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21 oct. 2019, 22:40
Un oiseau de bon augure  PV : Edward Penwyn 
Pour sûr, sa tentative de concentration loin de ses camarades n’était pas fameuse, en attestait le raffut dont il était la cause. Mais Monsieur Penwyn ne lui en tenait pas rigueur. L’enfant avait bien retenu la leçon et ne s’aviserait plus de s’introduire sans autorisation quelque part, enfin... sauf la nuit bien entendu !

À l’évocation de ses parents, Gabryel avait senti dans la voix de l’homme un agacement certain. Le jeune sorcier savait déceler les oscillations de comportement chez les adultes, aussi infimes soient-ils. Mais le barbu se reprit immédiatement, rassurant l’enfant sur sa capacité à réussir sans cette peur de décevoir. C’est en tout cas ainsi que Gabryel l’interpréta.
L’Écossais avait toujours cherché la fierté de ses parents, qu’il aimait par dessus-tout. Son manque de confiance n’avait pas complètement disparu même si une année à Poudlard l’avait fait murir plus qu’il ne l’imaginait. Fut un temps, il serait resté muet face à un adulte qui cherchait à mieux le connaître. Mais le professeur Penwyn dégageait une forte bienveillance et semblait réellement apprécier l’enfant qui lui était pourtant totalement inconnu. Cela aussi, Gabryel le sentait au fond de lui, sans se l’expliquer.

- « Je viens de Fife, vous savez c’est la ccccampagne, même si mes parents ont une grande maison... »

Le Gryffon ne se vantait jamais de vivre dans un château, par peur qu’on le prenne pour un vantard ou petit bourgeois imbu de sa personne.

- « La plupart du temps, je suis avec mon meilleur ami Grégoire. Son père tient la mercerie à Fife. On fffait des cabanes, on nage, on observe la nnnnaturre (silence, puis perdant un peu son sourire) Les autres élèves, je ne les aime pas ttttrop. »

Il ne s’attarda pas sur ce point, détestant passer par une petite victime faible. Il réfléchit un instant à la question du professeur et se rendit compte qu’il n’avait pas tout à fait répondu.

- « Maman est responsable d’une association ppppour les petits sorciers orphelins, nés de parents moldus. Elle s’occupe quand même beaucoup de mmmoi. Parfois elle fait plus l’enfant que moi (rire lumineux) Et papa, il est propriétaire de toutes les terres à plusieurs kilomètres autour de Fife. C’est très important pour la région vous savez. Mais on va pêcher quand il a du temps. Je ne le vvvois pas beaucoup... Enfin je veux dire pas autant que je vvvoudrai... ».

Il s’arrêta puis souffla sur son thé. Il porta ses lèvres sur la tasse. Le parfum lui chatouilla les narines.

- (en français) « C’est un délice, merci monsieur. »

Gabryel Fleurdelys (avec deux « Y »)
6ème année RP Gryffondor
Auteur de « La touille, c'est la vie »
21 oct. 2019, 22:59
Un oiseau de bon augure  PV : Edward Penwyn 
Les réponses de l'enfant ne se firent guère attendre, mais elles n'abordaient pas le sujet qu'Edward désirait discuter avec l'enfant, ou que très peu. Au lieu de lui dire comment ses parents se comportaient avec lui, ce qu'il pensait d'eux ou ce qu'il avait pu faire avec, Gabryel se contentait de parler de l'endroit où il vivait et d'un ami qu'il s'était fait. Au moins, cet enfant n'avait pas grandi tout seul et il avait su se faire des amis dans le voisinage de sa maison. Contrairement à lui, l'enfant semblait se passionner pour la nature, pour les petits plaisirs à l'extérieur. Ils étaient tellement différents, lui préférant les activités sociales, discuter. Le professeur ne put s'empêcher de se demander si le Gryffondor aurait été le même si il l'avait lui-même élevé. Probablement pas, l'éducation des parents était une part importante dans l'accomplissement d'un enfant.

- C'est bien tout ça... c'est bien que tu ne t'enfermes pas à l'intérieur, commenta Edward sans grande conviction.

Ce sujet-là de discussion ne l'intéressait pas, il voulait revenir au sujet premier de sa question, et c'est ainsi qu'il tourna une nouvelle question pour Gabryel :

- Tes parents ont l'air vraiment occupé avec leur occupation. Tu ne me l'as pas dit, mais tu ne dois pas avoir de frères et sœurs, non ? Ce n'est pas trop difficile de ne pas avoir quelqu'un avec qui t'amuser à la maison lorsque tes parents ne sont pas là ? 

