Le match terminé, Irene avait donc rejoint les vestiaires pour faire un brin de toilette, non pas qu'elle ait tant transpiré que ça, la pluie ruisselante s'étant chargée de la tremper suffisamment pour lui donner l'impression d'être dans un bain perpétuel, mais l'atterrissage avait été quelque peu boueux... Et puis elle avait eu un peu froid. 

Ainsi, elle était sortie des cabines, accompagnée par la vapeur de son torride nettoyage, propre comme un sous neuf, dans des vêtements bien secs et bien chauds, les cheveux encore dégoulinants et une serviette à la main. En rejoignant ses affaires, tout en frottant ardemment sa rousse chevelure, Irene lâchait quelques mots gentils à ses camarades. Elle s'était arrêtée à côté de Christopher et avait commencé à discuter avec lui, les cheveux en pétard, tout en rassemblant et rangeant ses affaires. Finalement, quand elle eut terminé de se coiffer et que toutes ses affaires étaient empaquetées, elle était encore entrain de discuter passionnément avec le jeune blond, sans prêter attention à l'heure ou au reste du vestiaire qui se vidait petit à petit. Alors, quand Christopher lui rappela la réunion du M.E.R.L.I.N., Irene s'affola. Elle n'aimait pas être en retard et c'était déjà largement le cas ! Dans tous ses états, la jeune rousse ramassa son sac et son balai et fondit sous la pluie avec son attrapeur. 

Ils arrivèrent enfin devant la porte de la salle d'Etude des Moldus, pantelants, ruisselants... Christopher poussa la porte de la salle pendant qu'Irene tentait vainement d'essuyer son visage avec sa manche, son balai pendant à son flanc gauche, à côté de son sac. En pénétrant dans la salle, Irene grimaça comme pour s'excuser et referma la porte derrière elle. Ensuite, elle tenta, tant bien que mal, pendant qu'Alexei parlait, de rejoindre discrètement Christopher et de s'installer à son côté. 

Elle écouta attentivement les réponses de ses camarades, comprenant alors qu'ils devraient eux aussi indiquer ce pourquoi ils étaient là, au M.E.R.L.I.N... Irene plissa les yeux quand Wilson pris la parole pour présenter son manque de confiance. Mais pouvait-elle lui en vouloir ? Elle-mêmenée-moldue, n'était pas certaine d'être encore prête à leur faire une grand confiance, en tout cas une confinace suffisante pour leur révéler ce qu'elle commençait à cacher, son "statut du sang". Pff, belle connerie que c'était que cette idée... 

Quand Celia fit sa tirade, Irene retint un soupir, elle l'aimait bien, mais qu'est ce qu'elle parlait ! La troisième année ne pu retenir un regard suspicieux sur Azaël quand il s'explica. Il avait été clair et concis, ça, Irene l'appréciait... Mais pourquoi venir occuper une place si on n'a pas l'obligation d'un adulte ou pas envie ? Etait-il un espion ?  Dans la tête d'Irene, il y eut une réelle ébulition... En écoutant ses camarades, elle avait l'impression d'écouter des discours de politiciens.... Elle les dévisageait un par un... à part Panthéa, aucun ne semblait vraiment avoir une idée précise de l'horreur qui semblait commencer à régir dans le monde sorcier, de ce qu'était qu'être né-moldu. Aucun n'avaient idée de quels sacrifices ils n'auraient pas à faire, de l'injustice qui existait déjà et qui se formait déjà au sein même de Poudlard. Aucun d'entre eux ne semblait avoir eu pour Dilemme de devoir soit rentrer chez lui au risque de ne pas être courant de ce qu'ils se passait dans le château et de ne pas le retrouver en tentant d'utiliser la plume noire pour revenir. Aucun n'avaient eu cette crainte de ne jamais pouvoir revenir, de ne pas pouvoir continuer à apprendre à maîtriser leurs pouvoirs. Aucun n'avaient eu à choisir de rester ici tout l'été, de ne pas avoir pu reprendre contact avec leur famille pendant deux longs mois, de ne pas avoir pu expliquer en détail ce qu'eux même avaient du mal à comprendre. Ils baignaient dans la magie, leurs familles étaient dedans, ils avaient des bout d'idées de ce qu'il se tramait. Irene, par sa condition, se trouvait soit isolée du monde magique et de ses décisions, soit isolée de sa famille.

