Une fois les spéculations faites sur les raisons de la présence d'Alice dans une réunion telle que celle-ci, Fiss, voyant que rien n'avait encore commencé, décida, pour passer le temps, de regarder chacune des personnes présentes dans la salle, et d'essayer de deviner les raisons de leur présence.
Christopher, de par le métier de sa mère, cela n'a rien d'étonnant, il a sûrement été correctement éduqué et est certainement là par empathie ou pas souci d'égalité entre sorciers et moldus.
Le p'tit blondinet Poufsouffle, là bas, propre sur lui avec sa tête de gentil, je ne le connais pas, mais ça doit être pareil, j'imagine que papa et ma... Le jeune Serdaigle interrompit ses pensées en voyant Blaze arriver, et esquissa machinalement un sourire en coin.

Celui-ci vint à côté de lui, et commença à lui chuchoter nombre de choses au sujet de la fille assise sur le bureau de Monsieur Charleston, chuchotements que Fiss écouta avec la plus grande attention; il avait une grande confiance en Blaze, et quelque soient les choses qu'il avait à dire, aussi incroyables que les paroles de ce dernier puissent être, il savait que le jeune garçon ne les prononçait pas par hasard, et tous deux avaient été confrontés à des choses assez étranges et incroyables pour le commun des sorciers pour que l’aîné Serdaigle soit à même de considérer les dires de Blaze.

Alice Sangblanc, une vieille dame qui espionnerait à l'intérieur de l'école? Voilà quelque chose à laquelle Fiss n'avait pas pensé, et qu'il ne pouvait pas exclure. Il réfléchit quelques instants, puis répondit à son camarade, de la même manière que lui lorsqu'il s'était adressé à Fiss.

-"Je ne lui fait plus confiance depuis longtemps, mais c'est vrai que ce que tu dis là... Ça se tient; pourquoi elle serait à une réunion contre des anti-moldus alors qu'elle en est une? Et puis "Sangblanc", ça vient d'où, un nom pareil? Certainement pas de chez nous, on dirait du français..." Fiss s'arrêta un instant, regardant le sol puis Alice, puis revint à Blaze reprit. "Il faudrait trouver un truc à dire en français, pour voir si ça la fait réagir, mais... Tu connais des phrases françaises, toi? Je connais bien deux trois morceaux de chansons, mais je sais même pas ce qu'ils veulent dire..."

Résumé:
-Fiss regarde tout le monde sans rien dire.
-Fiss écoute Blaze lorsque ce dernier arrive à son niveau et lui chuchote.
-Fiss répond à Blaze, de manière inaudible pour les autres élèves, en passant parfois son regard sur Alice.

J'avais été contactée par rapport aux derniers événements qui s'étaient passés à l'école et dans le monde. Cela faisait presque un mois désormais et je me demandais encore comment les choses allaient évoluer. La seule personne avec qui j'avais pu parler de tout cela était la petite Gryffone à qui j'avais essayé d'expliquer qu'il allait falloir être patient afin d'être en mesure de comprendre tous les événements. 

Je ne savais pas comment on avait pu me contacter. Peut-être était-ce parce qu'on avait vu que je ne participais pas aux festivités dans la salle commune ? En même temps, ce n'était pas comme si je participais souvent aux conversations en temps normal, mais les gens qui étaient en accord avec tous les événements étaient relativement visibles, ils ne s'amusaient pas à le cacher.

J'avais beau ne pas aimer tellement les gens, depuis début mai, je m'étais sentie changer. Je ne pouvais rester les bras croisés à ne rien faire, tout cela était injuste et je détestais particulièrement l'injustice des situations. Il était hors de question que je cautionne le fait que les personnes nées Moldues ne soient pas bien accueillies à Poudlard alors qu'elles avaient des pouvoirs magiques comme nous tous. Je trouvais cela complètement stupide.

Alors que je rentrais dans la salle, je découvrais que je n'étais pas la première, par contre, il n'y avait pas vraiment de personnes que je connaissais, et il y avait principalement des élèves de première ou deuxième année. Etions nous capable de faire quelque chose à notre âge? Je décidais de laisser le bénéfice du doute à celle qui avait organisé tout cela, Alice il me semblait qu'elle s'appelait. Je la croisais de temps en temps dans la salle commune.

