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15 juil. 2016, 18:00
 Triathlon  Première Epreuve : Affronter la noirceur du lac.
Le grand jour était enfin arrivé. Le Triathlon de Poudlard qui avait mis le château en effervescence en ce début d’été commençait aujourd’hui. Chaque maison avait constitué son équipe et désormais tous se rassemblaient autour du lac noir afin que la Première Epreuve puisse démarrer. Quatre plongeoirs avaient été érigés dans le lac pour l’occasion, ainsi qu’une grande tribune qui leur faisait face afin d’accueillir les autres élèves qui viendraient encourager le concurrent affilié à leur maison.

L’équipe professorale se tenait aux devants des tribunes, prête à faire le discours d’ouverture du Triathlon. Les rangs des tribunes se remplissaient, les participants à l’épreuve étaient eux-aussi prêts et surtout impatients de disputer la première épreuve. Joy Wedenjack, Antony Vendrale, Lily Gillan et Echoe Caterwool devraient faire de leur mieux afin d’apporter l’avantage à leur maison respective. Chacun paraissait surmotivé et portait tous les espoirs de sa maison sur ses épaules. Miles Ainsworth se leva et prit la parole en pointant sa baguette sur sa gorge afin que sa voix soit entendue par tous les élèves rassemblés en une unique masse. Ainsi, sans plus attendre, Miles débuta son speech :


« Bienvenue à tous ! La première épreuve du Triathlon de Poudlard va commencer sous peu. Je sais que vous êtes tous impatients de voir vos camarades à l’œuvre mais tout d’abord, c’est le temps de révéler ce à quoi les quatre concurrents vont être confrontés. Il marqua une pause afin de laisser le suspense planer jusqu’au bout puis reprit : L’épreuve se décompose en deux phases. La première consiste à réaliser un saut artistique du haut des plongeoirs que vous pouvez voir. Une fois qu’ils auront tous atteint la zone d’air mise à leur disposition se trouvant au cœur du lac noir, ils devront remonter le plus rapidement possible avant que le manque d’air se fasse sentir et que vous finissiez happer par la noirceur du lac. »

Les concurrents, enfin au courant de ce qu’ils devraient réaliser pour remporter cette première épreuve, inspirèrent un grand coup et partirent se mettre en position en haut des plongeoirs. Les regards convergeaient tous en leur direction et la pression montait plus les secondes s’égrenaient. Miles, toujours debout, se tenait prêt pour lancer le compte-à-rebours et par extension le Grand Triathlon Magique.

« A vos marques, prêts…. PARTEZ ! »
Reducio

La première phase se décomposera en un seul post rpg de la part de chacun des participants. Il devra décrire sa performance (saut, figures, entrée dans l’eau). La prochaine intervention est prévue 48h après le lancement. Une fois le saut artistique réalisé par chacun des candidats, nous délibérerons en salle des professeurs, et l’épreuve continuera pour qu’arrive la seconde et dernière phase.
Pour la seconde phase, les quatre élèves devront remonter en douze tours maximum à la surface du lac (20 mètres d’eau les séparent des tribunes), ou sinon ils souffriront du manque d’air et se verront éliminer. Chaque tour, le participant choisira une série entre [1-2], [3-4] et [5-6]. Si le dé tombe sur la série qu’il a choisie, ce dernier avance de 3 mètres. Si le dé tombe sur la série qui précède celle choisie par le participant, celui-ci avance de 2 mètres. Si le dé tombe sur la série qui succède celle choisie par le participant, celui-ci se verra bloquer par un strangulot et ne pourra pas avancer. Si le participant est tombé sur le strangulot, il verra ses séries augmenter le tour d’après (et seulement le tour d’après). Il pourra choisir entre [1-2-3] et [4-5-6]. Si le dé tombe sur la série qu’il avait choisi, il augmente de 3 mètres, sinon seulement de 2. Chaque participant peut utiliser un accélérateur (seulement une fois) qui en fonction du dé vous fera parcourir 4 à 6 mètres. Chaque tour durera 24h, à moins que les participants aient tous répondu avant.

NB : la partie entre le saut artistique et la course finale ne sera pas une phase de l'épreuve et ne déterminera en rien votre performance globale et donc votre place au classement.

Le nombre de lignes minimum est ramené à 5 pour une question de fluidité, excepté pour le premier post.


32 ans et déjà à la retraite !
« La vie se présente à nous comme une certaine évolution dans le temps et une certaine complication dans l'espace. »

16 juil. 2016, 20:30
 Triathlon  Première Epreuve : Affronter la noirceur du lac.
Le grand jour était enfin arrivé. Toute la maison Serpentard comptait sur Antony... Alors forcément, il était sujet au stress, et c'est bien là le moins que l'ont puisse dire... Antony se tenait donc sur le plongeoir, en maillot de bien. *Un plongeon des plus spectaculaire et une remontée en apnée ? Papa je t'aime...* songea Antony, réalisant que tout ce que son père lui avait appris en natation allait enfin se révéler utile. En fin de compte, le fait qu’Éloi, ledit père d'Antony, ait insister depuis les quatre ans de son fils pour que celui-ci apprennent à nager et à plonger allaient finalement trouvé son utilité. Antony qui préférait la course à pied et avait toujours pensé que cela était une perte de temps, si ce n'est pour un sprint en apnée, était à présent bien content que son père eut été plus têtu que lui.
Cependant ce qui le stressait était encore plus... était bien le tatouage qui allait apparaitre sur tout son corps lors de son entrée dans l'eau... Car oui Antony avait un tatouage, et pas un petit. Il espérait seulement que celui-ci ne se verrait pas dans l'eau sombre du lac, mais Antony ne comptait pas trop là-dessus. Comment avait-il obtenu ce tatouage ? Il s'agit d'une 'petite' farce de Gryffondors.