 De belles paroles en l'air qu'ils offraient tous. La mâchoire de la fillette se contracta, ses lèvres déjà si pincées qu'elles en semblaient avoir disparues, tout comme le sang semblait s'être échappé de ses joues. Elle n'était même pas sûre qu'ils puissent faire quelque chose... Mais au moins, se dit-elle, ils auraient le mérite d'essayer... La fillette écrasa rageusement mais discrètement les perles qui coulaient de ses yeux. Elle renifla doucement, s'enfonça dans sa chaise et regarda Christopher attendant de savoir s'il allait parler ou pas. 

En retard. Mel était encore en retard. Il s’était encore laissé distraire par une quelconque idée vagabonde qu’il avait déjà occulté et, résultat, le MERLIN s’était réuni sans lui, sans Perceval. Inconcevable pour le jeune sorcier. Anormal aussi. Mais il voulait, avant de s’y rendre, voir quelqu’un. La nouvelle préfète de sa maison. Herminie Peers. Une blonde qu’il avait regardé accueillir les premières années aussi parfaitement que l’exigeait sa fonction et dans le respect des valeurs de la maison jaune. Elle s’y était montré amicale, mais ce qui avait attiré l’attention du jeune sorcier ce fut sa diatribe au sujet du partage et, dans son esprit, ce passage avait tintinnabulé comme un appel à la Résistance. Soit. Il y répondrait ! C’est donc dans cet ordre qu’il exécuta les choses. D’abord, il passa dans son dortoir récupérer un vieux journal usé qui lui servirai, durant la réunion, à prendre note avec un stylo de moldu, plus pratique et discret à transporter qu’un rouleau de parchemin et une plume. La clandestinité du MERLIN, si elle n’était pas si réelle que cela avait le mérite d’exister en partie et pour de bonnes raisons : le jeune homme n’avait pas oublié l’attaque de l’an dernier. Une fois son petit matériel en poche, il se dirigea vers la salle commune. Peers était occupée, elle griffonnait furieusement sur un parchemin. Le contenu de l’écrit ne l’intéressait pas et il se planta devant elle en la regardant avec intensité, attendant poliment (et, sans doute un peu, de manière intrusive) qu’elle lève le nez de sa feuille. Quand ce fut fait, il ne prêta aucune attention à une éventuelle marque d’agacement. Il se contenta de dire :

« Je crois que tu devrais me suivre, Herminie. Je vais rejoindre un groupe de discussion au sujet du gouvernement. Nous y discutons de beaucoup de choses et, je pense, que ça t’intéressera si j’ai bien compris ton discours de début d’année. Si ça ne t’intéresse pas, c’est bien possible que je me trompe après tout, tu pourras toujours repartir. Je te demanderai juste de ne pas trop en parler autour de toi. » Il ajouta en voyant sa mine renfrognée : « Rassure-toi, rien à voir avec une violation du règlement de l’école. Tu comprendras en arrivant ! »

Et il se mis en route, se dirigeant vers la porte de la salle commune. Il tourna la tête et voyant qu’elle s’était mise à le suivre, lui cet élève qu’elle ne connaissait a priori que peu, avec un mélange d’appréhension et d’intérêt. Ils traversèrent rapidement le château jusqu’à arriver, au bout de quelques minutes, à la salle d’Etude des Moldus. La réunion avait déjà commencé. Il tapa à la porte par politesse et ouvrit.

Il s’installa après avoir salué du regard les présents et décida, pour l’instant de faire profil bas. Il se contenta de glisser a Herminie :

« Pense à te choisir un surnom. Moi c’est Perceval. »

Avec l'accord de @Herminie Peers pour ce qui concerne son personnage

Le match s'est terminé sous la même pluie qui avait vu sonner le coup d'envoi, et après quelques péripéties et activités obligatoire pour son rôle de commentatrice, Herminie retourne se sécher devant la cheminée. Elle étend son écharpe, désespérément trempée, son ciré et même son pull. D'une poche intérieure, elle sort un bic et un bout de parchemin, qu'elle utilise pour s'empresser de noter le contenu de ses petites interview et les moments clés du match dont elle veut se souvenir. Toute à ses réflexions, elle griffonne dans un coin de la feuille un Conwell rageux sur un râteau volant.

