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04 janv. 2016, 18:24
Trop précieux pour être perdu  PV 
Le jeune garçon haussa un sourcil. L'histoire était si compliquée que cela ? Il était vrai que, Louis le savait, les diverses phobies telles que l'aquaphobie pouvaient être notamment présentes de part un traumatisme. Mais il n'y avait pas que cela ! Généralement, c'est le cerveau qui exagère. La phobie est provoquée par le fait que le cerveau juge qu'une situation - comme la présence de l'eau - était dangereuse. Ainsi, il fallait donc éloigner le corps humain de cette source de danger. Et la seule solution que le cerveau avait pour éloigner le corps hors de cette source de danger, c'était en faisant peur à la personne. C'est ainsi que l'on parle de phobie. La personne, ressentant cette peur soudaine vis à vis de l'eau par exemple, se met à tout imaginer; une personne derrière elle pour la passer dedans, une créature qui l'emmène à l'eau... Bref, n'importe quoi. Louis avait apprit cela en lisant des livres. Mais en revanche, le cas de Meredith ne semblait guère le cas d'une phobie naturelle... En effet, la fille parlait d'histoire longue et compliquée...

*C'est donc un traumatisme...*

Cela attisa quelque peu la curiosité de Louis, qui aurait bien aimé savoir ce qui avait causé une telle peur de sorte qu'on dirait que la pauvre Meredith allait s'évanouir. Où était passé la forte Meredith qui l'avait défendu dans les couloirs ? Cela le fit légèrement sourire en y pensant. Pas sourire de moquerie, ou quoi que ce soit, mais... De tendresse, semble-t-il. Oui, de tendresse. Cela montrait combien une personne pouvait être à la fois dure, pour protéger ses amis, et à la fois si sensible...

Le cerveau du jeune garçon remuait ses ménages. Si l'on pouvait voir l'intérieur, on verrait certainement des centaines de petits rouages s'activer. Il jeta un coup d'oeil vers le lac, jetant un regard vers son doudou, avant de regarder à nouveau Meredith. Il avait bien une idée mais... Cela impliquait le fait que Meredith allait voir son objet si précieux... Il haussa par ailleurs un sourcil, quand la fille lui demanda de se moquer d'elle. Ce n'était et ce ne sera jamais le comportement de Louis.


« Je ne vois pas pourquoi... Aucune peur n'est ridicule. »

Il sourit à nouveau d'un air bienveillant. Il était heureux d'aider quelqu'un. Hésitant, il regarda une dernière fois en direction du lac quand il vit une barque. Il se sentit comme face à un dilemme... Il ne pouvait guère laisser Meredith seule, mais pourtant, il devait bien aller chercher son précieux doudou ! Que faire, alors ? Il y avait bien une autre alternative mais... Oui ! Emmener Meredith avec lui ! Ce serait difficile, et peut-être dangereux, risqué, pour elle, mais au moins, il pourrait l'aider à affronter sa peur de l'eau ! Louis était aussi nerveux. Il n'était pas spécialement aquaphobe, mais il était néanmoins un tantinet nerveux. Un faux mouvement, et la barque pouvait percuter on-ne-sait-quoi et être percée, ce qui les feraient couler à l'eau... Mais il devait certainement y avoir des protections, pour les pauvres élèves chutant à l'eau. Depuis qu'il était à Poudlard, il n'avait jamais entendu de personnes mortes noyées, ici... Et d'ailleurs, il préférait ne pas poser la question !

Il se tourna vers la Poufsouffle.


« V... viens avec moi ! »

Ayant l'air un tantinet ambiguë, le garçon déglutit et enveloppa la main de Meredith entre ses deux mains, comme pour la lui réchauffer, la rassurer.

« Viens avec moi sur cette barque... Nous irons récupérer ce que j'ai perdu et... Je pourrais t'aider à affronter cette peur... »

Il fit un sourire rassurant, gentil, sage, et, voulant lui donner une nouvelle bonne raison pour la fille de le suivre, il ajouta;

« Je te protégerais quoi qu'il arrive... On sera en sécurité sur cette barque, tu verras... »

Il commença à la tirer doucement vers lui, pas trop fort, de sorte qu'elle puisse y résister si elle tenait à rester sur la terre ferme. Il espérait que ses arguments lui permettrait de le suivre. Il était persuadait qu'elle pouvait affronter sa peur, voir mieux encore, la vaincre...