En effet le matin même, alors qu’Antony se baladait dans les couloirs, fort impatient de commencer ladite tâche, puisqu'il ouvrait les festivités qui plus est, ce dernier fut pris par surprise par une bande de Gryffondor de sixième année, et ces derniers ne lui voulaient pas que du bien. En un éclair, quelques insultes et sortilèges bien placés, et Antony s'était retrouvé à terre, le torse nue, et un immense Lion transparent et aux bordures noir tatoué sur le corps, qui semblait prendre plaisir à se balader sur la peau de pauvre petit Serpentard... Heureusement pour Antony, un Serpentard passa par là, un sixième année lui aussi. Il s'agissait de Tom, un des amis les plus vieux d'Antony, et l'un de ses rares aînées de Serpentard à se montrer amical à son égard. Ce dernier ne connaissait malheureusement pas de sort pour se débarrasser de ce sortilège. Il tenta bien un 'Finite' mais rien n'y fit. Il entreprit donc plutôt de modifier le sortilège comme il le put. Il commença par changer le tatouage en Serpent, ainsi que le faible rugissement émis par celui-ci en sifflement. Mais cela restait tout de même bien gênant. Surtout lorsqu'Antony se rendit compte que même en se couvrant, le tatouage se baladait sur ses vêtements, l’empêchant de s'en cacher... Heureusement Tom trouva un autre subterfuge et changea le tatouage pour que celui-ci ne soit voyant que lorsqu'Antony était couvert d'eau.
Antony lui était très redevable et le remercia milles fois, tandis que son aîné lui expliquait qu'il devait bien faire attention à tout liquide, notamment à la sueur, et qu'il lui souhaitait encore bonne chance pour l'épreuve qui allait venir.

Le jeune garçon se tenait donc sur le plongeoir à présent. Il ne lui semblait pas suer, en tout il ne l'espérait pas, tandis que ses muscles se crispait, à présent qu'il se tenait prêt pour le grand plongeon, habillé de son superbe maillot de bain dont il en avait déjà fait l'éloge à Ysalyne. Mais comment se faisait-il que ce fusse Mr Ainsworth qui prononçait le discours ? Pourquoi pas miss Keller ? Y avait-il un Directeur De Maison par épreuve ? Ce ne serait pas très équitable car il n'y avait que trois épreuves. Mais ce fut au beau milieu de ses réflexions qu'Antony fut interrompu par son professeur... :


"A vos marques, prêts…. PARTEZ !"


Antony, calme et posé, se tenant au bout du plongeoir, n'hésita pas une seule seconde, tandis que dans son dernier souffle tranquille, il sauta sans un bruit du plongeoir, dans le silence de l'assemblée qui retient sa respiration. Dans le peau de distance qui le séparait de l'eau, il réalisa donc sa figure préféré. Un unique salto inversé jambes tendus, qui semblait à un ralentie en plein air, suivit d'une rotation de trois cent soixante degrés sur lui-même, avant de finir en un magnifique plongeon tête la première, bras en avant, jambes tendues et parfaitement collées, le corps bien droit. Il entra parfaitement dans l'eau, le tout sans la moindre éclaboussures superficielles... *Parfait* songea Antony, sentant son corps pénétrer dans l'eau comme dans du beurre...

~ Antony n’est point un drame, Antony n’est point une tragédie, Antony n’est point une pièce de théâtre, Antony est une scène d’amour, de jalousie, de colère, en cinq actes. ~
~ Famille Schialom ~
Do not go gentle into that good night.

17 juil. 2016, 00:59
 Triathlon  Première Epreuve : Affronter la noirceur du lac.
Echoe tenait son prénom de la nymphe Echo ; fille de l’Air et de la Terre. Ça ne faisait pas d’elle une sirène pour autant, ou une déesse d’une quelconque façon, mais ça la confortait de se dire qu’elle portait le même nom que la nymphe des eaux et des bois. Elle était prête à tout. Du moins, c’est ce qu’elle se répétait pendant sa marche jusqu’au lac ; le lieu de la première épreuve du Triathlon.

A mesure qu’elle s’approchait de l’endroit, et qu’elle voyait l’immensité du lac sombre, Echoe commençait à sentir une boule au creux de son estomac. Elle était excitée à l’idée de représenter sa maison, flattée, aussi, d’avoir cette opportunité, et légèrement angoissée de les décevoir. Elle inspira une grande bouffée d’oxygène dans l’espoir d’effacer toute trace de son anxiété grandissante sur son visage.
Il y avait déjà plusieurs groupes d’élèves autour du lac et elle se fraya un chemin jusqu’au point de rassemblement pour les quatre participants. Elle sentit quelques mains tapoter son épaule, et elle se retourna pour leur offrir un sourire qui se voulait rassurant. Mais ce n’était pas réellement le cas.

