Alice Sangblanc... C'était donc elle qui avait lancer cette idée... Et son père n'était autre que le chef des aurors ! Emelyne se prit d'admiration pour la première année de serpentard... Son père lui avait surement apprit beaucoup de chose sur le métier d'auror ! Et comme elle était courageuse de défier ainsi le gouvernement et de prendre la parole devant autant d'inconnus... Au grand étonnement d'Emelyne, c'était les Serpentards qui étaient les plus nombreux à la réunion... Et elle était définitivement la seule Gryffondor également... Elle était un peu déçue, elle qui pensait que Gryffondor serait majoritairement représenter pour contrer le nouveau régime... Seule représentante de sa maison, elle était très gênée devant autant de personnes inconnues... Allaient-ils la juger ? L'insulter ? Dénigrer sa maison ? Ses amis ? Elle ne le supporterait pas si c'était le cas... Poudlard et Gryffondor en particulier, lui avait permis de faire face à ses craintes et de se sentir chez elle... Elle prit son courage à deux mains et s'avança de façon à être vu et entendu de tous, avant de dire :

- Je suis Emelyne O'Brien, née-sorcière Irlandaise. Mon père travaille pour le Ministère de la Magie. Je n'ai pas eu de nouvelles de ma famille, donc je ne sais pas vraiment s'ils vont bien et ce que mon père à fait... N'étant pas anglais et né-sorcier, il ne risque rien d'autre normalement que le renvoie s'il refuse de prêter serment au Conseil. Mais d'aussi loin qu'il me semble, nous avons tous été à Gryffondor dans ma famille. Je ne pense pas que mon père acceptera de prêter serment. Il a surement démissionné. Mais je suis quand même inquiète... S'il s'est ouvertement rebellé contre Miss Parkinson, il est fortement probable qu'il soit à Azkaban actuellement... Je... Je ne veux pas ne pas agir... Certain de mes amis sont né-moldus, ils sont en danger. Et je ne suis absolument pas d'accord avec Miss Parkinson ! Je veux pouvoir me battre pour protéger ma famille et mes amis de cette femme et de son conseil débile ! Je... S'il-vous-plait, apprenez-moi à me battre !

Comme elle était gênée... Elle qui gardait tout pour elle, elle venait de s'exprimée ouvertement devant plusieurs inconnus et contre le gouvernement mis en place de force... Elle se recula dans son coin d'ombre, trop honteuse d'avoir avouée son incapacité à se battre... Oh comme elle aurait aimée être forte et brave, attaquée le conseil et le renversé, faire en sortes que tous puisse vivre ensemble en paix... Sans aucune guerre.

Je pensais être tranquille jusqu'à ce que la réunion ne commence, mais visiblement Rufus en avait décidé autrement. En voyant un papier arriver avec son écriture je me pinçais le nez en signe de fatigue. Je n'avais rien contre lui spécialement, je ne lui avais jamais parlé. Mais je n'étais juste pas là pour me sociabiliser étant donné que je n'aimais pas me sociabiliser. Je voulais simplement aider et faire mon devoir. Dans quelques années quand je serai assez grande, mon but est de pouvoir visiter tout plein d'endroits et voir comment les gens vivent avec différentes formes de magie. Et je suis persuadée que les Moldus ont des choses à nous apprendre puisqu'ils arrivent très bien à remplacer la magie pour de nombreuses choses. Alors je ne vois pas l'intérêt d'avoir une politique négative envers eux. C'est tout à fait contre ma vision du monde et de ce qui me semble devoir être fait.

Sur le petit mot de Rufus il y avait marqué "Salut Ebony". A quoi il jouait, il croyait qu'on était en cours et qu'il ne pouvait pas réellement parler ? A quoi ça rimait d'écrire sur un bout de papier ? De l'autre côté il y avait visiblement le début d'un devoir raturé. Je décidais alors de le regarder avec mes yeux bleu-gris perçants lui montrant bien que je ne comprenais pas ce qu'il était en train de faire. Je levais également les mains en lui demandant en silence ce qu'il avait.

