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11 oct. 2018, 13:19
 PV  On a pas toutes le même avis sur les Moldus...
Quand les premières syllabes du Sort commencèrent à retentir dans le couloir, des milliers de Regards Pénétrants et Curieux fixèrent les deux fillettes. Ou du moins c'est ce que la petite Poufsouffle sentit, des milliers de Regards Pesants posés sur elle. Flippant.

D'autant plus que ces quelques lettres, insignifiantes, qui venaient d'être assemblées pour former un premier Mot, un Véritable Sortilège. Qui visait la seconde année. Le premier véritable sort qui était lancé ; celui de Thalia n'ayant visé que la baguette de l'Autre. Les cheveux de Thalia se mirent à tomber les uns après les autres et elle comprit rapidement qu'elle venait d'être victime d'un Maléfice de Crâne Chauve. Sauf que ses cheveux, même si c'était complètement déstabilisant, elle en avait rien à foutre. Petite, elle les avait coupés courts parce qu'ils la gênaient, et ce n'était pas parce qu'elle les avait désormais longs qu'elle allait se mettre à pleurer. Malgré cela, elle tenait à sa chevelure. Et surtout, elle trouvait horriblement osé l'Acte qu'avait eu l'autre seconde année.

La rage grandit en elle et soudain, un Mot monta dans son Esprit. Un Sortilège étudié il y a peu. Parfaitement de son niveau. La Fureur était trop grande et ses lèvres bougèrent d'elles seules pour lancer un unique Mot :


~ Diffindo !


Le trait de Lumière atteint Harrison au bras. Pas le bras avec lequel elle tenait sa baguette, l'autre. Mais même si la coupure ne fut pas Profonde, l'entaille était là. Douloureuse. Ou du moins la jaune et noir l'Espérait.
Dernière modification par Thalia Gil'Sayan le 22 nov. 2018, 13:05, modifié 2 fois.

[Thalia existe entre les échos]
[elle persiste, bien que les Mots l’aient abandonnée]

13 oct. 2018, 22:01
 PV  On a pas toutes le même avis sur les Moldus...
Du sang et pas n'importe lequel : c'était son sang qui coulait le long de son bras et qui gouttait au bout de son doigt. Au cours de sa vie, Carry n'avait jamais vraiment saigné, du moins pas autant. C'était la première fois qu'elle voyait le siens couler aussi abondamment. Un liquide rougeâtre qui devenait légèrement collant après quelques minutes une fois exposée à l'air libre. Le voir ainsi c'était comme regarder une rivière qui coule tranquillement le long de son bras pour finalement s'écraser au sol comme une petite pluie de couleur rouge. Elle avait retrouvé une vieille amie qu'elle aurait voulu ne jamais revoir : la douleur. Son bras ensanglanté lui fit ressentir la douleur comme si une lame était en train de couper sa chair. La blessure lui brulait de l'intérieur du bras et la douleur était vive. Carry put sentir battre frénétiquement son cœur, plus elle regardait son sang et plus elle avait l'impression que son cœur allait sortir en explosant sa cage thoracique. Le souffle coupé et la respiration haletante, Carry fut de nouveau surprise par l'audace de Thalia, ce qui la fit la détester encore plus. Carry voyant son bras meurtri inutilisable, essayait tant bien que mal de ne pas exploser en sanglot. 


Le seul moyen de couvrir du mieux qu'elle pouvait ses larmes et les gémissements de sa gorge était de serrer aussi fort qu'elle pouvait la baguette qu'elle tenait dans sa main. Comment osait-elle ? Elle ne lui avait simplement coupé les cheveux et elle, elle osait la découper tout court ? Déterminer à se venger de ce que Thalia lui avait fait subir, Carry feignit un sourire vide de joie et tendit son bras lentement en direction Thalia.

-C'est tout ce que tu peux faire demi-sorcière? Dit-elle avec un rire mauvais. Faut croire que je t'ai surestimé. Je vais te montrer comment on lance un vrai sort Gil'Sayan. Serpensortia !


