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18 janv. 2019, 15:23
Il y a toujours au moins deux solutions à un problème
PV avec Sigmund Charleston

18 janvier 2044
Appartements de Sigmund Charleston, Poudlard


Depuis quelques jours, Irene était perturbée. Elle avait retourné le problème dans tous les sens, parlé de longues heures avec son mari mais rien. Aucune solution miracle ne lui était apparue. Pourtant, Hugh et elle en étaient persuadés : il n'y pas de problèmes, seulement des solutions.
D'ailleurs, un début de solution était apparu à Hugh : aller parler à un spécialiste de la question, à savoir, un spécialiste des moldus. Ce qui tombait plutôt bien, car Irene en croisait un fréquemment dans le cadre de son nouvel emploi. 

Irene avait prévenu qu’elle rentrerait plus tard chez elle ce soir-là. Au lieu de sortir du château après sa journée de cours, comme d’habitude, elle se dirigea vers les appartements des professeurs. 
On avait aussi proposé à Irene un hébergement à Poudlard à son arrivée en tant que professeur mais elle avait décliné, puisqu’elle habitait déjà une maison avec son mari et son fils. Elle savait cependant que d’autres adultes habitaient le château, dont le charmant, bien qu'un peu excentrique, Sigmund Charleston. 

Sigmund Charleston était un homme d’une cinquantaine d’années et il enseignait l’Étude des Moldus aux petits poudlardiens, la seule matière où Irene n’avait eu qu’un Effort Exceptionnel pour ses examens. Oui, lui saurait très certainement l’aider.

Par chance, Irene avait réussi à trouver un elfe de maison qui lui avait indiqué la bonne porte. Une fois devant, elle frappa trois coups légers et attendit. Elle avait déjà réfléchi depuis longtemps à ce qu’elle dirait à Sigmund quand il lui ouvrirait, il n’y avait donc plus qu’à espérer qu’il serait bien présent ce soir…

Ça va être une grande, grande, grande journée !
18 janv. 2019, 16:01
Il y a toujours au moins deux solutions à un problème
Confortablement installé dans un des vieux fauteuils de son petit salon, Sigmund tricotait un nouveau pull pour son petit-enfant. Depuis deux semaines, chaque soir après le travail -et parfois même en journée quand il avait le temps, le sorcier tricotait des vêtements pour l'enfant à naître. Non remis de l'annonce de la grossesse de Beth, le tricotage lui permettait de se changer les idées et de se détendre. Emmitouflé dans son vieux peignoir favori, il avait même quelques bigoudis dans sa moustache -une extravagance de plus. 

Non, il ne s'attendait pas à recevoir de la visite. Il fut surpris d'entendre quelques coups légers à la porte. *Solar ?* pensa-t-il non sans un petit sourire. Délicatement, il posa ses aiguilles et ses petites lunettes rondes sur la table, avisa un instant son peignoir avant de décider de l'enlever. Ainsi vêtu d'une chemise hawaïenne et d'un pantalon en velours, ses bigoudis toujours en place dans sa moustache, il ouvrit la porte. 

Le sorcier fut malgré lui un peu déçu de découvrir non pas la charmante professeur de botanique, mais une autre collègue. Irene Field était une femme d'une quarantaine d'années qui enseignait la divination à Poudlard. Il ne la connaissait pas plus que cela, ainsi fut-il plutôt étonné de sa visite. C'est toutefois avec un sourire chaleureux qu'il l'accueillit.

« Bonsoir, Irene. Qu'est-ce qui t'amène ? Je t'en prie, entre ! » 

#783f04 - DDM de Poufsouffle à partir de mars 2049 - Tutoyez-moi !
19 janv. 2019, 18:49
Il y a toujours au moins deux solutions à un problème
S’il y avait bien une chose à laquelle Irene ne s’attendait pas, c'était de voir son collègue lui ouvrir la porte avec des bigoudis plein la moustache. Oui, Sigmund Charleston était définitivement un personnage excentrique. Il déclencha même chez Irene - fait pourtant rarissime - un léger écarquillement au niveau des yeux.
D’un autre côté, se dit Irene, il s’agissait peut-être d’une étrange mode moldue. Son éminent collègue vivait-il son enseignement à fond, jusqu’au bout des moustaches ?