Finalement, la réunion commença officiellement. Notre maîtresse de cérémonie commença par demander à chacun de se présenter et de dire ce qui l'amenait ici. Je n'avais pas tellement envie de raconter ma vie. J'écoutais assez attentivement mes camarades parce qu'il me semblait important de comprendre les motivations de chacun histoire d'avoir un minimum confiance, au moins pour les choses que nous devrions faire par la suite.

" Ebony Blackburn, troisième année. Si je suis ici c'est parce qu'il me semble important que nous arrêtions de regarder juste sous notre nez. Il me semble important que la communauté magique britannique commence à s'inspirer des autres communautés magiques mais également des Moldus car nous avons beaucoup de choses à apprendre d'eux. 
Et puis... Je ne tolère pas l'injustice, tout le monde devrait être considéré peu importe son sang ou son statut. "

Je savais pas mon sentiment de ressentir constamment de l'injustice provenait de ces dernières années. Personne n'avais vraiment fait attention à moi dans ma famille et je ne pouvais qu'imaginer ce que ça pouvait faire de se sentir rejeté de Poudlard alors qu'on y avait potentiellement trouvé un abris. C'était le seul endroit où j'avais vraiment eu l'impression d'être considérée en tant qu'individu. Je n'avais pas vraiment d'amis, mais les professeurs considéraient toujours chaque élève et bien que j'étais trop fière pour poser la moindre question, je savais qu'en cas de besoin ils seraient là.

Andrew était arrivé dans les premiers et avait pu observer un à un les nouveaux arrivant qui avaient pris place dans la salle. Il fut content lorsqu'il vit entrer Rufus. Il savait que si cela se passait mal il aurait au moins un allié et de plus il lui avait touché deux mots à propos d'Alice et de sa haine des moldus alors il savait qu'il ne se ferait pas berner aussi facilement. Quand aux autres élèves le jeune brun en connaissait certains de vue mais ne pouvait prétendre savoir exactement qui ils étaient.
Les quatres maison étaient représentées avec une dominante de Serpentard et de Serdaigle. Ils étaient vingt au total, c'était peu au vu du nombre d'élèves dans le château mais à quoi s'attendait-il ? A ce qu'une armée d'enfant se lève pour se battre ? Il valait mieux se dire qu'ils auraient pu être moins nombreux et peut-être qu'en fonction de la tournure que prendrait cette réunion certains décideront de se joindre à eux après coup.

Alice pris la parole après quelques minutes jugeant certainement qu'il n'y aurait plus de nouveaux arrivant. Toujours sceptique à l'idée que ce soit elle qui préside cette réunion, Andrew consenti tout de même à laisser la jeune fille s'expliquer sans l'interrompre. Il n'était pas venu là pour régler ses comptes avec elle, l'enjeu était bien plus grand qu'une simple querelle entre deux enfants. Et il en fut bien inspiré car ce qu'il entendit le désarçonna totalement. Alors comme ça son père avait été jeté en prison a Azkaban. Tout devenait plus clair, c'était pour son intérêt personnel qu'elle faisait ça. Néanmoins le jeune garçon ne put s'empêcher d'avoir de l'empathie pour Alice. Il se redressa sur sa chaise, son regard noir s’éclaircissant. Il espérait tout de même secrètement que ce n’était pas un traquenard. Elle serait tout a fait capable de pactiser avec la nouvelle dictature en place, en jouant la taupe a Poudlard pour sauver son père.

Alice avait terminée de se présenter et avait demandée a chacun de faire de même afin d'avoir un tour d'horizon des motivations de tout ce petit monde. Elle fut interrompu par l'arrivée d'un retardataire. Puis chacun leur tour les élèves présents dans la salle se présentèrent. Andrew suivit le mouvement lorsqu'un blanc se glissa parmi le flot des présentations.

