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17 oct. 2015, 23:10
Trop précieux pour être perdu  PV 
Emmitouflé dans une cape bien chaude qui le protégeait du froid, Louis marchait tranquillement autour du lac, qui le fascinait. Nous étions en plein après-midi, sous un temps ensoleillé, mais un peu froid malgré tout. Il regardait l'eau miroitante bouger paisiblement à l'aide du vent. Cela était d'autant plus beau à l'aide du soleil, qui envoyait ses rayons dessus. C'était, à vrai dire, le parc qu'il avait traversé dans une barque, maintenant qu'il y pensait, et c'est dans ce lac qu'il y avait, d'après de nombreuses rumeurs, un gigantesque calmar qui rattraperait les pauvres petits sorciers qui seraient malencontreusement tombés à l'eau, en dehors de leur barque, pour les remettre dedans ensuite. Et oui ! Même pas pour les dévorer comme on l'entendait souvent dans les histoires ! Juste pour les sauver. Cette vision des choses rassurait Louis qui sourit, bien que, malgré tout, il était très insouciant des véritables dangers qui pouvaient se terrer au fond de ce lac. Mais à la berge, il était en sécurité, au moins.

* C'est tout de même calme, ici... * songea-t-il.

Il mit ses deux mains dans des pans de sa robe, pour les réchauffer un peu, quand il sentit soudain, à sa main droite, un contact léger, doux, bref, splendide. Fronçant les sourcils, ayant déjà oublié ce qu'il avait mit dans cette robe de sorcier, il sortait l'étrange objet et fit face à un épais morceau de tissu, qui semblait avoir bravé le temps, mais qui était malgré tout propre et doux. Ce tissu était d'une couleur bleu ciel, ce qui la rendait douce aussi, au regard, tandis que le vent le fouettait violemment. Louis regardait l'objet, émerveillé. Il était en fait face à son doudou, qu'il avait gardé depuis sa plus tendre enfance. Cela semblait stupide, pour un jeune garçon de 11 ans, mais l'esprit imaginatif du garçon, et ses pouvoirs qui intervenaient par-ci par-là durant sa vie moldue, faisait qu'il avait peur de tout et qu'il avait un esprit très imaginatif, ce qui donnait naissance à de multiples cauchemars. Or, il y avait ce beau doudou, qu'il avait eu dès sa naissance. Ce doudou, étrangement, éloignait les cauchemars, et il suffisait qu'il passait une nuit sans lui pour que les cauchemars reviennent. Ainsi, même à 11 ans, Louis avait encore très peur des cauchemars, et il ne pouvait pas se séparer de cet objet, qui le protégeait, la nuit.

Soudain, une bourrasque de vent plus violente secoua Louis qui, prit au dépourvu, tomba au sol et lâcha le doudou qui se fit emporté par le vent. Totalement paniqué, Louis se dépêcha de se lever et de partir à la poursuite de son doudou quand il s'arrêta soudain; il se trouvait face au lac, et le doudou se dirigeait vers le centre.


« NON ! »

Désespéré, il tomba à genoux le sol, ne pouvant que voir, d'un regard désespéré, le doudou tomber à l'eau, pile au centre du lac. Il imaginait sa vie sans lui, même s'il n'était pas d'une si grande importance, étant donné qu'il avait 11 ans, sauf peut-être pour l'accompagner dans des lieux qui l'effrayaient - une habitude de son enfance - comme Poudlard, étant donné qu'il était là depuis très récemment. Il imaginait surtout ses nuits, sans lui, des nuits de cauchemar, et de terreur. L'espace d'un instant, Louis était redevenu le petit garçon solitaire, surdoué et effrayé de 5 ans qui se sentait seul... il avait envie de pleurer, tout simplement.

