ?
Ses paroles me mettent en colère. J'essaye de me maitriser, en espérant qu'elle me lâchera. Je me tourne légèrement et lui lance un regard froid. Non, glacé.
Mais comment ça jamais ? Elle est cinglée ?! Je ne la connaît pas.

-S'il te plait. Lâche. Moi.

J'attendais. Attendais qu'elle me lâche. En contemplant son regard. Des yeux bleus verts. Ils étaient magnifiques. J'avais envie de me noyer. Dans ses yeux.
Toute froideur me quitta et je me perdait dans cette sublime couleur qu'étaient ses yeux.

-On peut sortir de l'eau maintenant ? C'est pas que je n'aime pas l'eau du Lac, sinon je n'y aurait pas été mais... Tu trembles.

J'étais gênée. Complétement collée à elle, son corps perdant toute chaleur. Il me semblait qu'elle cherchait le peu de chaleur me restant. Si c'était le cas, elle perdait son temps, eau du Lac ou pas, j'avais toujours la peau froide.
J'arrivais à me dégager un bras et nous aidait à nager tout en gardant mon regard planté dans le sien. Je refusais de les quitter. ils m'attiraient tels des aimants. La gêne me quitta doucement alors que j'oubliais tout dans ce doux regard.

Qui sait le nombre de minutes que nous passâmes collées l'une à l'autre à essayer de rester à la surface, tout en nous contemplant. Tout cela était vraiment étrange, si quelqu'un nous voyait, que penserait il de voir deux gamines en sous vêtements étant si près l'une de l'autre qu'elles pouvaient sentir la respiration de la personne en face ?
Le silence s'installait. Et dire que si cette fille ne m'avait pas remontée à la surface je ne serais surement plus ici. Il était hors de question que je la remercie, je ne lui avait rien demandé !

Mon regard s'abaissa sur ses lèvres avant de revenir vitement sur ses yeux. Les deux plus jolies parties de son visage d'ange. Ses lèvres et ses yeux. Magnifiques. Ses cheveux mouillés tombaient lamentablement sur ses épaules. Malgré ça, elle était jolie. Elle cligna plusieurs fois des yeux de l'eau lui dégoulinant encore un peu sur le visage.

J'étais maintenant redevenue complétement calme. Je me rendis compte que je ne savais toujours pas dans les bras de qui j'étais. J'essayais de nous ramener au bord pour enfin sortir de l'eau.

-Qui es-tu ?

Mais je voulais surtout savoir une chose. Son identité n'était qu'un petit détail qui pouvait encore attendre un peu. Mais pourquoi ses bras étaient-ils autour de moi ? Pourquoi n'étais-je pas au fond du Lac ?

-Pourquoi tu as été me chercher ?
Dernière modification par Dawn Green le 12 avr. 2021, 15:10, modifié 1 fois.

20 juin 2020, 11:51
 Privé   +  Ad vitam aeternam
IH

Le clapotis de l’eau contre nos peau se fait distinct tandis que le son de nos voix s’éteint. L'autre s’est tu. Et m’a regardé.

Je suis perdue. Elle a dit quelque chose, je ne sais pas quoi. Je n’y fais pas attention. Je la contemple. Simplement. Aucune ne parle. Silence absolu.

Puis « sortir de l’eau ». Non. Mon instinct me dicte de rester ici. De passer du temps encore dans cette eau froide, l’air glaçant mon visage. Mais pourtant, je n’ai pas froid. Pas dans ma tête en tout cas. Je tremble.

Elle retire un bras. Je la laisse faire. Elle a compris que je ne la laisserai pas couler à nouveau. Le silence à nouveau. Elle tente de nous déplacer mais n’y réussis pas, nous sommes bien lourdes dans cette eau noire. Puis elle cesse tout simplement. Elle me regarde. Et je plonge mes yeux dans l’abysse des siens. Je suis perdue.

.
.
.

