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26 sept. 2020, 23:03
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Chapitre I: Les Aventures des capitaines Benedict et Everhart


SAMEDI 16 SEPTEMBRE 2045
Phoebe EVERHART ET Siobhán BENEDICT
Le son



Cela faisait deux semaines que j'étais retourné en cours. Deux semaines que j’enchaînai les différentes matières sans grand intérêt. On nous expliquai un peu partout à quel point cette année allait être décisive, puisque nous allions choisir notre filière qui déterminerai ensuite nos études. Après tout les avertissements les professeurs nous donnaient un tas de devoir à faire pour le prochain cours et je passais mes soirée à griffonner mes parchemins pour avoir des bonnes notes. Cette routine était vite devenue aussi ennuyeuse que l'été qui venait de passer, alors pour y remédier j'étais sorti tôt le matin dan le parc, dans l'idée de m'amuser un peu et parce que j'y avais toujours faire des rencontres marquantes qui m'avaient beaucoup appris.


Le capitaine Everhart marchait en direction de son bateau. Il affichait un air résolu guettant d'un œil connaisseur d'où venait le vent. Nord. Non, Nord-Ouest!.
Son pas était rapide, il courait presque n'étant pas monté sur son navire depuis des semaines, voir des mois et à l’approche de ce moment si fatidique il trépignait d'impatience. Derrière lui, flottait dans le vent sa cape bleu marine qu'il avait eu pour son premier voyage en mer et l'avait ressorti pour ce nouveau voyage.

Il le voyait de plus en plus près, il n'était plus qu'à quelques mètres, flottant tranquillement au bord n'attendant plus qu'une personne monte et le dirige vers une autre terre à travers la brume matinale, qui l'entourait.


Le Capitaine posa son pied sur le sol du chalutier. Un sourire éclaira son visage sentant le si familier clapotis des vagues contre la coque. Rien avait bougé depuis sa dernière visite comme s'il ne l'avait jamais quitté. L'enfant s'abaissa jusqu'à l'eau et y plongea sa main qu'il ressorti aussi tôt en la secouant et émettant un petit couinement de surprise. L'eau noire, était froide, gelée il n'y avait même pas un reflet dessus.

Il s'assit sur le bord de la barque et sorti de sa poche un morceau de tissu bleu marine, sur lequel disait-il était imprimé une ancre de pirate qu'il attacha sur une branche tombé d'un saule. Le drapeau du navire était né. Le Capitaine le posa précautionneusement à l'avant du bateau et retourna à l'arrière pour admirer le château. Il regarda le rivage figé devant lui, se demandant quand il le reverrai et dans quelles circonstances.

Des pas de course retentirent dans le brouillard matinal du rivage silencieux. Un silhouette se dessina incertainement courant au bord de l'eau. Le Capitaine l'observa durant quelques secondes, sourit et s'écria à plein poumon :


-EH, CAPITAINE! NOUS DEVONS PARTIR!

Je ne savais pas vers qui j'avais crié. C'était une élève et ça me suffisait. Moi Capitaine d'un bateau sans nom avait décidé d'avoir un associé pour ce voyage. Qui était-il peut importait du moment que c'était un capitaine courageux.

@Siobhán Benedict voici le début de cette aventure, si quoi que ce soit ne te convient pas dis le et je changerai.

Flash McQueen, Flash McWin - Flashy

03 oct. 2020, 21:08
 +  Capitaines Courageux
Il est 8h07 quand Siobhán ralentit la cadence pour venir déposer ses pieds chaussés de baskets colorées sur la pelouse encore humide de la rosée. La voilà revenue aux pontons dont elle est partie vingt minutes plus tôt, maintenant haletante et transpirante, le short collé aux cuisses par la sueur et le t-shirt humide, seuls ses cheveux ont étés épargnés et restent bien coincés derrière son bandeau, maintenant une exceptionnelle distance de sécurité avec son front luisant.
La bouche ouverte et asséchée par une respiration rapide et saccadée, elle cherche l'air qui peine à rentrer dans ses poumons, se traîne en épave sur quelques mètres jusqu'à ce genoux plient sous le poids du reste de son corps alourdi par l'épuisement. Elle cède et laisse ses mollets tétanisés venir côtoyer les brins d'herbe, oubliant un instant la bêtise de cette course matinale bravant les interdits du médecin père. Ses genoux lui feront payer le prix fort bien assez tôt alors elle profite de ce moment de répit et se délecte des premières minutes suivant la fin de son parcours.