« Le rêve; le seul paradis qui puisse exister dans ce monde. »

18 oct. 2015, 14:01
Trop précieux pour être perdu  PV 
C'est par une belle soirée de printemps que Meredith decida de sortir prendre l'air. Enfin, elle ne le décida pas vraiment. Elle sortit du château en courant, des larmes fraîches coulants sur son petit visage. La vue brouillée, elle trébucha et s'applatit dans l'herbe humide. Un instant elle resta allongée, en proie à une crise de larmes. Puis elle respira un bon coup, se redressa, et essuya ses larmes avec sa manche. Non. Meredith était forte. Elle ne devait pas se laisser aller. Pas déjà, alors au'elle était à Poudlard depuis seulement cinq semaines. Et elle n'allait pas non plus se laisser faire par les plus grands. Ni par les Gryffondor, ni par personne d'autre. Il fallait que la Poufsouffle se ressaisisse, et redevienne la Meredith d'avant. La guerrière au tempérament de flamme.

*Mais ce n'est pas le bon moment pour ca*, pensa-t-elle.*Demain je m'y mettrai, c'est promis.*

Ainsi reprit-elle sa marche, ne pouvant cependant s'empêcher de tremblotter des épaules. Car là bas, dans le couloir, deux filles de Gryffondor étaient venues la voir et lui avaient jeté quelque chose dessus. Elle ne sentait alors plus très bon. Mais elle remerciait Melpomene Minos, deuxième année à Serdaigle, de lui avoir montré la fleur parfumeuse. Alors Meredith sentait de nouveau bon, même plus qu'avant, mais ce n'était pas pour lui remonter le moral. La petite se demandait pourquoi on s'en prenait à elle, qui n'avait jamais fait de mal à une mouche.

*Sans doute justement pour ca* , en conclut-elle.

Remuant de sombres pensées à l'encontre d'elle même, ses pas la portèrent près du lac.
Elle apercut alors, sur la rive opposée au château, quelqu'un tomber à genoux. Elle entendit aussi un faible "Non !" porté par le vent frais du soir. Mérédith hésita un instant, observant la silhouette. Qui ne se relevait pas. Alors Meredith se mit à courir, courir, jusqu'à ce qu'elle atteigne la personne.
C'était un garcon de Serdaigle, blond, portant de petites lunettes. Et elle se rendit compte qu'elle connaissait ce garcon. Et elle rougit.


"Louis ?!"

La Flamme de Loyauté jamais ne vacille ni ne s'efface

18 oct. 2015, 22:51
Trop précieux pour être perdu  PV 
Alors que Louis regardait, le regard désespéré et semblant presque prêt à pleurer, le garçon, n'ayant pas entendu les bruits de pas venant d'une certaine connaissance non loin de lui, il entendit une voix l'appeler par son prénom. Il reconnut la voix et, gêné, son sang se glaça tandis que son coeur cessa de battre. Il reprit possession de lui même et, rapidement, il bondit sur ses pieds, se retrouvant debout devant la personne qu'il avait reconnu de par la voix; cette personne n'était autre que Meredith, une Poufsouffle qu'il avait récemment rencontré grâce à Melpomène Minos, qui l'avait carrément kidnappé (comme toujours) dans les couloirs pour lui faire une visite guidée. Mais malgré tout... il était heureux qu'elle ait fait ça. Sinon, il n'aurait jamais rencontré Meredith.

Gêné, le garçon remonta ses lunettes sur son nez, comme toujours quand il était angoissé, et baissa les yeux, semblant presque intimidé face à la Poufsouffle.


« Oh, euh... S... salut... Meredith... »

Il déglutit, se demandant s'il avait vu la catastrophe qu'il avait vécu. Bien sûr, Meredith ne pouvait savoir si cet objet était si important à ses yeux. Au pire, elle pourrait croire qu'il s'amusait à polluer ce si beau lac, bien que dans un sens, il espérait qu'elle ne croirait pas cela. Louis est un grand amoureux de la nature ! La détruire ne ferait que d'arracher son coeur. Mais la vérité était si gênante... Remarque, comment récupérer son précieux... doudou ?... C'était un vestige de son enfance et, rien qu'au fait de penser qu'il serait sans lui ce soir, soumis à ses plus terribles cauchemars et craintes, il en avait peur...

* J'espère malgré tout qu'elle n'a rien vu... *

Il avait déjà vu sa nature de "fragile" dans les couloirs, étant asthmatique quand il se laissait emporté par son angoisse, alors ce n'était vraiment pas le moment de lui prouver à quel point il était un gamin !