Je décidais de m'asseoir à deux chaises d'un Serpentard que je connaissais un peu puisque nous étions dans la même année et que nous partagions certains cours. Je ne lui avais jamais parlé, il me semblai juste qu'il s'appelait Rufus. Comme à mon habitude, j'étais donc un peu à l'écart, bien que pas complètement isolée et je décidais d'attendre de voir ce qui allait se passer par la suite. Je ne connaissais pas vraiment les autres personnes présentes alors je ne tenais pas vraiment à essayer de faire la conversation.

Cela faisait déjà un moment que les événements s’enchaînaient et beaucoup de choses avaient radicalement changées. J'avais du mal à discerner le bien du mal mais après réflexion j'ai pensé que le conseil était une abomination et que je n'avais aucune raison d'aller dans leur sens.
Mon père, lui, a choisi d'accepter la situation et de se rabattre du côté de cette Ursula... Il me fait affreusement honte, lui dont les parents sont moldus, dont la femme et le fils sont moldus, il a fini par choisir de se laisser enchaîner par ses oppresseurs...
Ces lettres sont floues. Je crois qu’il se méfie, car il pense que tous les hiboux sont interceptés et lus. Je comprends et je ne pense pas qu'il ai tort. Quand j'ai été conviée à cette réunion j'avoue voir eu assez peur que ça ne s'ébruite. Mais au fond je sais que Poudlard est un lieu sûr et j'ai largement confiance en la direction pour veiller sur nous. Ceux qui me font le plus peur ce sont ceux qui pensent comme les méchants...
Dans ses lettres mon père dit qu'il a dû rejoindre le conseil pour garder un métier et subvenir à ses besoins. Je pense qu'il ment, et qu'il a juste peur. Comme je ne veux pas être comme lui j'ai décidé de faire fi de ma peur pour venir ici.
Voilà pourquoi je me retrouve en salle d'études des moldus à sourire timidement aux gens déjà présents. Je me suis assise seule à une table libre la plus en avant possible pour bien suivre la réunion. J'ai reconnu quelques personnes dans la pièce, je ne suis pas mécontente d'apprendre que je les ai de mon côté. Il y a des poufsouffle comme des serpentard et des serdaigle. En revanche pas un seul gryffondor, il faut croire qu'ils ne sont pas aussi courageux qu'ils le prétendent… Ou alors ils sont simplement méchants.

Résumé : Jenny s’assied seule et devant. La place à côté d'elle et libre, envoyez-moi un hibou si vous voulez l'occuper. Ce sera avec plaisir que j'accepterais.

Emelyne avait été surprise. Elle avait reçu l'invitation sans vraiment savoir quoi en penser. Déjà... Comment cette personne qu'elle ne connaissait pas avait-elle su que ce genre de chose la concernait ? D'un autre côté... Elle n'avait eu aucune nouvelle de chez elle, et surtout de son père qui travaille au Ministère. Elle ne savait pas, bien qu'elle soit certaine qu'il ne rejoindrait jamais le conseil d'Ursula Perkins, ce que son père avait décider de faire. Se révoltait-il ? Était-il déjà a Azkaban ? Avait-il simplement démissionné ? Elle avait hésiter à prendre sa décision... Et si ce qu'elle faisait retombait sur sa famille, les mettant en danger ? Mais après une nuit blanche à y réfléchir, elle avait fini par se rendre à l'évidence : elle voulait agir ! Elle voulait protéger sa famille ET ses amis. Elle ne voulait plus être comme cette fillette harcelée par les habitants moldus de son village, qui fuit et se cache dans un cabane avec son unique amie. Qui n'était d'ailleurs plus là pour l'aider à fuir et à supporter les insultes... Elle avait changée grâce à Poudlard et à ses nouveaux amis, qui avait la même "tare" qu'elle : la magie. Elle n'était pas bizarre ici. Elle n'était pas "la fille du démon" ici. Elle était Emelyne O'Brien. Juste Emelyne. Juste elle-même... Et elle était une Gryffondor...

Elle se rendit donc le 25 Mai 2044, à 17h30, dans la salle d'Etude des moldus du premier étage. Quand elle entra, elle remarqua deux choses.
Un : elle était le seule rouge et or... Où était ses amis ? N'étaient-ils pas concernés eux aussi ? Était-elle la seule invitée parmi tous les Gryffons ? Pourquoi ce serait le cas ? Était-ce un piège ?
Deux : elle ne connaissait qu'une personne dans cette pièce... Jenny PoirreFresh, élève de serpentard qui avait été à l'infirmerie par sa faute en début d'année... Emelyne n'osa pas se rapprochée d'elle. Elle ne s'était pas reparler depuis l'infirmerie. Peut-être même que Jenny ne la reconnaîtrait même pas. Et puis après un si long moment de silence radio... Que pouvait-elle lui dire ? "Salut, ça va ? Il y a longtemps qu'on ne s'est pas vu ni parler ! Ton année s'est bien passée ?" Comme ça serait déplacer et étrange... non ?