Son mouvement me réveille subitement. Elle abaisse ses paupières. Je fais de même. Mais je ne peux rester les yeux fermés. Je veux, je dois la voir. Silence encore. Faire son portrait est impossible. J’ai cessé d’être objective à partir du moment où je suis tombée dans ses yeux. Son visage semble si pur. Qu’est-ce qu’elle est blanche.
EH

Je suis la mort.

Je t’ai sauvée.
Ton heure n’est pas venue.
Car...
Car je dois encore t’observer,
Te décrypter,
T’aimer.
IH

Elle essaye encore de nous bouger, nous rapprocher du bord. Je la lâche. Je n’aurai pas du. Je me sens seule.

Alors je la sens. La chose. Je résiste. Car non. Ces choses là sont impossibles. Encore plus impossible que moi même. Non

Mes bras tremblent. Et ce n’est pas le froid. Je les contrôle. Du mieux que je peux. Je me concentre. Encore encore. Plus fort.
Mon corps se débat. Moi aussi. Nous sommes en désaccord. Mon cœur se lamente. Ma tête crie au secours.
Je me force à regarder au loin. Encore plus loin. Mes pensées doivent se focaliser sur autre chose. Oublier cette envie. Car elle ne peut être réelle.

Nous pouvons tenir debout sans forcer. Le sol est stable. Nous sommes assez proche de la rive. Ma poitrine est encore dans l’eau. Ne penser à rien. Ne penser à rien. Rien du tout. Observer l’eau, sa fluidité.

Puis.
L’erreur.

Je la regarde.
Ma main cesse de trembler. Elle bouge. Attrape son poignet. Et ramène son jeune corps près de moi. Plus près. Trop près. Je l’observe encore une fois.

Je tente encore de résister. Peine perdue. Mon corps à rarement le dessus sur mon esprit. Mes Masques d’émotions gagnent toujours. Sauf là.
Mes yeux se ferment. Mes lèvres se pincent.
Je glisse mes doigts dans les siens. Ils sont imbriqués.

Et contre le grès de mon esprit mon visage se rapproche. Imperceptiblement, mais réellement. Je perds le contrôle.
Mon nez touche le sien. Délicatement. Seuls cinq centimètres séparent nos yeux. Je n’ai jamais vu quelqu’un de cette façon. Nos bouches sont si proches. Je ne bouge plus. Si j’avance encore plus, l'écart nos lèvres se réduira. Et... Non. Mon corps supplie. Me harangue. L’autre ne peux rien voir sur mon visage.
Je souffle doucement quelques mots sur sa bouche.

Qui es-tu ? Qui es-tu pour me faire ça ?
EH

Le silence encore.
Et deux bouches terriblement proches.
À deux doigts. Deux doigts de l’explosion.
De sentiment.
D’amour, de haine.

Leta ne fait plus rien.
Elle est juste immobile. Tenant cette étrange fille entre ses doigts fins.

Elle a envie de rester là, à ne rien faire du tout.
Mais autre chose se bat. Se bat pour un dernier geste.

Le vent d’avant la pluie.

Inspiration musicale : M83 = Wait, en boucle d’or

6e Année - 17 ans - transgenre - Dynastie Blackbirds

21 juin 2020, 11:59
 Privé   +  Ad vitam aeternam
Ses paroles me font quitter mes pensées. J'arrête de la fixer et cligne des yeux. M'aimer ? Personne ne m'aime. Ou alors ils ne me connaissent pas vraiment, ils ne connaissent que celle que j'ai montré. Mais ce n'est pas moi.
Une seule personne me connaît un peu. Lexa. Elle sait que je suis seule. Que je n'ai plus personne avec moi. Mais sait-elle à quel point ça me fait mal ? Etre seule, abandonnée à onze ans ?

Je me diriges vers le bord du Lac mais la jeune fille me retiens et m'attire près d'elle. Trop près. Je commence légèrement à m'inquiéter. La fille tremble de plus en plus et l'eau deviens de plus en plus froide.
Elle est étrange. Elle me contemple. J'ai l'impression qu'elle lis ce qu'il y a au plus profond de mon âme. Ses doigts se glissent doucement dans les miens. Son visage s'approche. Nos nez se touchent. Je la sens se débattre, comme si elle n'arrivait pas à se contrôler. Je me replonge dans ses yeux. Je lutte pour ne pas me perdre dans cet océan qu'était son regard.

