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09 févr. 2020, 09:39
Dites-moi, Monsieur Penwyn ?  E.P 
15 Janvier 2045

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Assise en tailleur sur le sofa de cuir ô combien confortable, Alice regardait les images que lui projetait le vieil appareil moldu de monsieur Penwyn. Elle n’en perdait pas une miette, et piochait aveuglément dans le bol de popcorns que monsieur Penwyn avait déposé sur la table qui les séparait. Elle comprenait difficilement les scènes qui se déroulaient devant ses yeux, mais voulait les comprendre pour pouvoir débattre du film lorsqu’il serait terminé. Star Wars était un film… difficile, sur de nombreux points. Aussi, Alice demeurait silencieuse, étudiant chaque chose qui se trouvait dans chaque scène. Elle plissait les yeux à chaque nouvel élément, comme lorsque deux soleils firent leur apparition. Pourquoi diable y avait-il deux soleils ? Alice se laissa aller dans le canapé, soufflant un peu en écarquillant les yeux.

Ces moments, Alice les aimait plus que de raison. Chaque semaine, elle attendait impatiemment ces rendez-vous avec monsieur Penwyn, et lorsque arrivait le mercredi après-midi, son cœur s’emplissait de joie. Elle rejoignait alors le bureau de monsieur Penwyn, où elle savait que l’y attendait sucreries, gâteaux, thés et autres douceurs. Ses papilles y étaient gâtées, mais c’est surtout des discussions avec le professeur d’Étude des Moldus qu’Alice se délectait. Cela lui faisait du bien d’être avec lui, beaucoup de bien, elle avait cette curieuse impression d’être avec quelqu’un qu’elle connaissait depuis toujours. Elle se sentait en sécurité avec lui, elle pouvait se laisser aller. A monsieur Penwyn, et seulement à lui, Alice ne mentait jamais. Il savait tout, à chaque fois, et c’était précieux de pouvoir tout dire, Alice pouvait se permettre de baisser sa garde. A chaque fois qu’elle parlait avec Aliosus, Brett et Irisia, elle avait peur de parler du Merlin. Lorsqu’elle était seule avec Brett et Irisia, elle devait mentir au sujet de son agression par le manteau noir de cet été. Avec Christopher, elle ne pouvait pas parler d’Erwann et de leur promenade dans sur le terrain de golf. Il y avait des secrets tout le temps, au sujet de tout. Mais lorsqu’elle franchissait la porte du bureau de monsieur Penwyn, son fardeau tombait au sol.

Alice porta sa tasse de thé fumante à ses lèvres. Elle laissa la vapeur mentholée caresser un moment son nez, avant d’en boire une petite gorgée. Profitant d’une scène où rien ne se passait, Alice se tourna un peu vers monsieur Penwyn.

« Pourquoi est-ce que les Jedi n’enlèvent pas Anakin et sa mère ? » demanda Alice en désignant l’écran d’un coup de menton. « Ils pourraient le faire, alors pourquoi ne le font-ils pas ? Ils ont des sabres laser. Ils pourraient aider les esclaves à se rebeller. Pourquoi ils ne le font pas ? »

Monsieur Penwyn faisait partie de la résistance, ce genre de sujet il devait le maîtriser. Lui se battait pour que chaque sorcier soit libre et vive sans chaîne. Cette planète d’esclave devait l’écœurer autant qu’Alice, si ce n’est plus ! Alice n’avait qu’une envie, c’était de franchir l’image pour aller se saisir de la main d’Anakin et sa mère pour les arracher à cette vie misérable. Elle aurait aimé faire cela pour chacun, aussi bien ici à Poudlard qu’au dehors, dans les villes où s’entre-déchiraient sorciers et Moldus. Du haut de ses douze ans, Alice était bien limitée en action, et elle détestait cela.

Sixième année RP - 741B47
Étudiante à Beauxbâtons depuis Janvier 2046
Fondatrice du MERLIN

08 mars 2020, 17:37
Dites-moi, Monsieur Penwyn ?  E.P 
Un nouveau mercredi après-midi était arrivé. Comme à chaque fois depuis plusieurs mois, le professeur d'Étude des Moldus attendait ce moment avec grande impatience. Il s'agissait d'une pause dans la semaine où il pouvait mettre de côté tout les tracas de la vie au château et pouvait passer un agréable moment en compagnie d'Alice. Un instant privilégié avec l'enfant qu'il avait sauvé des griffes d'un manteau noir l'été dernier, une enfant qu'il apprenait à connaître un peu plus chaque semaine et qui ne cessait de l'impressionner par son courage et sa force de caractère.

Depuis le mois de septembre, Edward avait initié la jeune fille Sangblanc à une culture complètement différente de celle dans laquelle elle avait baigné toute le long de sa courte existence : celle des Moldus. Il s'agissait en premier lieu d'un cadre qu'il avait fixé afin qu'ils puissent échanger de manière moins conventionnelles, d'infirmer la relation de professeur-élève. Mais la jeune Serpentard s'était rapidement pris d'enthousiasme pour les musiques qu'il lui faisait écouter et les films qu'il lui faisait voir autour de grands saladiers de sucreries.