Emelyne se cala donc dans un coin de la salle, se faisant la plus discrète possible. Elle se plaça prêt de la porte, de façon a voir quiconque entrerait ou sortirait de la salle tout en gardant un oeil sur les occupant actuels. Son regard traversa la pièce dans son entier, enregistrant la place de chaque objets, de chaque personnes, de chaque issues.

  Les mots lui avaient effleuré les oreilles avant qu'on ne vienne directement s'adresser à elle. Il fallait dire que le messager n'était pas des plus discrets avec ses chuchotements qui sonnaient comme des bourdonnements de mouche à cause du poing qu'il s'efforçait de tenir contre ses lèvres. Ainsi donc, une réunion secrète était prévue à Poudlard et conviait tout ceux qui se sentaient pris en piège, si l'on pouvait considérer la chose comme ça. Daisy ne voulait pas y aller. Tous ces événements lui avaient donné une boule au ventre pas possible. Comme pour se resserrer de plus en plus autour d'une gorge, ça avait commencé avec la grande réunion dans la Grande Salle où des horribles nouvelles ont laissé présager des horribles conséquences. Puis il y a eu la transformation physique de Poudlard, devenant une île et renforçant l'impression de solitude au milieu du brouillard qu'était ce nouveau gouvernement. Et puis ça a finit par la toucher à un point sensible. Son oiseau blessé, elle n'osait même plus envoyer une petite lettre à ses parents, lointains et ignorants.

C'est finalement une once d'espoir qui la fit changer d'avis. L'espoir, encore plus que sa curiosité. Elle devait trouver un moyen pour s'y retrouver, pour savoir quoi faire. Certes, cette réunion était peut-être un piège pour attirer les proies dans un même coin, mais c'était bien l'une des seules "occasions" pour elle d'y voir plus clair. Elle n'osait pas parler de ses craintes non plus. Elle ne savait pas à qui faire confiance. Très peu de personnes savaient pour son statut, heureusement pour elle, mais elle commençait à se demander si ce n'était déjà pas de trop. À mesure qu'elle avançait vers la salle de cours, Daisy tentait de trouver de nouvelles excuses pour s'y rendre, pour s'y convaincre encore plus malgré le malaise qu'il y avait en elle. 
La baguette en main et les doigts croisés dans l'autre, elle avançait, méfiante du piège possible et s'arrêta enfin devant la porte. Étude des moldus. Rien que cette appellation lui filait une mauvaise impression. Comme s'ils n'étaient que des... animaux. La sorcière se pencha un peu et tendit l'oreille. On pouvait entendre quelques voix, mais l'ambiance lui semblait calme. De ce qu'elle pouvait apercevoir, il n'y avait pas de mouvements particuliers pour la mettre en garde. Elle souffla, franchement soulagée. Rangeant sa baguette dans sa poche, elle se faufila discrètement dans l'entrée. Là, elle put mieux voir alors le vrai troupeau de jeunes sorciers présent. Personne n'était ligoté ou pris en cible par les autres. Il y avait des têtes connues et d'autres pas. En avançant vers eux, elle leur adressa un sourire quelque peu timide et un hochement de tête pour les saluer rapidement. La brune remarqua certains élèves qu'elle savait comme elle et d'autres qui lui semblait.. tout à son opposé. Trônant sur le bureau, une fillette facile à distinguer des autres était aussi là. Pour l'avoir vu pleurnicher en faisant appel à son papa, Daisy devint nerveuse, car elle craignait que le piège ne soit là, juste devant tout le monde. Les fameux sangs-purs étaient tous des enfants pourris gâtés de toute façon et donc faciles à reconnaître, tous voulant coller à l'image de papa maman - dommage que sa propre soeur ne puisse prétendre à ce titre. 
Le malaise regagnait la petite alors lui revenaient à l'esprit ses doutes et une expression moldue bien connue : mettre le loup dans la bergerie. Mais elle devra garder tout cela pour elle seule. Sa mine trahissait toutefois son inquiétude, mais elle ne faisait pas tache : ici, tout le monde ou presque était inquiet de ce qu'il se tramait à Londres.