« Le rêve; le seul paradis qui puisse exister dans ce monde. »

10 janv. 2016, 12:33
Trop précieux pour être perdu  PV 
"Je ne vois pas pourquoi...aucune peur n'est ridicule"

De nouveau, cela était si gentil, si attentionné ! Meredith sentit son cœur fondre dans sa petite poitrine. Et bien quoi ?! N'oublions pas qu'elle n'avait que onze ans ! Enfin bref. Louis avait haussé un sourcil, le rendant encore plus attachant qu'il ne l'était déjà. Puis ses yeux se voilèrent dans la réflexion.

*Eh bien, il n'est pas à Serdaigle pour rien ! Il ne fait que réfléchir depuis que je le connais !*pensa Meredith, amusée.

Il se tourna à nouveau vers la jeune fille et lui déclara que le monde s'effondrait. En tout cas, c'est ce que ressentit la Poufsouffle quand il lui demanda:

"Viens avec moi !"

L'air hébété, Meredith se laissa prendre la main. Elle était de nouveau devenue toute pâle, et elle regarda leurs deux mains entrelacées, comme ci elle ne pouvait pas le croire. Elle écouta d'une oreille distraite les prochaines paroles de Louis. Il lui demandait de venir avec lui. Sur une barque ! Sur...l'eau !Meredith déglutit avec difficulté avant de lui jeter un regard implorant. Incapable de l'articuler, elle pensa de toutes ses forces, en espérant que Louis puisse lire dans ses pensées:

*Pitié, ne m'emmène pas là-bas ! Ne m'oblige pas ! Je...je...*

"Je ne veux pas mourir !"

Elle avait lâché cette dernière phrase de manière involontaire. Elle n'avait jamais eu l'intention de se rendre plus folle et plus peureuse qu'elle ne l'était déjà aux yeux de son ami. Mais la vie était dure. Cela aurait été trop facile si elle avait pu revenir deux secondes en arrière. Louis continuait:

"Je te protégerais quoi qu'il arrive...On sera en sécurité sur cette barque, tu verras..."

"Je te protégerai quoi qu'il arrive..." "Je te protégerai quoi qu'il arrive..." Ce fut cette phrase qui hypnotisa Meredith. Ces mots qui la décidèrent à se laisser faire quand Louis dira sa main. Elle se releva doucement, les yeux plongés dans le regard de Louis. Elle se laissa conduire jusqu'à la petite embarcation qui était amarrée un peu plus loin. Accrochée de toutes ses forces à Louis, elle y grimpa, et le garçon détacha la corde. C'est là que la peur, non, la phobie de Meredith reprit le dessus. Elle se mit à trembler comme une feuille, en silence. Elle se concentra sur sa respiration, rapide, et sur les yeux de Louis. Elle tentait d'oublier le fait qu'elle se trouvait sur...même cela, elle n'avait pas le droit de le penser. Tout ce qui comptait, ce devait être Louis. La seule chose qui devait exister.

La Flamme de Loyauté jamais ne vacille ni ne s'efface

18 janv. 2016, 16:35
Trop précieux pour être perdu  PV 
La jeune fille semblait tétanisée à l'idée de devoir monter sur cette barque, sur ce lac, sur cette immense étendue d'eau. Louis le comprenait, déjà qu'elle était phobique, mais en plus, si elle chutait, cela pouvait se révéler dramatique... surtout si on ne savait pas nager. Ce qui devait certainement être le cas pour Meredith. Mais elle accepta finalement de l'accompagner et de le suivre, main dans la main. Louis souriait, comme pour l'encourager et la rassurer. Au fond de lui, il espérait que tout se passerait bien. Ce n'était vraiment pas le moment d'approfondir le traumatisme...

* Tout se passera bien... Tout se passera bien... *

Il aida la jeune Poufsouffle à monter sur la barque, branlante, sur l'eau. Il voyait bien qu'elle était tétanisée, mais il faisait tout pour garder le contact visuel avec elle, pour qu'elle ait une image rassurante. Il s'efforça de garder son calme et de sourire, détachant la corde qui reliait la barque à la terre ferme et soufflant un bout coup avant de sauter sur la barque, après l'avoir poussée. Il était nerveux. Aussi bien pour son doudou que parce qu'il mettait la vie de la fille entre ses mains. Il prit le plus adroitement possible les deux rames dans ses mains, en gardant le contact visuel avec la pauvre fille.

