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29 oct. 2020, 02:05
Would I run off the world someday ?  PV ++ 
ÉLINA CLARKE, 12 ans
25 Octobre 2045, Entre le crépuscule et l'aube...
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La chanson originelle est ici.

Un peu plus tôt… dans les dortoirs de Serdaigle

La fillette se retourne pour une énième fois dans son lit à baldaquin. Malgré la fatigue, elle n'arrive pas à trouver le sommeil et Insomnie fait une nouvelle fois des ravages dans sa tête. Ses idées tourbillonnent à une vitesse telle, qu'elle ne peut les saisir, finissant d'énerver l'enfant. Retirant la couette de son corps, un frisson la parcourt. *Fait froid* Les pieds au sol, la sensation est pire, elle s'habille en vitesse, enfilant chaussette et chaussure puis pull et cape, la brune sort à pas de loup de la pièce ronde et prend discrètement le chemin de l'extérieur. Les murs lui donnent l'impression d'étouffer, d'asphyxier à travers les dédales du château. Son souffle se fait court et la gamine accélère la cadence. *Plus vite j'verrais les étoiles, mieux ça ira* Par chance, rien ne vient la stopper et après avoir traversé bon nombre de couloir dans le noir, elle se retrouve sous la lumière du ciel.

***

La soirée s'annonce fraiche en cette fin d'Octobre, les températures proches de zéros ne dissuade tout de même pas la fillette sortant en catimini du parc. Les étoiles brillent dans la noirceur et la sphère blanche, absente en cette soirée de nouvelle-lune, laisse place, pour une rare fois, au boule de gaz de montrer leur réelle beauté. Elle lève les yeux au ciel, happé par l'aspect magique de la voute céleste. *Si seulement j'pouvais m'en approcher* Elle voudrait y toucher, y voler, s'y perdre afin de mieux voir et de comprendre leur mystère. Ses yeux se promènent sur la voie lactée, flottant à travers Orion, volant sur Sagittaire et allant se poser sur Andromède. Les souvenirs relier au ciel flotte dans sa tête, moment doux-amer de sa courte vie. *Cassiopée* À la vue de ce dessin de point brillant, pincement au cœur de la gamine. C'était son art céleste favoris, Elle qui aimait tant regarder la voute. Et si, à sa disparition, Elle s'était posé sur Cassiopée, observant le monde de haut, contrairement à ce qu'Elle avait fait toute sa vie. Ça serait tellement beau ainsi, penser qu'en mourant, on se transformait en étoile et veillait sur ceux admirant le ciel.

La douleur de l'absence finit par revenir, chassant l'instant de beauté qu'elle avait capturé, comme un démon qu'elle tentait de chasser, en vain. Elle détourne le regard, sentant les larmes lui monter aux yeux. Elle tente de les chasser de son visage, mais les traitres, elle ne font que remonter à la surface. Elle voudrait se dérober à la vue des étoiles, Elle ne devait pas la voir ainsi. La gamine avait promis d'être forte, pour sa famille, pour les autres ainsi que pour elle-même, mais ses pleurs trahissent. La petite veut fuir le regard de la voie lactée, fuir le regard des autres, fuir pour un autre monde où Elle est encore présente. Suivant ses pensées, l'irlandaise enchaine foulé après foulé. On pourrait croire qu'elle flotte sur le sol, à peine ses orteil touchent-elle le pelouse qu'elle se projette vers l'avant, essayant d'atteindre un autre univers. *Si j'vais assez loin, p-t 'être que j'la rejoindrais* Comme si c'était possible gamine. Elle continue tout de même, malgré la douleur que le vent froid provoque dans ses poumons, malgré la certitude que jamais, jamais elle ne se rendrait à cette endroit, malgré qu'Elle soit inatteignable, disparue.

Sa course effréné prend finalement fin, si soudainement que ça la surprend elle-même. Ses larmes coulent sur ses joues, la douleur lui comprime la poitrine, sa course ou la perte ? Les deux, forcément. Épuisé, elle s'écroule sur le sol, ses jambes ramenés sur elle-même. Ses épaules secoué de sanglots, elle pleure en silence pour ne pas que les étoiles l'entendent. Elle n'arrive pas à se calmer, ses pensées noires tournent en boucle, tornade de mot et de souvenirs trop longtemps retenues. Le manque lui fait mal, l'ennui la torture et la perte l'achève. Elle voudrait fuir, fuir pour ne jamais revenir et oublier ce qui la fait souffrir.

-Pourquoi t'es pas là ? Pourquoi fallait que tu disparaisses ?

Son cri résonne dans la nuit, elle lui en veut, c'est injuste, mais c'est ainsi, la fillette en veut à sa mère d'être partie, même si Elle ne l'avait pas voulu. *J't'en veux, tu m'as abandonné et ça fait mal*


Viens, Plume mystère, viens danser avec moi et ma protégée, ne la laisse pas toute seule. Tu n'as pas à me prévenir, laisse ton inspiration Valser et continue ce moment. Fait bien attention à seulement respecter la longueur, ce serait apprécier. Ma protégée ne t'accepteras peut-être pas, mais moi oui, alors vient mêler tes mots aux mien pour que ce soit beau.
Dernière modification par Élina Clarke le 14 déc. 2020, 03:01, modifié 1 fois.