Du bord du lac, elle remarqua bien évidemment les quatre plongeoirs et rechercha autour d’elle d’éventuels autres indices. Rien d’autre ne donnait d’indication quant à l’épreuve qui allait se dérouler. Elle se concentra sur les plongeoirs. Ils n’étaient pas particulièrement hauts, à trois mètres peut-être de l’eau. Plonger de trois mètres, ça elle savait faire. Pourtant ça ne suffisait pas pour la rassurer totalement. Mais l’eau restait son élément, elle se le répétait.
Elle laissa glisser sa robe sur le sol, et se sentit légèrement gênée dans son maillot jaune moutarde. Elle s’approcha du bord et se décida à se mouiller. Après tout, elle ne serait pas d’une grande aide si soudainement elle souffrait d’un choc thermique. Elle s’agenouilla à quelques centimètres de l’eau et plongea d’abord sa main dedans. Elle serra les dents. Malgré le soleil timide, l’eau stagnante n’était pas particulièrement chaude. Elle passa sa main sur sa nuque puis sur ses épaules et entra dans le lac. Elle se sentit absorbée par les eaux obscures et elle fit quelques mouvements de brasse et quelques piquets en profondeur. Elle ne savait vraiment pas à quoi s’attendre. Espéraient-ils qu’elle plonge puis aille chercher un trésor caché comme l’épreuve du tournoi des Trois Sorciers ? Probablement pas, c’était évidemment la première chose à laquelle on pensait. Peut-être une course ? Peut-être qu’en profondeur, il y avait un parcours comme ceux que les apprentis-aurors devaient passer. Les possibilités étaient énormes…

Echoe remonta sur la berge et croisa les bras sur sa poitrine. Elle salua d’un signe de tête les trois autres élèves, ne faisant pas confiance à sa voix pour entamer une quelconque conversation. Et puis, ils étaient rivaux après tout. Elle toucha sa baguette, attachée à sa cheville, se sentant idiote de ne pas avoir appris un sortilège pour se tenir au chaud. Ce n’était pas très malin, ça.

- Bienvenue à tous ! La première épreuve du Triathlon de Poudlard va commencer sous peu.
Echoe se tourna vers la voix, celle du professeur Ainsworth et l’écouta avec, à la fois attention et appréhension.
- Je sais que vous êtes tous impatients de voir vos camarades à l’œuvre mais tout d’abord, c’est le temps de révéler ce à quoi les quatre concurrents vont être confrontés.
Voilà, le moment était là. Juste à porter de doigts. C’était quelque chose qui allait déterminer si elle serait un avantage pour sa maison, ou un boulet qu’on devrait laisser couler dans le lac.
- L’épreuve se décompose en deux phases. La première consiste à réaliser un saut artistique du haut des plongeoirs que vous pouvez voir.
Joie.
- Une fois qu’ils auront tous atteint la zone d’air mise à leur disposition se trouvant au cœur du lac noir, ils devront remonter le plus rapidement possible avant que le manque d’air se fasse sentir et que vous finissiez happer par la noirceur du lac.
Horreur.
Joie. Horreur. Elle ne savait que ressentir.

Echoe n’esquissa pas un mouvement pendant quelques secondes. « Happer par la noirceur de lac. » Qu’est ce que ça signifiait ? Qu’ils allaient la laisser mourir ? Non. Non, ce n’était pas possible. Il n’y avait pas eu de mort à Poudlard. Enfin… Pas pendant une animation tout du moins. Elle n’était peut-être pas une Gryffondor, son courage n’était peut-être pas sa qualité première mais ça ne signifiait pas pour autant qu’elle n’en avait aucun. Non. Elle était courageuse. Il fallait du courage pour supporter sa petite sœur. Il fallait du courage pour supporter certaines classes. Elle était courageuse. Mais plus que ça, elle était loyale. Loyale à sa maison, à ses amis, à elle-même. Elle allait gagner. Et après sa victoire, elle enverra une lettre à sa maman pour la remercier d’avoir insisté sur les cours de gymnastique. Elle était désormais concentrée, et confiante. Il n’y avait plus qu’à réfléchir au saut. Le reste… elle pourrait improviser. C’était un bon plan, elle pensa.

Alors qu’elle avançait vers le plongeoir, elle passa en revue dans sa tête les figures qu’elle connaissait et qu’elle pouvait reproduire. Elle souriait presque, parce qu’il n’y avait à peine un an qu’elle avait arrêté la compétition, et ses muscles se souvenaient probablement des sauts qu’elles avaient pratiqué plus d’une centaine de fois. C’était comme si elle avait été créé, formatée pour ce jour précis. Elle escalada l’échelle pour arriver au sommet du plongeoir et expira doucement.
Elle s’avança jusqu’au bout du tremplin, un peu plus hésitante, examinant en même temps le rebond du plongeoir. Arrivée au bout, elle baissa les yeux.
Les eaux profondes et sombres reflétaient sa peau pâle et ses cheveux blonds collés sur son crâne. Elle n’avait pas l’air si confiante, presque apeurée même. Ce n’était pas elle. Ce n’était pas Echoe.
Elle emplit ses poumons d’air et releva la tête. Elle expira. Ses poils se hérissèrent. Mais ce n’était plus à cause du stress. Elle était là, au milieu du lac, à porter les couleurs de sa maison, prête à se battre pour ses couleurs. Elle était là, entourée par la forêt, par les montagnes et par l’eau. Elle était là. Et elle était prête.