« Le rêve; le seul paradis qui puisse exister dans ce monde. »

22 oct. 2015, 13:19
Trop précieux pour être perdu  PV 
Louis Slyfield, ayant à son tour reconnu Meredith, bondit sur ses pieds pour se plenter face à la fille. Il balbutia un "salut Meredith" et baissa les yeux sur ses pieds. Il n'était décidement pas très bavard... Meredith vit qu'il avait un peu rougit, et ses cheveux blonds et soyeux semblaient un petit peu...humides de sueur.

"Qu'est ce qu'il se passe, Louis ?demanda-t-elle alors,Je t'ais entendu crier et tu n'as pas l'air d'aller bien...C'est une autre crise d'angoisse c'est ca ?"

Le soleil faisait miroiter l'eau qui ondulait avec grace, et le vent faisait secouer les feuilles des arbres. Meredith faisait tout pour regarder ailleurs, et éviter le regard des deux choses en face d'elle, qui la mêtaient très mal à l'aise. Il y avait bien sûr Louis, qui n'avait pas l'air d'aller bien, et puis...le lac. Elle était beaucoup trop près du bord. Si elle, maladroite comme elle était, trébuchait et tombait dans l'eau...Mais c'était une horreur à laquelle elle ne devait pas penser, si elle ne voulait pas s'évanouir. Oui, telle était la plus grande et contraignante phobie de Meredith. L'eau.

Ce n'était bien sûr pas sans raison. Un jour, quand elle n'avait que six ans, elle s'était promenée avec son cousin, qui en avait alors quatorze, au bord d'un lac comme celui-ci. Meredith revoyait la scène chaque fois qu'elle fermait les yeux. Le cousin lui parlait de Poudlard et elle, fascinée, le regardait et l'écoutait sans se préoccuper de l'endroit où elle mettait les pieds. Jusqu'au moment où elle trébucha et tenta de se ratrapper à son cousin. Celui ci lui sourit un instant, avant de la pousser dans le lac. Meredith ne savait pas nager, et elle n'avait pas pied. Elle se débatit, recrachant de l'eau, suppliant son cousin de l'aider. Celui ci la regardait se démener, les bras croisés, un sourire moqueur sur le visage. Ce ne fut qu'au bout de deux minutes que, Meredith commencant à s'épuiser, Il finit par lui tendre la main pour qu'elle remonte. Une fois rentrés à la maison, le jeune garcon s'était vu recevoir une bonne fessée de la part de son père qui avait tout appris de la bouche de la gamine.

Revenant dans l'instant présent, elle fit de nouveau fasse à Louis et lui dit maladroitement :


"Tu...euh...enfin on pourrait...peut être aller...ailleurs ?

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01 nov. 2015, 15:47
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Le garçon regarda droit dans les yeux Meredith, essayant de paraître tout à fait à l'aise, normal, tranquille, mais tout ce stratagème fut réduit à néant par le simple fait que Meredith l'avait entendu crier. En effet, surprise, elle lui demanda ce qui se passait, en rajoutant qu'elle l'avait entendu crier, en supposant que c'était une nouvelle crise d'angoisse. Louis rougit un peu, gêné qu'elle mette ce sujet sur le charbon. Ce ne pouvait être une crise d'angoisse, sinon il n'aurait pas pu crier, d'autant plus qu'en réalité, il avait son inhalateur dans un pan de sa robe. Il n'allait certainement pas refaire la même erreur ! Quoiqu'il en soit, malgré cela, il vit en ce sujet une belle occasion pour changer de sujet et ainsi lui faire oublier l'objet précieux qui avait quitté ses mains.

« Je... ce ne pouvait pas être une crise d'angoisse... sinon... je n'aurais pas pu crier... »

Il se rendit compte qu'il était un peu stupide parce qu'en fait, il remettait sur le charbon le fait qu'il avait crié. Il parut un peu gêné mais fit comme si de rien n'était, espérant qu'elle n'allait pas parler de nouveau de ce qu'elle venait de voir et d'entendre. C'était bien trop gênant et, en fait, Meredith en savait déjà de trop. Bien trop. Pour commencer, il y avait sa timidité. Oh, certes, ce n'était pas un grand timide, sinon il aurait été incapable de parler à Meredith - d'autant plus qu'il sentait d'étranges sentiments envers elle - mais il y avait déjà de ça. Ensuite, il y avait ses crises d'angoisses allant jusqu'à lui faire de l'asthme. Et maintenant, si elle venait à découvrir qu'il avait encore un doudou - et que, de temps en temps, il se promenait avec dehors - il serait juste mort de honte et ridicule. Si elle le découvrirait, leur relation pourrait être tout bonnement finit ! Il serait trop ridicule pour une fille comme elle... Enfin... Il le savait déjà... C'était Meredith qui ne le savait pas.