Elle arrête de s'approcher. Plus près et nos lèvres se toucheraient.

-Je ne suis personne.

C'est moi qui ais dit ça ? Je ne me rend plus compte de rien. Je ne peux pas avancer mon visage. Aller Dawn éloigne toi. Tu ne la connais pas, elle n'est qu'une inconnue.
Alors j'éloigne légèrement mon visage.

Lentement.

Je quitte son doux regard et parcours son visage, puis son cou. J'arrive entre le bas de son cou et son épaule.
Et voilà.
Je dépose ma tête à cet endroit et ferme les yeux. Des larmes coulent sur mes joues. Je n'ai aucune idée de la raison. La voix qui loge dans ma tête semble absente. Temps mieux.

Image


Je serre cette inconnue contre moi. Ca me fait du bien. Mes muscles se relâchent, je suis bien. Puis je relève ma tête le plus lentement possible. Je lui souris faiblement.

-Aller viens.

Je reviens vers le bord avec elle. Elle se laisse faire. Je vais plutôt rapidement. Hors de question qu'elle meurt de froid après m'avoir sauvée moi.

Moi.
Moi qui ne suis rien.
Absolument rien.


Sorties de l'eau, je prenais mon gilet et le lui posait sur les épaules avant de m'habiller vitement. J'avais froid. Je ne m'étonnerais pas si j'étais suis clouée au lit demain. Temps pi.

Puis je me retourne vers elle. Elle est belle. Et je vois sa tenue. Une Serpentard. Mais je suis plutôt observatrice, pourquoi ne l'ai-je jamais vue ?

-Qui es-tu ?

Je cherche dans ma mémoire mais rien. Jamais. En tout cas jamais chez les filles. Mais bon dieu qui est-elle ?
Dernière modification par Dawn Green le 17 juil. 2020, 08:44, modifié 1 fois.

16 juil. 2020, 18:14
 Privé   +  Ad vitam aeternam
IH

Le lac était froid.
Mais je ne ressentais plus aucun froid.
Comment ?
Pourquoi ?
Je n'en savais rien. Était-il possible de ne se focaliser que sur une chose ? En apparence non. Mais là en cet instant précis. Mon visage si près du sien je ne pensais qu'à son souffle chaud, son regard noir, sa peau blanche. Je ne pensais qu'à elle.
Et je ne voulais qu'une chose d'elle.

Et elle se recula.
Presque sans bruit.
Posant ensuite sa tête sur mon épaule.
Elle ne voit pas mais je pleure. Doucement. Il ne s'est rien passé de plus. Pas ce que j'avais voulu. Pourquoi m'infligeait elle-ça ? Peut être qu'elle ne vivait rien. Oui, ça devait être ça.

Elle ne ressentait rien pour moi. Je n'étais qu'une inconnue de passage qui lui avait fait oublier sa baignade mortelle dans le lac. Je n'étais personne et je pleurais.
EH

Elle lui demanda alors de revenir sur la berge. Leta, amorphe ne resista pas. Qu'avait elle d'autre à faire...
En seulement trois minutes elle avait connu l'amour le plus puissant et son cœur s'était brisé. Elle ne pensait presque plus. Elle aurait tant voulu rester encore et encore avec la fille étrange.
Elle veut se rhabiller. Mais Leta elle était si bien.
Leta serait restée ici avec elle longtemps. Longtemps.
La tenir dans ses bras.
La rechauffer.
La connaître juste un peu plus.
En fait Leta était devenue presque folle. Folle de l'autre.
Mais une chose ne corroborait pas. Comment deux filles pouvaient-elles s'aimer ?
Et si un bout d'elle était resté garçon.
Mais ces pensées disparurent rapidement.
L'autre lui donnait sa veste. Et Leta ne bougeat pas. Elle attendait.
IH

Je suis Morphée.
La dormeuse.
La rêveuse.
Celle qui rêve que tu...