Elle recula de quelques pas, posa les mains sur les barres métalliques et ferma les yeux. Elle visualisa son saut, prépara mentalement ses muscles à agir. Ce n’était plus qu’une question de secondes avant le lancement de l’épreuve . Elle sentait les battements de son cœur, plus forts, plus rapides.
Echoe inspira profondément. Elle s’avança à quelques centimètres du vide. La gymnaste en elle aurait voulu faire un appel plus intéressant, une rondade ou un saut de main, des mouvements qu’elle avait toujours aimé faire. Mais elle avait peur de glisser, de faire sa réception trop loin du bord, elle ne pouvait pas prendre le risque de compromettre son équipe. Après tout, la poutre n’avait jamais été son point fort. Elle avait choisi la simplicité. Quoique... Elle attrapa sa baguette à sa cheville, et la pointa devant elle.

- Flambios.
Elle dessina deux larges cercles enflammés à l’aide de sa baguette et la rangea avec précipitation. Après tout, elle était une sorcière et la magie n'avait pas été interdite de la compétition.
- A vos marques…
Echoe accorda un dernier regard à la tribune devant elle et se retourna puis recula jusqu’à ce que ses talons soient dans le vide.
- Prêts…
Elle leva les bras et ferma les yeux. « Tes pointes de pieds, Echoe ! » Elle pouvait encore entendre la voix de Mme Korsak le lui rappelait sans cesse. Comme elle détestait cette vieille dame perfectionniste par moment.
- PARTEZ !
Son cœur rata un battement.
Elle porta son poids dans ses talons puis dans la pointe de ses pieds, provoquant un premier rebond et elle poussa fort sur ses genoux pour prendre son appui. Elle s’envola dans les airs. C’étaient des sensations encore différentes que celles que l’on pouvait ressentir sur un balai. Une sensation de liberté. Et de chute. De chute libre et en quelque sorte incontrôlable.
Elle n’avait pas tellement à réfléchir à ses mouvements, et pour tout dire, elle n’avait même pas le temps. Quand elle sentit qu’elle ne s’envolerait pas plus haut, elle rassembla ses cuisses contre sa poitrine, en s'assurant que ses jambes étaient bien droites et tendues. Elle sentit les flammes du premier cercle l’entourer. Elle ouvrit les yeux une fois son premier salto complet et fixa son regard sur son point d’entrée dans l’eau. Elle compléta son demi salto restant et enfin, elle relâcha ses jambes. En faisant particulièrement attention à ses pointes de pieds, elle s’étendit sur toute sa longueur et rentra légèrement son menton contre sa poitrine, entremêla ses doigts et porta ses mains dans la continuité de son corps pour préparer son entrée dans l’eau. Elle transperça le deuxième cercle de feu et ses doigts entrèrent dans le lac.

Sa tête, sa poitrine, ses hanches et ses jambes s'engouffrèrent ensuite dans le bassin dans un léger plouf et elle se sentie soulagée. Par la fraîcheur de l’eau, d’abord. L’apaisement de sa peau enflammée, de son corps exposé aux yeux de tous, de son rythme cardiaque qui frôlait la crise de tachycardie. Mais aussi, et surtout, le soulagement que cette partie de l’épreuve soit terminée. Le pire était probablement à venir. Après tout, l’obscurité la garderait prisonnière si elle manquait d’oxygène. Mais il n’y avait rien de pire que la pression que l’on pouvait s’infliger à soi-même.
Elle n'eut pas besoin de battre des pieds pendant plusieurs secondes, s'enfonçant dans les profondeurs du lac par son simple mais puissant plongeon. L'eau était légèrement trouble, parsemée par des millions de petites bulles comme des étoiles brillantes dans le ciel. C'était une vision que peu aurait la chance de voir, et elle était contente de faire partie de ce groupe restreint.

› Ancienne capitaine de l'équipe des Frelons/Poursuiveuse - Saison 2041-2042.
› Elève du mois de Juillet 2016.
Le souffle des Poufsouffle, jamais ne s'étouffe !
Couleur : #FFF060

17 juil. 2016, 13:33
 Triathlon  Première Epreuve : Affronter la noirceur du lac.
Miracle, simple coup de chance ou signe du destin ? Joy n'avait pas peur de l'eau. Pourtant, elle savait que l'hydrophobie était une peur courante, et elle s'estimait sincèrement heureuse de ne pas craindre l'eau. Les professeurs avaient beau mettre en garde les élèves à propos des noirceurs et des dangers du Lac, Joy n'écoutait plus leurs avertissements. Que valaient ces mises en garde, quand on savait que pour la deuxième fois en deux ans, le corps professoral lui demandait de plonger tête la première dans ledit Lac ? Des adultes n'auraient pas consciemment demandé à des enfants de s'immerger dans ces eaux si elles avaient réellement été périlleuses. Non, décidément, plus Joy y pensait et moins elle s'inquiétait à propos de cette épreuve.