L'ombre qui vient se planter devant son fauteuil lui fait relever le nez avec un sourire, prête à proposer son aide. Elle reconnaît immédiatement le garçon, mais elle a besoin d'un moment pour se rappeler son nom. Ray, Mel, deuxième année. "Je peux..." commence t-elle, mais le brun ne perd pas une minute. Il semble d'abord bizarrement sérieux, puis les choses se gâtent avec le mot "gouvernement". Elle a les yeux rond comme des soucoupes quand il en arrive à lui demander de garder le secret. Un secret ? Non mais ils ne sont pas biens ? Ils se réunissent après le couvre-feu, c'est ça, et il voudrait qu'elle soit complice ? Bon, d'après lui non, mais autant aller voir pour se faire sa propre idée. 

Devoir et curiosité la mène à suivre Mel en silence, ayant ré-enfilé ses affaire sèches et glissé papier et stylo dans la poche de son imper. Elle observe le garçon, pensive et un peu sur la défensive. Allait-elle vraiment trouver un groupe de... de jeunes résistants ? Le gouvernement n'est pas bon, oui, mais la résistance c'est dangereux. Grand-mère leur a interdit de s'opposer à la Citadelle tant que les choses n'étaient pas tirées au clair, mais Papa n'a pas eu l'air d'accord. Maman a juste eu l'air terrifiée. Tante Diane avait semblé prête à prendre le premier bateau pour Londres, mais Oncle Luc avait posé une main sous son coude. Et Grand-Père... Faut-il le passer sous silence ? En bref... Tout ça est diablement intéressant. 

La Salle d'Etude des moldus est familière pour elle qui suit la Pratique et Ouverture, mais elle est aujourd'hui bien remplie pour un samedi soir. Herminie hoche la tête en direction des membres de la salle, balayant les visage, notant qui est présent, et essayant de se rappeler de leur statut. Bizarrement, il y a de tout. 

"Un surnom ?" murmure t-elle. Ils ne faisaient pas les choses à moitié ici. "Et c'est quoi le nom de ce groupe ?" Les noms ont du pouvoir. Si ce nom révèle un comportement répréhensible, elle en fera au moins la remarque avant d'en discuter avec ses collègues.

La réponse - Merlin - n'est pas encore explicite... Ah. "J'imagine qu'il faut rester dans le thème, comme toi ?" Après quelque secondes, elle annonce, incertaine, qu'elle aura pour code "Viviane".

@Mel Ray (merci !)

Chems avait apprit à recevoir les petites remarques et les regards excédés sans broncher, c'était devenu chose récurrente, il ne comptait pas parmi les élèves les plus studieux et calmes après tout. Les situations où son comportement dérangeaient se multipliaient au lieu de se tarir en troisième année, et le garçon ne faisait pas pour autant plus d'effort pour être moins dissipé. Julie avait au moins eu l'indulgence —que d'autre n'aurait pas eu— en lui répondant. « J'espère que tu es contre le nouveau régime ».

« J'aurais pas été convié à ce truc si j'étais pour le nouveau système p'tite tête ». 

Il s'affala sur son dossier, se balançant sur les pieds arrières de sa chaise en attendant du mouvement, l'intervention du responsable de tout ça par exemple...
 
Et quelle responsable ! Une élève pas plus grande qu'eux tous et qui parlait avec les épaules d'un homme adulte qui avait tout vécu. Ça faisait vrai, authentique... Rien que pour ça, Chems redressa sa position nonchalante, s'affairant à écouter avec une attention nouvelle le paragraphe réservé au nouveau qu'il était. Dans ce discours survint un écureuil perturbant et surtout les manteaux noirs importuns qui lui donnaient encore la chair de poule. L'irlandais pu enfin percevoir le fond de la soupe en écoutant les motivations des personnes présentes, et le moins qu'on puisse dire, c'est que ce n'était pas beau. Ça parlait de chose sombre, des choses qui revenait rarement dans les conversations, des choses comme Azkaban... Il commençait à en ressentir une gêne, son pied se mettant à tressauter sous son bureau dans un tic nerveux. 