Au cri de la formule magique, la baguette de Carry trembla légèrement dans tous les sens laissant finalement apparaitre un cobra aux écailles marrons sortir de sa baguette. L'animal, projeté par la baguette, atterrit à quelque mètre des pieds de la Jaune qui n'était pour l'instant que spectatrice de la scène. Identifiant sa cible, le serpent se mit à ramper avec une certaine dextérité en direction de Thalia. Voyant l'animal en train de « glisser », le public qui s'était formé s'éloigna avec précipitation craignant que l'animal s'en prenne t-a eu s'ils se retrouvaient par mégarde sur le chemin de la bête. Mais ce n'était pas le cas, Carry avait précisément fait exprès de lancer le sort à côté de Thalia pour que le Serpent s'attaque à elle spécifiquement et s'était ce qui allait se passer. Le serpent toujours en train de ramper se rapprocha dangereusement de sa cible. Alors qu'il ne reste plus que quelques mètres entre lui et Thalia, il se dressa et se jeta sur elle et planta ses crochets dans sa cheville.

Satisfaite du spectacle, Carry regarda le serpent en train de faire son œuvre. Mais elle savait qu'à un moment ou un autre, quelqu'un de la direction ferait son apparition et elle n'avait pas envie d'être puni pour s'être battue avec une élève, enfin… Une demi-sorcière plutôt. Vu que l'attention de tout le monde était absorbé par le serpent, quasiment plus personne ne faisait attention à elle, c'était le moment de partir.


Alors qu'elle reculait doucement pour se mêler à la foule, cette dernière remarqua que la foule de personne était beaucoup trop dense pour pouvoir se glisser dedans. Pas le choix elle allait devoir rester jusqu'à ce que les autres élèves se soient dispersés. Il fallait croire que c'était le Karma, du coup tout ce que Carry pouvait faire c'était de voir la petite Thalia en train de sa battre contre son serpent et avec un peu de chance, il la tuerait, ce qui ne serait pas plus mal. Au fond, si le serpent arrive à tuer la petite Jaune et que Carry manie bien ses mots, peut-être arriverait-elle à faire passer tout cela pour un accident ? Mais bon, elle se doutait bien que le serpent n'arriverait pas à la tuer, mais lui ferait payer cette entaille qu'elle lui avait faite au bras, au moins. Tout ce qu'elle lui restait à faire, c'était de profiter du spectacle.
Dernière modification par Carry Harrison le 22 nov. 2018, 20:21, modifié 5 fois.

Renvoyée de Poudlard
5ème Année RP (2047-2048)

Chasseuse de né-moldus professionnelle
Fiche Eleve

20 oct. 2018, 13:31
 PV  On a pas toutes le même avis sur les Moldus...
Le sang rougeâtre d'Harrison dégoulinait sur sa robe verte et noire, et l'Horreur prit l'Enfant aux tripes.
Elle avait vraiment fait ça. Elle venait vraiment de blesser cette fille qui lui était inconnue il y a encore quelques instants ? La Jaune et Noire pouvait encore se remémorer cette Sensation plaisante de Vengeance et d'Envie Irrésistible, cette Envie de blesser l'Autre si exécrable, de la faire payer pour tout ce que les Autres lui avaient infligés depuis sa naissance.
La perte de ses cheveux, causée par le maléfice d'Harrison, avait été la goutte d'eau qui faisait déborder le vase. Le sortilège était venu de lui seul, naissant sur ses lèvres puis se projetant dans l'Air, pour faire mal, pour blesser.

*J'ai vraiment fait ça ?*
L'Interrogation était enfantine, mais elle était bien là. La fillette savait qu'elle pouvait être Dure, Blessante, mais jamais elle aurait pensé que sa Magie Brutale et Obscure l'envahirait ainsi, d'un coup, pour une chose aussi ridicule.
*Que... j'ai vraiment fait ça*

Elle le réalise seulement ; comprend en cet Instant la gravité de son Acte. Elle a fait couler le sang, l'Autre ne va pas tarder à riposter. Elle l'a comprit, ils sont tous comme ça ; Harrison encore plus. Et pourtant, elle s'en fout. Elle n'a pas peur d'être blessée, au contraire. Peut être que ça va la réveiller, empêcher sa Magie de se manifester à nouveau comme ça, sans qu'elle lui ait demandé.
Mais elle a peur d'elle même, de cette Force Obscure qui est arrivée en elle ; du Plaisir Immense et Sadique que la blessure de l'Autre lui a procuré.