Elle répondit au salut de Sigmund, remercia son invitation et pénétra dans son antre. Il y avait plusieurs fauteuils à disposition. Près de l’un d’eux, de longs bâtons recouverts de laine étaient posés sur une table, à côté des petites lunettes rondes que le professeur portait habituellement. Ce devait être le fauteuil dans lequel était installé Sigmund juste avant l’arrivée d’Irene. Quoiqu’il en était, sa bienséance ne lui permettait pas de s’asseoir avant d’en avoir été invitée par son hôte. Elle resta donc debout et commença à exposer à son collègue les raisons de sa visite.

« J’ai appris récemment, grâce à un de mes contacts voyants, que Louis, mon jeune fils de trois ans, ne serait pas... qu’il ne développerait jamais de pouvoirs magiques. 

Tout à coup, sa requête lui parut un peu ridicule. Et quoi ? Sigmund allait pouvoir arranger ça comme ça, d’un coup de ces étranges bâtons recouverts de laine ? Il était spécialiste des moldus, pas des cracmols (ce mot seul suffisait à donner des frissons à Irene tellement elle avait pu l’entendre associé à des choses négatives) et encore moins des mères anxieuses. Enfin, pas à la connaissance d’Irene, en tout cas.

- Voilà, continua-t-elle malgré tout. Je n’ai aucune véritable connaissance sur les moldus. J’ai suivi les cours à Poudlard mais, de manière pratique, je suis... je suis complètement perdue.
Elle leva ses yeux vers son interlocuteur, qu’elle espérait voir se transformer en son sauveur.
- La vie moldue, sans pouvoirs magiques j’entends... est-elle vraiment éloignée de la nôtre ? »

Et la question qu’elle n’osait pas poser, mais qui ne cessait de tourner dans son esprit : mon fils pourra-t-il avoir malgré tout une existence heureuse ?

Ça va être une grande, grande, grande journée !
20 janv. 2019, 12:21
Il y a toujours au moins deux solutions à un problème
L’appartement du professeur n’était pas très grand, ce qui lui convenait parfaitement, n’ayant jamais été habitué aux grands espaces. Il n’avait eu aucun mal à le remplir avec tous ses meubles et babioles. La moitié était constituée des biens récupérés après son divorce, Ellen avait par ailleurs fait en sorte de récupérer les meubles les plus récents et esthétiques, laissant à son ex-époux… ce qu’il restait. L’autre moitié provenait de brocantes moldues, où Sigmund avait choisi non sans un certain plaisir toutes sortes de bibelots considérés comme inutiles par le commun des mortels. C’est donc dans un salon dépareillé avec des meubles de diverses origines et d’usure plus ou moins avancé que Sigmund invita sa collègue. De grandes étagères occupaient les pans de murs, remplies le plus souvent non pas de livres mais d’objets et figurines en tout genre. Le tout était d’une propreté rare malgré l’extravagance et l’usure du décor ; Sigmund étant un homme particulièrement soigneux. S’il aimait vivre en utilisant le moins de magie possible, il y avait toutefois une chose qu’il répugnait à faire : les poussières, ce qui était assez normal considérant la folle quantité de babioles inutiles qu’il collectionnait. Un plumeau ensorcelé volait entre les différentes étagères, époussetant la poussière sur son chemin. C’était dans cet environnement que vivait Sigmund, lorsqu’il n’était pas ailleurs dans le château.