Pourquoi s'était-elle inscrite à ce triathlon, déjà ? Pour la gloire ? Pour faire briller sa maison ? Pour que les Serdaigle soient fiers d'elle ? Par pur esprit de compétition ? Parce qu'elle y avait vu l'occasion parfaite de faire un peu de sport ? D'ailleurs, qu'est-ce qu'attendaient les professeurs de la part des participants ? Elle savait juste que l'épreuve se déroulerait au Lac et qu'elle devrait avoir un maillot de bain. Heureusement, sa mère avait insisté pour glisser un maillot dans la valise de Joy, en arguant que « on ne sait jamais ce qui pourrait se passer ! » La jeune sorcière avait levé les yeux au ciel, et avait rageusement enfoui le deux-pièces au fond de sa lourde valise. Elle allait à Poudlard, nom d'un Rapeltout, pas à un club de vacances ! Finalement, force était de constater que la mère de Joy avait visé juste ; la jeune fille allait bel et bien avoir besoin d'un maillot. Noir, très simple. Elle l'avait enfilé de mauvaise grâce ; la Serdaigle était particulièrement pudique. Pourtant, elle allait devoir faire une exception. Par dessus, elle avait revêtit sa robe de sorcière qu'elle enlèverait une fois sur le lieu de l'épreuve.

Quand l'heure fut venue, elle quitta sa salle commune, poussa trois soupirs las, descendit le grand escalier à pas pressés, débarqua dans le Parc avec un frisson, se dirigea vers le Lac où une foule était déjà rassemblée. Plusieurs élèves s'agitaient dans les Tribunes, et Joy s'efforça de ne pas regarder dans leur direction ; elle avait peur d'intercepter un regard moqueur qui ferait baisser son moral. La préfète voulait préserver sa motivation ; un Serpentard, Gryffondor ou Poufsouffle railleur ne l'aiderait pas dans ce sens. Elle savait pourtant que quelques Serdaigle se trouvaient dans ces tribunes, prêts à l'encourager, et Joy aurait voulu leur dire à quel point elle était touchée par cette attention. Mais elle ne pouvait pas. Elle garda donc son regard fixé sur les quatre plongeoirs qui se dressaient face au Lac.

À part les plongeoirs, rien ne semblait apte à aiguiller les quatre élèves quant à l'épreuve qu'ils allaient disputer. Qui savait ce qu'ils devraient affronter, une fois harponnés par les eaux du Lac ? « Rien de mortel », se répéta-t-elle mentalement, pour se rassurer. Son assurance s'était désormais complètement envolée ; Joy avait peur de découvrir ce que les professeurs avaient préparé. Elle se consola en pensant qu'au moins, l'épreuve ne se déroulerait pas sur un balai. Elle était absolument minable, dans ce domaine. Elle sourit en pensant à la catastrophe que ça aurait été si elle avait du se mettre à voler.

Lorsque l'élève de Poufsouffle enleva sa robe de sorcière, Joy décida de l'imiter. Elles se retrouveraient donc en maillot ; apparemment, sa rivale Jaune n'était pas très à l'aise non plus. La jeune Wedenjack reprit contenance, posa un masque d'indifférence sur son visage pâle et ferma les yeux, tentant de se concentrer. Il fallait qu'elle rassemble toute sa motivation et toute sa force d'esprit. Son mental était prêt, ses aptitudes physiques un peu moins, mais c'était trop tard pour entamer des entraînements sportifs.


« Bienvenue à tous !, tonna le professeur Ainsworth, sa voix amplifiée par un sortilège. »

Joy écouta les instructions avec un silence presque religieux, tentant d'enregistrer précieusement toutes les informations que le professeur laissait échapper. Dans un premier temps, elle allait devoir faire un plongeon. Un beau plongeon. Un plongeon artistique. Ce mot réveilla immédiatement des souvenirs chez Joy, dont la mémoire retentissait de signaux alertes. Elle se souvenait de son professeur de sport, en primaire, qui lui aboyait dessus durant les cours de gymnastique. Il voulait que Joy soit « plus gracieuse, plus souple, plus... artistique ! ». Joy le détestait, lui et ses mouvements pseudo-artistiques qui ne servaient à rien sinon à lui pourrir la vie.

La jeune fille se tenait donc sur son plongeoir, le dos droit et la respiration saccadée. Elle repensait à tous les conseils de son ancien professeur, qui prônait la grâce et la délicatesse. Autrefois, elle rechignait à les appliquer, de peur qu'elle se rende ridicule. Mais aujourd'hui, tout avait changé et elle était plus que prête à suivre ces fameux conseils. Au coup d'envoi, Joy prit une grande respiration et elle plongea, son esprit fixé sur les mouvements qu'elle allait exécuter.

Elle sauta, aussi haut qu'elle le pouvait, comme si le ciel était à sa portée. Une fois qu'elle eut décollé du plongeoir froid, Joy ramena ses jambes fines contre sa poitrine, dans laquelle son cœur semblait tambouriner à vive allure. C'est ainsi qu'elle fit un demi salto, correctement exécuté, aussi souple qu'un demi-salto pouvait l'être. Ses cheveux blonds, qui étaient retenus en un chignon sur sa tête, ne vinrent heureusement pas empiéter sur sa vue. Pendant une fraction de seconde, ainsi repliée sur elle-même, Joy ressembla à un ovale horizontal. Ses bras, qui emprisonnaient ses jambes diaphanes, se délièrent. Ses membres inférieurs se tendirent en harmonie, tandis que ses membres supérieurs glissaient le long de son corps pour se tendre à leur tour. Elle allait entrer dans le Lac. Avant ça, elle posa sa main droite sur sa main gauche et tendit ses doigts autant qu'elle le pouvait. Elle croisa également ses deux jambes, comme si elle les entortillait, pour apporter une touche originale à son plongeon. Ses doigts fins entrèrent ensuite dans l'eau, suivis de ses mains, de ses bras, de son buste, de ses jambes et de ses pieds.