-6 heure avec la France | #356f68 | Cinquième année RP | Les Elin’s
• Membre de l'organisation la plus secrète des secrètes, la RASA ! •

29 oct. 2020, 14:26
Would I run off the world someday ?  PV ++ 
Alison, Deuxième année,
Sous les étoiles,
Lac

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Pourquoi toutes les Nuits semblaient pareilles?
La Lune valsait dans le ciel, faisant tournoyer sa robe d'étoile autour de son corps évanescent, laissant le vent jouer avec les ourlets de turquoise et d'outremer, riant à gorge déployée dans le noir, illuminant de sa blancheur laiteuse toutes les pierres du château.
Les étoiles se laissaient emportées, heureuses de Danser à nouveau avec une si belle compagne.
Et elle admirait leur spectacle, ankylosée par le froid, la tête rejetée en arrière, toujours profondément ancrée dans le sol.
Les ailes s'envolaient valser sans la voltigeuse qui devaient les accompagner.
La voltigeuse à présent échouée sur le sol, devant le Bal des astres.

Et elle danse.
Lentement, elle se relève des couloirs bordant le parc.
Elle n'était jamais venue ici, le soir.
C'était amusant de s'asseoir sur le sol, le visage à-moitié mangé par l'ombre, les yeux brillants des reflets de Mercure et d'Orion, les cheveux tressés de reflets pâles d'étoiles.
Le froid l'avait presque changée en statue. Un élément du décor parmi d'autres, aussi silencieux et immobile que les pierres du sol et des voutes du plafond.
Mais ce soir, sa voute était de Bleu et d'argent, son sol était de nuage et ses pensées de lys bleus.

Remuant un orteil dans ses bottines, elle étira son cou tordu, fit rouler sa tête sur ses épaules, puis étendit ses doigts gourds.
L'hiver avait gelé même le vent habituel qui effleurait ses joues.
Celles-ci étaient pâles comme la neige, son souffle formait de petits panaches de fumée dans l'air froid et ses cheveux semblaient figées comme les branches des arbres dans l'Immobilité de la Nuit.

Dans quelques heures, l'Aube parerait de diamant et d'or les arbres orangés, le Lac bleui de gel, les nuages vaporeux se mêlant aux astres.
Toute la nature se colorerait de nuances pastels, diluées dans les derniers voiles de la Lune, puis les oiseaux timides feraient bruisser leurs Plumes comme la mer, tenteraient quelques notes étouffées.
Le château s'éveillerait, elle devrait replonger dans le bruit et la cacophonie des Autres qu'elle détestait.

Lentement, elle déplia son corps, qui lui fit bien comprendre que l'étreinte du froid semblait bien plus agréable que d'essayer de marcher.
Pourtant, alors que ses articulations craquaient une à une, elle prit le chemin du Lac.
Il y avait longtemps qu'elle n'était pas restée jusqu'à l'aube.
Longtemps depuis... Depuis la fille en haut de la Tour, l'année dernière.

L'herbe crissait sous ses pieds, fouettant ses chevilles protégées du cuir de ses bottes, un gros pull brun qu'elle réservait à ses escapades nocturnes l'enveloppait, bien maigre protection contre le froid. Son écharpe était enroulée autour de son cou, comme un gros chat jaune et noir affectueux.
Elle aurait bien aimé retrouver le vertige de ce Matin, avec les nuages en contre-bas et le soleil rebondissant sur eux, le pincement au cœur en regardant tout se plonger cœur et âme dans la palette du peintre, hisser ses couleurs aux fenêtres froides et aux rideaux de satin.

Dans la pénombre lumineuse, une forme.
Qui se mit l'instant d'après à gueuler des injures à la face du monde, se fichant bien de la présence des étoiles, qui partirent toutes se réfugier derrière un gros nuage tout gris.
*J'y crois pas! 'Spèce de débile!*

En quelques enjambées rageuses, elle se planta en face de l'autre idiot.e ou créature franchement atrophiée du cerveau pour avoir osé parler comme ça face aux Astres, et lui cracha au visage :

"Nan mais ça va pas d'parler comme ça? Tu veux réveiller tout l'château? Tu veux détruire la Nuit? Ben bravo, c'est fait!"

Elle foudroya la forme du regard, ne cherchant même pas à l'identifier, et croisa ses bras sur sa poitrine.
Certainement, ses yeux lançant des éclairs ne se virent pas dans le Noir, mais c'était vraiment le cadet de ses soucis.
Sortir le soir, c'était dangereux.
Aller regarder les étoiles, c'était beau.
Sortir le soir pour engueuler les étoiles, ça servait à rien, c'était égoïste, c'était méchant et complètement stupide.
Elles brillaient pour éclairer, non pas pour aveugler, alors pourquoi leur attribuer les Maux qui nous viennent des Autres, hein?
Parce que les Autres sont incapables d'avoir le courage nécessaire pour aller hurler sur ceux qui les ont offensé.
Alors ils se rabattent sur des trucs plus lointains, qu'ils ne pourront jamais atteindre.
Comme les étoiles.

Elle se rendit compte qu'elle fixait le vide lorsqu'elle sortit de ses pensées et darda à nouveau son regard vers l'autre.
Ielle avait bien de la chance d'être caché.e par le Noir.
*Remarque, un bon petit sort dans la tronche et je vois qui c'est.*
La violence n'est jamais la bonne solution.
*Dégueuler sur les étoiles non plus.*

Le silence serait la meilleure justification de l'autre.
Mais certainement que ça, personne ne le savait mis à part elle. L'autre allait encore tout Briser.
*Savent faire qu'ça d't'façon. Tous. 'Sont incapables de la fermer quand il le faut.*

Plume, je me permets de me joindre à toi. :cute:
Magnifique choix de musique qu'Aurora... La Plume conseillerait bien "The River" à ta Protégée, puisque Alison n'est certainement pas prête de le faire.