"Je m'appel Andrew Taylor, première année chez Serpentard. Mes deux parents sont moldus et je m'inquiète pour leur sécurité. Et celle de mon petit frère également. Je n'ose plus leur envoyer de hiboux de peur de conduire les manteaux noirs jusqu'à eux."
Il marqua une pause en jetant un œil a Alice pour observer sa réaction puis reprit.

"Je sait que nous ne sommes que des enfants et que notre magie est encore très limité mais je suis convaincu qu'on peu apporter un soutien aux professeurs et à la direction qui essaye de protéger Poudlard et ses occupants."
Andrew n'avait jamais été très à l'aise pour s'exprimer pourtant il se sentait une force et un courage inexpliqué. C'était certainement dut à sa volonté inébranlable de protéger sa famille.

Entendre la voix d'Alice était tellement réconfortant, Christopher ne voulait pas la lâcher mais d'autres personnes arrivées, il n'était pas ici pour savourer les retrouvailles avec la jeune fille. Aussi au bout d'un moment elle invita les gens à s’asseoir alors que d'autres arrivaient, notamment deux Serdaigle qui étaient dans l'équipe des Ailes d'Airain. Il observa Irene entrer et s'installer et décida d'aller auprès d'elle alors que d'autres arrivaient.
"-Hey! Ca va? C'est bien que tu sois là!"
Mais un autre membre de la maison bleu venait d'entrer et pas n'importe lequel. Si tôt qu'il l'apercut Christopher reporta son regard sur Alice qui avait vu Fiss également. Son sourire enjôleur avait disparu. *J'espère qu'il va pas faire d'histoire c'est pas le moment, si il savait ce que vivait Alice...* Heureusement malgré sa surprise évident de la voir ici il se contenta d'aller s’asseoir sans rien dire et il fut vite rejoint par Blaze Rosenberg son complice. Une présence qui rassurait Christopher, son camarade était du genre à plonger dans un lac pour faire la bise à un Calmar Géant, il avait peur de rien.

Une vingtaine de personnes avaient répondu présents, en regardant tout ce monde de tout âge et de toutes les maisons Christopher ne pu s'empêcher de constater la rare présence de Gryffondor. *Elle a bien changé la maison du courage...* La voix d'Alice stoppa sa pensée mesquine, surpris il l’entendit parler de son père et sa situation. Au moins tout le monde savait et même les plus sceptiques pouvaient voir à quel point ce qui se passait au Ministère la touchait directement. Prenant la suite d'Alice plusieurs élèves se présentèrent à leur tour en expliquant leur motivation à être ici. Beaucoup de peur chez certains, surtout les né-moldus ou les sang-mélés mais aussi pas mal de sorciers avec des parents emprisonnés. Christopher se sentait presque à part. Il n'avait personne à Azkaban et sa sœur était en sécurité en France, oui son confort familial était chamboulé par tout ça mais au final il n'était pas aussi atteint que d'autres l'étaient. Il s'en voulait presque de se plaindre de sa situation. Il regardait Alice dans les yeux avant de s'exprimer à son tour.

"Je suis Christopher, 2ème année à Serdaigle. Je... J'ai pas de parents à Azkaban et je suis un né-sorcier mais je ne peux pas accepter ce nouveau gouvernement. Ma mère a dû retourner en France pour... Il n'arrivait pas à parler de sa sœur, il s'en fichait qu'elle ne soit que sa demi-soeur et une sang-melée mais il était encore choqué par la nouvelle. Enfin elle a dû y retourner à cause de ce nouveau gouvernement. Il se tourna alors vers Wilson. Je pense que si Poudlard est encore ouvert en Septembre ils vont rassembler les fournitures pour les nés-moldus mais si il le faut je veux bien faire les achats de ceux qui ne peuvent pas se rendre au Chemin de Traverse."

Apparemment Ebony semblait de mauvaise humeur. Ce n'était pas une raison pour être agressive. Qu'elle reste dans son coin ! 