Quelque part, l'altercation qui survint lui passa sous le nez. À entendre les différentes histoires, Chems ne s'était certainement pas imaginé si chanceux. Ses émotions vis à vis de la situation à l'extérieur du château ne dépassait pas le dégoût et le regret. Il ne sentait pas de peine, tout du moins, il ne l'avait pas ressentit autant que ceux dans cette salle, à en croire les visage rongé par le chagrin qu'il arrivait à distinguer de sa place. La voix calme —presque fatigué il aurait même dit— de la responsable re brossa l'ambiance dans le bon sens. Le garçon ne put s'empêcher de plisser les yeux, perturbé de faire face à une fillette dont l'aura était celle d'un adulte. Il était mal à l'aise sans vraiment l'être, ne sachant pas vraiment à quoi sans tenir. C'était juste bizarre de ne pas pouvoir mettre le doigt sur ce qui n'était pas commun chez elle. Ses yeux impossiblement clairs balayant la classe avaient vu des choses qu'il n'avait lui-même jamais osé imaginer. 

Larguer de tout les côtés. Chems était quasiment venu en touriste. Cependant, le grand serpentard blond de toute à l'heure avait raison... Ne rien faire, c'était accepté, et par la barbe de merlin, jamais il n'accepterait quoi que ce soit de la bouche cette odieuse femme qu'était Ursula Parkinson. 

« J'aimerais que les choses redeviennent comme avant » se servit-il comme excuse pour lui-même. Il aurait bien égoïstement profité de la petite seconde d'attention que lui accorda la responsable à ce moment précis pour lui demandé ce qu'était l'écureuil, mais s'interrompit avec l'arrivée de deux visages familiers dans la salle. Chems écarquilla les yeux, partagé entre l'envie de rentrer sa tête dans ses épaules et faire coucou, ne sachant quoi penser de la présence de la préfète. Contre son meilleur jugement, il finit par pencher la tête en arrière, re basculant sur les pieds arrières de sa chaise pour essayer de saisir le regard de sa camarade et de Mel entre les élèves déjà installer et les bureaux d'études. 

Mael écouta le réponse d'Alice et alla se rasseoir. Il écouta les autres élèves parler, et, lorsque Chems se rassit,Mael se leva.

-bonjour à tous, je ne vous connais pas tous, il y en a quelques un que je connais bien- Mael pencha le tête vers Mel et Chems, ses camarades de dortoirs,et d'autres auxquels il avait déjà parlé, d'autres que je ne connais que de vue,- Mael tourna la tête vers Rufus et d'autres qu'il ne connaissait que de vue- et certains que je ne connais pas du tout-Mael regarda Irene et ceux qu'il n'avais jamais vus. Mais nous sommes tous ici dans un seul but: combattre le nouveau régime. Chacun fera fera ce qu'il peut faire, ce qu'il veut faire en fonction de ses capacités. Et ainsi toutes nos actions, aussi différentes soient-elles, seront en fait liées et c'est cette diversité qui fait notre force dans l'unité du but que nous poursuivons: aider à la chute du conseil des sorciers. En mon occurrence, c'est moi qui gère la radio du MERLIN avec Andrew Taylor. Nous savons tous les deux gérer la radio et le matériel utilisé pour la radio et nous recherchons des animateurs. Même si vous ne connaissez rien au matériel, et que vous aimez parler ou que la radio vous intéresse, n'hésitez pas et aller le contacter moi ou Andrew-Mael invita Andrew à se lever- et nous vous recontacterons quand nous aurons trouvé du matos et un lieu.

Mael se rassit alors, content de ce qu'il venait de dire, et laissa la parole aux suivants.

Alice alias Souris pris la parole pour marquer le début de cette deuxième réunion du MERLIN. Après avoir présentée le mouvement aux nouvelles têtes présentes aujourd'hui, elle expliqua les raisons qui l'avaient poussé à fonder le MERLIN, puis invita chacun des protagonistes à faire de même en présentant les raisons pour lesquelles ils avaient rejoins ce groupe de résistance.