Je ne finis pas ma phrase. Elle ne ressent pas ce que je ressens. Si je lui disais que je rêvais qu’elle m’embrasse elle ne l’aurai jamais fait. Pire. Elle m’aurait rejeté dans l’eau. Et aurait couru au loin. Mais j’aurai aimé aller plus loin.

Je rougis.

Je la contemple hors de l’eau.
C’est beau.

Je rougis encore plus.
Mes yeux se recentrent sur sa bouche.
Si jolie.

D’où me viennent ces pensées...
Je veux l’avoir pour moi toute seule.

Celle qui rêve que...
Que tu m’offres un...


Je ne peux aller plus loin. C’est si incongru. Impossible à imaginer pour elles.
Deux filles ensembles, quelle idée...
Sauf que je suis aussi sûre de l’aimer que je suis sûre d’être une fille. Pas de place au doute.

Mais.
Mais comment ? Comment ai-je su que c’était l’amour ?
Et si ce n’était qu’une connection ?

Une très forte connection alors.

Si je m’approche encore elle risque de comprendre.
*résiste Leta. RÉSISTE*
Je la contemple une nouvelle fois. Mes affaires sont toujours au sol. Je n’ai pas osé remettre ma jupe.
Pourquoi suis-je aussi proche d’elle ? Pourquoi mon corps ne s’éloigne-t-il pas ?
Je m’approche avec lenteur.
*Leta, tu as perdu. Tu as perdu. Ton cœur bouffe ta volonté. Et tu ne fera rien contre lui. C’est simple Leta, tu n’as jamais connu quelque chose comme ça. Ton cœur a gagné.*
Me revoilà face à elle.
*Embrasse là idiote. Porte tes ovaires et embrasse là. Maintenant. Elle est magnifique Leta. Si tu ne l’embrasses pas tu vas le regretter.*
Je la regarde. Mes yeux papillonnent. C’est vrai qu’elle a une beauté incroyable... Je veux l’enlacer. Et la garder dans mes bras pour toujours.
*C’est faux Leta. Tu le sais. Ce n’est pas juste sentir son corps que tu veux. C’est sa bouche, ses lèvres. Tu la veux pour toi.*
Je souffle à demi mot la fin de ma phrase. Presque sans bruit. Espérant qu’au fond elle ne l’entende pas.

...Baiser.


La phrase reste comme en suspens. Est-ce qu’elle a compris ? A-t-elle entendu ?

*Leta, tu l’aimes hein. Si tu te l’avoues peut-être qu’elle aussi se l’avouera. Et puis toi aussi tu es très belle.*

Et si je me l’avouais oui.

J’adresse une dernière pensée à la magnifique.
-Je t’aime toi. Je ne te connais pas mais j’ai l’impression d’avoir vécu toute ma vie avec toi. L’impression de connaître des choses. De savoir qui tu es derrière tes apparences. Comment est-ce possible ? Je ne sais pas. Mais une chose est sûre. Une chose dont je suis fière. Je t’aime Toi.-

*Tu vois c’était pas si compliqué Leta.*
Inspiration musicale : Aucune. J’ai juste pensé à Toi. Tu es peut-être mon inspiration.

6e Année - 17 ans - transgenre - Dynastie Blackbirds

21 juil. 2020, 16:03
 Privé   +  Ad vitam aeternam
En enfilant mon pantalon, je sentais son regard chaud sur moi. C'était à la fois gênant et agréable. Je me retournait et la contemplait silencieusement. Elle parlait. Je l'écoutais d'une seule oreille, Trop concentrée à admirer le corps se tenant sous mes yeux. Sur ses yeux, sur ses lèvres. J'essayais néanmoins de fixer sa bouche avec discrétion. Tout le contraire d'elle.
Je m'approchais.