Toujours est-il qu'il essayait de paraître le plus normal possible mais, étrangement, c'était Meredith qui commençait à être... étrange. Etrange dans le sens où elle ne semblait pas très à l'aise. Pourquoi ? A cause de quoi ? De qui ? Etait-ce lui qui lui faisait cet effet ? Autant que ça ?! Impossible ! Ce devait certainement être autre chose. Sa question, d'ailleurs, paraissait assez suspecte. Elle voulait aller ailleurs, semble-t-il. Pourquoi ? Il fronça les sourcils, mais il n'était pas vraiment d'accord. Il aurait, certes, bien voulu partir avec elle ailleurs, mais il y avait encore son si précieux objet coincé au milieu du lac. En passant, il tourna légèrement la tête et regarda vers sa direction. Il voyait encore le petit corps de son meilleur ami, dans l'eau, en plein milieu du lac. Ce fut à son tour de paraître gêné. Il ne voulait surtout pas s'éloigner, de peur qu'il plongeait dans l'eau et disparaissait à jamais. Que pourrait-il faire ? Aucune idée. Il connaissait bien quelques sortilèges primaires mais... Etait-ce suffisant ? Et était-il assez bon en sortilège pour le ramener ici ? Et puis déjà, il fallait le sortilège !

En tout cas, maladroitement, il essaya de donner une réponse.


« Euh... ben... je... euh... pourquoi ?... Je... on n'est... euh... pas bien, ici ?... »

Il commença à danser sur ses pieds, ne pouvant s'empêcher de lancer quelques regards en direction du centre du lac, au point que cela pouvait en devenir visible. Mais il ne pouvait pas s'en empêcher. Il fallait qu'il vérifie si son doudou était encore à la surface et... combien de temps il lui restait. Qui sait si d'ici quelques minutes le doudou, imbibée d'eau, n'allait pas couler ou se faire dévorer par un quelconque poisson ou autre créature mystérieuse ?

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02 nov. 2015, 17:26
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Meredith, de plus en plus mal à l'aise, commencait à devenir pâle. Très pâle. Ignorant la remarque du garcon signifiant que ce n'était pas une crise d'angoisse, elle décida de fixer néanmoins son regard sur lui, et plus spécifiquement sur ses yeux. Ses beaux yeux bleus derrière ses lunettes...Cela l'appaisa un peu jusqu'à ce que Louis pose son objection à partir, avec un petit froncement de sourcils qui plus est. La respiration de Meredith s'intensifia, tendis qu'elle se mit à trembler commme une feuille. Elle n'avait jamais fait de crise d'angoisse ou d'asthme comme lui mais ce n'était pas cela. C'était la panique, la pure et simple panique. Meredith voulait s'enfuir, le laisser et courir jusqu'au château où elle serait en sécurité...Mais cela lui était impossible, evidemment. Elle ne pouvait pas laisser son ami dans cet état. Il ne cessait de jeter des coups d'oeil vers le lac, se balancant d'un pied à l'autre, et Meredith dû faire tout son possible pour fermer les yeux et eviter de suivre son regard. Sa respiration sacadée, quoi que silencieuse, ne l'aidait pas á reprendre ses esprits. Au bout d'une miute, n'y tenant plus, elle ouvrit les yeux et suivit le regard de Louis.

Tout ce qu'elle vit d'abord, ce n'était que de l'eau. De l'eau dangereuse, qui lui serait mortelle si elle tombait dedans. Puis, elle finit par remarquer quelque chose, au beau milieu des eaux calmes. Un carré de tissu, bleu ciel, mais elle n'en était pas certaine à cause de la distance. Meredith referma vivement les yeux, et se mit à réfléchir.