Oh, et Belle Plume, je ne sais pas, ce n'est pas à moi de juger. Mais Plume-tout-court, c'est tout aussi bien.

Je ne lâche jamais rien. Quand je commence une barre de chocolat, je la mange jusqu'au bout.

18 nov. 2020, 01:39
Would I run off the world someday ?  PV ++ 
Évidemment, les étoiles restèrent silencieuse à son crie de détresse. Andromède détourna les yeux, Orion valsa ailleurs et Sagittaire prit ses jambes à son coup. Partie, elles l'ont laissé seule avec sa douleur, son regard remplie d'étoiles qui s'éteignirent l'une après l'autre, alors que l'espoir partait avec elles. Elle se sent abandonné par celles qui ont veillé sur elle pendant de longue nuit. Elles l'ont réconforté, aidé, relevé, mais maintenant, alors que la peine hurle dans la nuit, elles ont fuit, comme des lâches, elles sont partie, la laissant seule sur le sol. Ses pleurs étouffé l'aveugle, mais ça ne la dérange pas, elle veut seulement fuir, fuir jusqu'au étoile, jusqu'à ce qu'elle La rejoigne. C'est dans une tentative désespéré de se cacher à leur vue que la fillette sursaute à l'entente d'une voix.

Celle-ci hurle de colère, mais pas contre le ciel, contre l'enfant écrasé au sol. La brune ouvre les yeux de surprise, elle pensait être seule, que tous les autres dormaient, mais elle s'est forcément trompé, puisqu'une forme s'approche d'elle. Elle lui lance sa colère, comme l'enfant un peu plus tôt, mais ça ne fait qu'attiser la sienne. *Pour qui elle'se prend ?* La jeune fille fronce les sourcils. *Brisé la nuit, mais d'quoi elle parle ?* Son regard se promène sur l'horizon, indifférente des éclairs présent dans celui de son interlocutrice. Il fait toujours aussi froid, mais on dirait que celui-ci n'atteint pas l'irlandaise, comme insensible à la température ambiante. Elle lève les yeux au ciel, espérant que les points lumineux soient de retour, mais non, toujours trop peureux d'affronter la douleur d'un, elles se cachent le temps que l'orage passe.

*C'est peu 't'être c'qu'elle a voulu dire ?* Elle sont partie par sa faute, mais c'est leur faute si elle crie. Elle l'ont amené, la laissant seule, parce que c'est ce qu'on devenait lorsqu'on quittait la terre, des poussières d'étoile veillant sur l'univers. Muette, la colère enfle en elle, qui est cette fille pour lui reprocher la lâcheté des astres. Elle ne la voit même pas, seule sa voix lui fait parvenir l'appartenance féminine du corps, mais elle peux toujours se tromper, on ne sait jamais. L'autre n'a pas pris le temps de comprendre, elle lui a seulement balancé des injures à la figure, comme si ça allait régler le problèmes des étoiles. À cette pensée, elle n'a qu'une envie, hurler à la face de l'enfant également, elle aussi est comme tous les autres, ils jugent sans comprendre, sans poser de questions, ils voient, constatent et jugent. Et la brune déteste cela.

-C'pas ma faute, c'est elles, elles sont partie et m'on abandonnée, comme Elle.

L'autre ne comprendra certainement pas, vu son incompétence à s'interroger, mais pas question de se faire rembarrer et de rester silencieuse. En allant à l'extérieur, la fillette cherchait seulement un endroit pour tout évacuer, mais voilà que la forme l'en empêche, sous prétexte qu'elle a fait fuir les étoiles. Non, mais, elle ne comprend vraiment rien à rien. Si elle peste vers le ciel, c'est qu'elles sont partie bien avant, qu'elles l'ont abandonnée, qu'elles lui ont donnés espoir, mais que, dans les moments les plus difficiles, elle fuyaient, comme la brune avait tenté de le faire, sauf que contrairement à l'irlandaise, elles y arrivent.

La fillette se remémorent les longues nuits qu'elle avait passé allongé au sol, en compagnie de sa mère ou seule, elle avaient rêvé tellement longtemps d'en devenir une, de les rejoindre et d'observer ensemble, mais aujourd'hui, elle se sent trahie. Alors qu'elle leur a accordé toute sa confiance, elles sont partie et avec Elle en plus. Alors non, elle n'a pas brisé la nuit, c'est les maitresses de celle-ci qui lui ont coupé les ailes, arraché sa beauté, car elles sont ainsi les étoiles, fourbes et traitres. Elles volent ce qui est beau pour s'approprier la douceur de la nuit. *Z'allez pas m'avoir les étoiles, j'ai vu votre vrai nature* Son regard se pose finalement sur l'enfant en colère, attendant patiemment sa réponse. Avec de la chance, elle partirait, mais ces temps-ci, elle n'était pas au rendez-vous, alors la fillette n'espère pas trop.

Alors voilà, Plume, la danse est lancé, très heureuse de partager ses mots avec toi. Oh et, merci pour la chanson, très belle composition également que j'ai ajouté sur ma liste.

-6 heure avec la France | #356f68 | Cinquième année RP | Les Elin’s
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10 déc. 2020, 21:48
Would I run off the world someday ?  PV ++ 
Eh dis toi, oui toi, celle qui hurle.
T'avais vraiment b'soin de casser les étoiles?