Le Serpent qui surgit devant elle ne la fait pas reculer. Elle ne veut pas reculer. Si elle se fait blesser, ce sera bien fait, après tout. Elle en veut à Harrison ; énormément. Mais elle s'en veut encore plus à elle même. Elle s'en veut d'avoir cédée, tout à l'heure, en cours. D'avoir balancé sa Vie et ses Problèmes à cette Autre si méchante.
*J'suis débile* Elle est débile de ne pas l'avoir ignoré.

*Non !* Le Serpent s'est approché plus qu'elle ne le pensait ; elle est blessée. Ça fait mal. Le sang écarlate s'étend sur le sol, provenant de l'entaille qui vient de s'ouvrir dans sa cheville. La Douleur s'étend, et un instant, la première année est pétrifiée.

*JE TE DÉTESTE !*
Elle sait que c'est de sa faute, elle essaye de calmer la Haine qui l'envahit, et pourtant, elle en veut énormément à Harrison. Ses mains tremblent, ses poings se ferment ; de Douleur et de Haine. Elle grimace, elle a mal, trop mal ! Elle en peut plus, elle serre les lèvres pour ne pas gémir de douleur. L'Autre recule, et Thalia lui lance, d'un air à la fois horrifié et haineux :

~ P't'être que je voulais pas te faire trop mal, Harrison. Que j'essayais de me contenir. J'suis sans doute allée trop loin, mais toi aussi. On est toutes les deux allées beaucoup trop loin, mais j'arrive pas à regretter. J'veux pas regretter, c'est d'ta faute.


Ce ne sont pas des Excuses, bien au contraire. C'est plus à elle même que la Poufsouffle parle, en réalité. Elle ne veut pas paraitre Faible, alors elle lance d'un air neutre et fier :

~ Tu veux t'barrer, Harrison ? J'te vois qui recule dans la foule. Franchement, j'veux bien t'laisser partir, j'en ai marre de perdre mon temps avec une Sang Pur imbue d'elle même comme toi. J'aurais juste pas pensé que ta fierté te laisserait abandonner...


Elle sent qu'elle a augmenté le conflit, et pourtant elle veut juste que ça s'arrête. Elle veut se ruer dans son dortoir, et aller pleurer dans son lit à elle. Ici, elle pleurera pas. Elle fera pas comme Harrison, qui retient difficilement et visiblement ses sanglots, non. Elle ne montrera pas aux Autres à quel point elle est Faible.
Dernière modification par Thalia Gil'Sayan le 23 nov. 2018, 15:57, modifié 3 fois.

[Thalia existe entre les échos]
[elle persiste, bien que les Mots l’aient abandonnée]

22 oct. 2018, 22:15
 PV  On a pas toutes le même avis sur les Moldus...
C'est bien par hasard que Solar se trouvait ici: enfin, plus ou moins. Elle désirait voir Sigmund pour lui parler de quelque chose, mais avant d'avoir atteint sa salle de classe, une scène l'interpella: deux jeunes filles qui semblaient peu amicales entre elles. Solar remarqua très vite du sang: certes, c'était pas une hémorragie, mais c'était frais. Donc la jeune femme formula instinctivement une hypothèse dans sa tête: dispute. Elle pressa le pas pour les rattraper, mais sans trop se faire remarquer au début, histoire de ne pas faire fuir l'une, l'autre, ou les deux.

Puis, Solar remarqua un serpent, qui semblait mordre l'autre jeune fille. La foule s'éloignait légèrement, mais restait présente, tel un public morbide face à du sang. La jeune femme n'avait jamais eu à gérer une telle situation depuis son arrivée, du moins pas à ce point. Elle décida de chasser en premier lieu la foule, en leur disant d'un ton autoritaire et d'un regard noir de s'en aller. Fort heureusement, mise à part quelques personnes lentes à partir, la petite foule n'osa pas s'opposer à une professeure qui pouvait leur retirer des points, et les punir.

Une fois les témoins parti, elle fouilla dans son petit sac qu'elle avait emporté avec elle pour sortir deux mouchoirs propre, et une fiole étrange, au contenu ambré.