Magnifique.

Elle est tout simplement magnifique. Je voyais maintenant le reste de son corps, je ne saurais décrire ce que je voyais tant cela était beau. Je fermais les yeux et me forçais à oublier l'image de sa peau ruisselante d'eau de ma tête sans succès.
Je les rouvrais et voyais l'Inconnue devant moi. Et je pus enfin savoir la fin de sa phrase. Morphée. Elle rêvait... Morphée rêvait. Que je lui donne un... Je posais délicatement une main sur son cou puis l'autre sur sa joue gauche avant de déposer mes lèvres sur les siennes.
Je voulais presser plus fort mes lèvres, mais la peur d'abimer sa si belle bouche était trop forte. Je ne faisais donc que prolonger mon baiser.

Magique.
Fantastique.
Merveilleux.
Surprenant.


Mais plus le baiser se prolongeait, plus je me rendait compte que ces mots ne s'adressaient pas au baiser. Mais à Elle. Ce baiser n'était comme aucun autre, Elle n'était comme aucun autre. Unique.
Plus rien ne serait pareil maintenant qu'elle faisait partie de ma vie. Elle saurait quoi faire pour faire de moi une personne heureuse. Et chaque jours je devrait tout faire pour la remercier en la rendant heureuse elle aussi.

Mes prochains écrits lui seront destinés. A Elle. Ils parleront du bonheur qu'Elle me procure et me procurera. A moi et à toutes les personnes qui l'entourent. Ce sera Elle qui me fera verser mes prochaines larmes, mais cette fois ce seront de rire.

C'est Elle mon bonheur.

Je l'aime. Sans la connaître. Mais le simple fait de plonger mes yeux dans les siens, d'entendre sa voix, me donnais et me donne une sensation de sécurité comme je n'en avait jamais ressentie.
Je l'enlaçais, en me jurant de ne jamais la lâcher. Je ne faisais que de lâcher ses lèvres pour reposer ma tête exactement au même endroit où je l'avais posée quelques minutes avant dans le Lac.

-Ca n'est plus un rêve. C'est une réalité maintenant.

Je la serrais, sentant son cœur battre près de mon oreille. Il fallait que je la remercie déjà. Pour cette douleur que je ressentais dans mon ventre, et qui m'avait quitté lorsque mes lèvres avaient touché les siennes. Pour tout ce qu'elle me procurait sans me connaître, et sans que je la connaisse. Je parlais tout juste assez fort pour qu'elle m'entende.

-Merci.

22 juil. 2020, 19:58
 Privé   +  Ad vitam aeternam
IH

*J’avais raison.*
Oui.
La voix avait raison.
Comment avait-elle su ? Comment avait-elle su qu’après m’avoir rejetée l’autre allait poser sa main sur ma joue ?
Comment la Voix avait-elle su que l’autre allait m’embrasser fougueusement ?
EH

Puis plus de questions.
Plus rien du tout.
Leta savoure le moment.
C’est tout.
Elle se contente d’y répondre en posant à son tour sa main sur la joue de Dawn.
Elle ne pense à rien.
Rien.
Car il n’y a rien à penser.

Même la Voix s’est tue. Elle laisse Leta vivre cette instant.
Le temps semble s’allonger. Se distordre un peu dans son habitude monotonie. Qu’il est beau le temps. Leta ne s’en rend même pas compte que le temps est beau. Les secondes sont des heures pour elles et les jours ne sont que minutes. Plus de conscience. Juste une unique pensée.
Ne pas quitter ce baiser.

Et le temps passe.

Et le temps est merveilleux.
IH

Puis l’on se sépare. Sans déchirement. Il s’agit d’un accomplissement. D’une phrase dont l’on ajoute le point. Mais dont l’on sait qu’il y aura d’autres mots derrières.
La fin n’a jamais de fin en soi. Car la fin de ce baiser n’annonçait que le début d’une multitudes d’autres magnifiques. D’une histoire sans pareille. Et moi, je ne m’en rendais pas encore compte. Je me contentais de regarder ses cheveux. Glissant mes doigts blanchâtres dans ce rideau de fils noirs. Qu’ils étaient beaux. Fins. Même mouillés.