Louis regardait ce morceau de tissu. Il avait crié. Il y avait du vent cet après midi. Il paniquait un peu aussi. Et il rougissait.
Toujours les paupières fermée, Meredith demanda d'une voix tremblante :


"L...Louis, ce...cette chose est à toi ?"

Quand elle rouvrit une fois pour toute les yeux, pour voir la réaction du Serdaigle, tout autour d'elle se mit à tanguer dangereusement et elle dut se ratrapper à un arbre proche pour ne pas tomber. Encore une fois. Dans le trépas, et l'eau tueuse du lac.

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21 nov. 2015, 19:04
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Louis regardait d'un air assez suspicieux Meredith, malgré son anxiété et le fait qu'il soit énormément gêné. En fait, Meredith semblait étrangement mal à l'aise, très mal à l'aise. Ils avaient beau se connaître depuis très récemment, Louis ne pensait pas que Meredith était ainsi. En fait, elle la voyait comme quelqu'un de fort, comme elle l'avait été dans les couloirs, quand Melpomène et Amaëlle se confrontaient et avaient bien faillit se battre en duel, pas comme lui qui était dans son coin en train de limite étouffer. Mais là, elle semblait tout sauf fort. On pourrait même dire qu'elle est faible, tout simplement. Mais pourquoi ? Il pensa, l'espace d'un instant, que c'était lui le responsable de cet effet. Rien qu'à y penser, le garçon en rougit énormément et remonta ses lunettes sur son nez, en rejetant ce genre de pensée.

Après son petit moment de réflexion, Meredith prit la parole et lui demanda si cette "chose" - ce n'est pas une "chose" !! - était bien à lui. Mais en fait, il ne faisait guère attention à la question de la Poufsouffle. Quand il la vit se rattraper in extremis à un arbre comme s'il était sur le point de s'évanouir, Louis eu le réflexe de faire un pas en avant et de s'approcher d'elle en tendant les bras, comme prêt à la rattraper en cas de problème.


« Meredith ! Ça ne va pas ?! Que t'arrive-t-il ? »

Stupéfait, il fit un geste pour aider la fille à rester droite, se demandant décidément ce qui l'arrivait. si c'était lui qui faisait cet effet, alors dis donc... Il ne pensait pas qu'il attirait autant les filles ! Mais, de nouveau, il rejeta ce genre de pensée en secouant légèrement la tête, avant de chercher une explication plus raisonnée. Il ne pensait pas au lac, à vrai dire. Pour lui, un phobique de l'eau n'avait rien à craindre sur terre, même à côté d'un lac, ce qui faisait, du coup, qu'il n'avait pas supposé ce genre de troubles. Toutefois, il pensait que la jaune et noir était probablement malade, et rester malade dehors était tout sauf bon.

Il réfléchit un instant et regarda son doudou, au loin, qui, s'ils ne se dépêchaient pas d'aller le chercher, allait probablement couler. C'était un cruel dilemme qui s'emparait de lui. Il avait le choix entre sauver deux personnes: Meredith, ou le doudou. Ça avait l'air d'être un dilemme en l'apparence facile à résoudre. En revanche, pour Louis, c'était une torture. Ce doudou l'avait accompagné durant toute sa vie ! Tandis que Meredith l'avait suivit durant que... quoi ?... quelques heures à peine ?... Il se pinça la lèvre inférieure avant de fermer les yeux, et de se dire avec courage ce qui allait, il croyait, condamner à mort son doudou.


*J'ai beau aimer mon doudou... Je ne resterais pas avec lui toute ma vie... Tandis que Meredith...*

Il stoppa ses pensées, gêné, et décida enfin de réagir. Il regarda le visage presque faible de Meredith, avec crainte pour elle, profonde crainte. Il se demandait si c'était grave au point qu'elle pourrait s'évanouir soudainement.

« Tu es malade ? Nous devons aller à l'infirmerie d'urgence ! »

Sans même chercher à avoir une réponse, il essaya de tirer Meredith vers le château. Il avait la force d'un poussin, et il était fort possible que si Meredith n'était pas consentante, alors il finirait par terre. Décidément, la puberté n'avait pas encore décidé d'intervenir au corps du jeune garçon...