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Toisant la fille, elle en oublierait presque les étoiles.
C'est lorsque l'autre idiote lève les yeux au ciel qu'elle s'en rendit pleinement compte.
Les étoiles avaient disparues.

Un frisson de panique la parcourut.
On ne devait jamais perdre de vue les étoiles, comme on ne devait jamais perdre de vue l'horizon!
Elle fouilla la nuit, à la recherche d'une lueur, de la face laiteuse de la Lune, d'une ombre déchiquetée d'arbre, mais seul le Néant et les Ténèbres accrochèrent son regard.
Elles étaient seules au milieu d'une marée Noire. Et elles allaient se noyer.

Croisant les bras pour essayer de se réchauffer, les paroles de sa tante tournant en boucle dans sa tête, elle priait intérieurement les étoiles de bien vouloir de montrer.
Les petits points trouant le ciel la rassuraient.
Ils lui montraient que même *éclatée au sol* on pouvait toujours chercher à s'envoler. Qu'il n'y avait pas qu'une seule famille au monde. Elles étaient là, même quand elles auraient voulu ne pas l'être. Elles restaient, tant qu'on avait besoin d'elles. Elles écoutaient, silencieuses, enveloppant dans leurs auras nacrées les chagrins des grands, les craintes des Petits, les murmures de la Nuit et les suppliques du vent.
Tout ça se mélangeait en leur sein, ressortant sous une belle lumière blanche, blanche comme la neige, qui lui faisait penser que tout pourrait mieux aller chez elle, que sa grand-mère regardait elle aussi les étoiles en souriant, que sa tante envoyait Calypso pêcher les poissons d'argents.

Mais il n'y avait que la fange bourbeuse du ciel qui l'enlisait.
Sa respiration se mit à s'accélérer, et son cœur à battre plus vite.
Bientôt, elle le savait, bientôt son corps serait pris de tremblements irrépressibles et ses pensées achèveraient de la faire s'enfoncer sous la surface.

-C'pas ma faute, c'est elles, elles sont partie et m'on abandonnée, comme Elle.

Et voilà. L'autre a décidé de remonter d'un coup de pied rageur respirer une dernière fois et dégueuler *n'import'quoi* à sa tête.
Seul le dernier Mot resta un peu plus, s'attardant avant de s'évaporer lui aussi.

Elle, Elle, Elle...
Et il résonne, Merlin, il résonne dans la Nuit, à s'en répercuter contre les étoiles.
Et après Eryne, elle aurait dû se dire que les questions sont dangereuses. Qu'il ne faut pas les poser, les retenir, ne pas tout gâcher avec leurs foutus points d'interrogations complétement tordus.

Mais la Nuit permet d'être lâche.
La Nuit dissimule, la nuit cache, et la nuit permet de déroger à ses propres règles et ses propres constats.
Alors lentement, elle ouvrit la bouche, s'humectant les lèvres, encore un peu hésitante.
*Souffler...*
L'air s'échappa de ses lèvres en tremblotant, formant un panache de fumée noire dans les airs.

"D'qui tu parles?"

Plus que simplement savoir, connaître qui était cette Elle intrigante.
Après tout, l'autre-dans-le-noir avait bien décidé de saccager la Nuit et de foutre en l'air les étoiles, de lui rétorquer des trucs stupides et de la contredire, juste pour Elle.
Et qui pouvait-on tant aimer, pour décider de hurler sa peine comme un loup en détresse?
Qui pouvait-on tant regretter pour Oser élever la voix contre la toile du ciel nocturne?
Qui pouvait-on se croire pour faire tout ça à la fois, et rassembler autant de bêtise en une seule phrase idiote?

Elle avait été abandonnée, l'Ombre dans la Nuit?
Elle avait été abandonnée et elle hurlait pour se faire retrouver? Pour connaître à nouveau les bras chauds qui l'entouraient, se sentir chez elle, et se sentir bien?
*La vie c'est pas ça. C'est pas un conte de fée. Elle a trop rêvé, elle.*

Lentement dans le noir, elle secoue la tête, laissant ses cheveux glisser sur ses pommettes de glace.
Est-ce qu'après tous ce qui s'était passé au château, l'autre croyait encore à la bonté de l'humanité et à sa rationalité?
Où était-elle partie la rationalité? Quand avait-elle cessé même d'exister sur cette terre?
Lorsque les flèches avaient tué *Daï*?
Lorsque la Rouge s'était envolée dans la Grande Salle?
Ou bien avant, dans l'Avant des anciens temps, avant où personne ne connaissait encore le bien et le mal, seul une chose les a fait basculer ?
Et cette chose, c'était quoi? Qui avait déterminé le concept de faire du mal? De faire du mal en délaissant, en se lassant des Autres?
Tout devait avoir commencé à partir de quelqu'un de différent. De quelqu'un qui ne se sentait pas à l'aise dans les cases, et avait qualifié les Autres d'Autres, et les avaient dépeints comme ce qu'ils étaient en réalité : des Monstres.

Elle réprima une deuxième question.
Plus de chuchotis dans l'air Sombre.
Même si, après tout, ce n'étaient pas quelques mots jetés au vent qui allaient percer la nappe de ténèbres.
C'était mieux de parler Sans Visages.

Navrée du retard, Plume...
Mais très curieuse de voir la suite!

Je ne lâche jamais rien. Quand je commence une barre de chocolat, je la mange jusqu'au bout.