"-Qu'est-ce qui ce passe ici ? demanda-t-elle, sourcils froncés. Vous vous battez ?!

C'était presque une exclamation plutôt qu'une interrogation. Avisant le serpent qui restait menaçant, elle brandit sa baguette magique de sa main libre, et la pointa sur lui.

-Vipera evanesca ! lança-t-elle sans réfléchir.

Solar était consciente que, si son cerveau se mettait en marche, son sort raterait: ses angoisses à lancer des sorts prendraient le dessus. Mais elle cru au départ avoir tout de même échoué, jusqu'à ce que le serpent finisse par disparaître.
Ne voulant pas faire pire que mieux avec les blessures, la jeune femme rangea sa baguette très vite pour leur donner un mouchoir à chacune.

-Tenez, essuyez le sang et puis mettez ça. De l'essence de dictame, ça devrait suffire.

Une fois l'effusion de sang stoppée, Solar décida de passer à la suite.

-Je veux des explications. Tout de suite. Et vous serez toutes les deux en retenue, bien entendu."

Solar réfléchissait déjà à leur punition, tout en attendant qu'elles lui répondent.

En glissant je viens, en rusant je vaincs, le sommet j’atteins.
Kwon, pas Know, pensez-y !

19 déc. 2018, 11:54
 PV  On a pas toutes le même avis sur les Moldus...
-Qu'est-ce qui se passe ici ?  Vous vous battez ?! Tenez, essuyez le sang et puis mettez ça. De l'essence de dictame, ça devrait suffire. Je veux des explications. Tout de suite. Et vous serez toutes les deux en retenue, bien entendu."


D’un geste plein d’hésitation, Carry pris l’essence de dictame que le professeur Kwon lui tendit pour la verser sur sa blessure. Une fois l’essence mise sur son bras, Carry put sentir la brulure qu’elle ressentait auparavant diminuer pour enfin disparaitre en même temps que sa blessure. Le sang avait cessé de couler et la plait quand a elle s’était refermée. Les potions avaient vraiment des effets des plus merveilleux, non seulement elle avait guéri la blessure de Carry mais en plus elle donnait un petit effet de bien être pour faire oublier la douleur qu’elle avait subit un peu plus tôt. Curieuse de revoir les effets de cette essence, Carry détourna les yeux pour regarder Thalia utiliser l’essence a son tour sur sa blessure. Pouf, les trous qu’avaient fait le serpent dans sa chaire s’était aussi vite fermer que les blessures de Carry, les voila maintenant toutes les deux sur pieds comme si de rien ne s’était passé. Mais évidemment la professeure n’allait pas les laisser partir sans punition. Au fond carry était un peu frustré de la punition car elle pensait ne pas la mérité et elle allait se battre bec et ongle pour s’en sortir le mieux possible.

-Une retenue ?! Dit-elle en s’offusquant. Mais …Professeure Kwon… C’est injuste, je n’ai rien fait ! Je peux tout vous expliquer ! j’étais dans la salle d’étude pour réviser puis je suis sortie pour me diriger vers mes dortoirs quand cette peste de Thalia, arriver de nulle part m’a fait un croche patte et m’a faite tomber ! Vous pouvez demander aux autres élèves, ils sont témoins ! Je n’allais quand même pas me laisser faire ! Alors je lui ai demander de s’excuser comme toute personne ayant reçu un minimum d’éducation ! et c’est là qu’elle a pris ma baguette pour ensuite me lancer un sort ! Alors j’ai chargé pour la récupérer ! Ce que j’ai réussi à faire , mais elle allait de nouveau m’attaquer alors j’ai dû répliquer pour me protéger sinon qui sait ce qu’elle aurait pu me faire ?! et là je vais être puni pour m’être protégé ? mais c’est injuste professeure !


Tout en faisant son monologue Carry pointa d’un air accusateur Thalia qui se tenait juste à coter d’elle. Peu importe ce qu’elle dirait, Carry avait réussi à raconter son histoire avant la sienne. Ce n’était pas un mensonge mais une part de vérité avec une petite alternation des faits. Avec un peu de chance personne ne pourrait prouver la version de Thalia tandis que la version de Carry elle, avait un public entier comme témoin. Échapper à la retenue serait vraiment la meilleure situation possible. Mais si jamais ça ne marche pas alors Carry devra en parler à son père qui ne laissera pas sa fille en retenue !