Longeant les murs, elle finit par s'asseoir sur une table non loin du bureau central. Les jambes pendantes dans le vide, la petite née-moldue prit soin d'observer chacun des visages ici pour tenter de les mémoriser, faisant un coucou de la main à Jenny au passage, et attendit les premiers mots de la réunion.

• Daisy n'est pas très convaincue quant à cette "réunion"
• Elle file se trouver une place, sur une table sur l'un des côtés du bureau.
• Pour l'instant elle ne parle pas, décoche quand même quelques gestes à ses proches dans la salle mais examine tout le monde.

En attendant que cette fameuse réunion commence, Rufus a sorti des petites feuilles cantonnées. Autant ne pas perdre du temps inutilement. Il a toujours bien réussi ses fiches de révision. Alors... puisque que cette réunion tardait à débuter, autant un profiter ! 

Il ouvrit son livre et commença à faire la fiche sur celle de la malédiction de furunculose. 

Type: malédiction.
Incantation: furunculus. 
Effet: recouvre le corps de la cible de furuncles
Annuler le sort: Remède contre les furuncles

Il continua sa fiche jusqu'à... Se tromper dans le dessin. Cet idiot a dessiné des chauves-furies au lieu de pustules. Dans un soupir exaspéré, il abandonna l'idée. Indéniablement trop peu concentré. 

Il vit une fille de son année qui venait d'entrer. Ebony. Ils partageaient le même cour d'histoire de la magie. Pas toujours utile cette matière. Surtout quand il s'agissait de faits inintéressants comme la crémation des sorcières au 14ème siècle ou l'histoire de Loutry sainte Chaspoule. Le seul truc à peu près intéressant c'est la signature du traité international du secret magique. J'ai réellement rattrapé certaines heures de sommeil durant ce cour. J'ai pris plusieurs fois de la potion de l'oeil vif pour essayer lutter contre le sommeil. Quelle idée de prendre cette option. J'abandonne cette option l'année prochaine.

Il griffonna un "salut Ebony ! " à l'arrière de la feuille ratée et la balança à La fille concernée. Il aurait bien salué Andrew mais celui-ci paraissait trop énervé contre Sangblanc.

Vide.

Elle avait reçu le petit pli, il y avait quelques jours de cela, pendant le cours d'histoire de la magie.
Personne ne lui avait adressé la parole depuis l'annonce de la mort de son père. Ou plutôt, si on la lui avait adressée, elle n'avait pas écouté. Elle n'avait pas entendu.
Vide. Ses yeux avaient versé trop de larmes. Son sommeil avait disparu. Son sourire s'était effacé. Le visage de Panthéa n'était plus qu'un masque sans expression. La fillette suivait les cours sans envie et les journées se suivaient les unes après les autres sans que rien ne change. Elle était plongée dans un abysse sans fond et était encore en chute libre, incertaine quant à l’atterrissage.
Dans le néant de ses pensées, seul le petit pli qu'on lui avait fait passé avait éveillé sa curiosité. Une réunion. Quelque chose à propos d'une résistance, du Ministère, des changements survenus depuis la mise en place du Conseil des Sorciers.
Puisque rien ne la rattachait plus à quoi que ce soit, Panthéa avait fini par se résigner. Que pouvait-elle y perdre ? D'autres élèves avaient peut-être, eux aussi, perdu un proche. Peut-être aussi y verrait-elle des visages familiers. Peut-être que cela lui ferait du bien.
La directrice lui avait recommandé de ne pas rester seule, sans doute cette réunion secrète lui serait-elle bénéfique, dans ce sens.

Luttant contre son envie de rester au lit et d'enterrer sa tête dans un coussin, elle avait donc rejoint la salle d'étude des Moldus au jour et à l'heure mentionnés. Une fois dans la salle, elle n'accorda qu'un bref regard aux élèves qu'elle connaissait et trouva un mur contre lequel s'appuyer, en attendant le début de la réunion à proprement parlé.
Long soupire.