10 déc. 2020, 22:20
Would I run off the world someday ?  PV ++ 
De son vivant Sir Nicholas se plaisait à sa promener à l'aube où au crépuscule afin d'observer la nature, respirer l'air frais et réfléchir. Un petit temps d'introspection quotidien. Cela lui permettait de se détendre et d'affronter le reste de sa journée ou sa soirée de la meilleure des manières. Depuis qu'il était mort, il n'avait guère changé ses habitudes. Si ce nest que ses déambulations pouvait être bien plus longues. Vraiment plus longue. Et encore les repas des élèves rythmaient sa journée, il avait donc un point de repère. Ce 25 octobre au soir, il avait commencer à flotter dans le parc pour réfléchir à l'organisation de son 553ème anniversaire de mort, et lorsque deux cris retentirent dans la nuit, il en était à prévoir les détails de la musique. Sortant de sa profonde réflexion, il accouru vers les deux silhouette à l'origine des éclats de voix. Deux jeunes filles qu'il n'identifia pas comme de la maison de Godric:

- "Mais pourquoi tous ces cris? Et puis, que faites vous dehors?"

Il semblerait que ce cher Nick vous ai surpris en pleine violation du règlement. Ses interventions feront toujours approximativement 110 mots. Cela n'invalidera pas l'étiquette RP++.

17 janv. 2021, 20:34
Would I run off the world someday ?  PV ++ 
Un sourire de fierté s'étend sur ses lèvres. L'autre avait finalement décidé d'être muette. Elle avait compris que les étoiles étaient des lâches sans aucune volonté. Que la brune toujours étendu au sol n'était aucunement responsable du ciel noir envoutant. Que son crie n'avait pas fait fuir la lumière, c'était elle-même qui était partie se balader. L'autre avait finalement compris.
Mais c'était sans compter la curiosité de cette ombre. Alors que la fillette pensait l'avoir fait taire, l'avoir bouche-bée, elle réplique. Elle cherche à comprendre. *Pourquoi*

Pourquoi tu veux savoir ?
Pourquoi tu le demande ?
Ça te suffit pas de savoir que c'est de leur faute. De sa faute.
Faut toujours que l'on se demande.
Mais c'est pas mieux, des fois, de rester ignorant.
Après tout, on est que des enfants.
Que des gamins.
Des gamins qui ont trop vu. Mais ayant encore des leçons à apprendre, de cette chère vie.


À l'idée d'expliquer ce que cette *Elle* représente, la fillette s'enfonce un peu plus dans l'abime qui se creuse en elle. Toujours au sol, elle se sent pourtant tomber encore plus bas, attirée par les profondeurs. Le ciel éteint, elle se noie dans sa noirceur, n'ayant rien pour se raccrocher. Elle se perd, elle ne respire plus, l'oxygène ayant quitté l'espace qu'elle utilise. Sans s'en rendre compte, son souffle se fait irrégulier, de plus en plus court et des point noir valse devant ses yeux. *Sont revenus les étoiles ?* Pas exactement fillette
*Oh*
Respire

La douleur aigu la transperçant de part en part, elle respire, survivant à la flèche lancé par l'autre par sa question.
Respire

*C'est juste ça que je fais*
*C'est juste ça que je suis capable de faire*
Une larme roule sur sa joue.
Respire

Une inspiration, une expiration.
Les points dansant disparaissent, laissant l'infinité bleu foncé de la nuit envahir une seconde fois les prunelles de l'enfant.
La douleur la fuyant doucement, elle se permet un regard vers l'ombre. Toujours planté devant elle, l'enfant pourrait penser qu'elle se transforme peu à peu en plante. Mais les épines lancé plus tôt lui rappelle la question posé. *D'qui tu parles ?*

C'est ce qu'elle avait demandé cette rose. Était-elle prête à lui fournir une réponse ?
Doucement, murmurant aux creux de la nuit, elle chuchote quelque mot, quelque mot lui faisant plus mal qu'elle ne l'avouerait.

-T'a pas compris, elle est au passé, elle reviendra pas, jamais. J'pensais qu'elle serait toujours là, quand j'rentrerais, mais... j'me suis trompé. C'est pas important de qui j'parles, d'toute façon, elle est plus là pour l'entendre.

*Fait pas d'sens c'que j'dis*
Pas grave fillette, l'ombre à poser une question, voilà ta réponse.

La silence retombe sur le parc. Paisible. Pas un bruissement d'oiseau, pas un criquet chantant, rien que les respirations des deux corps en opposition. Le regard plongé dans l'horizon, rien ne laisse présager l'arrivée d'une brume parmi elles. Se lève soudainement une voix spectrale, rompant le silence apaisant qui s'était installé. *Pourquoi j'suis dehors ? Ch'ai pas. Les cris, c'est pas de c'est oignons*

Une excuse. C'est ce qu'elle doit trouver à la raison de sa présence à l'extérieur. En toute conscience, elle avait violé le couvre-feu du château. L'idée de se faire punir ne lui avait même pas traversé l'esprit. Après tout, rien ne leur était arrivée de grave. *D'toute façon, il est stupide se couvre-feu*

-J'arrivais pas à dormir. Étouffais dans le château, j'suis sortie.

Assez simple à comprendre, mais ça lui permettrait certainement pas d'éviter la retenue. *Tant pis* Sans nécessairement sans ficher carrément, elle était seulement indifférente à cette option. Si on devait la punir pour avoir pris l'air, qu'on la punisse, ça en valait le coup. Pas qu'elle avait pris gout à faire fuir les étoiles, mais la noirceur de la nuit... aucun mot ne pouvais décrire ce qu'elle avait ressenti. Ça n'avait été que douleur pour un instant, mais peut-être étais-ce pour le mieux ?


