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22 févr. 2016, 07:37
Une rencontre innatendue
C'était le soir. Il faisait nuit noire et très froid. Lily grelotta en resserrant sa cape autour d'elle. Elle était assise sur un rocher, près du grand lac de Poudlard, sous un grand saule pleureur qui la cachait des regards indiscrets, bien que ce soit la nuit. Dans ses petites mains, elle tenait un pendentif. Mais pas n'importe lequel. C'était un pendentif que lui avait donné sa mère sur le quai du Poudlard Express. Il était en argent, et il y avait une photo de sa famille dedans, qui secouait les mains vers l'objectif avec de grands sourires. Elle resserra ses mains dessus en laissant libre cours à ses larmes. Cela faisait quelques semaines qu'elle était à Poudlard, mais sa famille lui manquait cruellement. Elle n'osait en parler à personne, ayant honte de ses sentiments. Ses larmes sur ses joues étaient en train de geler, lui donnant encore plus froid. Elle soupira bruyamment, ne supportant pas le fait qu'elle soit en train de pleurer. Elle se frotta les joues avec rage en utilisant la manche de son gros pull et enfoui sa tête dans son écharpe verte et argent, aux couleurs de sa maison. Elle avait envoyé une lettre à ses parents le soir de son arrivée, leur annonçant avec joie qu'elle était à Serpentard, la meilleure maison selon Lily qui rêvait d'y aller depuis le jour où elle avait reçu sa lettre pour Poudlard. Elle supportait plutôt bien le fait d'être loin de sa famille, car les plus âgés étaient très prévenant à l'égard des "p'tits nouveaux" mais ce soir-là, elle avait eu besoin de se réfugier dans un endroit où elle était sereine. Quoi de mieux que le bord du lac ?

« Vous finirez à Serpentard
Si vous êtes plutôt malin »
"Les gagnants ne sont pas les gens qui ne tombent jamais, mais ceux qui n'abandonnent jamais."
Lily COOP, Serpentarde, et fière de l'être ! :p

24 févr. 2016, 18:52
Une rencontre innatendue
C'était un soir ordinaire pour une journée ordinaire. Ysalyne se sentait d'humeur nostalgique. Et comme chaque fois que la tristesse ou la lassitude s'emparait d'elle, la jeune Serpentard avait rassemblé son matériel de dessin, l'avait fourré dans un sac, avait attendu que ses camarades de dortoir s'endorment, et était sortie en douce de la salle commune.

Elle ne comptait plus les fois où elle était sortie en pleine nuit pour arpenter les couloirs à la recherche d'un endroit solitaire, ou bien les fois où elle s'était rendu dans le parc, à la lueur de la lune, pour s'asseoir au pied d'un arbre et y méditer en regardant l'eau du lac noir onduler lentement. C'était en tout cas son plan pour ce soir-là.

Elle n'avait toujours pas reparlé à Amaëlle, et cela la rongeait. Elle ne supportait pas de devoir ignorer ses regards perçants, qui lui reprochaient quelque chose sur lequel elle n'avait eu aucun contrôle. Ce n'était pas sa faute, et quand bien même elle l'aurait hurlé à son ancienne meilleure amie, cela ne l'aurait en rien fait changé de comportement, elle en avait l'affreux sentiment.

Heureusement, Antony était là pour la soutenir, lui. Il l'écoutait, il lui parlait, lui. Il ne la rejetait pas, lui. Il avait compris, avait pardonné. Il avait pourtant autant souffert qu'Amaëlle. Alors pourquoi ne pouvait-elle juste pas comprendre ?

Cette nuit-là, c'était la tristesse qui l'envahissait lorsqu'elle songeait à Amaëlle, mais parfois, c'était aussi la colère. Elle en avait assez de lire dans ses yeux des reproches, de la douleur, qui la faisait culpabiliser bien plus que de raison, alors que rien n'était de sa faute ! Elle avait mal réagit, aurait dû leur parler, elle l'avait avouer à Antony et aurait put l'avouer également à Amaëlle si cette dernière aurait eu l'amabilité de l'écouter, ne serait-ce que quelques minutes. Mais non !

Et bien sûr, elle n'osait pas faire le premier pas ! De quoi avait-elle peur ? Elle connaissait très bien Amaëlle. Durant de longs mois, elles avaient tant partagé ensemble, s'étaient tant confiées l'une à l'autre. Pourtant, lorsqu'elle regardait la Amaëlle d'aujourd'hui, elle ne retrouvait son amie que lorsque celle-ci ne la savait pas dans les parages. Sitôt qu'elle la repérait, elle fuyait. Par lâcheté, Ysalyne n'avait provoqué aucune confrontation, de peu de faire empirer les choses.

Ysalyne sentit le vent léger lui caresser le visage lorsqu'elle se glissa hors du château et elle ne perdit pas de temps pour se diriger vers son arbre fétiche de la solitude, un saule pleureur qu'elle chérissait tout particulièrement car ses longues branches tombantes, en plus d'avoir un côté excessivement élégant, la cachait de tous regards lorsqu'elle avait besoin d'être seule. La petite resserra donc les pans de son manteau chaud autour d'elle pour échapper un peu plus au froid de la nuit, et se dirigea d'un pas décidé vers le saule.

Pourtant, lorsqu'elle fut assez près, elle entendit soudain un reniflement caractéristique et se stoppa net. Quelqu'un qui, visiblement, n'allait pas bien, l'avait devancé. Ysalyne se sentit tout à coup perdu. Elle avait besoin de cet endroit, elle ne savait pas où aller pour déverser sa tristesse si ce n'était ici. Elle ne voulait pas tout mélanger, ne pouvait pas aller en haut de la tour d'Astronomie, ne voulait surtout pas imprégner son arbre à dessin de mauvaises ondes avec le souvenir de ses larmes...

La Serpentard dégluti et, lentement, écarta les longues branches du saule pleureur, pour découvrir une jeune fille roulée en boule sur un cailloux. Ysalyne oublia aussitôt sa propre peine et sentit son cœur se serré en voyant la posture de cette fille qu'elle ne reconnaissait pas mais qui semblait en pleine détresse et qui portait une écharpe aux couleurs de sa maison.

Avec douceur, la jeune Benett s'approcha.


« Hey... tout va bien ? »

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