Un à un les élèves expliquaient leurs motivations dans le calme. Un calme qui fût rompu par les paroles de Wilson. Lui qui s'était déjà fait remarquer lors de la première réunion en quittant celle-ci avant son terme. Il était de retour aujourd'hui et s'était même excusé de son attitude, mais voilà qu'il remettait ça en disant qu'il ne faisait pas confiance au MERLIN et que s'il était ici c'étais par contrainte.
Aussitôt une élève de Serdaigle le remis à sa place. Une réponse qui eu pour effet d'afficher un sourire moqueur sur le visage d'Andrew. Mais Ce fût autour de Rufus de surenchérir pour défendre Wilson. Et c'est Alice en bonne maîtresse de cérémonie qui calma tout ce petit monde.

Les premières tensions apparaissaient au sein du groupe, dès la deuxième réunion, pourtant ce qui était revenu très souvent lors de la première était qu'ils devaient être unis, se faire confiance les uns les autres. Mais l'ombre de Parkinson planait jusque dans cette salle et ils leur faudrait prendre sur eux et faire des efforts pour conserver cet union, si tous veulent que les actions du MERLIN soient durables.
Une fois le calme revenue dans l'assemblée, les élèves se remirent un à un à expliquer leurs motivations. Arrivé à son tour Mael expliqua les siennes et en profita pour présenter leurs projets de radio, invitant Andrew à se lever pour que tout le monde sachent qui étaient les deux responsable si certains voulaient rejoindre le projet.

Le jeune Serpentard n'était pas quelqu'un qui aimait se mettre en avant, néanmoins il n'hésita pas à se lever au signe de son camarade. Après tout il avait décider de chapeauter le projet avec lui alors il devait assumer. Puis quand Mael se rassit, Andrew profita d'être encore debout pour expliquer ses motivations.
"Pour ma part si je suis ici c'est pour protéger ma famille qui sont des moldus, ainsi que tous les autres moldus et sang-mêlé qui se retrouvent victime du coup d'état de Parkinson. Mais également pour faire changer cette mentalité envers ces même personnes. En montrant notre opposition à cette dictature, nous montrons que les mentalités changent et que ces idées archaïques n'ont plus lieux d'être."

Le jeune garçon marqua une pause pour réfléchir s'il souhaitait ajouter autre chose. Mais jugeant qu'il avait plutôt bien expliqués ses motivations il ajouta juste une phrase pour conclure avant de se rasseoir.
"Pour ce qui est de la radio, je ne reviens pas sur ce qu'a dit Mael. Nous rentrerons un peu plus dans les détails si l'on en viens à parler de ce point."

En silence Christopher écoutait les uns et les autres, un tour de table d'opinions où chacun exprimait les raisons de sa présence ici. Des raisons que beaucoup avaient déjà exprimé l'an dernier, en 4 mois et demi presque rien n'avait changé, rien de positif en tout cas. De nouvelles têtes toutes aussi opposées au régime de Parkinson avaient rejoint le groupe. Le bouche-à-oreille et l'espoir d'une révolte avaient trouvé des échos, Alice devait être fière de ce qu'elle avait mis sur pied. Christopher en tout cas était fier d'elle. Sa présence était forcément liée à la sienne mais ce n'était pas seulement ça. Il ne pourrait pas le justifier par ça en tout cas. Lui aussi subissait le nouveau gouvernement. De loin, plus par précaution mais tout de même. Mais au moins tous les membres de sa famille étaient des sorciers. Il n’avait pas à plus s'inquiéter que ça actuellement.

Il se tourna vers Irene qui venait de renifler, elle le regardait, pourquoi il ne savait pas mais de fait il pensa à elle. Sa situation était bien plus préoccupante, elle était restée à Poudlard par sécurité pour sa famille moldue. Un sacrifice bien plus fort que celui que le blond devait faire. Andrew venait de prendre la parole, il était dans la même situation familiale que la petite rousse. Christopher relativisa sur son cas, il y avait bien plus à plaindre que lui entre ceux qui avaient de la famille emprisonnée et ceux craignant chaque jour pour leurs parents. Et puis Alice avait été agressée cet été, ce n'était pas rien, il fallait qu'elle en parle, les membres du MERLIN devaient savoir mais il ne pouvait ni le faire à sa place, ni lui forcer la main. Lui tendre une perche peut-être...