J'observe ma plume pendant que tout le monde parle. Un coup de baguette et elle redeviens une lettre. C'est le seul moyen  que j'ai trouvé pour cacher ses lettres, les transformer en plume. Dans cette lettre il m'informe d'une petite sortie au chemin de traverse pour mes fournitures de l'année prochaine grâce à une potion qui permettrait de changer d'apparence. Du polynectar. D'après ce qu'il m'a dit on dirait de la boue et ça a un goût déguelasse.

Plutôt ne pas aller à Poudlard que prendre le fournitures de l'école. Ces manuels d'occasions sont si vieux qu'on dirait qu'ils datent des fondateur. Ils tombent en miette. Dit-il dédaigneux.

Il achètent des nouveaux manuels de temps en temps mais c'est très rare. Et le pire c'est les élèves irrespectueux qui ne prennent pas soin des livres et qui écrivent dedans. On peut faire ça avec ses propres manuel mais pas avec les publics. Rufus lui écrivait quelques trucs dans son manuel de potion. Des fois il y avait des choses très peu détaillées à son goût. Par exemple, dans la recette de la pimentine du manuel de potion de niveau 1,  en changeant les doses de piment et de menthe poivrée on peut écourter la durée des effets secondaires. Ce ne sont que des détails qui paraissent infimes mais mis bout à bout on peu réussir de meilleur potions. 

Je trouverai un moyen d'aller sur le chemin de traverse malgrè que je sois.... Bref. Comme Christopher, je veux bien prendre des fournitures pour ceux qui ne peuvent se rendre au chemin de traverse. Dit-il en adressant un regard à Andrew.

◇ Rufus ignore Ebony
◇Sa plume s'est transformée en parchemin de façon discrète
◇Il critique les fournitures de l'école
◇Il propose d'acheter les fournitures pour les élèves qui ne peuvent aller sur le chemin de traverse

Quelques élèves rentrèrent dans la salle après elle, mais Alice prit rapidement la parole. Elle eut de la peine  pour son amie en apprenant que son père avait été enfermé à Azkaban. Il n’avait absolument rien fait pour mériter ça. Il avait juste exercé son métier. À ce moment là, elle fut bien contente de savoir qu’aucun des membres de sa famille ne travaillait au gouvernement.

Elle écouta les autres élèves prendre la parole à tour de rôle. Chacun avait une bonne raison d’être ici. Ils étaient Nés-Moldus ou Sang-Mêlés, ou bien comme Alice, ils avaient un membre de leur famille à Azkaban. Certes, sa famille se retrouvait dans une sacrée situation, mais au moins aucun de ses parents ne risquait de se retrouver enfermé pour une quelconque raison. Son plus gros problème, c’était que son grand-père avait décidé de rejoindre ce fichu gouvernement. Et toutes les personnes de cette pièce détestaient ouvertement le Conseil des Sorciers. Elle ne pouvait tout bonnement pas se présenter et dire d’une voix innocente qu’un membre de sa famille soutenait activement ce contre quoi ils se battaient.  Pour l’instant personne à Poudlard n’était au courant, mis à part ses cousins et ses cousines. Et personne ne devait l’être pour l’instant. Elle décida de taire cette information, et de se présenter plus simplement.

« Orphéa Cooper, annonça-t-elle clairement. Je suis née-sorcière, aucun de mes proches n’est à Azkaban, mais comme vous je n’apprécie pas vraiment ce nouveau gouvernement »

Je n’apprécie pas vraiment ce nouveau gouvernement. Il y avait tout de même plus convaincant et plus engagé comme formulation.