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21 nov. 2015, 19:45
Trop précieux pour être perdu  PV 
A travers ses yeux fermés, le monde autour de Meredith continuait de tanguer. Tout ce à quoi elle pouvait se raccrocher, c'était cet arbre à l'ecorce dure qui lui servait de point d'appuis. Elle entendit la voix de Louis qui, paniqué devant sa réaction, avait dû faire un pas en avant (vu le petit froissement d'herbe qu'elle avait pu percevoir). Mais, trop paniquée pour comprendre ce qu'elle disait, cela ne rassura pas la blairette. Etrange, d'ailleurs. Vu le nouveau lien entre eux deux, sa voix aurait dû la rassurer. Au lieu de cela, elle se sentit idiote. Elle qui avait été si forte dans les couloirs, voilà qu'elle se laissait aller comme cela à la panique. Mais toutes les persuasions du monde, par exemple le fait de declancher une autre crise d'angoisse à Louis (elle était la cause de la première...), ou de passer pour une faible petite Poufsouffle de première année, ne parvenaient pas à l'appaiser.
De nouvelles larmes toutes fraîches se mirent à couler sur ses joues rosies par le vent. Et la proposition de Louis intervint alors. Il lui proposait d'aller à l'infirmerie. Et le flot de larmes s'intensifia. A la base, c'était lui qui avait besoin d'aide, et voilà qu'il s'apprétait à mettre son problème en suspend rien que pour l'aider ! Pendant une seconde, elle fut tentée, terriblement tentée, de le suivre. Mais la pression qu'il exerca alors sur sa main la ramena à la réalité.
Elle ne pouvait pas le laisser faire. Il était beaucoup trop gentil pour qu'elle ne le soit pas en retour. Alors, au lieu de se laisser entrener, elle se laissa glisser au pied de l'arbre, toujours les yeux fermés, et les vertiges cessèrent un peu. Elle garda tout de même la main du Serdaigle dans la sienne. En guise de bouée de sauvetage dont elle avait plus que besoin.
Cette scene lui rappelait profondemment leur escapade (accidentelle, bien sûr) dans les sous-sols du château. Où Louis Slyfield s'était laissé aller à terre, en proie à la panique. Et Meredih, sa nouvelle amie, l'avait rassuré et calmé. Cette fois ci, elle esperait que le garcon en ferait de même. Elle esperait aussi qu'il devinerait par lui-même l'objet de sa panique, qu'elle n'ait pas à le dire à voix haute. C'était suffisemment embarassant comme ca.


Heu...Non...non, ca va aller...dit elle, le souffle court.Ca ira mieux quand...plus tard. Raconte moi, Louis...Dis moi...ce qui ne va pas...Parle moi de quelque chose...

Les cheveux roux de la Poufsouffle lui tombaient en rideux autour d'elle, et le fait de les sentir lui chatouyer le visage la rassura interieurement. Une barrière de plus entre elle et...l'eau. Interrieurement, bien sûr, car elle était toujours aussi mal en point par rapport à sa respiration et ses vertiges. Ajoutez à cela son embarras, et c'était le gros lot !

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22 déc. 2015, 23:13
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Evidemment, ce fut impossible pour le jeune garçon de déplacer la fille, qui ne voulait décidément pas quitter cet endroit et ne voulait pas aller à l'infirmerie. Pourtant, il était clair qu'elle n'allait pas bien du tout. Louis essayait de faire le lien entre différents indices éventuels, mais c'était difficile. Avait-elle de la fièvre ? Les symptômes d'une éventuelle grippe ? Louis aurait bien fait son docteur de comptoir pour vérifier cela, mais ce n'était peut-être pas le moment... Quoiqu'il en soit, la fille lui dit que ça ira mieux plus tard. Louis ne savait pas ce qu'il devait faire. Et si c'était plus grave que ce qu'il pensait ? Il prenait un risque en ne l'emmenant pas à l'infirmerie...