Tu m'as fait mal en partant.
Tu m'as abandonné. Abandonné à mon sort.
Peut importe si c'était volontaire ou non.
Ça fait toujours mal.
Ça fera toujours mal.
Mais j'apprendrais à vivre avec.

-6 heure avec la France | #356f68 | Cinquième année RP | Les Elin’s
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12 févr. 2021, 20:11
Would I run off the world someday ?  PV ++ 
Don't forget who you are
Even though you are hurt
You are caught in a wire
And soon it will burst

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Si tout n'était qu'une pièce de théâtre, alors en cet instant les étoiles en était les personnages principaux.
Elle les voyait sourire, elle les voyait luire.
Elle aurait voulu être en Irlande, dans son jardin, à courir après les lucioles timides d'été, courir à en perdre haleine, les frôler des doigts, puis reprendre sa course.
Elle aurait voulu sentir un vent doux réchauffer sa peau, rendre leurs œillades aux étoiles, les compter, puis comme toujours, s'endormir avant d'avoir pu finir de les énumérer. Mais les étoiles étaient bien trop importantes pour se cantonner à de simples chiffres. Voilà pourquoi elles préféraient à chaque fois la plonger dans les bras de Morphée avant qu'elle n'ait fini ses calculs.

Elle eut une pensée pour Jack.
Était-il lui aussi en train de les regarder, ces étoiles? Utilisait-il son télescope pour annoter des carnets déjà remplis de calculs et de phrases alambiquées sur ces cailloux?
Qu'est-ce qu'apporteraient tous ces calculs? Dans des dizaines de milliards d'années, les astres seraient encore là. Et les notes, disparues.
Méritaient-elles qu'on les admire pour leur savoir? N'étaient-elles pas lasses de leurs vies d'étoiles? Après tant de jours vécus, la vie avait-elle toujours la même importance et la même saveur?

Elle aurait pu rester longtemps plongée dans ses pensées entre clair-obscur.
Nager dans leurs eaux troubles, fendre de ses mains le liquide ondoyant qui lui échappait à chaque fois. On appelait cela l'Oubli.

Mis à part le vent, seules les respirations de la Forme allongée au sol étaient audibles.
Un peu hachées, à moins que le vent ne joue avec les consonances.
La seule chose probablement qu'elle connaîtrait de cette fille, avec le son de sa voix : le bruit de sa respiration.

Puis légèrement, une phrase s'éleva. Deux, trois.
Elle les cueillit comme on recueille quelque chose de précieux. Les confidences nocturnes étaient les plus sincères, les plus dures et les plus involontaires.
Il ne fallait pas les brusquer de les voir s'éclipser comme les étoiles avec le soleil. *On en revient toujours à elles.*

Une disparue, donc. Disparue en mer.
Dans la mer de l'Univers.

"Mais pourquoi tous ces cris? Et puis, que faites vous dehors?"

Elle sursauta, se remis à trembler de froid et de peur.
Puis vit le fantôme qui avait surgi entre elles deux et s’apaisa.
Ce n'était peut-être pas plus mal, finalement.
*Qu'est-ce qu'on fichait? Mais on dansait l'tango bien sûr...*

Elle s'apprêtait à ouvrir la bouche pour répondre à Sir Nicholas (elle détestait son autre surnom), auquel elle témoignait bien plus de respect que ce que laissaient entrevoir ses pensées, quand l'autre la devança.

"J'arrivais pas à dormir. Étouffais dans le château, j'suis sortie. "


Des demi-mots, pas même des phrases complètes.
Elle fusilla la fille du regard. Elle se croyait tout permis avec la nuit, c'était ça? Au point de mâcher les mots devant un fantôme?
L'autre ne vit probablement rien à cause de l'obscurité ambiante, mais ça soulagea sa conscience.

Reprenant d'une voix plus posée, elle s'appliqua à articuler chacun des mots de sa phrases, butant parfois contre les consonnes *foutu accent qui s'ramène quand faut pas.*

"Bonsoir Sir Nicholas de Mimsy-Porpington. D-désolée pour le c-couvre-feu. J'arrivais pas à d-dormir. Un cauchem-mar a-a-avec...Av-vec..."

Pestant intérieurement contre elle-même, elle batailla quelques instants avant de se résigner.
Depuis qu'elle avait parlé avec Charlotte, elle avait de plus en plus de mal à parler du *28 mai 2045*.
A peine si elle s'autorisait à penser cette date.
Elle faisait rouler les chiffres dans sa tête, mélangeant les mots. Mais cela ne donnait rien, à chaque fois. Que de nouvelles peintures macabres du corps de l'Asiatique.

Elle fit un geste désordonné de la main, comme si le nom de Celle-qui-la-hantait était évident.
Au pire, elle pourrait toujours essayer de l'écrire?
Un frisson parcourut sa colonne vertébrale à cette simple idée.
*Merlin, faut qu'j'arrête d'y penser!*

Navrée de cet abominable retard...
Sir Nicholas, un plaisir de vous retrouver ! :)

Je ne lâche jamais rien. Quand je commence une barre de chocolat, je la mange jusqu'au bout.