Puis elle me laisse quelques mots. Que mon rêve est devenu réalité. Avons-nous tout commencé parce que je lui ai avoué mon rêve ? Où tout ceci était destiné à se produire ? Je préfère la seconde option.
Mes bras l’enserrent, étreinte charnelle. Mes doigts viennent se poser contre sa peau froide. Nous sommes froides.

Puis son merci. Signifiant tant de choses. Je l’entend. Et même s’il n’est que prononcé d’une voix si basse. Il est énorme. Énorme de sens. De mots qui viendront, de gestes tendres.

Deux filles...

Ça me plaît.

Et toi ?


Je laisse un suspens entre chaque bouts de mots. Elle comprend de quoi je parle.

J’ai froid. Pourquoi j’ai froid. Je ne veux pas la quitter. C’est elle qui me réchauffera. Tout le temps. Partout. C’est donc ça l’amour ? C’est ça les regards que se lancent Papa et Maman ? C’est ça les gens dans la rue ? C’est ça ce qui est raconté dans les livres ?
Et bien décidément, c’est fort. Je le pensais plus petit.
Mais moi l’amour je l’aime bien. Moins bien que l’autre. Mais je l’aime. C’est joli comme émotion. Est-ce que j’ai le droit de lui dire je t’aime ?
Je ne sais pas. Il est tôt non ?
*Il est toujours tôt Leta. À toi de savoir savourer l’Aube.*
Oui mais /
*Ne cherche pas. Ne pense pas. Parle avec ton cœur.*
Elle est intelligente la Voix.

Dis...

Tu sais...

Je...

Je m’appelle Leta.


*Mais... Pourquoi tu ne lui as pas dis !? Imbecile ! Elle n’attend que ça !*
Je rougis. Mais Elle ne peut pas le voir.
C’est vrai ce que dit la Voix. Je dois lui dire. Ça lui plairai à Elle.

Dis...

Tu sais...

Je...

Je t’aime.
EH

Ces mots la réchauffèrent. Mais Leta avait quand même froid. Et ses sous-vêtements étaient trempés.

Leta se recule. Elle regarde l’autre. Elle réfléchit.

Tu peux te retourner ?


Leta est attirée par l’autre. Mais elle est pudique. Sûrement trop.
Peut-être qu’avec le temps elle osera. Mais pour l’instant non.
Et puis, il y avait sûrement du monde pas loin. Il fallait rester discrète.
IH

Je voulais me changer.
Je serre la veste de l’autre autour de ma taille.
Je retire mon bas. Et remets ma jupe. Tant pis. Elle est longue. Personne ne viendra voir en dessous.
Pour mon haut, c’est plus compliqué. La veste retrouve mon dos. Je m’accroupis. Et je laisse glisser les quelques bouts de tissus glisser le long de mes bras. Ma poitrine est au vent. Il fait froid. Je ramène à moi en vitesse mon haut. Je l’enfile rapidement. Je rougis. J’espère que personne ne m’a vu.

Et je me retourne. Je grelotte.
Elle est magnifique.
*Dis lui. Aller. Ose.*

Tu es superbe.
On dirait une Rose à l’hiver.
Une superbe Rose, presque éclose.


Qu’est-ce qu’il fait froid merde. Je tremble maintenant. Quelle idée d’aller dans l’eau aussi. Je la regarde. Il faudra que l’on parle. Discuter de ce bain éternel qu’elle voulait prendre. Mais je l’aime. Et je la soutiendrai.

Je reviens vers elle.
Et dépose un baiser éclair sur ses lèvres.
Juste trois secondes.
Pour lui donner envie de recommencer.
Que dire de mon inspiration... L’Aube a toujours été un spectacle sublime.
Dernière modification par Leta Blackbirds le 01 août 2020, 11:25, modifié 1 fois.

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