La professeure de divination ne tarda pas à expliquer les raisons de sa visite. C’était donc à une mère inquiète qu’il avait affaire. Si parfois, le sorcier pensait qu’il aurait aimé naître moldu, la condition de Cracmol n’avait, selon lui, rien d’enviable. Avoir un pied entre deux mondes, sans être ni totalement moldu, ni un sorcier, ne devait pas être facile à vivre, autant pour le Cracmol que pour sa famille. L’être humain, pour être parfaitement heureux, a besoin la plupart du temps de se sentir intégré dans une communauté. Peut-être pouvait-on considérer que les Cracmols avaient, en quelque sorte, le luxe du choix. Mais était-ce vraiment vrai ; car ils n’avaient et n'auraient jamais de pouvoirs magiques. S’il vivait parmi les sorciers, le Cracmol tout comme son entourage avait conscience de son anomalie. Parmi les moldus, seul le Cracmol avait alors conscience qu’il n’est pas tout à fait comme les autres. Dans un cas comme dans l’autre, un sentiment de solitude pouvait en découler. C’était du moins le point de vue de Sigmund, qui ne reflétait peut-être pas la réalité. N’ayant jamais sympathisé avec un Cracmol, il avait bien du mal à imaginer ce qu’il pouvait se passer dans leur tête. Il n’apprendrait rien à Irene en lui faisant part de son point de vue. Tout ce qu’il pouvait faire, c’était chercher à rassurer une maman inquiète.

« Prends tes aises. » dit-il avec douceur, tout en désignant l’un des deux fauteuils de son salon. C’était un fauteuil un peu usé, en tissu, rafistolé à plusieurs endroits. Quelques coussins en plume permettaient d’en améliorer le confort. Le sorcier s’absenta quelques secondes, le temps de ramener une théière, deux tasses et une boîte de gâteaux, sur un plateau qu’il posa sur la petite table basse en bois. « Cela dépend du point de vue, je suppose » répondit-il enfin. « Les moldus ne sont pas très différents de nous. En fait, leur façon de vivre est très similaire. C’est juste qu’ils… font tout sans magie. Comme on dit ; ce dont on ne soupçonne même pas l’existence, peut-il manquer ? C’est un peu différent dans le cas d’un Cracmol, baigné dans un monde de magie dès son enfance, mais auquel il n’a pas vraiment accès. Toutefois, si ton fils est élevé dans un foyer compréhensif et plein d’amour –ce dont je ne doute pas, alors, il vivra tout aussi bien et sera tout aussi heureux qu’un petit sorcier, j'en suis persuadé. » Il lui adressa un sourire. « Tu veux boire quelque chose ? »

#783f04 - DDM de Poufsouffle à partir de mars 2049 - Tutoyez-moi !
23 janv. 2019, 19:36
Il y a toujours au moins deux solutions à un problème
Irene n’avait jamais parlé à Sigmund au-delà des civilités d’usage. Elle était venue le trouver par inquiétude, pour trouver du réconfort, une solution… Mais elle fut tout de même étonnée de le trouver aussi chaleureux et amical. Il lui expliqua son point de vue sur les cracmols (il lui faudrait sûrement un peu de temps pour s’habituer à ce mot) et sur leur intégration dans la société, qu’elle soit moldue ou sorcière. Cependant, ce que retint Irene avant toute chose, ce fut sa dernière phrase. Un foyer aimant, ça, elle pouvait le faire. Avec Hugh, ils pouvaient être pour Louis les parents qu’il méritait. Elle avait entendu tellement d’histoires sur les cracmols, surtout avec Olive, son ancienne amie avec qui elle avait passé des soirées entières à se raconter des histoires d’horreur sorcières pendant leur prime jeunesse. Ils étaient jetés au ban de la société par tout le monde, à commencer leurs parents qui portaient cette particularité comme un honteux fardeau. La vision d’Alexandre et Philonoe traversa l’esprit d’Irene. Eux, c’est certain, ils n’auraient pas réagi correctement. Mais elle n’était pas eux et Hugh encore moins.
Un peu rassurée, elle accepta volontiers de boire un thé bien chaud, sans sucre.
« Je suis navrée de m’être imposée ainsi, reprit-elle après avoir bu une gorgée de sa tasse. J’aurais dû m’annoncer avant de venir.
Maintenant qu’elle n’avait plus en tête ses inquiétudes, elle se rendait compte qu’elle avait manqué de manières. *Philonoe n’aurait pas apprécié*, songea-t-elle, sombre. Mais tant pis, elle n’allait pas revenir en arrière maintenant, d’autant que certains points restaient à éclaircir pour l’avenir de Louis.
- Il vaudrait mieux l’inscrire dans une école moldue, il me semble. Si mes souvenirs sont exacts, pour eux, cela commence bien plus tôt, n’est-ce pas ? »
Intérieurement, elle regretta ses paroles. « Pour eux » n’était pas une très bonne manière de parler des personnes qu’allait fréquenter Louis à l’avenir…