Lentement, elle se redresse, prend une très grande inspiration et attire jusque dans ses poumons l'air frais et chatouillant dont elle se délecte du passage dans ses narines. A genoux, elle rampe jusqu'à son sac laissé sur le ponton à sa gauche, engage un combat sans merci avec la fermeture éclair et en sort, victorieuse, une poignée de barres de céréales et une bouteille d'eau claire à moitié vide.

Son regard éveillé ne manque pas le lac à la surface sombre striée par les rayons du soleil à peine levé, la pensée d'y remplir sa bouteille lui traverse l'esprit, talonnée par la raison qui la rattrape en un clin d'œil. Tout de même, elle aimerait bien savoir quel goût a l'eau du lac... mais la simple pensée de plonger la main dans les eaux noires la stoppe dans son élan fou, et elle adresse un sourire moqueur à elle-même. Punaise j'suis débile.

Un long soupir vient ponctuer le chant mélodieux des oiseaux du parc et le croassement presque inaudible des batraciens tapis aux abords du lac, que viennent perturber les mouvements indélicats et rapides de Siobhán qui se relève et enfile son sac sur ses épaules carrées. Toujours humide et puante de transpiration, son visage est néanmoins apaisé et sa bouche s'est légèrement arquée, criant la satisfaction et la fierté d'avoir couru plus et mieux que d'habitude malgré les menaces et directives de son médecin de père.

Ses pas s'éloignent au trot du lac lorsqu'une voix enhardie par l'excitation appela au capitaine, réveillant l'extravagante pirate baroudeuse enfouie dans les tréfonds de la mémoire de Siobhán. Il en faut peu à la pré-adolescente pour se lancer dans une quelconque expérience avec le premier venu, et il s'avère que le visage qui apparaît, souriant et accueillant sur la barque encore à quai lui est assez familier pour qu'elle le fasse les yeux fermés.
*C'est la mer qui m'appelle, bim Octave j'avais raison, j'suis née pour être capitaine et toi sous-fifre* songe-t-elle, et elle fait glisser son ballot jusque sur le ponton de bois, et jette au corps cassant assis dans le fond du navire un regard faussement interloqué, teinté d'amusement. Elle est prête à se jeter toute entière dans le rafiot, mais il lui reste à vérifier que sa camarade est réceptive.

- J'arrive, j'arrive matelot.

Son regard divague et se fixe sur les eaux sombres qui entourent la barque et le ponton et Siobhán est prise d'un vertige jusqu'alors jamais ressenti. *Est-ce qu'il y a, genre... des monstres ?*. C'est absurde. Elle chasse derechef la pensée de son esprit et son attention se reporte sur la petite-quoique-pas-si-petite *C'est qu'on dirait que j'peux la casser juste en la touchant comment elle est fragile* Gryffondor qui n'attend qu'elle pour se lancer dans une aventure folle sur les mers que le lac laisse à imaginer.

Le sac posé en sécurité, les barres de céréales et la bouteille toujours en main, elle vient s'installer en face de sa nouvelle acolyte sur l'embarcation, et, pleine d'une énergie nouvelle, restaurée après sa course épuisante par l'idée de l'aventure qui débutait à peine, elle ordonne, un peu trop confiante :

- Tout est en ordre cap'taine Feube, larguons les amarres !