« Ne t'en fais pas... Sitôt nous aurons mon... objet... sitôt nous serons sur la terre ferme. »

Il redressa se lunettes sur son front et, de toute ses forces, il chercha à bien ramer afin de faire avancer la barque. C'était difficile, surtout pour Louis, qui n'avait pas un physique d'athlète, mais il parvenait à faire avancer la barque, peu à peu, vers le centre du lac. Il souriait à Meredith, en essayant de se concentrer sur elle et la direction vers laquelle il devait aller. Il ne devait pas se déconcentrer.

Soudain, une violente bourrasque de vent fit s'ébranler avec violence la barque. Louis vit avec horreur Meredith passer par dessus bord, tombant à l'eau, tandis que lui parvient à s'accrocher à un des côtés de la barque, afin de rester en sécurité dedans. Dans un violent "Plouf", la Poufsouffle tomba à l'eau, et Louis relâcha aussitôt les rames pour regarder la direction vers laquelle est tombée la fille.


« MEREDITH ! »

Il commença à sérieusement paniquer. Il ne savait pas nager, ou alors assez peu, d'autant plus qu'il avait quelque peu le vertige, ce qui faisait que l'eau et lui, même s'il n'était guère aquaphobe, ne faisaient guère bon ménage. S'il sautait à l'eau pour sauver Meredith, il était probable qu'il n'y parviendrait pas... et qu'il serait emporté avec Meredith. Il tenta de ne pas imaginer la chose et, sans réfléchir, il se pencha, faisant attention à ne pas tomber, et plongea le visage dans l'eau. Il compta rapidement jusqu'à trois dans sa tête et se força à ouvrir les yeux. N'étant pas habitué à avoir les yeux ouverts sous l'eau, il eut énormément mal. Mais il se força à garder les yeux ouverts pour chercher où était passée Meredith. Il parvient à la voir, pas très loin de lui.

* Il y a encore un espoir... ! *

Il retira son visage et plongea le bras dans l'eau, ouvrant grand la main. Son plan A, c'était que Meredith, si elle l'avait vu, attrape sa main afin qu'il la tire sur la barque. Si elle n'y parvient pas, ou si elle ne le voit pas tout simplement, alors il devra tenter autre chose... La rame, peut-être, mais il aura déjà perdu pas mal de temps, et Meredith finira par s'épuiser. Il resterait donc la solution qui est de sauter à l'eau, bien qu'il ne croyait pas en lui... Mais il préférait encore mourir avec Meredith plutôt que de rentrer au château avec une mort sur la conscience.

« Le rêve; le seul paradis qui puisse exister dans ce monde. »

08 mars 2016, 19:10
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Meredith savait qu'elle n'aurait jamais dû accepter. Elle avait eu le pressentiment que tout finirait mal. Mais elle s'était laissée berner par Louis et ses beaux yeux bleus. ET maintenant, la voilà qui se trouvait sur une barque branlante ! Le regard plongé dans celui du garçon dans une expression d’extrême concentration, la jeune fille tremblait de tous ses membres. Ses doigts étaient crispés sur les bords de l'embarcation qui l’éloignait de la sécurité du rivage. Au bout d'un petit moment, voyant qu'il ne se passait rien, elle commença à se détendre et à délier ses doigts. Terrible erreur ! Si elle était restée accrochée, la bourrasque serait passée, Meredith l'aurait sentie, mais les deux première année n'auraient rien ressentit. Ils seraient arrivés près de l'objet, que Louis aurait récupéré, et ils seraient retournés auprès des arbres. Meredith aurait enlacé Louis, toute tremblante, en le remerciant de l'avoir obligée. Elle n'aurait pas été totalement guérie, mais elle aurait pu supporter de rester au bord de l'eau, à ce moment là.
Mais la vie est pleine de défis, et la confiance poussa Meredith à se détendre. La bourrasque fit tanguer la barque en même temps que les cheveux de la rousse qui, volant dans tous les sens, l'accompagnèrent dans sa chute. On entendit un cri perçant de fillette apeurée et prise par surprise, puis le bruit de quelque chose de lourd qui s'enfonçait dans les flots.