Ça va être une grande, grande, grande journée !
24 janv. 2019, 18:08
Il y a toujours au moins deux solutions à un problème
Après avoir servi un thé à Irene, Sigmund remplit sa propre tasse et s'installa dans l'unique fauteuil restant, qui était encore plus usé que celui qu'il avait cédé à sa collègue. Il cala deux coussins derrière son dos pour en améliorer le confort, un peu vainement. Tout en buvant son thé, il réfléchit à la situation de sa collègue. En tant que parent, il ne pouvait que comprendre son inquiétude -et compatir. La magie de Beth avait mis des années à se manifester, si bien qu'il avait craint qu'elle ne fut une Cracmol. Il avait été tellement soulagé en apprenant qu'elle était bel et bien une sorcière ! Peut-être connaîtrait-il les mêmes inquiétudes pour son petit-enfant, même si celui-ci n'étant pas encore né, il était bien tôt pour y penser.

Après s'être excusée de sa venue, Irene l'interrogea sur les écoles moldues. C'était un sujet qu'il connaissait assez bien, y ayant par ailleurs fait quelques années avant d'entrer à Poudlard. Sa fille aussi avait suivi une scolarité moldue avant ses onze ans. 

« Ne t'excuse pas ! Je suis ravi d'avoir un peu de visite. C'est rare. » répondit-il ausitôt, gêné. « A partir de cinq ans, tu peux l'inscrire en Primary School. Renseigne-toi, tu devrais pouvoir en trouver près de chez toi. Sinon, les enfants peuvent aller à l'école dès trois ans. En milieu d'année, je ne pense pas qu'il soit possible de les inscrire, mais pour septembre, s'il a quatre ans, tu peux l'inscrire en Reception, même si ce n'est pas obligatoire. C'est la classe juste avant la Primary School. D'ailleurs, je fais tout un cours à ce sujet aux Septième année d'ici quelques semaines. N'hésite pas à venir si tu veux, je te transmettrai le jour et l'heure.  »

#783f04 - DDM de Poufsouffle à partir de mars 2049 - Tutoyez-moi !
28 janv. 2019, 21:35
Il y a toujours au moins deux solutions à un problème
Irene s'aperçut vite que Sigmund n'était pas uniquement un homme charmant : il savait aussi mettre à l'aise et être rassurant - peut-être même à ses propres dépends ? Quoiqu'il en soit, sa gêne d'avoir débarqué ainsi, sans crier "Voie 9 3/4", avait déjà disparue. Elle trempa le bout de ses lèvres dans son thé pour tester la température. Quand elle constata qu'il n'était pas suffisamment chaud pour la brûler, elle but une véritable gorgée.
Sigmund lui expliquait le fonctionnement scolaire moldu - ce qui lui remémora de vagues souvenirs. C'est que sa dernière année à Poudlard commençait à remonter. À presque quarante ans, Irene n'était plus une fraîche jeune femme, bien qu'il lui restait encore quelques dizaines d'années devant elle.