◇─◇─◇

On ne se formalisera pas des mélanges et mixtures lexicales qu'elle fait et fera, appelant sa camarade tantôt capitaine, tantôt moussaillon ; Siobhán tentait à cet instant d'entrer, pour le temps d'une aventure, dans le jeu de sa nouvelle associée par la petite porte du vocabulaire.

◇─◇─◇

Si elle n'avait pas laissé le temps à Feube d'en placer une entre deux de ses prises de paroles, Siobhán lui offrit sur un plateau l'opportunité de raconter ce qui lui chantait en réponse à la question qui suivit :

- Tu veux aller où ? Tu veux faire quoi ? Tout sourire, elle attend les mots de sa nouvelle acolyte en observant pleine de curiosité et d'entrain, tantôt elle, tantôt la barque, le lac et ses alentours.

Jusqu'ici, elle n'a pas encore pris le temps d'observer Feube, seulement son visage et sa silhouette, mais son propre silence, tendu à l'autre comme un bâton de parole, est une opportunité pour détailler un peu plus sa vision de celle qui lui fait face.

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Rendez le repos dominical

19 oct. 2020, 14:42
 +  Capitaines Courageux
Le Capitaine sourit à l'approche de son précieux coéquipier. Il passa sa main droite dans sa crinière flamboyante, tout en adressant avec celle de gauche un salut fraternel. Regardant l'autre monter, il s'assura qu'il portait l'insigne du capitanat sur sa poitrine.
Un navire ne possède pas deux capitaines, c'est la règle de la marine. Everhart, avait bien du mal à l’appliquer, préférant la chose publique à la dictature, mais les lois sont faites ainsi, premier arrivé premier servi.

Quand il entendit la question de Siobhán, il se gratta la tête quelque instants. Question élémentaire, mais il n'y avait pas pensé et maintenant il avait l'air bête. Il regarda son coéquipier les yeux ronds puis se retourna vers l'eau. Au bout d'un silence gênant il haussa des épaules et répondit.

-On a qu'à aller le plus loin possible et après on verra Captain'. L'enfant regarda la brume matinale devant lui et dessina un rond autour des deux acolytes Moi j'aimerais bien voir la Chine, j'y suis encore jamais allé. Il rajouta d'un air grave Mais on devra faire attention, c'est la saison des tornades.

Il fronça les sourcils et fourra ses mains dans les poches. Sa tête bouillonnait de calculs *latitude, lotigud..ahhrg non, longitude*. Il plissa les yeux, ses sourcils se rapprochèrent, puis revinrent à leur endroit habituel. Ce mouvement se répéta quelque fois pour s'arrêter que lorsque le capitaine reparla dans un grognement peu audible.

-Faut juste qu'on trouve comment sortir le bateau d'ici. Au fait, t'as une idée nom, pour lui?

Un bateau sans nom, c'est pas un bateau. Les légendes se souviennent du nom, pas de l'objet en lui même. Et puis les autres navires se seraient moqués de lui *T'existes pas! Tes parents t'ont abandonné, ils voulaient pas de toi. T'es moche et tu sombrera tout seul sans trésor et personne à bord*. Lui n'aurait rien répondu, rongé par la honte, d'être un bateau sans nom. Alors il aurait sombré, tout seul comme les autres l'avaient prédit, ballotté par les flots et le cœur noyé et dépouillé du trésor qui devait s'y trouver.


Pour un mois de septembre, l'Ecosse était déjà au plus profond de l'hiver. Il ne neigeait pas encore, mais le vent nordique sifflait sur le lac. Le petit capitaine avait sur lui un pull au couleurs vives de sa maison mais il voyait que son compagnon de voyage n'avait le même confort. Son t-shirt mouillé par l'effort lui pendait sur le torse et laissait entrevoir la chair de poule sur ses bras.

-T'as pas froid mousse?

Capitaine ou moussaillon, enfant ou adulte. Le choix est difficile malgré les ressemblances. L'un est le miroir de l'autre, à la fois le parfait inverse et l'égal. Les deux se confondent, s'entrechocs et s'intervertissent à tout moment, si vite qu'un enfant n'as souvent pas le temps de le remarquer. Et souvent il veux pas connaître la différence.