Elle était à présent complètement immergée.

Les gens du pays pensent que la vie est belle ici. La vie est belle, oui, mais quand on la rêve.

17 juil. 2016, 15:15
 Triathlon  Première Epreuve : Affronter la noirceur du lac.
Ce matin la, le réveil fut bien plus difficile que les autres matin. La première épreuve approchait de minutes en minutes, et j'avais beau faire la maligne encore la veille, j'aurai bien aimé rester dans un trou de souris dans l'état actuel des choses. Je me sentais capable de faire quelques prouesses, mais les effectuer devant un public m'effrayait un peu. Une camarade de chambre me motiva en quelques secondes, à savoir en retirant ma couverture et avec un bon coup de pied dans le derrière pour me déloger du lit. Je grognais mon mécontentement. Cela dit, elle avait raison, le temps n'était pas aux paresses et mes camarades attendaient sans doute du spectacle. Certains devaient s'être déjà d'ailleurs précipités dans les tribunes pour y avoir les meilleures places. Cela ne m'étonnerait pas vraiment. Frottant mon derrière endolori, je regardais les dernières filles quitter le dortoir pour se rendre sur le lieu de l'épreuve. Le lac. Je n'avais pas peur du lac, quoi qu'en disent les élèves plus âgés ou les enseignants. J'avais appris à nager dans un lac sans doute aussi noir que celui de Poudlard. J'avais plus peur de ce qu'on allait me demander de réaliser. L'air concentré, j'enfilais à la hâte un maillot de bain uni, très simple, avant de m'habiller par dessus. Quelques provisions et objets utiles dans un sac et je me lançais hors de l'antre des lions. Jamais la distance entre ma salle commune et le lac ne me parut aussi longue et aussi courte en même temps. Mon cœur battait déjà la chamade sans que je ne sache vraiment pourquoi.

Arrivée sur les lieux, je ne pu que constater que j'avais fait le bon pronostic. Beaucoup de mes camarades étaient déjà installés. Contemplant la scène je m’arrêtais un instant. Oui forcément, épreuve de l'eau, je m'attendais à un peu de natation, mais ces plongeoirs ne me plaisaient pas plus que ça. Si je n'étais pas mauvaise nageuse, je ne pouvais pas en dire autant de mes plongeons, et de plus à cette hauteur la, rien ne me garantissais la vie une fois que j'arriverai en bas dans un placage plus que monumental. Bon, après tout, j'arriverai peut-être à faire rire quelques uns de mes camarades, même si ce n'était pas le but de l'aventure. Je commençais presque à regretter d'avoir choisi cette épreuve. Cela dit, après avoir été dépassée par bon nombre d'élèves souriants et enthousiastes, je ne perdis pas mon courage ou ma volonté. J'avançais vers le lieu de l'épreuve d'un pas plus décidé que jamais. J'étais arrivée derrière mes trois autres camarades, les saluant d'un air enthousiaste pour cacher ma crainte, retirant ma robe pour me mettre en condition. Si les voix des spectateurs se faisait entendre dans un brouhaha des plus forts, je gardais l'esprit focalisé sur ces immenses plongeoirs.

L'enseignant donnait ses directives et hautement placée sur mon propre plongeoir, j'étais partagée entre la même écoute religieuse que ma camarade de Serdaigle ou bien compter le nombre de secondes qu'il me restait à vivre avant que ma tête ne heurte fatalement la surface du lac calme. J'optais pour un mixte des deux. J'avais saisi l'essentiel. Deux phases, un saut artistique, une bulle d'air, une remontée. Je n'étais pas inquiète pour la deuxième partie. J'avais juste envie de réussir la première du mieux possible. Je ne sais pas ce qu'il en était de mes camarades, mais personnellement, je n'avais pas pris plongeon en option.

« A vos marques, prêts…. PARTEZ ! »

Le départ avait été donné bien plus rapidement que ce que je pensais. Il me restait à prendre le maximum de hauteur pour réussir ce que j'avais en tête. Deux élèves sautèrent, une autre avait sorti sa baguette. Bien que l'ayant avec moi, quelque part, bien cachée, je n'en avais pas eu l'idée et je saluais grandement l'ingéniosité de ma camarade. Par contre, plutôt que de me ridiculiser au bord du plongeoir, je préférais prendre de l'élan. D'une extrémité à l'autre, l'air déterminé, je courais. Peu avant l'extrémité, je sautais à pieds joints pour me donner une forte impulsion qui me propulserait dans les airs. Concentrée sur mon objectif, je commençais simplement par ramener mes genoux contre ma poitrine pour effectuer un salto avant. Une fois la tête en bas, je laissais mes jambes se tendre l'une contre l'autre puis , bras en cercle telle une danseuse, j'effectuais un tour sur moi-même. J'aurai aimé en tenter un deuxième, mais il fallait mieux jouer la prudence. Mes mains remontèrent au dessus de ma tête pour se lier afin d'entrer en premières dans l'eau. Pour finir je prenais un maximum d'air dans mes poumons. Le reste de mon corps suivit, pas aussi droit que ce que j'aurai espéré, mais je pouvais être fière d'une chose : un, j'avais plongé du mieux possible, et deux je ne m'étais pas mortellement blessée. Totalement immergée, je tentais de retrouver mon chemin parmi les millions de bulles d'air qui remontait à la surface en m'enfonçant plus profondément encore. J'avais fait le plus dur, le reste serait une bouchée de pain, du moins j'espérais !