* Bon... J'imagine que je ne pourrais pas lui faire changer d'avis, donc... *

Il lâcha finalement la manche de la jeune fille, à contre coeur, et écouta ce qu'elle avait à dire. Elle lui demanda ce qu'il n'allait pas, car visiblement, oui, il n'allait pas bien. Il rougit un peu, ayant l'air très gêné. Il se demandait s'il devait vraiment lui dire ce qu'il venait de lui arriver. Devait-il lui parler de son précieux doudou, comme ils appelaient tous son morceau de tissu ? Il déglutit, avant de se dire qu'il pouvait juste préciser qu'il avait perdu un objet précieux... Pas forcément dire que c'était un foulard de son enfance ! Cela devrait calmer sa curiosité, du moins l'espérait-il.

« Un... objet précieux... s'est envolé à cause du vent... Là bas... Au centre du lac... Sur l'eau... »

Il déglutit avant de se concentrer plus en détail sur le visage de Meredith. Se souvenant, soudainement, de ce qu'elle lui avait dit la dernière fois ("tu devrais sourire plus souvent"), le jeune garçon se força à faire un timide sourire vers la fille.

« Mais ce n'est pas très grave, je... »

C'st à ce moment là qu'il vit finalement qu'il y avait comme un rapport avec l'eau. En effet, la jeune fille ne cessait de lancer des regards apeurés en direction de l'eau, ou quand elle ne regardait pas vers le lac, elle faisait tout pour fuir cette magnifique vision. Louis fronça les sourcils, se demandant pourquoi elle agissait ainsi. Etait-ce une créature qui se trouvait dans le lac, duquel il n'était pas au courant ? Non, impossible. Elle lui en aurait fait part, pour sa sécurité. Qu'est ce que cela pouvait être d'autre ?... Il comprit finalement au bout de quelques dizaines de secondes de réflexion, écarquillant les yeux avant de dire;

« Tu... tu as peur de l'eau ?... »

Louis connaissait plus ou moins ce genre de frayeur. Autrefois, il pensait qu'il était aquaphobe, car il avait peur de sauter dans l'eau. En fait, ce n'était pas vraiment de l'aquaphobie, mais plutôt une forme de vertige, étant donné qu'il a finalement réussi à apprendre à nager. C'était d'ailleurs une très bonne chose pour lui ! Il se sentait beaucoup mieux, vis à vis de l'eau.

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01 janv. 2016, 09:33
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Le jeune Louis Slyfield sembla s'avouer vaincu lorsqu'il lâcha la manche de Meredith. Celle ci n'en fût d'ailleurs pas enchantée, car il lui retirait de ce geste la protection de sa main fraîche. Mais ce n'était qu'un infime élément parmi tant d'autres. Alors, Meredith se concentra sur les sons qu'elle entendait. Finalement, la voix du Serdaigle était plus rassurante et apaisante qu'elle ne l'aurait cru. Petit à petit, pendant que Louis lui expliquait pourquoi il avait crié, elle ouvrit les yeux, en clignant les yeux de manière frénétique. Louis lui expliquait qu'il avait perdu un objet précieux au centre du lac. Et Meredith le vit, et elle comprit. La chose qui se trouvait au centre de l'eau (Meredith se remit à frissonner en y pensant) ressemblait à un tissu. Rien de plus certain aux yeux de la Poufsouffle. Ensuite, Louis sourit. C'était tellement beau, tellement apaisant ! Lui qui avait écouté Meredith et lui avait de nouveau souri, comme dans les cachots quelques jours plus tôt ! C'est ce qui décida la Poufsouffle à se montrer courageuse, et à se calmer. Louis, de son côté, parut très étonné. Il réfléchissait. Meredith pouvait presque voir d'ici les rouages se mettre à tourner dans son crâne. Et un Eurêka. La découverte d'une solution.

"Tu...tu as peur de l'eau ?

Et lentement, pour ne pas paraître plus idiote qu'elle ne l'était déjà, Meredith hocha la tête. La voix de Louis avait finalement réussi à l'apaiser et elle se concentrait dorénavant sur ses yeux d'un bleu profond, beaucoup plus agréable que le liquide qui se trouvait derrière lui. La respiration de nouveau calme, seul son cœur continuait de battre à la chamade, pour deux raisons apparentes.

"C'est...c'est un peu compliqué. Et puis...l'histoire est un peu trop longue."

Et puis Meredith baissa légèrement les yeux vers l'herbe fraîche avant d'ajouter:

"C'est ça, vas y, rigole...Je sais bien que c'est ridicule..."

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