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27 févr. 2019, 09:39
Il y a toujours au moins deux solutions à un problème
Irene toucha plus longuement la laine à l’invitation de Sigmund. C’est vrai qu’elle était très douce – et changerait des pulls « qui gratte » que Louis détestait et enlevait systématiquement au bout de dix minutes, malgré leur efficacité contre le froid.

Sigmund continua la conversation en parlant de son futur petit-fils, ou de sa future petite-fille, qui arriverait dans moins de deux mois.

« Tu dois avoir hâte qu’il naisse, commenta-t-elle. Je me souviens des deux derniers mois de ma grossesse : mon mari ne tenait plus en place. Il aurait acheté la moitié des affaires pour nouveaux nées du Chemin de Traverse s’il avait pu. Heureusement que Louis est arrivé en avance !

Sigmund semblait en effet vraiment heureux de cet événement, bien que peut-être un peu inquiet vis-à-vis de la future jeune maman. Irene trouvait aussi qu’avoir un enfant à vingt ans pouvait paraître… un peu précipité. Elle-même n’avait eu son premier et unique enfant qu’à trente-six, soit seize ans plus tard que Beth, visiblement. 
Cette petite pause mathématique lui fit prendre un coup de vieux – bientôt, elle aurait quarante ans, c’était un cap. Vieillir ne lui faisait pas spécialement peur, au contraire : elle était positive à l’idée d’avoir de l’expérience. Mais elle pensait à Louis. Hugh et elle n’avaient jamais vraiment parlé de faire un second enfant. Et maintenant qu’elle savait que leur premier était… ce qu’il était, est-ce que lui donner un petit frère sorcier ou une petit sœur sorcière était une bonne idée ? Comment vivrait-il le fait d’être le seul de la famille sans pouvoirs magiques ? Sigmund avait sûrement raison quand il disait que les enfants n’étaient jamais contents de ce que faisaient leurs parents – après tout, il avait plus d’expérience qu’elle sur la question. Alors peut-être valait-il mieux leur donner le moins de raisons possibles de leur en vouloir…

- J’aimerais beaucoup voir ce que tu as tricoté, est-ce que tu as d’autres vêtements à portée de main ? » demanda Irene en chassant ses questionnements de ses pensées.

Découvrir les créations de Sigmund était tout de même bien moins préoccupant.

Ça va être une grande, grande, grande journée !
27 févr. 2019, 22:46
Il y a toujours au moins deux solutions à un problème
Il rit en écoutant l'anecdote d'Irene sur sa grossesse. Il imaginait très bien la scène, et pour cause : il était à peu près pareil, et avait tout autant paniqué, ne tenant plus en place, quand la grossesse de sa femme avait approché de son terme, vingt ans plus tôt. Heureusement qu'elle l'avait alors retenu, sinon, il croulerait encore sous les dettes malgré les années passées. Son meilleur ami avait eu un bébé quelques mois après lui ; et ils avaient ainsi pu échanger conseils et astuces, ainsi que du matériel et des vêtements. Il aimait tellement les enfants, et il aurait tant aimé en avoir un deuxième, après Beth ! Mais Ellen, qui n'avait pas très bien vécu sa première grossesse, n'avait pas été du même avis. Heureusement, désormais, il allait avoir une chance de se rattraper avec son petit-enfant, qu'il comptait choyer et bichonner comme si c'était le sien. 

Irene sembla un instant perdue dans ses pensées, mais son regard s'illumina à nouveau tandis qu'elle demanda à Sigmund s'il avait d'autres vêtements à lui montrer. Il ne se fit pas prier et entreprit aussitôt de vider ses étagères, écartant les différentes pelotes de laine et jeux d'aiguille, à la recherche de ses différentes œuvres. En quelques coups de baguette magique, le plateau contenant le service à thé s'envola vers la petite cuisine, tandis que les vêtements venaient se déposer sur la table.

S'il y avait majoritairement des gilets et petits vêtements pour nourrissons et jeunes bambins, certains énormes pulls détonnaient avec le reste. On devinait facilement à la taille de ceux-ci que le professeur les avait confectionnés pour lui-même. Il montra les vêtements un à un, expliquant à sa collègue chaque détail, chaque choix de couleur et les spécificités de tous les vêtements. 

« Celui-là, c'est l'un de mes premiers tests. La laine n'est pas très douce, mais avec un body en dessous, le bébé ne devrait pas le sentir... Après, j'ai fait plus attention au choix de la laine. J'ai aussi souvent utilisé des couleurs vives, c'est pour participer à l'éveil du bébé en stimulant sa vue. C'est très important de les entourer de couleurs ! D'ailleurs, j'ai utilisé les chutes de pelotes de laine pour confectionner mes propres pulls, c'est un peu pour cela que je ressemble à un sapin de noël en ce moment... » expliqua-t-il en riant. Il continua ses explications, passant ses doigts sur les différents types de laine et désignant au fur et à mesure les motifs qu'il avait intégrés à certains vêtements. Aussi, il fourra quelques vêtements supplémentaires dans les mains d'Irene : un bonnet coloré où il avait visé un peu large pour la taille, et qui convenait parfaitement pour un bambin, ainsi que quelques chaussettes qu'il s'était amusé à faire. 

#783f04 - DDM de Poufsouffle à partir de mars 2049 - Tutoyez-moi !
08 mars 2019, 16:06
Il y a toujours au moins deux solutions à un problème
Sigmund ne se fit pas prier pour montrer ses œuvres à Irene. Il y en avait d'ailleurs beaucoup, et énormément de détails à expliquer pour chacun d'entre eux. C'était étonnant de voir comment cet homme d'un certain âge s'appliquait à exercer le tricot. Dans le milieu d'où venait Irene, c'était affolant-effarant-ahurissant, et tout autre mot en -ant que Philonoe adorait répéter quand elle pratiquait la critique mondaine. Ce qui donnait viscéralement envie à sa fille de s'intéresser en toute bienveillance à Sigmund.