Renvoyée de Poudlard
5ème Année RP (2047-2048)

Chasseuse de né-moldus professionnelle
Fiche Eleve

22 mars 2019, 15:58
 PV  On a pas toutes le même avis sur les Moldus...
Ce retard est impardonnable. Je tente tout de même de m'en faire pardonner ; excusez moi, pour ce retard immense.

L’enfant a mal au ventre, l’enfant a mal au cœur. Oui, elle souhaite juste que tout cela s’arrête. Autour d’elles, les Autres sont flous, même Harrison est indistincte. Elle sait ce qu’il se passe ; ces larmes invisibles qui emplissent ses yeux sans pouvoir aller plus loin, elles la bloquent, elles empêchent son regard de scruter les alentours. Elles la sauvent, aussi. Elles la sauvent, car la gamine ne peut pas voir le Monde, ne peut pas regarder avec fascination et terreur le sang d’Harrison. *Harrison* ; le nom résonne dans sa tête avec plus de puissance que jamais. Harrison ; la fille qui l’a insulté, qui a insulté Maman — personne n’insulte Maman —, qui l’a provoqué, à qui elle a répondu... et qu’elle a blessé. Qui l’a blessé en retour, certes. La blessure la brûle, mais la douleur est indistincte, étouffée par tout ce qui tourne autour d’elle. Elle a honte. Tellement honte. La honte la ronge, la brûle, la dévore, bien plus que la morsure du serpent. Jamais elle n’aurait dû répondre. Dès l’instant où elle s’est préoccupée de Harrison, non, dès l’instant où elle est entrée dans ce cours et où elle a été une élève modèle, elle a tout ratée. L’élève modèle, l’enfant qui répond, c’était l’année dernière. Cette année, elle est elle-même. Elle ne travaille que si ça l’intéresse, et les Moldus comme Papa ne l’intéressent pas puisqu’ils sont tous méchants — *moins qu’les sorciers*, ou tout pareil —, et surtout, surtout, elle ne se préoccupe pas des Autres. Elle ne répond pas. Elle s’est comportée comme la gamine bercée par les illusions qu’elle était l’année dernière, et elle en a profondément honte. Avoir blessé Harrison n’est qu’une conséquence de cela ; et, de toute manière, elle en a bien moins honte. Bien moins honte, car blesser cette fille qui insulte la mémoire de Maman, c’est bien plus justifié que de l’avoir écouté dès le départ. La petite brûle de colère envers Harrison, mais sa honte d’elle-même est encore plus forte et douloureuse.
Doucement, les larmes voilent son Monde. Doucement, elle ne se concentre plus sur cette douleur qui l’envahit mais sur sa honte, ses remords. Doucement, elle vacille, mais cela ne se voit pas. Et alors, il y a un bruit de pas, et elle est comme réveillée. Thalia. Elle s’appelle Thalia, et elle doit être forte. Résister ; elle pleurera après, ou mieux, elle ne pleurera pas du tout. Elle doit faire comme si elle n’avait pas honte.

« Qu'est-ce qui ce passe ici ? tonne une voix de Grand. Vous vous battez ?! »

Rectification : une Grande. La voix est sans conteste féminine. Mais c’est une adulte. Une professeure ; connue. Oui, Thalia a déjà été en cours avec elle, elle en est certaine. Qui donc ? La tête lui tourne, elle ne peut pas se concentrer. Et, en réalité, elle s’en fiche un peu. La professeure, la Grande, peut bien intervenir, elle s’en fiche.

« Tenez, essuyez le sang et puis mettez ça. De l'essence de dictame, ça devrait suffire. » poursuit l’adulte.

Thalia voit vaguement Harrison se saisit de la Potion, et comprend qu’elle n’est pas dans son état normal lorsqu’elle voit que le dictame a des effets merveilleusement intéressants et qu’elle ne s’y intéresse absolument pas. Elle l’attrape à son tour, s’en applique rapidement sur la plaie, d’un air désintéressé. Et soudain, la Grande — *Kwon !*, se souvient enfin Thalia — continue.