*Je vais mourir, cette fois c'est finis.*

L'entrée dans l'eau provoqua chez Meredith un sentiment d'engourdissement. Ses vêtements et ses cheveux trempés l'alourdissaient beaucoup. Elle n'entendait plus rien, ne voyait rien d'autre que de l'eau bleu-vert. La malheureuse n'avait pas respiré au bon moment et le peu d'air qui lui restait s'était échappé dans son cri de désespoir. Ses poumons étaient vides.
Sans savoir comment, Meredith eut un déclic. Le danger était là. Tout près. L'eau l'envahissait de toutes parts. Mais l'eau, ce n'était pas seulement une source de danger. Comment Meredith en vint à cette conclusion dans la panique qui la gagnait, elle ne le sût jamais. Mais, intelligente comme elle était, elle savait que le liquide pouvait aussi l'aider. L'eau la protégeait un peu de la gravité. Elle en venait à ces pensées, battant des bras et des jambes pour tenter de remonter à la surface, quand elle aperçut un cailloux pénétrer dans l'eau.


*Drôle de cailloux*, pensa Meredith en plissant les yeux, sans cesser de se débattre avec force.

Par le plus grand des miracles, Meredith trouva la surface pour une fraction de seconde. Mais elle ne savait évidemment pas nager, et coula aussitôt de nouveau. Entre temps, elle put apercevoir le corps de Louis étrangement positionné. La Poufsouffle aurait pu rire de sa bêtise en d'autres circonstances. Le "cailloux", c'était la tête de Louis ! Ses cheveux blonds flottaient autour de lui et son visage avait des contours flous. La tête disparut d'un coup, et une main floue apparue à la place. Meredith se sentie plus vive. Elle rassembla les dernières forces qu'il lui restait pour tendre le bras. Ses doigts effleuraient ceux, sauveurs, du blondinet. Mais Meredith ne pouvait se rapprocher pour prendre sa main... Le Serdaigle parviendrait il à s'en saisir avnt que l'air de Meredith, déjà faible, ne s'épuise à nouveau ?

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23 mars 2016, 10:49
Trop précieux pour être perdu  PV 
Le coeur de Louis battait à toute vitesse, menaçant presque de passer au travers de sa poitrine. C'était la première fois qu'il se trouvait face à un danger pareil. Des dangers, il y en a souvent dans la vie de tout les jours, mais quelles sortes de dangers ? Votre mère qui risque de vous gronder parce que vous rentrez tard ? Votre patron qui menace de vous virer ? Non, là, c'était pire ! Il y avait clairement un danger de mort ! Si Louis ratait son coup... Il n'osait tout simplement pas imaginer. Il avait souvent vu, dans sa vie de petit moldu, des films poignants, où les médecins étaient en très grandes difficultés après la mort d'un patient, d'une part parce qu'il est mort, justement, et c'est difficile à accepter, mais surtout parce que c'étaient aux médecins d'annoncer la mauvaise nouvelle à la famille... Si Meredith trépassait, Louis ne saurait pas comment faire pour l'annoncer ne serais-ce qu'à Poudlard. Et le pire, c'est que tout ça serait de sa faute...

Soudain, il sentit des chatouilles au niveau de ses doigts. Il aurait pu peut-être en rire si la situation le permettait. A la place, il bondit littéralement et se propulsa presque dans l'eau, faisant tanguer la barque; c'était Meredith, il était certain. Il fallait vite rattraper la main avant qu'elle ne coule. Dans son bond soudain, il parvint à attraper l'avant-bras de Meredith. Le deuxième problème, c'était d'éviter de couler avec elle. Il se propulsa de l'autre côté de la barque, pour faire contre-poids et éviter de la retourner, tirant Meredith de toute ses forces.


« Alleeeez ! » gémissait-il alors qu'il mettait en oeuvre toutes les forces qu'il avait, des forces dont, dans un passé proche, il n'aurait même pas soupçonné l'existence.

Soudain, il vit le visage, la tête de Meredith sortir de l'eau. Il s'aida de son autre main pour tirer, et quand ses aisselles furent en dehors de l'autre, une de ses mains, il en attrapa une et la tira hors de l'eau avec plus de facilités, s'aidant de son autre main, qui allait sous l'autre aisselle, portant secours à la main précédente. Il parvint enfin à la tirer hors de l'eau. Le réflexe qu'il avait fut de pleurer. Pleurer parce qu'il avait été un imbécile. Déjà qu'elle était phobique de l'eau, maintenant, il pouvait être sûr qu'elle serait traumatisée à vie ! Mais il se retint, avec force. Oui, il devait se retenir. Meredith devait être avant tout rassurée, et ce n'était pas en pleurant que ça allait arranger la chose. Il parvient donc à se maîtriser, gardant son calme, et prit Meredith dans ses bras.