La porte s’ouvrit une première fois, et c’est avec un sourire qu’Alice vu Christopher. Il semblait heureux, tellement heureux ! Aussitôt, le garçon l’a rejoint pour l’enlacer et l’embrasser. Cette étreinte empli le coeur d’Alice d’un bonheur qu’elle n’avait pas connu depuis une dizaine de jours. C’était ainsi à chaque fois que Christopher était auprès d’elle.
Ses bras serrés autour du Serdaigle, Alice n’osait plus le lâcher. Ce qu’il avait vécu ces derniers jours avait été très éprouvant pour lui, elle le savait et s’en voulait de l’avoir ainsi abandonné.

« - Moi aussi je suis heureuse de te revoir, tu m’as beaucoup manqué ! Il faudra que nous parlions après le ... rassemblement. Je veux que tu me racontes tout.

Par ce tout, Alice entendait bien sûr la terrible nouvelle qu’il avait apprit par le biais de son père.
Avant qu’elle ne puisse répondre aux questions de son amoureux, la porte de la salle s’ouvrit à nouveau. Alice s’écarta aussitôt de Christopher mais, de toutes évidences, le garçon qui venait de faire son entrée les avait vu. Tant pis.

« - Bonjour, salua le garçon. C’est ici la réunion ?
⁃ Bonjour. Oui, c’est ici. Merci d’être venu.

Un léger sourire illumina le visage d’Alice. Elle était si contente de voir quelqu’un d’autre que Christopher répondait à l’appel. Cela voulait dire que des élèves voulaient faire quelque chose, qu’elle n’était pas la seule à vouloir se battre.
Alice fut sortie de ses songes par l’arrivée d’une tête connue qui vint aussitôt la voir. C’était Celia-Awena, sa camarade de la chorale. La fillette n’avait pas l’air au mieux de sa forme. Les yeux bas, elle expliqua alors les raisons de son tourment. Alice ne pouvait que la comprendre. Combien étaient les élèves Nés-Sorciers devenus Sang-Pur ? Un peu de prestige avait été agité devant des familles qui avaient certainement sauté sur l’occasion de faire valoir ses enfants. C’était certain, si la mère d’Alice n’avait pas été allemande, et son père français, elle serait elle aussi devenu Sang-Pur.
Les yeux dans les yeux, Celia-Awena assura ne pas suivre ce nouveau gouvernement. Les lèvres d’Alice s’étirèrent en un sourire qui se voulait chaleureux. De sa petite main frêle, Alice bien chercher celle de la pianiste. Elle voulait la rassurer.

- Ce sont les choix de ta famille, pas les tiens. Ta volonté n’appartient qu’à toi.

Son père aurait réagit d’une façon similaire, Alice en était persuadée. Il aurait agit avec douceur et aurait été compréhensif.

⁃ Vous devriez allez vous asseoir, ajouta Alice en relâchant la main de Celia. Je ne sais pas combien d’élèves vont venir.

Sans plus de cérémonie, Alice les laissa aller s'installer, non sans avoir au préalable servit son plus beau sourire à Christopher. Ils avaient beaucoup de choses à se dire, mais il fallait que cela attende.
La fillette se réinstalla correctement sur le bureau, ses mains posées sur ses cuisses. Bien vite, d’autres personnes arrivèrent, Alice les salua chacun. Même Ethan, le Poufsouffle de sa meilleure amie. Elle n’aimait pas beaucoup ce garçon, c’était à cause de lui que les deux filles s’étaient disputées. Alice ne lui avait jamais parlé, et de toutes façons, elle n’avait pas envie de le connaître... cependant, si il était ici, il fallait que cela change.

Un quatrième année Serpentard était venu également. Avoir un grand parmi eux, c’était un honneur pour Alice. Lui pourrait faire plus de choses que de simples premières années, c’était certain. La petite fille aurait aimé avoir un nom à mettre sur son visage. Son père, lui, connaissait le nom de chacun de ses Aurors. C'était une prouesse qui montrait qu'il s'intéressait à chacun, et pour cela il était respecté. Alice aurait aimé pouvoir l'imiter, et montrer que chacun ici comptait. Avec du temps, elle réussirait sans doute.