« Enfin je suis même carrément contre, précisa la petite brune. Je ne comprends pas comment les gens peuvent accepter ce genre d’injustice » 

  En écoutant les dires de sa camarade de maison, Daisy ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel. Elle, qui s'était bien enfoncé dans le crâne l'idée que de possibles espions pourraient être là, avait bien du mal à être parfaitement convaincue par ce qu'elle pouvait entendre. La façon de parler d'Alice.. rien que ça. « On n'utilise pas de grands mots quand on est pas sec derrière les oreilles. » Combien de fois sa famille maternelle lui avait répéter ça alors qu'elle s'essayait à appliquer ce qu'elle lisait dans ses livres ? Elle ne savait quoi exactement, mais quelque chose ici la gênait profondément. Elle était venue presque par désespoir pour récolter quelques informations supplémentaires mais tout, vraiment tout la rapprochait de sa famille moldue, dont elle s'était mis à détester la plupart des membres. Comme si, après tout ce temps, elle essayait de faire quelque chose pour eux, alors qu'elle était désormais une sorcière. Née-moldue peut-être, mais aujourd'hui elle se considérait comme une sorcière avant tout et traînait ce "titre" uniquement à cause d'eux, comme pour symboliser éternellement le poids que sa famille lui avait toujours mis sur les épaules. 
Toutefois, quelques phrases ont su résonner dans sa tête. Pourquoi voulait-elle se battre ? Pour elle-même, pour sa propre vie. Pour ce que représente sa naissance aux yeux de certains sorciers. Et même si cela lui faisait plus de mal qu'autre chose de se l'avouer, pour sa famille. Oh bien sûr, pas tous. Mais elle pensait en particulier à ses parents et à sa soeur qui ignorent tout ce qu'il se passait ici. Les autres aussi. Daisy n'avait jamais réussi à trouver sa place chez les moldus et peinait à la trouver ici, mais s'il y avait bien une chose qu'elle ne pouvait supporter c'était l'injustice. Le manque de tolérance. La souffrance des vivants. La fillette leur apprit aussi pourquoi elle était là. Son cher papa, emprisonné. Nous y voilà.  Encore et toujours ce même monsieur aux lèvres. Si en soit, les motivations semblaient correspondre aux siennes, Daisy ne pouvait s'empêcher de rester méfiante. Si son père n'avait pas été attrapé, elle n'aurait sans doute rien fait pour les autres. Ceux qui sont véritablement traqués non pas pour ce qu'ils ont choisi de faire, mais ce pourquoi ils sont nés. L'eugénisme du gouvernement.

Quand d'autres commencèrent à expliquer la raison de leur venue, la Serpentard toucha du doigt les coutures de sa robe, jetant quelques regards quand les voix lui étaient inconnues. Beaucoup de proches de moldus. C'était une bonne nouvelle, enfin si cela n'était pas un piège tendu pour amadouer. La remarque de Wilson la fit sourire avant qu'elle ne réalise qu'elle était elle aussi embêtée pour ses achats scolaires. Et elle ne pouvait accepter une aide ici. Elle se frotta le front, perdue. Elle n'avait même pas avoir ses affaires ! Elle ne devait rien révéler. Elle se l'était juré. Ne rien dire... ne  surtout rien dire les affaires c'est pour plus tard. Alors, avant de prendre sa parole, elle réfléchit à ce qu'elle allait dire. La vérité ? Un mensonge ? Dorénavant, sa vie allait se résoudre à cela. Mentir ou dire la vérité en acceptant les risques. Et mentir... Elle détestait cela. 
- Bonjour, moi c'est Daisy. Deuxième année à Serpentard. Si je suis là c'est que... je veux pas que l'histoire se répète, dit-elle tout simplement, consciente du double sens qu'elle y attribuait. L'Histoire des Sorciers et ses mages noirs, et celle des moldus, particulièrement douée à l'extermination de masse. Dans ces deux-cas, elle savait que des traîtres, il y en avait partout. Qui ici, finirait par tout cafter ? Qui ici des non-proches de moldus changera de camp alors que le démon du Ministère sera à nos portes ? Il y a eu assez de.. de massacre comme ça. Et ça commence toujours en crescendo de toute façon. Mes parents ne sont pas .. bien vus par ce gouvernement non plus. J'ai peur de ce qu'on pourrait leur faire. Ils ont déjà touché les hiboux de l'école, ça va être quoi ensuite ?! Je ne veux pas prendre part à cela. Je le refuse. Alors je suis venue ici, pour prendre part à ce qu'il se passerait ici.