14 févr. 2021, 17:48
Would I run off the world someday ?  PV ++ 
Il n'avait pas eu beaucoup d'explications de la part des deux élèves. Mais le fantômes estimait que ce n'était pas son rôle de creuser la raison de leur présence en dehors des murs sécurisant du château au beau milieu de la nuit. Alors, il se contenta de les observer de son regard spectral. Un temps très court pour lui. Certainement une bonne minute ou deux pour les deux jeunes filles. Et puis il se décida à parler:

- "
Je crains de devoir vous emmener auprès de vos directrices de maisons." Il soupira. Il n'aimait pas vraiment ça. "Allez, je vous suis." Il tendit le bras vers les portes du château pour inciter les deux enfants à en prendre la direction.

Sauf si vous le jugez nécessaire, il devrait s'agir du dernier post de mon intervention. Au besoin contactez Ennis O'Belt.

08 avr. 2021, 00:53
Would I run off the world someday ?  PV ++ 
Ce monde m'étrangle, m'écrase et me brûle
Me détruit, m'empêche de vivre dans ma bulle
Alors, j'voudrais partir
Loin de tout, juste m'enfuir
Laisse-moi courir loin, laissant c'monde à bannir
-LOÏC NOTTET - Mr/Mme
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Comme le fantôme n'avait pas l'air de souhaiter les laisser tranquille et vivre leur vie à cause de ce foutu couvre-feu, la fillette décida finalement de se relever. Rester plus longtemps au sol nuirait à sa crédibilité, déjà qu'elle n'était pas parvenue à formuler une phrase digne de ce nom, elle tenait à préserver le peu de dignité qui lui restait. De peine et de misère, elle s'efforça de garder la face malgré les milles et unes pensées qui défilaient dans son esprit. De toute sa hauteur, elle dévisagea l'autre, ce corps dans la nuit qui n'avait rien compris à son malheur et sa détresse. C'était le second qu'elle rencontrait, un second visage anonyme, mais cette fois, ce n'était pas apaisant. Loin de là même, l’oppression qu'elle ressentait face au corps la mettait de plus en plus mal à l'aise et le fantôme de la maison rouge n'arrangeait pas les choses. Son regard spectrale la traversant de part en part, elle se sentait bien trop exposé, comme quoi elle aussi tenait à son anonymat.

Comme la jaune répondait à son tour, elle ne se retint pas pour observer minutieusement ses chaussures. Honteuse, elle écouta l'autre répondre comme il se devait, elle connaissait même le nom complet du fantôme ! *Sir Nicholas de Mimsy-Porpington* Quelle piètre Serdaigle elle faisait. Et comme s'il souhaitait faire durer son supplice, Sir Nicholas décida de simplement se taire, laissant les deux filles en suspens. *Mais pour qui il se prend celui-là ?* Déjà dans le pétrin, elle garda ses réflexions pour elle seule et s'enferma dans son monde intérieure, dans l'attente d'un quelconque stimuli extérieure.

La fille n'avait pas fini sa phrase, pourquoi ? Pourquoi stopper en plein milieu d'une explication ? C'était insensé et la maudite curiosité de la jeune brune voulait en savoir plus. Sa question sur le bout de la langue, elle enroula une mèche de ses cheveux pour repousser les mots risquant de débouler, tel une cascade de son, de sa bouche. Maintenant n'était pas le moment. Peut-être l'occasion se représenterait plus tard, en tout cas, elle l'espérait. Ne sachant pas sur quel pied danser, la jeune brune se dandina sur soi-même. Elle attendait toujours le fantôme et sa réponse. Il commençait sérieusement à l'énerver lui et son silence. S'il n'était pas déjà mort, elle aurait sans doute supposer un accident soudain, mais là, aucune raison ne justifiait une attente pareil. *J'ai compris, je vais être punis, pas besoin de me faire attendre pour me l'annoncer* Mais malgré toute l'impatience dont elle faisait preuve et la folle envie de planter ses deux interlocuteurs en plein milieu de la nuit pour retourner à son dortoir, elle resta sur place, aussi immobile que possible.

Lorsqu'enfin, Monsieur décida de reprendre la parole, ce fut sans grande surprise qu'elle se retrouva punie. Pire encore, elle devrait rendre visite à sa directrice de maison pour une simple promenade extérieure. Mais quelle injustice ! Tout ça pour les protéger. Ce n'était pas un couvre-feu qui allait les mettre à l’abri. Oh que non ! En plein jour, les professeurs ainsi que la directrice n'était pas fichu de leur promettre une véritable enceinte sur, la nuit, couvre-feu ou pas, leurs ennemis les atteindraient de toute manière, autant ne pas brimer leur liberté et permettre aux étudiants de prendre l'air à leur bon vouloir.

De colère, elle prit la direction du château sans un mot pour les Ombres qu'elle quittait dans la nuit. Hors de question d'empirer son cas, une punition était suffisante, elle ne donnerait pas de raison supplémentaire au fantôme. Docilement, mais bouillonnant à l'intérieur, elle mena la marche vers les portes du château. Poing fermé de colère et d'un pas plus que déterminé, elle se dirigea sans un retour en arrière vers le bureau de sa directrice de maison. Après une brève discussion, elle remonta la tour bleu et ses milles et une marches pour rejoindre enfin sa salle commune. Enfin seule, ses épaules se détendirent, relâchant enfin la tension qui s'était installé en elle depuis l'interruption de l'ombre. Cette fille resterait longtemps dans ses pensées, elle n'avait pas su la cerner et son anonymat la hanterait jusqu'à ce qu'elle lui mette fin.