Le sourire d’Alice s’était effacé bien vite lorsqu’elle avait vu entrer Andrew Taylor dans la salle. Lui, elle le connaissait. Elle savait que c’était un vilain petit garçon. Et un Né-Moldu.
Bien sûr qu’il y aurait des Nés-Moldus, c’était une évidence ! Si il y avait des Sang-Pur au pouvoir, ils devaient forcément s’inquiéter. L’histoire de Voldemort allait-elle se répéter ? Il fallait y songer. Mais aujourd’hui, et depuis quelques semaines à présent, Alice se moquait d’avoir des Nés-Moldus autour d’elle. Ce n’étaient plus eux, ses ennemis.
D’autres élèves arrivèrent. Il y avait une rousse qu’Alice reconnaissait comme étant joueuse dans l’équipe des Ailes d’Airains. Elle était pâle, avait l’air mal. Était-ce l’angoisse ? C’était bien possible. Alice ne la quitta pas des yeux jusqu’à ce qu’elle trouve une place. Si elle venait à s’évanouir dans la salle, ce serait terrible.
Une autre élève fit son entrée, Alice ne la reconnaissait pas. Un élève de Poufsouffle, également.... Alice plissa les yeux lorsque entra un autre Serpentard, un de troisième année ! Encore un grand, c’était merveilleux ! Après lui, il y eu un autre Serpentard, plus petit celui ci, comme elle. Dans la salle de classe, sa maison était bien représentée, Alice était très fière. Cela ferait taire les mauvaises langues, celles qui disaient que les Serpentard n'étaient que des êtres perfides destinés à faire du mal autour d'eux.

Et puis, sa fierté la quitta en voyant entrer un Serdaigle. Son sourire s’était évaporé, son visage n’affichait plus la moindre émotion. Si Alice avait été un fléreur, elle aurait probablement craché en croisant le regard de Fiss. Le petit pourceau ! Après ce qu’il lui avait fait subir, après cette humiliation, après les horreurs qu’il avait dit dans son dos, Alice peinait à garder son calme. Surtout lorsqu’il osa lui adresser un horrible petit sourire dont lui seul avait le secret. Le cafard.

Les nuages s'éloignèrent lorsque entra la meilleure amie d'Alice, Orphéa. Elle répondit à son signe de main d'un autre, plus discret. C'était merveilleux de l'avoir là.
Blaze aussi était venu ! Ce n'était pas très étonnant, ce garçon semblait avoir de l'énergie à revendre, alors quoi de mieux que de la mettre au service de la bonne cause ? Alice lui adressa un petit sourire, jusqu'à le voir rejoindre Fiss. Mais pourquoi diable était-il avec cet idiot ? Peu importait, d'autres élèves arrivaient, Alice devait les saluer.
Une Serpentard fit son entrée, puis, peu après, se fut au tour de Jenny Poirrefresh, une autre Serpentard. Finalement, beaucoup de personnes venaient. Beaucoup de personne, tous très différents. Il y avait des Serpentard, bien sûr, mais aussi beaucoup de Serdaigle et quelques Poufsouffle. Cependant, les Gryffondor étaient aux abonnés absents.
Non, pas tous. Une Gryffondor pénétra dans la salle de classe. Emelyne, c'était comme cela qu'elle s'appelait. Alice ne la connaissait pas, mais son nom sautait immédiatement à l'esprit de la fillette lorsqu'elle voyait sa camarade. C'était un prénom très doux que la Serpentard affectionnait particulièrement. Quand Christopher et Alice seront grands et auront des bébés, Emelyne sera forcément le nom de sa petite fille!
La porte s'ouvrit encore une fois, laissant apparaître une énième Serpentard. Daisy. Alice se souvenait d'elle, et plus particulièrement de sa lâcheté face aux elfes de maison qui avaient osés leur donner des ordres, il y a de cela plusieurs mois. Cette soirée éprouvante et humiliante peinait à sortir de la mémoire d'Alice, et le visage de Daisy n'arrangeait rien.

Une autre fillette fit son entrée. Panthéa, c’était son prénom. Une Serdaigle qu’Alice avait vu plus d’une fois dans les couloirs de l’école. Aujourd’hui, cette élève semblait être une coquille vide. Son regard, il aurait pu être celui d’Alice il y a quelques jours encore. Quelque chose de terrible lui était arrivé, la petite Sangblanc le savait.

La tête blanche se dressa un peu pour observer l'assemblée. Ils étaient neuf Serpentard, trois Poufsouffle, sept Serdaigle et une Gryffondor. Vingt. Vingt élèves rassemblés par leurs idéaux, par leur peur, leur peine, leur rage. Mais combien parmi eux resteraient jusqu'au bout, et combien encore se rendront utile à la cause ?

Alice garda le silence un moment, observant la salle dans laquelle ils se trouvaient. Des affiches étaient accrochés aux murs, nombreuses étaient celles qui montraient une grande femme blonde nommée Céline, Céline Dion. Certainement une figure importante du monde Moldu, sinon elle n'aurait aucunement sa place ici.