« Je veux... des... explications... Tout... de suite... Et... vous serez... toutes les deux... en retenue... bien entendu. » La voix est déformée, horrifique, terrifiante. Les sons s’alignent peu à peu pour former des paroles, qui restent toujours incompréhensibles. La petite ne se sent pas bien, non, elle s’appuie lentement contre le mur et laisse sa tête y reposer tranquillement. Vaguement, comme si elle était à des années-lumières de ce Monde, elle entend Harrison proférer des mensonges les uns à la suite des autres, et elle comprend qu’elle va se retrouver en retenue. Et alors ? Pourquoi l’Autre semble-t-elle si pressée de se défendre ? De toute manière, elles sont fichues. Elles le méritent. Thalia le mérite. Pour avoir perdu le contrôle de son Masque, pour avoir cessé de se protéger face aux Autres, pour avoir laissé les horreurs d’Harrison l’atteindre. Mais tout de même, tant de mensonges, doit-elle — peut-elle — les laisser sans commentaires ? *Je... m’en... fiche*.

« Je... Harrison... c’est faux... » profère-t-elle sans pouvoir parler normalement. Le vertige prend alors totalement possession d’elle, et elle sombre. Lentement, elle glisse au sol, la tête basculée sur son épaule, et s’évertue à respirer correctement. Mais elle ne peut plus, elle ne peut pas. Elle en est incapable.

« Je... Ma... man... ».

Et c’est fini.



Un. Le noir complet.
Deux. Le bruit, trop amplifié.
Trois. Des milliards d’échos.
Quatre. Des hurlements ; « Maman ! »
Cinq. Les secondes s’égrènent.
Six. Une horloge invisible bat la mesure du Temps.
Sept. Je compte les secondes.
Huit. J’ai mal ; si mal.
Neuf. Et alors ?
Dix. Il fait si noir, c’est si doux.
Onze. Mon Monde s’est effondré.
Douze. L’Obscurité parait si accueillante.
Treize. Et si j’oubliais ?

Quatorze. Je sombre dans un état d’inconscience peuplé d’ombres qui me hurlent mes pires cauchemars.
Quinze. Et pourtant, je suis si bien, dans ce lieu d’Oubli.

[Thalia existe entre les échos]
[elle persiste, bien que les Mots l’aient abandonnée]

26 mars 2019, 11:49
 PV  On a pas toutes le même avis sur les Moldus...
Carry se confondait déjà en excuses et justifications. La jeune femme comprenait, cependant ne comptait pas pour autant la laisser s'en sortir sans une retenue. C'était décidé, et puis son comportement restait injustifié. Elle aurait pu régler ça autrement.

"-Il y a pourtant d'autres moyens de régler un conflit, sans forcément riposter ou attaquer. Vous êtes toutes les deux en tort.

Tout n'était pas clair dans cette histoire, et Solar n'avait pas le temps de s'en occuper comme elle l'aurait voulu. Cependant, Thalia sembla trouver que Carry mentait. Ce qui n'arrangeait rien dans l'opinion de sa professeure...
Solar décida de voir plus tard pour les conditions de la retenue et tout ce que ça impliquait. Pour une raison inconnue, l'une des jeunes filles sombra dans l'inconscience. Un peu prise au dépourvue, la jeune femme jugea bon que les deux aillent faire un petit tour à l'infirmerie, au cas où.

-Je vous recontacterais, pour votre retenue. Pour le moment, vous allez toutes les deux à l'infirmerie !

Et tout en ordonnant ça, elle entreprit de porter Thalia pour l'y emmener. Là-bas, elle pourra toujours les laisser sous de bons soins, et repartir à ses responsabilités... Tout en préparant la fameuse punition.

-Et j'espère que j'aurais droit à la stricte vérité", ajouta-t-elle froidement.

Elle était sûre que le soucis pouvait être résolue, en sachant ce qui avait provoqué tout ça. En attendant, elle prit le chemin de l'infirmerie, avec Carry, et Thalia inconsciente dans ses bras. Heureusement qu'elle n'était pas très lourde !

En glissant je viens, en rusant je vaincs, le sommet j’atteins.
Kwon, pas Know, pensez-y !