BOUHAHAHA. j'arrive jamais à l'heure et jamais parfait.

Flash McQueen, Flash McWin - Flashy

01 nov. 2020, 23:38
 +  Capitaines Courageux
Ses yeux parcourent le visage de Phoebe. C'est tant ovale qu'on dirait un œuf coiffé d'une perruque rousse joliment placée. Du reste tout est très allongé, très étiré, comme si on avait étiré la fille d'un bout à l'autre d'une pièce comme on essore les draps, mais c'est pour le moins très joli.

Bien que l'enthousiasme de Siobhán ne transparaisse pas sur son visage, ses yeux pétillent de joie. Tous ses sens s'accordent et son échine se raidit : vivace et léger, le mousse reste alerte à tout ce qu'il pourrait se passer. Puis ses mains descendent le long de la barque et tâtonnent en cherchant les rames de la barque jusqu'à en effleurer une et rassurée, elle laisse le bout de ses doigts descendre le long de la coque et toucher l'eau avant de les en ressortir immédiatement alertée par le froid et elle se redresse car mauvais est le capitaine qui se tient comme l'enfant.

Elle répond alors d'une voix assurée :

- Va pour la Chine, mais on passe par la - elle voit le gigantesque planisphère où chaque pays arbore une couleur différente et son doigt se pose aléatoirement dans une zone proche de la Chine - Birmanie d'abord.

Puis lorsque Phoebe enroule un pouce et un index autour de chaque œil, Siobhán fronce les sourcils, secoue une main mécontente devant le visage de sa coéquipière et elle ajoute d'une voix tranchante :

- Arrête ça j'ai des vraies jumelles dans mon sac.

Elle bondit sur ses pieds, ne manquant pas de faire tanguer dangereusement la barque qu'elle stabilise en urgence en posant un pied sur le ponton et en laissant l'autre dans le rafiot, en réaction de quoi elle lâche un soupir qui aurait suffi à lui seul à courber les droits conifères des bois de Poudlard.

Elle rejoint la terre ferme un instant, attrape son sac d'un mouvement sec et l'ouvre en tirant sur les sangles. D'un geste triomphal elle en sort une boîte noire recouverte de similicuir et scellée par un fermoir à cartable qu'elle presse et pousse d'un doigt. C'est un cadeau de son grand-père, de vraies jumelles qu'elle emmène partout en vadrouille, jusque dans le parc pour en observer les oiseaux et les écureuils. De l'étui, elle sort délicatement une paire de jumelles noires, taillées pour un adulte. Elles sont attachées par une bandoulière de cuir que Siobhán passe autour de son cou pour les porter en toute sécurité. Se retournant vers Phoebe, elle ne cache pas sa fierté et revient calmement s'installer sur la barque, le visage changé. Elle soulève d'une main le bel objet, avant de proposer pleine d'entrain :

- Tu veux essayer ?

Et sans transition, elle saisit une barre de céréales et la tend à Phoebe, t'en veux une ? et son autre main encore suintante de transpiration s'affaire à ouvrir avec quelques doigts seulement le bouchon de sa gourde. Elle y parvient après plusieurs tentatives et déglutit bruyamment cinq à six gorgées d'eau fraîche avant de s'essuyer la bouche avec l'avant-bras ; affamée elle déchire avec empressement l'emballage d'une autre confiserie au chocolat qu'elle défigure au passage avant de la fourrer toute entière dans sa bouche. Elle mâche lentement et une fois repue, lèche ses doigts un à un sinon ça colle car il serait malheureux d'enduire de sucre les précieuses jumelles.

Puis un peu d'attention véritablement portée à Phoebe l'informe des dilemmes qui bouillonnent derrière le front rouge et d'un air certain, elle ajoute doucement alors que ses yeux se plantent dans les prunelles émeraude de sa complice :

- T'inquiète on va pas se perdre, et puis de toute façon tant qu'on perd pas de vue le ponton ou le château y'a pas de risque. Puis avec un enthousiasme sincère et puis on est des pirates, on va gérer !