Le moyen que l'adulte avait trouvé pour pouvoir projeter des films au château, là où la plupart des technologies moldues ne fonctionnaient pas était très simple. Il achetait à une entreprise moldue qui se voulait rétro des bobines de films. Il n'avait alors plus qu'à accrocher au projeteur la bobine et de l'enchanter pour qu'elle se mette à tourner au rythme que devait suivre le film. Amener le son à l'ensemble avait été bien plus ardu. Il avait fallu dégoter un gramophone avec une piste de lecture suffisamment petite pour qu'il puisse lire les CD gravés avec la bande son du film.

Tout le long du film, Edward s'empiffra de pop-corn en regardant Alice du coin de l’œil. Il voulait voir chacune des expressions de son visage lors des scènes importantes, afin de voir si le film lui prenait autant aux tripes qu'il avait pu le prendre quelques décennies plus tôt. L'enfant interrompit le silence qui régnait entre eux et lui posa une question assez pertinente. Bien incapable de lui fournir une réponse immédiate, l'homme prit plus de temps à mâchonner les morceaux de pop-corn qu'il n'avait pas encore avalé.

« Ils auraient très bien pu le faire. Mais alors, que serait-il arrivé au reste des esclaves sur cette planète ? Ils ne pouvaient pas sauver tout le monde. Ils n'en avaient pas les moyens. C'est injuste, mais ce système n'appartenait pas à la République, lui répondit Edward en faisant un sourire gêné. Il reprit en citant un film de super-héros qu'ils avaient vu avant les vacances : Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités. Il ne faut pas se laisser guider par ses sentiments en une pareille situation, il faut demeurer rationnel.  »

Le message adressé à Alice était bien à double-sens. Elle lui racontait assez régulièrement les dernières avancées du Merlin et il l'écoutait en silence, se permettant quelques fois des conseils afin de prévoir en amont les potentiels ennuis. Edward avait peur qu'il lui arrive quelque chose, mais il ne pouvait pas refréner sa soif de justice.

« D'ailleurs, dis-moi, comment se sont passées tes vacances chez ton tuteur ? Tu n'as pas eu le moindre problème avec les Moldus ? »

Le contexte actuel avec les non-magiciens était de plus en plus tendu et chaque camp se préparait à sortir les couteaux. Il y avait eu plusieurs cas d'enlèvement de sorciers par les moldus, alors l'homme voulait s'enquérir sur le niveau de protection de l'enfant lorsqu'elle n'était pas à Poudlard.

« Seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin ! » #PouffyFamily

10 mars 2020, 15:26
Dites-moi, Monsieur Penwyn ?  E.P 
La réponse de monsieur Penwyn laissait un goût amer à la petite fille. Ils ne pouvaient pas sauver tout le monde, mais ils le pourraient avec plus de Jedi ! Ils étaient forts, après tout.
Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités, voilà une phrase qui sonnait très bien ! Alice pouvait l’utiliser pour parler d’elle et du Merlin sans en rougir. Et dans un cas comme celui d’Anakin, qu’aurait-elle fait ? L’aurait-elle sauvé lui et sa mère, et tous les autres esclaves ? Elle aurait essayé, et elle aurait tout fait pour réussir. Avec un sabre laser, ce devait être facile.
Alice sourit un peu à Monsieur Penwyn, le remerciant pour sa réponse. La petite fille ne se laisserait jamais guider par ses sentiments, jamais. Elle n’était pas bête. Guider par le bras de la justice, ça c’était une autre histoire, mais c’était ce qu’il fallait faire, c’était le devoir d’Alice que d’agir pour sauver les autres.

Le sourire d’Alice se figea à ses lèvres en écoutant monsieur Penwyn lui poser des questions sur ses vacances chez oncle Kenneth et Imogen. Elle déglutit un peu en venant piocher une poignée de pop-corn. Son visage s’était durci, elle le savait. Ce n’était pas la colère mais l’inquiétude, la peur.

« Je ... il ne s’est rien passé, oncle Kenneth fait très attention. Il y a eu des coups de feu derrière chez lui, mais plus loin. Il a dit que ce n’était que des pétards mais je n’y crois pas trop, il ne ment pas bien. Il ne ment pas bien parce qu’après il m’a interdit de sortir de la maison et il a ensorcelé toutes les fenêtres pour qu’on ne voit pas l’intérieur. Je n’avais même pas le droit d’aller dans le jardin. Imogen est parti faire Noël chez sa famille et oncle Kenneth est resté avec moi. Imogen ... »

Les mots d’Imogen lui revenaient en pleine face. Alice les mettait en danger par sa seule présence. Ses cheveux et ses yeux, sa peau et ses manières, tout indiquait chez elle qu’elle était une sorcière. Et elle ne pouvait rien faire pour ne pas être ce qu’elle était vraiment.

« Imogen dit que ça se voit que je suis une sorcière, elle dit que je les mets en danger. Et elle a raison, je crois mais .. je ne peux rien faire, moi. Je ne peux pas être différente. »

Alice croqua un pop-corn, ses grands yeux ne cessant de dévisager monsieur Penwyn. Elle était inquiète, voulait seulement trouver un peu de réconfort dans ses yeux. Elle voulait entendre que tout allait bien, qu’il œuvrait à changer le monde, à le faire redevenir comme avant.