Edward voulait connaître en détails l'éducation que son fils avait reçu sans lui. Il n'aurait probablement pas lui-même fait mieux, et savoir qu'il avait très bien grandi sans lui lui crevait le cœur, mais il avait besoin de réponses que seul Gabryel pouvait fournir. L'homme ne put s'empêcher de froncer les sourcils lorsque l'enfant se saisit de la tasse qu'il avait rempli et commença à en boire le contenu. Il lui avait demandé de se servir lui-même avant de remplir une tasse pour lui, mais l'enfant ne l'avait pas.

- C'était ma tasse ça, jeune homme, dit-il sur un air amusé. Vous êtes assez grand pour vous servir tout seul ?

En esclaffant de rire, Edward reprend la théière en main et se sert à boire dans la deuxième tasse. Il devrait rattendre quelques minutes de plus avant de pouvoir se rafraîchir.

« Seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin ! » #PouffyFamily
22 oct. 2019, 00:16
Un oiseau de bon augure  PV : Edward Penwyn 
Gabryel rougit comme une tomate. C’était tout lui, totalement tête en l’air parfois.

- « Toutes mes exccccccccuses professeur... »

Monsieur Penwyn riant de bon coeur, Gabryel éclata à son tour de rire, avec toute la bonne humeur dont il était capable. Cet incident avait encore plus détendu l’atmosphère. Gabryel se sentait bien et commenca à être plus communicatif.

- « En vrai, quand je ne suis pas à l’école, maman est à la maison la plupart du ttttemps. On fait du piano, elle me fait découvrir des livres en français et ssssouvent, je l’assiste quand elle prépare ses potions. Elle n’est pas seule à s’occuper de Coeur d’Or heureusement. Si vraiment elle a une réunion le ssssoir, je reste chez Grégoire jusqu’à ce qu’elle ou papa viennent me chercher. Les parents de Grégoire et les mmmmiens sont amis, on a été élevés ppppresqu’ensemble lui et moi, c’est comme mon frère. J’adore aider à la mercerie. »

Gabryel regarda le ciel à travers le carreau et parla comme si ce fut à lui-même :

- « Un jour, il deviendra un grand artiste. Il sait se servir de ses mains, il peut tout couper et tout coudre. Il n’a pas besoin de magie lui pour être super fort... »

Il posa ses yeux dans ceux du professeur, l’air soudainement très sérieux et solennel :

- « Maman ne peut plus avoir d’enfant. (long silence) Ma naissance a été difficile. Un jour elle disait à la mère de Grégoire qu’elle avait failli mmmmourir quand je suis né. Je ne voulais pas écouter mais je passais juste à côté quand elle en parlait. »

Le Gryffondor se tut un instant. Il reprit une gorgée de thé.

- « Une fois, j’étais à la pêche avec papa et je lui ai dit que c’était ma ffffaute s’ils n’avaient pas d’autres enfants, mais il s’est mis en colère. Il ne voulait pas que je pense ça et m’a dit que la vie lui avait donné plus qu’il n’aurait espéré avec moi, que d’autres papas rêveraient d’être à sa place... »

Après un instant, Gabryel questionna à son tour le Gallois avec toute l’innocence dont il pouvait faire preuve, ses grands yeux bleus interrogatifs :

- « Vous avez des enfants vous, professeur Penwyn ? »

Gabryel Fleurdelys (avec deux « Y »)
6ème année RP Gryffondor
Auteur de « La touille, c'est la vie »
26 oct. 2019, 23:36
Un oiseau de bon augure  PV : Edward Penwyn 
Le visage d'Edward devint plus grave lorsque Gabryel lui apprit que Flora avait failli mourir en couche et que depuis, elle ne pouvait plus avoir d'enfants. Non loin de douter de la sincérité de l'enfant, il ne pouvait toutefois pas s'empêcher de se demander si ses parents lui avaient tout dit ou si ils lui avaient caché la vérité. Après tout, ce ne serait pas le premier mensonge qu'Angel et Flora Fleurdelys disaient à leur fils. Étrange, car même si les moldus devaient se plier aux conséquences d'un tel accident, les connaissances des sorciers étaient suffisantes pour soigner ce mal.

- C'est regrettable que votre mère ne puisse plus avoir d'enfants. Au moins, elle vous aura eu.

Il profita que le thé ait pu refroidir pour prendre les premières gorgées de son infusion en regardant l'enfant droit dans les yeux. Le garçon aux cheveux bruns semblait particulièrement bavard une fois mis en confiance, ce qui lui laissait l'opportunité d'en apprendre un peu plus sur lui. Une question à laquelle il ne s'attendait pas du tout sortit de la bouche de Gabryel et Edward le regarda médusé pendant plusieurs secondes. Avait-il des enfants ? Oui. Mais il ne pourrait pas lui dire la vérité, ce n'était pas à lui de lui apprendre que ses parents lui avaient menti pendant plus de douze ans.