Elle fait sa voix la plus assurée possible mais le doute s'installe là, roulé en boule dans un petit coin bien au chaud, il ne bouge pas et en attendant le bon moment pour s'étaler, il observe ; bien heureusement la question de Phoebe le ratatine un peu plus. De toute façon, c'est l'aventure, Siobhán et Phoebe sont des pirates et elles s'apprêtent à braver toutes les mers.

- Un bateau, un bateau... elle marmonne - un rafiot oui ! Elle hausse les épaules : honnêtement je sais pas j'ai pas d'imagination pour ça j'te laisse choisir. Et puis pour le sortir ben suffit de détacher la corde et ramer.

Ni une, ni deux, elle se retourne et se penche jusqu'à un des pieds du ponton sur lequel est enroulée la corde retenant la barque, qu'elle dénoue rapidement avant de la déposer à ses pieds.

- C'est parti !

Elle s'apprête à ajouter quelque chose quand un frisson lui parcourt le corps et hérisse ses poils de ses sourcils à ses cheveux en passant par le duvet presque invisible qui assombrit légèrement ses avant-bras. Elle ne s'en rendait pas compte car l'effort la réchauffait, mais l'air est froid et hivernal.

- Ouais j'ai froid c'est parce qu'il fait froid. Mais t'inquiète je vais ramer ça va nous réchauffer.

Ignorant complètement les appels à l'aide de ses membres qui se glacent, elle saisit une rame dans chaque main et d'un ou deux coups vigoureux les voilà déjà à quelques mètres du ponton ; il est 8h21 et nos deux compères s'en vont en vadrouille sur le lac noir.

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Rendez le repos dominical

25 janv. 2021, 18:40
 +  Capitaines Courageux
L'enfant n'est pas doué doué pour la géographie, ce qui est plutôt problématique pour un capitaine de bateau. En entendant le nom d'un nouveau pays, il ouvre la bouche hésitant à demander où est placé cette lointaine contrée sur une mappe monde mais dans un élan d’orgueil la referme. Après tout ça doit être à côté de la Chine, Siobhán n'aurait pas fait un détour trop grand.

-Euh... Ouais, d'accord répond-il simplement

Quand il voit Siobhán sortir de vraies jumelles, aussi véritables que celles qu'on les pirates dans les livres, il fait un gros pas vers elle, manquant de perdre l'équilibre et lâche un Wouah! sincère. La regardant ébahi il est d'autant plus surpris lorsqu'elle lui propose de les essayer et un sourire sincère s'étire d'une oreille à l'autre. Il tend la main, vers l'artefact et l'attrape consciencieusement. Il prend le temps de l'admirer est finit par mettre les jumelles à la hauteur de ses yeux. Ce qu'il voit maintenant, c'est l'autre bout de la rive qui n'appartient plus à Poudlard. Il tourne d'environ un quart de tour et regarde avec attention les arbres de la forêt noire. Tournant avec la mollette pour ajuster la netteté, il remarque que les branches bougent de manière étrange et croit apercevoir un animal mais n'as pas le temps de creuser plus cette observation qu'il entend le capitaine Benedict lui proposer un encas. Elle observe la barre de céréale avec intérêt mais finit par faire non de la tête.

-Nan c'est bon merci, je viens de me brosser les dents, ça aurait pas le même goût.

Il rend les jumelles à Siobhán et reste debout, les bras le long du corps observant son aînée. Ses pensées sont vides, il'a aucune idée de ce qu'il faut faire avant de partir, des rituels que doit passer l'équipage ou même l'embarcation pour prévenir le mauvais temps et les monstres qui pourraient oser l'attaquer.

Cependant, quand Siobhán la rassure, il lui adresse un sourire sincère et hésite même à lui faire un câlin, mais après réflexion ça n'aurait pas été professionnel pour un marin.