"-On sait tous qu'on est là parce qu'on n'apprécie pas le gouvernement en place et leurs idées arriérées. Qu'on soit touché directement ou qu'on soit juste là par soutient on se doit d'être unis ensemble. Mais on devrait plutôt parler de ce qu'on a fait depuis la première réunion et ce qu'on peut faire pour la suite. Personnellement j'ai essayé de disperser des tracts à la Coupe du Monde de Quidditch je sais pas trop l'impact que cela a eu mais au moins je n'ai pas eu de soucis. D'autres on fait pareil ou autre chose du même genre? Vous n'avez pas eu de soucis durant l'été?"

Il adressa un regard bienveillant à son amoureuse. Il ne voulait pas l'obliger d'en parler, juste lui offrir une opportunité de le faire.

  A mesure qu'Alice parlait, Daisy levait les yeux au ciel. Encore un peu, et elle pourrait peut-être voir son propre cerveau. Est-ce que c'est possible d'ailleurs, voir son propre cerveau en roulant des yeux ? La Serpentard semblait bien plus intéressée par cette idée totalement absurde que de ce qu'il se disait actuellement, ou plutôt se redisait. Il y avait des nouvelles têtes dans les rangs, oui certes, mais pour venir ici pour la première fois, il fallait déjà être plus ou moins en contact avec des membres du groupe et déjà avoir ses convictions personnelles. Daisy soupira. Du temps perdu. Et Parkinson dehors qui... non, ne pas y penser. Balançant sa jambe et écoutant les quelques sorciers qui prenaient la parole, la brune essaya de se souvenir ce qu'elle avait dit à la dernière réunion. Ce groupe de toute façon, elle ne lui fera jamais confiance aveuglément. Plutôt manger une limace ! Elle restait sur ses gardes et, relevant la tête pour bien observer les personnes qui se disaient "sang-pur" ou encore "né-moldu", savait qu'elle devait faire attention à ce qu'elle disait et si possible, essayer d'éviter de chanter une autre chanson qu'à la dernière réunion. Elle était née-moldue mais personne ne devait le savoir. 

Ce début de réunion l'ennuyait. Quand un garçon de la maison Serdaigle prit la parole, Daisy se redressa sur sa place. On y était ! Elle partageait son avis, et estimait qu'on ferait mieux de parler de ce qui a été fait ou de ce qu'il sera fait. Cela pourra aussi plonger les petits nouveaux directement dans le bain, car peut-être que certains d'entre eux avaient des informations supplémentaires à donner. Le monde magique, Daisy n'avait pu le suivre pendant les vacances. Et elle mourrait d'envie de savoir si les choses avaient changé ou non, espérant très fort qu'Ursula ait rencontré quelques difficultés. Même si cela devait juste être quelque chose de petit et ... débile comme se prendre une porte en pleine poire ou avoir troué la semelle de sa chaussure, cela suffirait à lui redonner un peu de moral. Il n'y a pas de petite victoire après tout.
- Je suis d'accord avec lui. Je suis là parce que je ne veux pas que l'histoire se répète. On veut tous ça non ? D'une manière ou d'une autre. Et on veut tous aider comme on peut. On a parlé des radios avant, perso je suis plus dans le côté soin. Si y'a des blessés, vous, par entraînements ou vrais duels pour ne pas... comment dire.. que les infirmiers se doutent d'un truc,  ou encore vos animaux. J'ai pris un bon petit stock pour soigner. Et pour le système des chocogrenouilles. J'en ai pleins, au cas où, dit-elle en faisant un signe de tête en direction de son sac.  
La dernière phrase du garçon la rendait nerveuse. Et si quelqu'un avait eu une très mauvaise nouvelle et n'osait pas encore le dire ..? Mais il fallait essayer de rester positif. Et être prêt.
- Mes vacances ont été calmes, espérant que cela suffise pour leur faire comprendre qu'elle n'avait de toute façon pas d'informations à donner sur Parkinson. J'en ai profité pour m'essayer à quelques pratiques et pour apprendre le code, pour les messages.  

• Daisy s'agace un peu d'entendre des choses qu'elle sait déjà, mais garde son agacement pour elle-même.
• Elle en profite pour dire ce qu'elle a pu faire de son côté, pour prévenir les "anciens" et peut-être donner une idée d'agissement aux nouveaux.