Elle hochait la tête à chacune de ses paroles, un sourire aux lèvres et les yeux pétillants d'intérêt. Elle accueillit avec un plaisir non dissimulé les nouveaux présents de l'homme et rit de bon coeur à sa remarque sur son propre style. La femme discrète qui déambulait dans les couloirs du château sans se faire remarquer était ici véritablement métamorphosée. 

« Je trouve cette avalanche de couleur très positive et rafraichissante, avoua-t-elle. Poudlard est un très beau bâtiment, mais ce qu'il peut être sombre... 

Elle offrit un grand sourire à son collègue. Si tout les sorciers pouvaient être comme lui et Hugh, la vie magique serait une véritable fête - et quand elle disait "fête", elle ne pensait pas une seconde aux réceptions tristes, mornes et ternes de ses parents.

Penser à son mari lui fit néanmoins penser à sa famille, son fils, leur maison. Quelle heure était-il ? Sûrement tard - Hugh devait l'attendre pour dîner. Elle aurait pu lui envoyer un message via son patronus pour le prévenir de ne pas l'attendre mais il savait qu'elle devait se renseigner pour leur fils. Elle ne pouvait pas le faire patienter indéfiniment avec ses interrogations et ses doutes en tête.

D'ailleurs, avait-elle trouvé ce qu'elle était venu chercher ? Sigmund ne lui avait pas certes pas apporté de solution miracle mais Irene était une femme réaliste : il n'en existait pas. Ce qu'il lui avait apporté était tout aussi bien, voire mieux... La découverte d'une nouvelle personne, et de l'encouragement à la bienveillance envers son enfant. Oui, Irene n'aurait sûrement pas pu trouver mieux pour calmer ses angoisses naissantes. Oh, elles n'avaient pas disparues pour autant, il ne fallait pas se mentir. Mais Irene entrevoyait l'avenir de son fils de manière un peu plus sereine. Et c'était un bon début pour que le petit Louis grandisse paisiblement.

- Merci, dit Irene, fixant Sigmund droit dans les yeux. Merci de m'avoir écoutée et de m'avoir fait découvrir un de tes talents. Il est temps pour moi de te laisser te reposer tranquillement et de rejoindre mon mari qui doit commencer à se demander ce que je fabrique... reprit-elle en riant. J'espère que nous pourrons partager de nouveaux moments comme celui-ci. Je ne suis que très rarement au château pour le dîner mais que dirais-tu que nous déjeunions ensemble cette semaine ? »

Elle était déjà en train de se lever et de rassembler le pull, le bonnet et les chaussettes colorées de Sigmund, mais toute son attention restait focalisée sur son collègue.

Ça va être une grande, grande, grande journée !
09 mars 2019, 15:05
Il y a toujours au moins deux solutions à un problème
Irene, en plus d’être une femme très douce et agréable, était particulièrement bon public pour les diverses créations que Sigmund lui présenta. Elle l’écoutait avec attention et semblait réellement intéressée, ce qui lui fit chaud au cœur. Le sorcier était une personne très passionnée ; lorsqu’il avait un nouveau centre d’intérêt, une activité inédite qui venait s’ajouter à son quotidien, il s’y jetait corps et âme et y consacrait une très grande partie de son temps libre. Il se lasserait probablement du tricot d’ici quelques mois, mais en attendant, il était tout à fait capable d’en parler pendant des heures : ce qu’il ne fit pas pour éviter d’endormir sa collègue, mais il était très agréable de se sentir écouté et de constater que l’on pouvait accorder de l’intérêt à une activité à laquelle il donnait tant de lui-même. Irene était une femme très charmante. Peut-être deviendraient-ils de bons amis. Pour le moment, il la connaissait à peine, mais elle l’intriguait. Puisqu’il avait partagé un petit bout de son univers avec elle, il apprécierait volontiers de découvrir des choses sur elle ; s’ils avaient des centres d’intérêt commun, ce qu’elle faisait de son temps libre, ou encore, si elle aimait aussi le pain au miel. Il se promit de lui en acheter pour sa prochaine visite.

La professeure de divination, désormais sur le départ, le remercia et lui proposa un déjeuner ensemble.
 
« Avec grand plaisir ! » répondit-il chaleureusement. « C’était un plaisir de te recevoir chez moi, tu seras toujours la bienvenue ici. Rentre bien, et transmets mes excuses à ton époux pour t’avoir si longtemps retenue. Pour le déjeuner, ce serait avec grand plaisir. Si tu ne veux pas manger dans la grande salle, tu pourras venir ici. Je te ferai goûter des recettes moldues. » Il pourrait alors tester une recette de l’ouvrage que lui avait offert Evelyn pour Noël. Sigmund la raccompagna à la porte et lui souhaita une bonne soirée et un bon retour chez elle. Elle quitta donc ses appartements. Enfin, il rangea le service à thé, les différents tricots qui étaient éparpillés un peu partout, puis il prit à nouveau place dans son fauteuil favori et continua la confection du petit pull qu’il avait commencé pour son petit-enfant. Il eut un sursaut en constatant, un peu plus tard, que ses bigoudis tenaient toujours fermement en place dans sa moustache et qu’il les avait oubliés.

RP terminé pour ma part ! Encore une fois, merci beaucoup à toi pour cet échange. Bisous <3 

#783f04 - DDM de Poufsouffle à partir de mars 2049 - Tutoyez-moi !