Quand Sigmund lui proposa de rejoindre les septièmes années en cours pour en apprendre davantage, elle lui fit un sourire poli.
« Merci de cette proposition.
Et, comme Sigmund lui paraissait définitivement être une personne digne de confiance, elle avoua, un peu gênée :
- Je pense que je ne me sentirais pas totalement à ma place au milieu de jeunes sorciers de dix-sept ans... »
Les adolescents. Même quand elle en était une, Irene avait du mal à les cerner. Ils pouvaient être à la fois si sérieux et si inconscients... Rien que de penser à Louis qui en deviendrait fatalement un, elle se sentait anxieuse. Et d'autant plus depuis qu'elle savait qu'elle aurait affaire à un adolescent moldu... Enfin, cracmol.
Se laissant aller une fois de plus à la confession, Irene lâcha un « Ah, les enfants... » désemparé.

Ça va être une grande, grande, grande journée !
29 janv. 2019, 13:47
Il y a toujours au moins deux solutions à un problème
Tout en parlant, Sigmund avait saisi une petite poignée de biscuits qu'il lâcha dans son thé. Puis, tout en mélangeant les petits gâteaux dans le liquide chaud avec sa cuillère, il observait avec attention son invitée. Irene était une femme discrète, peu loquace, et avec de bonnes manières. Elle avait probablement reçu une éducation bien différente de la sienne, lui qui avait été élevé au milieu des poules et du bétail, dans une vieille maison en pierre perdue au fin fond de la campagne anglaise. A huit ans, le petit Sigmund avait déjà plumé son premier poulet. Ce souvenir le fit sourire. 

Après l'avoir remercié de sa proposition, Irene lui confia sa crainte de ne pas se sentir à sa place au milieu des jeunes. Il sourit lorsqu'elle lâcha un « Ah, les enfants... » qui lui rappelait tant que lui aussi, il avait eu de mal avec sa propre fille, et la guidait toujours autant à ses désormais vingt ans. 

« Allons, il ne faut pas. Ce n'est pas si différent d'être face à eux pour enseigner, que d'être avec eux. » Il lui adressa un franc sourire. « Les enfants nous en font voir de toutes les couleurs, n'est-ce pas ? Ah, tiens, j'y pense ! » Il posa sa tasse dans laquelle des miettes de gâteaux flottaient lamentablement, imbibées de thé, et se redressa soudainement. Il fouilla dans plusieurs de ses tiroirs puis en extirpa finalement un pull qui semblait tricoté à la main. Le vêtement était excessivement coloré ; les manches étaient dans un vert vif et sur l'ensemble, des rayures de six couleurs différentes donnaient un aspect assez étrange au pull.

« C'est un de mes premiers essais, au tricot ! C'était destiné à mon petit-enfant, qui va bientôt naître, mais j'ai fait les dimensions un peu au hasard et j'ai vu trop large... C'est clairement trop grand pour un bébé. Mais peut-être que cela irait à Louis ? Je t'en fais cadeau !  » annonça-t-il tout sourire en fourrant le vêtement dans les mains de sa collègue.

#783f04 - DDM de Poufsouffle à partir de mars 2049 - Tutoyez-moi !
05 févr. 2019, 23:57
Il y a toujours au moins deux solutions à un problème
Pour Irene, être face ou avec des élèves, c'est-à-dire des adolescents, ça restait... une expérience. Elle était beaucoup plus à l'aise avec ses étudiants de troisième année - et encore plus avec les enfants plus jeunes encore, comme Louis. Quoiqu'en septième année, certains commençaient à avoir des réflexions plus proches de celles des adultes, si elle en croyait la population de Poudlard. Enfin, ce n'était pas encore ça. Ce n'est pas qu'ils était méchants ni bêtes. Ils étaient juste jeunes. Pas encore tout à fait matures. Très éloignés d'Irene, en somme, et ce, quelque soit son âge.