Mais quand il entend la manière dont sa partenaire parle des planches de bois qui les soutiennent, ses capacités de réflexions se réveillent soudainement et n'hésite pas à se mettre face à elle et froncer les sourcils.

- C'est pt'être un vieux rafiot pour les autres, mais pour nous c'est la seule chose qui nous empêche des ombrer dans l'eau. J'suis sure que si on lui donne pas de nom il va nous lâcher, comme vengeance.

Il est intéressant de s'arrêter quelques instants la différence des deux perceptions qu'on les jeunes filles de leur bateau. La grande, celle qui est mature et plus réfléchie le voit tel que la réalité le présente: Un rafiot. À l'inverse, la plus petite voit le bateau à travers son utilité, il leur permet de ne pas sombrer dans les abysses et est donc aussi vaillant que le plus précieux voilier de la marine royale.

Un léger silence s'installe, mais est vite interrompu par Phoebe qui prononce d'une voix ferme et résolue "Ça sera l'Argonaute." Le nom lui est venu soudainement à l'esprit, une intuition source dans un souvenir lointain en rapport avec la mer. Peut-être grand-père en a fait mention dans ses histoires, mais rien n'est sur et tout est possible.


L'enfant a confiance en on aînée et d'une certaine manière, se sent en sécurité à proximité d'elle. La brume autour est un paysage hostile à leur égard, mais Siobhán n'a pas l'air d'y prêter grande attention. Ses yeux pétillants sont comme un phare pour la petite fille, qui l'entendant dire d'aller ramer sourit et s'assoie de bon cœur sur une des planches servant de banc. Elle empoigne vigoureusement les deux rames arrières de ses deux mains rougies par le froid et attend que sa camarade donne le signal de départ.

Chhhhuuut

Flash McQueen, Flash McWin - Flashy

03 mai 2021, 10:02
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Siobhán est ravie comme jamais que sa benjamine partage la joie qu'elle a de redécouvrir le monde avec de grosses loupes. Lorsqu'on les lui tend à nouveau, l'adolescente range soigneusement mais rapidement ses jumelles dans leur boîte et la boîte dans le sac ; elle termine de mâchouiller sa barre de céréales et au dernier croc :

- Argonaute ? Argonaute. Ar-go-naute. C'est marrant, ça veut dire quoi ?

Qu'importe ? Siobhán opine - elle n'a pas l'imagination pour ces choses-là : laissons la poésie aux poètes (c'est un adage de son fruit) ; et Phoebe sera assez poète pour elles deux.

- On va jusqu'au stade de Quidditch ? Déjà en ramant ça va être pas mal, mais on peut aussi essayer d'aller jusqu'à la cabane de Hagrid, j'avais une question pour lui sur la pousse des légumes et les engrais magiques. Mais ça peut attendre, franchement j'ai SaCM bientôt donc je pourrais faire un crochet en rentrant au château.

Le rivage s'est éloigné à toute vitesse et la barque vogue déjà à quelques mètres de la terre ferme, là où l'eau trouble laisse imaginer que sous leurs pieds se cachent les plus viles créatures - heureusement donc que Siobhán a peu d'imagination. De toute manière, l'effort lui fournit une diversion, et elle n'est pas du genre à se laisser avaler toute crue par la paranoïa - oh !

En face d'elle (pas exactement en face ; plutôt quelques mètres derrière Phoebe, un peu sur sa gauche - mais Phoebe est face à Siobhán) une masse de plumes s'approche en oblique de la surface du lac. Siobhán en a déjà vu de cette taille et cette allure en promenade dans le Yorkshire l'été dernier. Elle ramène délicatement les rames dans la barque en mesurant chaque geste pour qu'aucun son ne s'en échappe, et sans détacher ses yeux de l'endroit où le rapace s'apprête à plonger (car elle déplorerait de manquer la suite, aussi le désir sous-jacent de posséder un appareil photo sorcier à cet instant précis se fait très fort) elle prend la casquette du capitaine et commande à sa camarade matelot :

- Retourne-toi !