La porte resta close, sans jamais plus s'ouvrir. Il était temps de commencer. Inspiration, expiration. Ça allait bien se passer. Il fallaitque cela se passe bien. Il le fallait.
Alice se releva. Après un dernier regard pour son amoureux, sa source de réconfort et de motivation, la petite Sangblanc se mit à parler :

- Bonjour à tous. Pour commencer, je vous remercie tous d'être venu. Cela n'a pas dû être facile pour tout le monde d'admettre être contre une majorité de personne, alors merci pour votre prise de conscience.

Tout en parlant, Alice regardait l'assemblée, attardant son regard sur chacun -même Andrew, Fiss et Ethan- . Capter l'attention, c'était important. Et, surtout, il fallait que chacun se sente à l'aise, à sa place.

- Que vous soyez ici par curiosité ou par envie de faire bouger les choses, vous avez votre place ici.
Pour commencer, j'aimerais que ceux qui le veulent nous disent pourquoi ils sont ici, ce qu'ils attendent de cette réunion, ce rassemblement... appelez ça comme vous voulez. Si nous devons lutter ensemble, nous devons savoir ce que chacun peut penser. Alors... dîtes nous ce qui fait que vous êtes ici, pourquoi vous avez accepté d'être là. Pourquoi vous voulez vous battre.

Son coeur battait un rythme fou dans sa poitrine. Parler devant tant de personne, ce n'était pas chose simple. Surtout quand certains regards étaient dubitatifs, méchants, haineux... Il fallait les rassurer. Tenter de les rassurer.

- En ce qui me concerne... je suis Alice Sangblanc, première année à Serpentard. Mon père est le Chef du Bureau des Aurors. Parce qu'il a été jugé trop dangereux, trop proche du Ministre et de ses idées, il a été jeté dans la prison d'Azkaban. C'est pour lui que je veux me battre. Pour lui et pour tous ceux qui ont perdu quelqu'un. »

Le dire à voix haute.... c'était une chose terrible. C'était douloureux. A ce jour, hormis Christopher, Meven et elle, personne à Poudlard ne savait pour son père. Mais il fallait le dire aux autres : Alice voulait leur prouver qu'elle était sincère, que ce rassemblement avait du sens pour elle. Que ses idées la maintenaient debout.
Ses yeux se levèrent sur l’assemblée, attendant que quelqu’un prenne la parole.

Résumé :
• Alice s'entretient avec Christopher, Mel et Celia-Awena, avant de leur proposer d'aller s'asseoir.
• Elle regarde chacun entrer, en reconnait certains, réagit à certaines arrivées
• Alice se met à parler, à remercier tout le monde
• Alice invite chacun à présenter les raisons de son envie de révolte, et le fait elle même après.

Depuis plusieurs jours, Arthur était dans le flou. Il avait l'impression que son âme n'était plus dans son corps et qu'il avançait juste automatiquement, par instinct de survie. Il mangeait mais il ne savait pas quoi. Il dormait mais il ne rêvait pas. Il allait en cours mais il n'écoutait pas. Ava avait disparu, son monde s'écroulait. 

Alors voilà, il ne savait ni comment réagir, ni quoi faire. Il était perdu. Il avait écrit à ses parents qui lui avaient dit de rester au château et que tout se passerait bien. Ils avaient voulu le rassurer mais eux, que faisaient-ils là-bas, chez eux ? Et Jim ? Était-il en sécurité ? Rien ne se passait comme il l'aurait pensé. Lui qui se plaignait de sa vie lorsqu'il était en première année... Que donnerait-il à présent pour retrouver cette époque heureuse ? 

Un jour, il entendit parler d'une réunion un peu secrète. Il n'avait pas bien écouté, pas bien compris, mais il avait décidé de faire enfin quelque chose. Peut-être pourrait-on le guider ? Peut-être pourrait-il aider ? Dans tous les cas, il décida de s'y rendre. Ils avaient Ava alors ils avaient tout. Il n'avait absolument plus rien à perdre. Sauf les jumeaux. Il s'était bien gardé de leur parler de la réunion. Il voulait les garder un maximum loin de tout ça. Un maximum. 