17 juil. 2016, 17:58
 Triathlon  Première Epreuve : Affronter la noirceur du lac.
A peine le professeur de Métamorphose eut donné le départ que les élèves, essayant d’être le plus gracieux possible, s’essayèrent au saut artistique. Chacun sauta et réalisa sa performance. Les professeurs regardèrent avec attention pour ensuite se concerter et classer chacune des performances. La foule avait scandé le nom des champions afin de les motiver une dernière fois à se surpasser pour leur maison. Désormais, tous étaient entrés dans le lac noir. Ils parvinrent tous sans encombre à rejoindre la zone d’air se trouvant au cœur du lac noir. Chacun put donc reprendre sa respiration, se poser quelques instants avant que la course ne reprenne pour de bon. A peine quelques secondes de répit et les concurrents se préparaient déjà à remonter.
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Vous pouvez désormais poster, en choisissant la série que vous souhaitez. Un post doit faire minimum 5 lignes rpg et vous avez 24h pour répondre entre les interventions. Si vous souhaitez utiliser « l’accélération », il suffit de le mettre à la fin de votre post à la place de la série.

32 ans et déjà à la retraite !
« La vie se présente à nous comme une certaine évolution dans le temps et une certaine complication dans l'espace. »

17 juil. 2016, 19:57
 Triathlon  Première Epreuve : Affronter la noirceur du lac.
Malgré la période estivale, l'eau restait glacée et trouble, mais cela n'empêcha pas Antony de nager directement vers la zone d'air au centre du lac noir, à vingt mètres de profondeur, qu'il avait réussi à distinguer parmi les algues qui dansaient dans la poussière de l'eau.
Son plongeon pénétrant lui avait permis de gagner quelques mètres et en quelques brasses, dégageant de son passage quelques branches et algues qui le gênaient, il parvient au sein de la zone de protection.
Il n'avait aperçu aucune créature sur la route, si ce n'est quelques poissons innofencifs qui s'écartaient de frayeur sur sa route. Pas la moindre trace d'Êtres de l'eau, de Calamar géant ou même tout simplement de Strangulots. Mais le jeune Serpentard était concentré à l'extrême. Il ne pensait pas à ses camarades, ni même à son tatouage qui le perturbait tant quelques minutes auparavant. Il n'avait plus qu'un seul but en tête à présent : gagner. Gagner pour lui. Gagner pour sa maison. Gagner.

A présent il lui fallait remonter... remonter le plus vite possible. Il ne songeait même pas au la température de l'eau. Il n'avait pas même frémit lors de son entrée dans celle-ci. Sa froideur n'avait consisté qu'en une information. Une donnée qui était remontée le long de sa moelle épinière jusqu'à son cerveau. Maitenant dans la bulle d'air, elle - même terriblement froide, il ne songeait pas à cela. A vrai dire il pensait aux cyclistes moldus. Ces derniers, lors d'une course, possédaient tous pratiquement le même vélo. Mais alors comment l'un d'eux parvenait à aller plus vite qu'un autre ? Antony, qui pratiquait souvent le vélo lorsqu'il en avait l'occasion, s'était rendu compte que quelque soit le stade de performance où l'on se trouvait, et alors qu'on se pensait au maximum, il y avait toujours un cran au dessus qui nous était accessible. C'était à présent à lui d'atteindre ce cran...

Prenant plusieurs fois lentement son souffle, Antony prit sa dernière grande et longue respiration, comme le lui avait appris son père, et sauta hors de la bulle d'eau, avant de déplier ses bras devant lui, et de délier ses jambes qu'il tandit et se mit à faire vibrer de tout leur poids..
Il était lancé.


Reducio
Série [1-2]

~ Antony n’est point un drame, Antony n’est point une tragédie, Antony n’est point une pièce de théâtre, Antony est une scène d’amour, de jalousie, de colère, en cinq actes. ~
~ Famille Schialom ~
Do not go gentle into that good night.

17 juil. 2016, 20:28
 Triathlon  Première Epreuve : Affronter la noirceur du lac.
Echoe n'aimait pas nager les yeux ouverts et ce simple fait était déjà une épreuve en soit. Heureusement, la grande bulle d'air se dessina devant elle et elle accéléra ses mouvements pour la rejoindre. Elle essayait de prendre mentalement quelques notes des profondeurs des eaux; des créatures qui pouvaient venir lui barrer la route, de la direction dans laquelle elle venait. Ca serait dommage de ne pas nager vers les tribunes sur le retour.

Elle entra dans la bulle et inspira doucement d'abord.

Elle entendait le battement de son coeur dans ses oreilles, c'était un son si fort, qu'elle pensait que même ses camarades pouvaient l'entendre. Elle devait se calmer. Elle devait calmer son coeur. C'était tout simple. Si son coeur battait vite, il aurait besoin de plus d'oxygène et ses muscles se fatigueraient plus vite. C'était tout ce qu'elle pouvait faire à ce stade. Elle n'était pas dans une mauvaise condition physique, mais de là à dire qu'elle était capable de retenir son souffle pendant plusieurs minutes... Elle espérait que toutes les fois où elle avait couru parce qu'elle était en retard en classe lui avait permis de gagner autre chose que l'antipathie des professeurs.