Mais déjà, Sigmund enchaînait sur un autre sujet : le tricot. Il sortit ce qui était, d'après ses dires, sa toute première œuvre : une sorte de fouillis de couleurs qui n'allaient pas vraiment les unes avec les autres. Ce qui avait été inculqué à Irene concernant le bon goût l'aurait poussée à rejeter ce "vêtement disgracieux" ; la convenance, apprise avec au moins autant d'importance, l'aurait plutôt amenée à un remerciement poli de circonstance. Mais le sourire de Sigmund, aussi sincère que généreux, en fit naître un similaire sur le visage d'Irene.

« Oh, merci beaucoup Sigmund. Je suis très touchée par ce présent - et je suis certaine que Louis le sera autant !
Si on omettait le fait qu'il avait trois ans et qu'il n'y comprendrait certainement pas grand chose.

Irene accepta donc le pull avec joie, et l'inspecta. Il n'y avait aucun doute, c'était bien une composition de son collègue moustachu. De telles couleurs, ça ne pouvait pas s'improviser. Irene imagina immédiatement Louis dedans, avec sa bouille ronde et ses cheveux blonds. Quant à Hugh, il trouverait certainement cet habit extrêmement drôle et adapté à leur fils.

- Tu vas donc bientôt avoir un petit-enfant ? Le tout premier ? »
Ses yeux s'étaient mis à briller de la même lueur que lorsqu’elle pensait à Louis.

Ça va être une grande, grande, grande journée !
09 févr. 2019, 15:53
Il y a toujours au moins deux solutions à un problème
Sigmund afficha un grand sourire ravi lorsque sa collègue accepta de bon cœur son pull tricoté main. Ce présent semblait lui faire très plaisir, à en juger par son sourire à la vue du chef d'oeuvre de Sigmund. Oh, ce n'était pas sa plus grande réussite ; il admettait lui-même volontiers que ce pull avait un aspect plus qu'étrange, même s'il convenait très bien pour un enfant. Néanmoins, savoir que ce présent ferait un heureux réchauffait le cœur du professeur. 

Puisque sa collègue semblait apprécier ses talents au tricot, peut-être pourrait-il lui confectionner un pull ? D'un œil expert, il l'observa longuement tout en se demandant quelles couleurs siéraient à son teint. De toute évidence, elle serait magnifique dans des couleurs vert-violet et pourquoi pas avec quelques teintes de jaune. Bien ; il n'y avait plus qu'à se mettre au travail et trouver une occasion pour lui offrir !

Elle lui demanda ensuite s'il allait être grand-père, ce qui fit naître chez le sorcier un nouveau sourire.

« Je suis heureux que ce pull te plaise. Il n'est pas parfait, mais je suis sûr que ton petit sera ravissant dedans. Tu as touché la laine ? Elle est toute douce, très agréable à porter pour des enfants ! »

Au moins un point positif pour ce pull. 

« Oui ! Le bébé va naître début mars. C'est bien évidemment le premier ; j'ai une fille unique qui selon moi, est déjà bien trop jeune pour avoir des enfants... Enfin, elle a seulement vingt ans. Mais bon, ce n'est qu'une question de point de vue, je suppose. Elle a dit qu'elle assumerait ce bébé et qu'elle était assez grande. Les vêtements, c'est donc pour le petit. Ou la petite... Beth veut garder la surprise... Au moins, on prépare l'arrivée comme on peut. J'ai tricoté plusieurs petits vêtements. A chaque fois que je les donne à ma fille, elle grimace et bougonne dans son coin. Je ne sais pas pourquoi. Les enfants... même quand on fait tout pour eux, ils ne sont jamais contents... » Et il parlait, inarrêtable. Déjà bavard d'ordinaire, les choses ne s'arrangeaient pas avec l'arrivée de ce bébé...

#783f04 - DDM de Poufsouffle à partir de mars 2049 - Tutoyez-moi !