Malgré son excursion nocturne, l'insomnie la guettait toujours et épuisé de se battre pour quelques heures de sommeil qui ne lui suffirait pas, elle s'empara d'un livre au hasard dans la bibliothèque. Si Morphée voulait bien d'elle, l'enfant s'endormirait peut-être en le lisant ?

C'est la fin pour moi, Plume. Je suis ravie d'avoir partagée ce trop court moment avec toi, si l'envie te prend, peut-être pourrions-nous briser l'anonymat ? <3

-6 heure avec la France | #356f68 | Cinquième année RP | Les Elin’s
• Membre de l'organisation la plus secrète des secrètes, la RASA ! •

01 mai 2021, 12:52
Would I run off the world someday ?  PV ++ 
Fin de Voyage
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"Je crains de devoir vous emmener auprès de vos directrices de maisons."

Entendre un fantôme soupirer aurait pu être assez intéressant. C'était presque comme si la forme translucide expulsait un peu d'air dont elle était constituée.
Dans un autre cadre, elle aurait probablement apprécié le phénomène. Mais en cet instant, elle se sentait plus honteuse et furieuse.
Honteuse : la Nuit l'avait enveloppée, lui avait murmurer de ne pas bouger de sa cachette. Et puis, brutalement, l'autre idiote s'était mise à hurler * 'spèce de Lycanthrope malformé!*, et elle s'était arrachée à l'étreinte pourtant si douce de la Pénombre pour aller voir l'origine des cris.
Furieuse : Non seulement, elle avait trahi impunément la Nuit, en toute connaissance de Cause. Mais en plus, la décision de Sir Nicholas lui montrait bien que Nyx avait raison ! Elle était en colère contre elle-même et contre la fille. Elle-même, d'avoir cédé à la curiosité. La fille? D'être responsable d'absolument Tout ce qui s'était passé cette nuit.

Elle aurait voulu la foudroyer du regard, dans le Noir. Mais elle doutait que ses yeux flamboient assez pour pouvoir transpercer l'autre de part en part. La voir se dissiper dans la vie, diluée, comme un mauvais nuage qui se fond enfin dans le Bleu du ciel pour le voir briller.
L'autre d'ailleurs, qu'elle sentit ou non la vague piquante de colère qui fondait sur elle, s'était relevée.
*Tu m'fais pas peur. Stupide Louv'teau mal léché.*

Elle fut abasourdie en voyant l'autre se barrer sans un mot de plus.
Offusquée, elle faillit lui jeter un sort pour l'immobiliser et exiger quelques mots polis. Mais la présence du fantôme de Gryffondor l'en empêcha. Jetant un regard désabusé à Nick, elle lui emboîta le Pas beaucoup plus sagement.
Si l'autre voulait se montrer impolie, rustre et complètement débile, qu'elle fasse à sa guise ! Ce n'était pas (cela ne l'avait jamais été, et ne le deviendrait jamais) son problème. Et puis quoi, encore? Apprendre pourquoi toutes les personnes du château étaient tordues, et demander pourquoi une Psy n'était pas encore là pour recoller ce qui pouvait être sauvé? Jamais de la vie. Elle, elle allait parfaitement bien. Tu mens. *La ferme.*
Les spirales ne devaient pas être importantes. Elles n'auraient jamais dû l'être et elle avait été stupide de leur laisser autant de place dans sa vie. Elles avaient presque effacé l'Autre.
Elle voyait de moins en moins cette dernière, ne l’apercevant que parfois en train de l'éviter. Elle commençait à s'en moquer, mettant ça sur le caractère tordu du Souvenir, mais cela changeait. Beaucoup. *En bien. On s'dispute pas. On s'voit parfois. On s'parle pas. On pourrait presque croire qu'on se supporte.*

Les pierres du château l'engloutirent à nouveau, et elle retrouva les murs familiers, qui lui semblaient si froids en cet instant. Elle avait l'impression d'étouffer par rapport à la Vaste étendue du dehors.
Elle jeta un regard lourd de regrets à la Lune à travers une fenêtre du couloir, avant de regarder les tableaux dormir. Elle aimait toujours voir autant leurs vieilles tenues un peu dépassées et leurs visages détendus, certains affalés sur leurs fauteuils.
La Belle allait lui manquer, là, dehors. Elle allait rester seule avec ses colonies d'étoiles et d'astéroïdes.
*Ou pas. Y'en a probablement d'autres qui sont dehors en train d'lui parler.*
Une vague de jalousie menaça de la submerger alors qu'elle imaginait des Autres converser avec la Lune à sa place.

Elle adressa quelques mots à Nick avant de se tourner vers les tonneaux de Poufsouffle. Elle n'avait aucune envie de se faire servir la Grande Tirade sur l'utilité du couvre-feu *et blablabla, et blablabla...*
Tapant la bonne combinaison sur les tonneaux, elle s'engouffra dans le Terrier puis prit la direction du bureau du directeur de maison.

FIN


Eh bien, merci pour cette Danse, Plume !
Je ne pense pas qu'Alison cherchera à savoir qui l'a faîte punir, mais peut-être qu'elle reconnaîtra un jour la voix de ta Gamine au milieu d'Autres? T-) Ce serait un plaisir que d'écrire cette rencontre à tes côtés !
Merci aussi à vous pour votre intervention, Sir Nicholas ! Il faut les dresser, ces Enfants ! :wise:

Je ne lâche jamais rien. Quand je commence une barre de chocolat, je la mange jusqu'au bout.