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01 oct. 2020, 20:48
Noie ton chagrin  privé 
5 mars 2045
Privé @Charlotte Lewis


Pleure.
Là, je ne sais même plus pourquoi.
Pleure.
Je me sens seule. Je suis seule.


Malya avait fini par se lever. Elle ne comprenait pas. C'était dur, parfois, de comprendre. Comprendre la vie, déjà, mais comprendre les gens, surtout. Il n’y avait pas de mode d’emploi. On écoutait, entendait, enquêtait, réfléchissait. Analysait.

C'était long, d’analyser. Surtout quand on était seul. Seul face au monde. Analyser le monde... Une tâche longue et laborieuse.

Le seul encouragement, la seule petite chose qui encourageait à poursuivre, à se battre pour gagner, c'était le résultat. De tous petits résultats, pas grand chose, juste assez pour se persuader qu’on continuait à avancer.
Or, des résultats, même infimes, Malya n’en avait pas.
C'était épuisant, finalement. Batailler dans le vide. Sans espoir de réponse. Sans avancement. Sans rien du tout.

Est-ce qu'Elfie était méchante ? Gentille ? Malya devait-elle croire ses parents ? Le monde ne pouvait pas être si cruel, si compliqué à comprendre... La fillette avait choisi de partir du principe qu'Elfie avait vraiment dû partir, sans qu'elle ne puisse savoir pourquoi. Mais, était-il possible de ne pas avoir le choix ? Malya voulait-elle vraiment avoir le choix ? Pouvait-elle...

STOP !
Cerveau demande pause. Je répète : cerveau demande pause.


Trop de points d'interrogation. Trop d'interrogations. Laisser Elfie de côté, elle n'est pas le souci. Papa. Maman. Les moldus. Les nés-moldus. Saletés de moldus, sans eux, pauvre petite Malya n'en serait pas là.

Assise au pied d'un arbre. La tête sur les genoux. À vouloir pleurer.

3A RP ~ Fantôme
A touché le fond, mais creuse encore.
Si par hasard quelqu'un voit ceci, n'hésitez pas à m'écrire même si je suis devenu un fantôme sur le site ~ Azriel#3174 sur Discord

19 oct. 2020, 21:50
Noie ton chagrin  privé 
J'ai encore réussi à sortir. A croire qu'ils le font exprès. Perché dans mon arbre, je contemple depuis l'un des arbres avoisinant le lac, le peu de hauteur que je peux avoir. Un semblant de liberté dans la cage de mes pensées. Je peux enfin réellement respirer. Air. Pur. Inspiration. Expiration. Inspiration. Tiens comme l'inspiration du verbe inspirer. Cela voudrait-t'il dire qu'en inspirant l'air nous nous devenons inspirés ? Intéressante théorie. Après tout cela va de soit, sans inspiration nous ne vivons pas, que cette inspiration soit cérébrale comme physique. J'écrirais sur le sujet tiens à défaut d'en parler, avec qui pourrais-je donc faire divaguer lors de mes phases loufoques ? Le château a beau être percé comme un gruyère dans laquelle je trouve tous les trous qui mènent à l'extérieur sans jamais être vu, j'aimerais pouvoir réellement partir parfois. Sortir vraiment, courir et voir un peu du monde, loin de ces journaux angoissant. Appelez-moi la fille invisible. Mais à quoi bon sortir s'inspirer si je ne peux le partager avec qui que ce soit d'autre que moi-même ? C'est si triste. Un autre problème à résoudre.

Je sors le médiateur de la poche arrière de mon jean et le contemple briller au soleil. Les reflets roses, violacés se mélangent et miroitent. Comme c'est joli. Un petit arc-en-ciel tient dans ma main. Je souris, amusée et commence à jouer de mon ukulélé que j'ai trop longtemps laissée rangée. Cadeau de mes onze ans par grand-mère Bailey, j'aime promener mes doigts sur les cordes malgré ma maitrise maladroite. D'abord bien trop timide, celle-ci n'avait pas quitté la chambre que j'habite chemin de Traverse, mais un curieux hibou m'apporta une bien belle surprise ce matin là. Je n'eut d'autre choix que de sourire à la lettre de maman et son bien étrange paquet, c'est sa manière à elle de me réconforter malgré la distance. Les dessins esquissés sur la surface claire du bois deviennent mon public et les feuilles qui sont balayés par le vent jouent avec moi ma timide mélodie. Je fredonne et gratte sur les cordes. A chaque respiration, j'inspire et deviens inspiré. Cela ne fait qu'un. Ce que je peux être stylé.

- Fleurageant les rhododendroves
Gyraient et gamblaient dans les vabes
Pour frimer vers les pétunioves
Et les momes raths en grabe


Le dragon des Lewis dessiné par les soins de Maiy, ma jeune cousine, me sourit tandis que des pas semblent s'approcher, m'intimant de me taire. Silencieuse, du haut de ma branche, j'aperçois une chevelure brune faire son apparition dans mon champs de vision. Champs de vision, encore une autre manière de parler bien poétique. Notre vision n'est que culture que l'on alimente et que l'on entretien de la même manière que le champs de maïs. Je divague une fois de plus, mon jus de citrouille matinal ne devait pas être si pur que ça. De mon arbre je contemple la nouvelle venue, amusée par son air perdu. Cependant ma joie est de courte durée lorsque celle-ci vient à glisser le long de l'écorce de mon abri un nuage de tristesse d' autour d'elle. Oh...

Sans plus réfléchir, mon instrument dans une main je bondis de ma branche pour rejoindre l'herbe verte de la terre ferme. Le peu d'hauteur ne me fait pas échapper à l'inévitable chute, fidèle de ma maladresse signature, je trébuche violemment avant de tomber avec fracas au pied de ma camarade. Face contre terre, je dégager mon bras droit tout en levant la tête. Péniblement, je me redresse sur les coudes avant de couiner de douleur. Pathétique. Allongée sur le ventre, enfin à sa hauteur, mon regard croise celui de la brune et je réalise alors que ce visage ne m'est pas inconnu, il s'agit de Malya, Malya Crown. Ce visage fermé et ses yeux débordant de chagrin signe de sa mélancolie me font alors l'effet d'un coup dans la poitrine tant son malheur semble fort. Mais que lui arrive t'il ?

- Malya ? Que t'arrive t'il ? Tu n'as pas l'air d'aller bien...

@Malya Crown <3

Moond restera mon vilain bougre.