Elle ferma les yeux, inspira et expira plusieurs fois de longues et grandes quantité d'air. Peut-être qu'en faisant ça, ses poumons pourraient accueilir plus d'air. Elle inspira une dernière fois. Peut-être la toute dernière fois. Et quitta la bulle, déterminée. A gagner, certainement. Et à ne pas mourir surtout.


Reducio
Série [5-6]

› Ancienne capitaine de l'équipe des Frelons/Poursuiveuse - Saison 2041-2042.
› Elève du mois de Juillet 2016.
Le souffle des Poufsouffle, jamais ne s'étouffe !
Couleur : #FFF060

17 juil. 2016, 20:29
 Triathlon  Première Epreuve : Affronter la noirceur du lac.
L'eau n'avait pas une température des plus agréables, et mes jambes, malgré leur mouvement le ressentaient bien. Les bulles d'air échappées, je pouvais apercevoir la zone d'air qui nous servirait de point d'appui. Comme mon grand-père me l'avait appris, je battais mes jambes et mes bras de sorte à avancer le plus rapidement possible jusque la bas. Comme un poisson dans l'eau, j'étais bien plus à l'aise que dans les airs comme tout à l'heure. Arrivée sur la dite zone, j'inspirai profondément. La remontée n'allait pas être si facile que ça au final. Quelque chose en plus de cela m'avait frappé. Certes je n'avais jamais mis les pieds dans le lac depuis le début de ma scolarité, mais mes aînés ne cessaient de se vanter d'avoir vu sirènes et autres strangulots voguer parmi les abîmes du lieu. On affirmait même qu'il y avait un calmar géant. Pourtant, je n'avais rien vu. Cette épreuve serait seulement une épreuve esthétique et sportive ? Cela me surprenait beaucoup.

Ce silence sous-marin était pesant, bien loin de la chaleur de l'école et de la salle commune. J'avais beau regarder à droite et à gauche, en face ou derrière, les seuls êtres vivants ici, c'était nous. Mon souffle se faisait de plus en plus lent et régulier, signe que j'étais prête à retenter l'aventure. Je rattachais mes cheveux correctement, puis une fois debout, après avoir inspiré longuement une dernière fois, je sautais hors de la zone d'air, prête à remonter et à donner à ma maison la victoire de cette première épreuve. Comme à l'aller, l'eau était toujours aussi froide, mais la température de la bulle d'air n'avait pas non plus réchauffé mon corps. Mains et pieds battants, je m'élançais vers la surface, pressée d'entendre les cris de mes camarades sur les gradins. Cette fois, je n'avais plus l’appréhension d'apparaître devant eux. Il me fallait gagner.

Reducio
Série [5 - 6]

17 juil. 2016, 21:12
 Triathlon  Première Epreuve : Affronter la noirceur du lac.
L'eau froide, glaciale, presque polaire, avait englouti Joy qui avait l'impression d'être transpercée par des milliers de piques venues agresser sa peau sensible. Elle n'avait jamais su résister au froid. Le contact avec un liquide si froid avait été brutal ; la préfère regrettait de ne pas s'être trempée avant le plongeon pour s'habituer à la température. Heureusement, l'adrénaline avait atténué cette sensation saisissante. L'esprit de Joy semblait brouillé, confus parmi les mille directives éparses que son cerveau lui lançait. Tout ce qu'elle retenait de ce fouillis intellectuel, c'était qu'elle devait continuer à brasser l'eau pour atteindre la divine bulle d'air.

Joy avait très brièvement jaugé ses concurrents. Une Gryffondor qui ne lui disait rien mais qui paraissait motivée (un peu comme la quasi-totalité des Gryffondor qui n'en démordaient jamais lorsqu'ils avaient un but), une Poufsouffle aux cheveux blonds et au minois innocent, et Vendrale. Vendrale, dont elle avait entendu parler à une ou deux occasions. Elle l'avait quelques fois aperçu en cours, mais elle n'avait jamais songé à lui adresser la parole. Mais il fallait dire que son nom était revenu de nombreuses fois dans la bouche des élèves, à l'occasion du Bal de Noël. Après tout, un couple amoureux se rendant à cette festivité, ça avait de quoi attirer les ragots...

La jeune fille ne les craignait pas. En tout cas, elle ne les craignait plus. Maintenant, c'était chacun pour soi ; les galères des autres étaient bien dérisoires. Ses adversaires ne pouvaient pas intervenir dans la performance de Joy, empiéter sur ses actions, alors pourquoi les considérer comme une menace ? Ils étaient juste trois autres participants, qui avaient le même objectif que Joy. Elle ferait tout pour les dépasser, évidemment. Pour que sa maison soit fière, certes, mais surtout pour l'auto-satisfaction. L'Écossaise était compétitrice, quoiqu'elle en dise, et l'idée de perdre la révoltait. Alors elle faisait de son mieux pour décrocher la victoire ; et lorsqu'elle échouait, elle se sentait profondément insatisfaite, même si elle avait tout donné.

Lorsque la Serdaigle arriva à la bulle d'air, elle ne jeta pas un regard à ses camarades. De toute façon, ils étaient tous bien trop concentrés sur leur tâche pour s'inquiéter des autres. Joy prit une grande respiration, tenta de calmer les battements de son cœur et s'élança. Une seule pensée tournait et tournoyait dans sa tête : « Arriver en haut. Vite. »


Série : [3-4]

Les gens du pays pensent que la vie est belle ici. La vie est belle, oui, mais quand on la rêve.