« Oh, Meredith ! Je suis désolé ! Tellement désolé ! Je n'aurais jamais dû t'emmener sur cette barque ! »

Voulant la réchauffer, il retira sa robe de sorcier, malgré le froid environnant, et l'entoura avec. Il la gardait dans ses bras et la câliner, tout en frottant son dos. Si la fille n'avait pas échappée de justesse à la mort, Louis serait surprit d'être aussi câlin avec quelqu'un, et très gêné d'ailleurs. Mais son but, son unique but, était de la réchauffer et de la rassurer.

« Tout va bien... On va retourner à Poudlard... »

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23 mars 2016, 17:28
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L'instant était incroyable. La main de Louis attrapa enfin le bras de Meredith et il réussit, tant bien que mal, à la sortir de l'eau et à la hisser sur la barque. Aussitôt il retira sa robe de sorcier, se retrouvant en pull et jean, pour la lui passer. Et ensuite, contre toute attente, il la pris dans ses bras.
Meredith ne disait rien. Elle accepta volontiers la robe qu'elle enfila sur ses épaules, comme une cape. Ses cheveux et ses vêtements trempés la glaçaient jusqu'aux os et degoulinaient dans la barque et sur le garçon. Meredith se laissa étreindre, posa son menton sur l'épaule tremblante du Serdaigle et ferma les yeux. Enfin, elle se laissa aller aux larmes. Elle n'entendit que vaguement les paroles de son sauveur. Elle savait que, dorénavant, elle était en sécurité. Et qu'ils allaient rentrer à Poudlard. Meredith fut envahie d'un sentiment de confort en songeant au bon feu de cheminée qui l'attendait dans sa salle commune. Mais elle était bien, dans les bras de Louis. Et elle ne voulait pas le quitter,même pour retrouver la chaleur d'une salle à laquelle il n'avait accès.
Dieu sait combien de temps ils restèrent dans les bras l'un de l'autre, en silence, tremblants ensembles. Puis Meredith murmura un "Merci" et se retira légèrement. Elle fit en sorte que sa main enlace celle de son...ami. Et soudain, en regardant autour d'elle, elle aperçut le foulard bleu qui flottait, à seulement quelques mètres, et elle se rappela pourquoi ils s'étaient aventuré ici. Le corps de la Poufsouffle s'était réchauffé et ses idées étaient plus claires. Elle se rendit compte de certaines chauses. D'une part, la présence de l'eau ne l'embarassait plus autant qu'avant. Elle pouvait admirer sa surface lisse et soyeuse. D'autre part, la proximité de Louis ne la gênait plus non plus. Un lien intime s'était créé entre eux deux.


-Tu...tu m'as sauvé la vie...murmura Meredith d'une voix tremblante. Je...Je...tu...Elle soupira. Les mots ne lui venant plus, elle devait avoir l'air bien ridicule...
-On va...On va aller chercher ton...ce pourquoi on est là. On n'a pas fait ça...pour rien. Il est tout près...

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23 avr. 2016, 20:15
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Louis continuait de serrer Meredith contre son corps. Il pouvait sentir son corps trembler, probablement sous l’émotion et/ou le froid, tandis qu’elle sanglotait. Il s’en voulait énormément de lui avoir fait subir une telle épreuve. Il n’osait rien dire, sentant son menton sur son épaule tandis qu’elle s’abandonnait aux larmes. Son cerveau songeait encore à ce qui se serait passé si elle s’était noyée. Oui, il ne pouvait s’empêcher d’y penser malgré lui… Dans sa tête, son cerveau de surdoué pensait à des images atroces, comme l’image du corps inerte de Meredith, flottant à la surface du lac, tandis que le vent la ballayait et la déplaçait dans l’eau. Il se demandait comment il aurait pu prendre son corps, le ramener, oser le toucher pour commencer, et retourner au chateau, la boule au ventre, le cadavre dans ses bras. Et le pire aurait probablement été qu’il aurait dû dire à tout le monde qu’elle était morte… Morte par sa faute.