• Daisy reste méfiante et essaie de ne pas révéler de façon claire ce qu'elle est.
• Elle vient de comprendre que le Chemin de Traverse lui sera "interdit".
• Elle fait de son mieux pour ne pas mentir non plus. Ce qu'elle dit, c'est vrai. Juste pas creusé pour ne pas se trahir face à de potentiels espions.

Debout dans le coin au fond, appuyée contre le mur, Irene parvint à se calmer. Les pensées s'éloignaient et elle avait réussi à s'isoler plus ou moins de cette salle en fermant les yeux. Elle entendait néanmoins la porte s'ouvrir et se refermer et une rumeur plus qu'un brouhaha commença à s'installer doucement. 

Finalement, une voix s'éleva au dessus des autres. La jeune Gates rouvrit les yeux et chercha d'où elle provenait. La fille aux cheveux blancs, Alice, se présenta et expliqua ou plutôt résuma la raison de leur présence ici, en invitant les autres élèves à faire de même. C'est alors qu'un jeune Serpentard, enfin tout était relatif, c'était le plus vieux de la pièce apparemment fit irruption. Irene le dévisagea, les lèvres serrées *Il aurait quand même pu être plus discret !*.

Toujours pâle malgré le semblant de calme qu'elle avait réussi à réunir, la fillette écouta avec attention chacun de ses camarades. D'abord, retenir les noms et voir ce qui les amenaient. Entre ceux qui venaient juste soutenir (elle sourit à l'adresse de Christopher quand il prit la parole), ceux qui avaient un proche à Azkaba, ceux dont la famille était potentiellement menacée, ceux qui proposaient de prendre des fournitures pour les nés-moldus et ceux qui se taisaient, Irene ne compta que deux, peut-être trois -son regard songeur se porta sur la Serpentard qui venait de parler, Daisy- nés-moldus. Irene soupira, elle s'attendait à ce qu'il y ait plus de représentants comme elle, après tout, n'étaient-ils pas les premiers impactés par ce genre de gouvernements ? 

Irene secoua la tête et se redressa, s'arrachant au mur pour se tenir droite. Elle tenta d'attirer l'attention de ses camarade en s'éclaircissant la gorge et plongea dans le regard de la Petite Sangblanc, comme pour oublier les autres élèves et prendre du courage :
- Irene Gates. Deuxième année. 
Elle s'abstint de donner sa maison, sa cravate bleu et bronze trônant fièrement sur son torse parlait d'elle même. Elle reprit sa respiration comme pour ajouter quelque chose, mais elle hésita quelques centièmes de secondes : Pouvait-elle dire clairement qui elle était, pourquoi elle était là ? Tous s'étaient jetés dans le gouffre, mais rien ne garantissait à Irene que cela restait aussi sûr pour elle d'en dire davantage. Alors, la fillette se ravisa. Elle referma la bouche, recula d'un micro pas et s'adossa de nouveau  contre le mur, comme pour signifier qu'elle avait fini de parler. Non, elle ne dirait rien de plus pour le moment. Mieux valait attendre, attendre de voir comment ça se passerait. Qui était avec qui. Peut-être, s'il y en avait une et qu'elle y participerait, qu'Irene exposerai plus en détail ses motivations lors de la deuxième réunion, quand les personnes les moins fiables se seraient déjà séparées du groupe. Mais en attendant, motus. 

Résumé :
- Irene se calme, les yeux fermés
- Elle écoute Alice, puis chacun des autres élèves avec attention 
- Le regard fixé sur Alice, elle donne simplement son nom, son prénom et son année
- Elle marque une hésitation mais choisit finalement de ne rien dire de plus

Fiss haussa un sourcil, entendant les dires d'Alice, et en serait presque amusé, si la situation n'avait pas l'air si grave. La jeune Serpentard avait donc perdu, ne serait-ce que temporairement, son père, à cause d'un gouvernement qu'elle aurait sans nul doute soutenu avec la plus grande ferveur si son père n'avait pas été mis en cause par ce dernier.
Toutefois, le jeune Serdaigle, dans un sursaut de bon sens, prit soin de ne pas montrer ses sentiments à cet instant.