Un petit mot lui était parvenu courant septembre. Elle avait été soulagée, Alice n'avait pas perdu de temps, elle devait être toujours aussi motivée a mener à bien le M.E.R.L.I.N. Ils avaient peut-être une chance de faire bouger les choses !

Le rendez vous était fixé au premier octobre. Ce qui laissait à Maggie un mois pour se préparer. Elle avait passé une bonne partie de son temps à la bibliothèque à étudier l anatomie animale, et des vases rudimentaires de médecine. Elle pouvait désormais répondre aux petits bobos et effectuer des premiers soins sur des humains et certains animaux. Elle avait également eut le temps de repenser à cet été. Elle n avait pas pu rentrer chez elle a la campagne. Elle avait passé ces trois mois à la capitale chez son oncle et sa tante. Cela faisait six mois maintenant qu'elle n avait pas eu de nouvelles de ses parents. Ils étaient en vacances selon Samuel et Alaïs. Pour éviter d'être embêter par le nouveau gouvernement. Maggie se demandait où ils avaient bien pu partir pour ne pas pouvoir lui écrire ou même l emmener avec eux. Elle avait hâte de les revoir, cest pourquoi cette nouvelle réunion du M.E.R.L.I.N lui donnait espoir. Tout rentrerait bientôt dans l'ordre, elle en était sûre !

Elle y arrivait enfin, 1er octobre, devant la salle d'étude des moldus, à 17h40.
Elle prenait le nom de Chevêche maintenant. Oui elle était en retard et s'en mordait les doigts..
Mais au moins elle était là.
C'est ce quelle se dit quand elle ouvrit la porte sur une assemblée bien plus petite que la dernière fois. Cela la prit au cœur. Pourquoi les autres avaient ils désertés ? Le découragement ? La peur peut-être...

Elle aperçu en revanche de nouvelles têtes, ce qui la rassura un peu. Surtout lorsqu'elle croisa des regards quelle avait appris à connaitre un peu mieux ! Des Poufsouffle formaient un petit groupe. Il y avait notamment Herminie et Mael à qui elle avait parlé un peu parfois. Pour des banalités certes mais elle se sentait moins dépaysée de par leur présence. Mael était en charge de la radio. Il était présent la dernière fois avec Mel aussi. Herminie, elle, était une nouvelle arrivante dans le M.E.R.L.I.N. Chevêche leur fit un petit sourire et s'assit près d'eux sans trop s imposer.

Son regard se porta sur Souris, la petite blonde par qui tout avait commencé. Chevêche s attarda sur l atèle, se demandant comment c'était arrivé, un peu inquiète..
Elle écouta attentivement les informations échangées dans la salle, elle fût stupéfaite de savoir qu'une élève en était venu à se battre avec une autre.. Poudlard était vraiment sous tension.

Souris demanda alors aux membres de cette jeune organisation de donner leurs raisons d'être ici. Maggie s'interrogea tandis que les autres répondaient. Elle ne s'était jamais posé la question. C'était comme évident pour elle au départ. Mais depuis cet été certaines choses avaient changé. Quand ce fût son tour, elle parla dune voix timide, à laquelle elle-même n'était pas habituée, elle toujours si joyeuse et optimiste.

"Eh bien si je suis la c'est parce que d'abord, enfin je trouve ça évident quoi, je ne veux pas être dans un monde on c'est normal que certains soient persécutés pour quelconque raison.."

Elle allait s'asseoir puis quelque chose lui revint en-tête

"Je n ai plus de nouvelles de mes parents depuis six mois. On m a dit qu'ils étaient en vacances à cause du nouveau gouvernement.. j'espère les revoir vite.. Alors si on peut faire bouger les choses d'une quelconque manière.. Enfin voilà..
Oh et concernant cet été, j'ai seulement pu étudier les premiers soins et les soins aux créatures qui peuvent nous aider comme les chouettes. Si jamais d autres personnes sont motivées je prévois de créer des protections adaptées pour elles."

Elle se rassit, le regard perdu. Il se passait des choses étranges en ce moment. Et pas seulement dans le monde des sorciers. Elle ne savait pas encore comment définir cela...