Il secoua la tete, se forçant à chasser ces images et ces pensées atroces, caressant doucement le dos de Meredith; oui, elle était là. Elle était là, avec lui, dans ses bras, sur la barque, en sécurité et vivante. Il espérait que la pauvre Poufsouffle n’aurait pas de séquelles, au niveau du mental. Il ne se le pardonnerait pas non plus, si son traumatisme s’était aggravé… Il était tellement heureux de l’avoir, là,dans ses bras. En plus de le rassurer, cela lui procurait un étrange sentiment qu’il n’arrivait pas à interpréter. C’était comme… un bon sentiment. Oui,il savait juste cela. Un sentiment si bon, revivifiant. Il regarda Meredith, espérant qu’elle ne le regardait pas comme on regarde un fou, ou un assassin. Pire, il espérait qu’elle n’allait pas le gifler, ou l’ignorer, le fuir, en hurlant qu’elle avait bien faillit perdre la vie par sa faute. Mais finalement, il la vit regarder l’eau. Inquiet pour elle, il hésita.


*Elle ne devrait pas regarder l’eau !*

Mais finalement, il fut quelque peu surpris de voir qu’elle ne semblait pas inquiète, ou même traumatisée étant donné l’expression de son visage. Elle semblait même...seraine, en fait. C’était un poil étrange à voir, puisqu’elle était phobique, et qu’en plus elle était tombée à l’eau en manquant de mourir par sa faute. Après un moment de silence, elle s’était enfin mise à parler, mettant en évidence le fait qu’il lui avait sauvé la vie. Ces paroles auraient pu l’air un tantinet inutile, puisqu’il était évident qu’il l’avait sauvé, et encore heureux ! Mais Louis n’avait guère le temps de penser à cela.

« Oui… Je suis énormément désolé… Je m’en veux tellement… » dit-il, l’air navré.

Par ailleurs, elle remit sur le palier le fait qu’il devait récupérer son objet perdu, flottant encore miraculeusement à la surface du lac. Il en avait totalement oublié ce pourquoi il était venu ! Il tourna la tête de chaque côté, cherchant le morceau de tissu perdu, et le vit à la surface de l’eau, non loin de lui. Il en fut légèrement gêné rien qu’à penser au fait qu’elle allait voir cela. Voir qu’ils étaient venu JUSTE pour ce vulgaire morceau de tissu. Elle en serait probablement dégoûté, puisque cet objet aurait pu mettre fin à sa vie.

« Oui, c’est vrai… J’avais oublié ça… On va se dépêcher de le récupérer et de retourner sur la terre ferme. »

Faisant attention à bien regarder Meredith pour la surveiller, Louis prit la rame de la barque, pour la plonger dans l’eau, afin d’essayer de s’approcher du morceau de tissu. Il serra doucement la main de Meredith, comme pour la rassurer et faire attention qu’elle ne bascule pas à nouveau, ramant, tant bien que de mal, avec une seule main, ce qui n’était pas vraiment facile. Mais, par chance, c’était suffisant, puisque le foulard n’était plus très loin d’eux, jusqu’à ce qu’il puisse poser la rame et se saisir de son doudou, à présent totalement mouillé. Il espérait qu’elle ne s’intéresse pas de trop près à cet objet sentimental. Louis, afin de le sécher partiellement, le tordit pour faire s’échapper l’eau encore imprégné à l’intérieur.

*Au moins, dans un sens, il sera beaucoup plus doux…* songea-t-il avec une certaine forme d’optimisme.

Il hésita quelque peu à parler de son doudou à Meredith, et, finalement, il se dit qu’elle méritait bien de savoir pourquoi elle était venu.

« Ça y est, je l’ai… Cet objet a une très grande valeur sentimentale, pour moi… »

Quelque peu hésitant, et honteux, il montra à la jeune fille le foulard, encore quelque peu mouillé. Cependant, optimiste, il se dit que cela pourrait amuser la jeune fille, et lui faire oublier les derniers évènements.

« Le rêve; le seul paradis qui puisse exister dans ce monde. »

05 mai 2016, 11:14
Trop précieux pour être perdu  PV 
Il m'a sauvée. Il m'a sauvée. Sans lui je serais morte. Il m'a sauvée.