Mais bien sûr, il arriva en retard. Il était complètement à côté de ses pompes depuis tout ça. Il entra dans la salle déjà bien remplie et s'excusa. Il se rendit près de son meilleur ami Wilson et vit qu'il y avait une majorité de Serpentard. Mais il se fichait bien des Maisons présentes finalement. Les personnes qui étaient là avaient sûrement perdu quelqu'un, ou ne voulaient simplement pas rester inactifs et c'était le plus important. 

Il était arrivé quand Alice, qu'il connaissait de vue de leur salle commune, se présenta et observa la salle dans l'attente d'une réponse. Arthur avait un peu attiré l'attention sur lui en arrivant en retard alors bon, il décida de prendre la parole. 

"Désolé pour le retard. Je suis Arthur Grimms, en 5e année à Serpentard. Et ils... Ils ont ma sœur. Ava. Elle travaillait au Ministère. J'sais pas trop où elle est aujourd'hui. Mais pas avec eux, ça, c'est certain. Elle n'accepterait jamais ça."

Arthur déglutit et tâchait de ne pas se laisser submerger par son émotion. Ava était tout pour lui, absolument tout. Alors il fit un sourire poli à Alice après ce qu'il venait de dire et s'installa près de Wilson. 

Ca allait commencer bientôt. Ce fut Ethan le premier à rejoindre Mel. Il n’aimait visiblement pas Alice, le jeune sorcier comprenait pourquoi, mais les on-dit ne l’intéressaient pas, lui qui en avait souffert dans le monde des Moldus. Il sourit et répondit chaleureusement à Ethan quand il salua l’assemblée, il avait une idée du pourquoi de sa présence et se contenta de lui offrir un petit clin d’œil juste avant que Mael n’entre. Ce dernier était moins mesuré et discret qu’Ethan aussi, après avoir rejoint le duo en jaune, il posa ses premières questions marquant son impatience tout à fait naturelle. Ce a quoi Mel répondit par un très franc :

« Aucune idée. Beaucoup de monde et bientôt, je suppose. »

Puis le défilé continua, le jeune sorcier y prêtait une attention particulière, observant chaque visage, puis Panthea pénétra, à son tour, dans la salle. D’abord il lui sourit, mais elle ne lui répondit pas. Il remarqua qu’elle regardait sans voir, marchait sans le vouloir et vivait sans vivre. La jeune fille était triste, marquée, choquée, a des années lumières de celle qu’il avait croisé dans la bibliothèque. Elle avait été sa première véritable amie dans le château. Lorsqu’elle partit s’installer, Mel se redressa, tapota l’épaule d’Ethan et Mael pour qu’ils le suivent s’ils le souhaitaient et partit, discrètement rejoindre Panthéa.

Discrètement, oui, car Alice venait de prendre la parole. Il s’assis à côté d’elle, lui adressa un rapide sourire alors qu’il posait brièvement la main sur son épaule, amicale et rassurant, il était inutile d’en faire plus. Il ne pouvait rien faire, ce qui avait secoué l’univers de la sorcière semblait indescriptible. Il n’avait pas loupé une miette du discours d’introduction d’Alice, puis ce fut au tour d’un Serpentard, une cinquième année. Décidément, les verts étaient venus nombreux, d’un autre côté, l’instigatrice de ce mouvement faisait elle-même partie de la maison au serpent. Il avait comme point commun avec Alice d’avoir visiblement perdu la trace de quelqu’un sous le nouveau régime. Un proche envoyé à Azkaban. Le jeune sorcier commençait à se sentir peu à l’aise. Ils étaient tous victimes du nouveau régime, mais pas lui. Lui savait son père en sécurité. Mais il était inquiet. Autant se débarrasser de ça au plus vite. Quand enfin, il se fut tut. Le jeune sorcier pris la parole à son tour :

« Mel Ray, je suis en première année chez Poufsouffle. Je n’ai perdu personne et je ne peux pas imaginer ce que vous ressentez, vous qui avez un proche enfermé à Azkaban. Je suis ici parce que mon père est un moldus, et j’ai peur. Oui, j’ai affreusement peur de ce que le nouveau régime peut faire de pire encore. Je veux me battre pour ceux qui ont perdu quelqu’un et pour que plus personne ne perde qui que ce soit à cause de ce régime. »

C’était dit. Sortit aussi promptement qu’une balle de revolver. Mel avait sincèrement détesté ça. La plupart du temps ses pensées, craintes comme joies, lui appartenaient, il n’en parlait pas. Il avait fait une exception pour les besoins de la réunion.