Suite à cela, il se contenta d'écouter attentivement les différents récits de ses pairs, sans mot dire, sans montrer d'expression.
Il se montra étonné du nombre de personne qui semblait touché par le nouveau gouvernement, n'imaginant pas que tant de personnes pouvait avoir été victime, ne serait-ce qu'indirectement, par le nouveau gouvernement, et que certains, même les plus jeunes, et malgré le fait qu'il n'aient eu à faire, que ce soit directement ou indirectement, aux réformes de ce dernier, aient un avis aussi tranché, et soient aussi motivés à agir.

Après quelques minutes, Fiss se sentit obligé, lors d'un court silence emplissant la salle, de se lever, et, à son tour, de prendre la parole, après une grande inspiration, et des premiers mots hésitants.

-"Bonjour, moi c'est... Fiss MacTairdelbach, de père sorcier, de mère moldue... Comme beaucoup de familles irlandaises, la mienne a appris à se battre et se vante de s'être battue pour leurs idées et.." Le jeune garçon chercha ses mots un instant, il n'allait pas commencer à raconter sa vie, et encore moins la, subjectivement, peu glorieuse histoire de sa famille. Il laissa un court silence, et reprit. "Si les troubles" Fiss se tourne vers la salle, continuant d'une petite voix peu assurée "vous connaisseeez?" se racla la gorge, puis reprit, d'une voix assurée, laissant penser que le jeune garçon se laissait emporter par ses émotions. "Si les troubles doivent reprendre vie dans le monde sorcier, qu'il en soit ainsi, je ne laisserai pas ces" le jeune Serdaigle se laissa aller à un grand nombre de noms et d'adjectif hauts en couleur "de racistes consanguins prendre le pouvoir et empêcher nos familles de vivre comme elles le veulent!"

Le jeune Serdaigle inspira profondément, et s'asseya, encore tremblant, emporté par ses dernières paroles.

Résumé:

-Fiss écoute Alice, et hausse un sourcil.
-Fiss écoute tout le monde.
-Fiss expose sa situation, et son avis sur le nouveau gouvernement.

Elle écouta le discours d'Alice, puis la présentation des autres. En d'autres circonstances, Panthéa aurait été la première à se sentir touchée par les malheurs ou les doutes de ses camarades, mais ce jour-là, la fillette était incapable d'accorder le moindre sourire, le moindre regard de soutien à qui que ce soit.
Lorsque Mel était venu prendre place à ses côtés, elle n'eut pas le courage de le regarder, mais elle ne chercha pas à s'enfuir non plus, acceptant sa présence rassurante avec une reconnaissance sincère dont elle était incapable de faire montre.
D'autres élèves qu'elle appréciait se trouvaient dans la pièce : Fiss et Blaze étaient ceux qu'elle connaissait le mieux. Certains visages lui étaient familiers. Elle remarqua cependant la présence de bons nombres d'armoiries aux couleurs de Serpentard et en fut étonnée, très imprégnée encore de ce qu'elle avait appris pendant les cours d'Histoire de la Magie. Les Gryffondor, en revanche, brillaient par leur absence, si bien que la seule représentante de la maison semblait, aux yeux de Panthéa, être l'une des rares à porter haut la devise de sa maison et à en avoir le légendaire courage. Nouveau coup porté au moral. Etaient-ils si inconscients qu'ils ne voyaient pas le danger de la situation ? N'avaient-ils rien appris ?

Elle n'avait pas la force de se présenter, aussi préféra-t-elle se ratatiner un peu plus contre le mur pour se faire oublier et pouvoir écouter le reste de la réunion en silence.

Résumé :
- Panthéa semble anéantie, les traits tirés et le visage tuméfié de quelqu'un qui a beaucoup pleuré
- Elle ne se présente pas