On trouve alors Siobhán gelée par l'émerveillement du savant ; l'oiseau a plongé et bat des ailes pour se remettre en vol. C'est à ce moment qu'il faudrait la photographier : elle a baissé sa garde et n'exprime plus que l'ahurissement pur et candide que l'on juge propre aux nourrissons hébétés ; le grand garçon fier et rieur s'est ratatiné dans l'ombre du petit enfant. Elle murmure :

- C'est un balbuzard pêcheur, regarde sa tête toute blanche ! J'en ai jamais vu d'aussi près, c'est plus gros que je pensais...

Et soudainement :

- T'es pas allergique aux oiseaux ?

Chut²

alt+0225 || #5A0D0D || 5e année RP
Rendez le repos dominical

10 oct. 2021, 17:32
 +  Capitaines Courageux
-J'sais pas trop, c'est mon grand-père qui m'a raconté un truc sur l'Argonaute mais euuuhh...

Sa phrase se perd dans le vide, et sur le coup l'enfant se sent un peu bête. Mais Siobhán passe outre et continue la conversation, ce pour quoi elle lui est reconnaissante. Il est maintenant question de la destination et de l'itinéraire choisi.

- Partons pour le stade de Quidditch ! Peut-être qu'on aura la chance de voir une équipe s'entraîner, je suis sûre que y'a des capitaines tyranniques qui font lever tôt leur équipes. Et pour Hagrid euuh d'accord, je ne l'ai jamais vraiment approché mais faut bien une première à tout, enfin c'est ce que dit ma maman.

Prise d'un soudain urticaire, elle lâche les rames et se gratte derrière l'oreille (pas de poux, n'ayez peur). La rame droite reste stable, mais sa jumelle se met maladroitement à balancer sur le bord de la barque pour finir par plonger dans l'eau. "Merde!" La voyant s'éloigner petit à petit de la barque, la rousse plonge son bras dans l'eau et rattrape la rame à coup de grands mouvements théâtrales pour ensuite la glisser à nouveau sur le bord du radeau.
À nouveau en place, elle retrousse sa manche de pull trempé par l'eau du lac noir. C'est rare de voir la jeune fille avec des membres dénudés, souvent coincés sous une ou plusieurs couches, soit pour se protéger du soleil ou du froid, si bien qu'à peine la brise écossaise effleure les poils de la rousse, sa peau se transforme directement en chair de poule.

L’exclamation de Siobhán la fait sursauter et elle se retourne par peur manquant de refaire tomber sa rame. Qu'est-ce qui a pu autant attirer le regard de la quatrième année pour une telle réaction, un troll ou peut-être même un mage noir ? Ni l'un ni l'autre ce n'est un oiseau. Capitaine Everhart esquisse un sourire rassuré et se met à son tour à observer le piaf écoutant attentivement les explications ornithologiques.

- On peut être allergique aux oiseaux ? C'est un peu nul comme allergie.

Continuant d'observer le volatile, curieuse et intrigué, elle demande à mi voix pour ne pas effrayer l'oiseau :

-Il est venu faire quoi à ton avis ?

C'est comme si l'oiseau avait compris se question, puisque immédiatement le balbuzard plonge la tête la première dans le lac puis, après avoir tenu de longue secondes en haleine les deux rouge et or, ressort dans un piqué majestueux, le tout avec un poisson aux écailles grises étincelantes qui gigote dans le bec. La deuxième année ne quitte pas des yeux l'oiseau qui dans un joli vol plané va se poser sur un rocher près du rivage ou il commence à dépecer sa proie et à savourer tel un roi.

- J'savais pas que y'avait ce genre d'oiseaux à Poudlard, t'en a vu beaucoup toi ?

chut²²²² déso j'ai pas vu le temps passer, jmérite des baffes jte jure cépapôcible

Flash McQueen, Flash McWin - Flashy