Meredith ne cessait de se répéter ces mots dans sa tête. Tandis que Louis ramait d'une seule main pour récupérer le foulard, Meredith le regardait comme jamais elle ne l'avait regardé auparavant. Par coups d’œil furtifs, elle observait ses mains fébriles, l'une crispée sur la rame, et l'autre enserrée dans la sienne. Elle regarda aussi son visage, maigre. Et ses yeux...maintes fois, dans l'ombre, elle y avait pensé. Ses yeux si profonds, avaient la couleur du ciel par un jour d'été, en plus sombre peut-être. Ces yeux qui ne la quittaient pas, qui la regardaient d'un air inquiet, qui battaient régulièrement des paupières.
Nombre de filles ne l'auraient pas trouvé spécialement beau. Ni spécialement attirant. Ses gestes nerveux ne faisaient rien pour. Et pourtant...Une force attractive reliait le Serdaigle à la petite rouquine. Elle le trouvait beau. Pas exceptionnellement beau, mais...attachant.
La Poufsouffle secoua la tête pour se rafraîchir les idées, tandis que Louis empoignait enfin son foulard. Il le tordit pour le sécher et le montra à Mérédith en disant :


"Ça y est, je l’ai… Cet objet a une très grande valeur sentimentale, pour moi… "

Il avait l'air soucieux, comme s'il attendait la sentence. Meredith se demandait ce que cela voulait vraiment dire. Mais elle laissa rapidement tomber. Cet objet avait de la valeur aux yeux de son ami, donc il en avait aussi à ses propres yeux. Point. Et puis d'ailleurs, tout le monde avait ses secrets. Meredith elle-même en avait. Mais elle ne voulait absolument pas incommoder Louis en l'obligeant à lui révéler les siens.
La Poufsouffle esquissa un sourire qui n'avait rien de moqueur. Simplement pour dire : "Je comprends.". Ou, du moins, "Je ne comprends pas mais tu peux garder ton secret en paix.". De toute façon, elle ne dirait rien. Dire quoi, d'ailleurs ? Que Louis avait un foulard précieux ? Ha, elle est bien bonne celle-là.

La première année soupira.

" On devrait rentrer" ,dit-elle avec une pointe de tristesse dans la voix.

Que lui arrivait-il ? Meredith était aquaphobe. Elle avait toujours peur de tomber à l'eau, de se noyer. Mais quelque chose avait changé. La sécurité régnait dans son âme. Elle était avec lui. Il l'avait sauvée. Elle ne voulait pas vraiment rentrer à terre, mais ne voulait pas rester sur le lac non-plus.
Quand on est enfant, quand on a onze ans, des tas de changements se font subitement. Les sentiments se mélangent dans la tête, et on ne sait pas démêler les bons des mauvais sentiments. On ne peut pas savoir lequel trône. C'est ce qui se passait en ce moment, dans l'esprit dérangé de la petite fille. Une vraie bataille entre tous les sentiments. Lequel triompherait ?
Serait-ce la sécurité ? Meredith se trouvait avec Louis, il l'avait sauvée et serait sans-doute près à recommencer.
Mais ils se trouvaient toujours sur l'eau.
Alors, serait-ce la peur ? La peur de tomber à nouveau, que Louis se détourne ?
Mais avec lui, Meredith se sentait plutôt bien.
Dans ce cas, peut être le bien-être triompherait-il ? Mais ils se trouvaient toujours sur l'eau !!
Le ridicule ?
Le bonheur ?
Si les deux enfants regagnaient la terre-ferme, Louis laisserait sûrement Meredith et s'en irait oublier leur aventure.

Plongée dans ses réflexions, Meredith avait l'air hagard. Et elle secoua de nouveau la tête. Louis avait recommencé à ramer (à deux mains cette fois-ci). Tout ce qui comptait, c'était lui. Il était là pour le moment.
C'est à cet instant qu'un sentiment triompha vraiment. un sentiment qui mêlait à la fois la peur, la sécurité, le bien-être, le ridicule, la honte et le bonheur. Quand Meredith posa enfin les pieds dans l'herbe tendre, qu'elle s'y laissa choir à genoux, qu'elle caressa l'air de ses doigts avec émotion, elle se fichait éperdument que Louis la croit folle. Car elle avait découvert le sentiment qui la menait depuis qu'elle avait rencontré ce petit Serdaigle craintif, mais si courageux !
Quand elle releva les yeux vers les siens, le sentiment la frappa comme un coup de fouet.
C'était l'Amour.


Reducio
Ca pourrait être une fin convenable, je laisse le soin à Louis d'écrire sa part et de clore ou non (dans ce cas je continuerai avec plaisir. Bye ! (magnifique rpg en passant !)

La Flamme de Loyauté jamais ne vacille ni ne s'efface