- Non, je n'en ai pas encore, dit Edward d'un air beaucoup moins plaisant et plus sérieux. Un jour peut-être, qui sait ?

Le moment était gênant pour l'adulte, qui lui connaissait la vérité face à un enfant qui ne se doutait de rien. N'ayant guère envie de s'épancher sur le sujet, il dit :

- Vous avez meilleure mine, je vais vous laisser reprendre vos révisions, j'ai du travail qui m'attends encore.

« Seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin ! » #PouffyFamily
27 oct. 2019, 12:38
Un oiseau de bon augure  PV : Edward Penwyn 
Le thé était vraiment bon. Chacun buvait le sien dans une ambiance sympathique. L’homme écoutait le jeune Gryffon avec beaucoup d’attention et de bienveillance. Gabryel regretta toutefois un instant sa dernière question. Il ressentit chez le professeur Penwyn une pointe d’hésitation, ce qui lui sembla pour le moins étrange. Soit il avait des enfants, soit il n’en avait pas. L’enfant se dit que le sujet était peut-être trop personnel, à en juger le ton employé par l’adulte au moment de lui répondre.

Il était toujours étonnant pour lui de voir les grandes personnes gênées face à des interrogations toutes simples comme « Êtes-vous marié » ou « Avez-vous des enfants ».
Ces sujets semblaient souvent tabous comme si parler de sa situation personnelle risquait d’engendrer un jugement de la part des autres. Les grands étaient parfois compliqués. Pour les enfants, tout était plus simple. Vous pouviez être fils unique, avoir été élevés par deux papas ou deux mamans, ou encore venir d’une famille nombreuse, cela ne changeait rien au fait que vous restiez un enfant aux yeux des adultes.

Penwyn finit par écourter l’entrevue. Gabryel termina sa tasse et lui sourit en passant la main sur sa blessure.

- « Je n’ai plus du tout mal. Merci beaucoup Monsieur, et vvvveuillez encore m’excuser pour le dérangement ».

L’Écossais réunit ses affaires et les rangea dans sa besace. Il observa un instant la fenêtre. Il n’avait plus osé reparler du petit oiseau bleu, qui avait depuis longtemps repris son envol. Il resta quelques secondes sans bouger, l’air rêveur face au ciel. Puis il revint à la réalité. Il lui restait encore ce devoir à potasser.

- « Je vais finir d’étudier à la bibliothèque, je vous ai assez ennuyé... Je vous sssouhaite une bonne journée ».

Gabryel se dirigea vers la porte et l’ouvrit. Il s’immobilisa de dos, puis se tourna une dernière fois vers le Gallois :

- « On sent que vous aimez les enfants (en français), vous devez être un excellent professeur... »

Il lui sourit à nouveau, puis quitta la pièce.

Fin pour moi, merci « professeur » :wink:

Gabryel Fleurdelys (avec deux « Y »)
6ème année RP Gryffondor
Auteur de « La touille, c'est la vie »
27 oct. 2019, 12:59
Un oiseau de bon augure  PV : Edward Penwyn 
Il sourit à l'enfant lorsqu'il lui apprend qu'il n'a plus du tout mal. Tant mieux, Edward n'aurait pas besoin de l'emmener lui-même à l'infirmerie, car il avait toujours du travail qui l'attendait sous forme de parchemins empilés sur son bureau. Sans dire le moindre mot, l'homme regarda en silence Gabryel récupérer ses affaires et se diriger vers la sortie de la salle.

- Passez une journée bien studieux, Monsieur Fleurdelys, dit-il en grimaçant.

Devoir appeler son propre fils par le nom de famille d'un autre homme. La rage bouillonnait à l'intérieur d'Edward et ses poings se crispèrent à cette simple pensée. Le destin était vraiment une entité vicieuse qui savait se jouer des hommes. Dans cet état d'animosité, le professeur regarda Gabryel sortir de la salle. Il attendit que la porte se referme derrière lui avant de faire les cents pas autour des bureaux et des chaises pour calmer sa frustration.

Au bout de quelques secondes à peine, il fut interrompu dans ses allers et venues par un oiseau bleu se posant sur le rebord de la fenêtre, celui-là même qui avait provoqué la chute de son fils d'une chaise et avait précipité leur rencontre. Cet oiseau bleu s'était présenté comme la marionnette animée par les mains du destin afin que père et fils se découvrent. Avant même qu'Edward se décide de ce qu'il allait faire de cet oiseau, celui-ci s'envole par la fenêtre. Était-il un oiseau de bonne augure pour ce qui allait arriver ou bien signifiait-il le déclin de sa vie ?

FIN DU RP

« Seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin ! » #PouffyFamily