Sixième année RP - 741B47
Étudiante à Beauxbâtons depuis Janvier 2046
Fondatrice du MERLIN

22 mars 2020, 20:30
Dites-moi, Monsieur Penwyn ?  E.P 
La discussion informelle qu'Edward était en train d'avoir avec la jeune Alice prenait un tournant plus sérieux - ce qui n'était pas pour déplaire à l'adulte. Il s'était enquis de la situation à la maison de l'enfant, et sa question avait trouvé des réponses. Ce n'était cependant pas les réponses auxquelles il s'attendait. La bouche béate, les sourcils froncés, il écouta Alice lui raconter comment ses dernières vacances s'étaient passés. Le professeur ne put s'empêcher de grimacer en entendant que des coups de feu avaient été tirés non loin de l'endroit où elle habitait, et tout comme la fillette, il eut du mal à croire les explications de Kenneth.

Lorsqu'Alice eut finit de lui décrire le déroulé de ses vacances, Edward ne lui répondit pas immédiatement, et préféra récupérer sa baguette magique sur la table basse devant lui. En un coup de baguette, il arrêta le tournoiement de la bobine de film - figeant ainsi l'image sur une scène dans un vaisseau spatial. Un deuxième mouvement suffit pour couper le son provenant du gramophone.  Il avait besoin de parler sérieusement à Alice sans être interrompu par les scènes du film. Enfin, l'adulte tourna ses jambes sur le fauteuil afin que son tronc fasse entièrement face à Alice.

« Il ne faut pas que tu prennes pour vrai ce que Imogen t'a dit. Il se racle la gorge avant de reprendre : Parfois, quand les adultes ont peur, ils disent des choses qu'ils ne pensent pas, ils essayent de rejeter la faute sur les autres. La situation doit l'inquiéter, mais elle ne doit en aucun cas rejeter la faute sur toi. Ce ne sera jamais ta faute d'être qui tu es, tu m'entends ? »

Ses yeux d'un bleu-vert étincelant se posèrent dans ceux d'Alice. Une fois de plus, elle semblait vouloir porter tout le poids du monde sur ses épaules, un poids qui ne devait pas être porté par un enfant. Les temps étaient effectivement durs, certains enfants devaient grandir bien trop vite pour être prêts à ce qui allait arriver. Son rôle à lui était de faire en sorte que la fillette puisse au mieux profiter de l'innocence de la jeunesse, et c'est pour cela qu'il prenait plaisir à la voir chaque semaine dans son bureau.

« Tu te sens en sécurité chez Kenneth et Imogen ? lui demande-t-il sur un ton légèrement plus inquiet. Je veux dire, il ne t'est rien arrivé là-bas, mais penses-tu qu'il pourrait t'arriver quelque chose là-bas ? »

L'adulte récupère le seau rempli de friandises achetées chez Honeydukes la semaine passée, récupère une bonne poignée de dragées surprises de Bertie Crochue dans sa main gauche, puis tend le seau à Alice.

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03 avr. 2020, 14:59
Dites-moi, Monsieur Penwyn ?  E.P 
A aucun moment Alice ne trouva réconfort dans les yeux clairs de monsieur Penwyn. Rien qu’une inquiétude supplémentaire dont Alice n’avait pas besoin. Son ventre lui devenait douloureux, il se tordait. Monsieur Penwyn, armé de sa baguette, mis un terme à Star Wars. Ils allaient parler, et ce serait difficile. Alice préférait oublié un peu la vraie vie, se perdre un petit peu, mais aujourd’hui il faudrait faire autrement.

Alice hochait un peu la tête aux mots de monsieur Penwyn. Imogen avait peur, cela ne faisait pas l’ombre d’un doute mais… elle avait cependant : Alice les mettait en danger. Monsieur Penwyn était trop gentil, bien trop bienveillant pour dire la vérité. Peu importait, Alice savait. Elle savait que les peurs d’Imogen étaient justifiées, qu’elle mettait tout le monde en danger par sa simple présence. Il arriverait malheur à Imogen et oncle Kenneth, ce n’était qu’une question de temps, peut-être était-ce même déjà arrivé. Les doigts d’Alice se serraient sur son ventre.
Le regard de l’homme dans celui de l’enfant, Alice se sentait démunie. Elle voulait paraître heureuse, ne pas avoir à lui donner de vilaines nouvelles. Comment faire ? Le quotidien d’Alice était sombre, tout était laid. Il n’y avait aucune jolie chose à raconter, jamais rien. Les bonnes notes ? Les rires avec ses amis ? Un soupçon de bonheur dans un océan de larmes. Et il s’y noyait.

Vint la question à laquelle Alice n’était pas préparée : se sentait-elle en sécurité chez oncle Kenneth et Imogen ? Des horribles choses, il pourraient lui en arriver cent à Glasgow.
Alice récupéra le seau que monsieur Penwyn lui tendit, silencieuse tout d’abord. Elle récupéra d’abord un dragée surprise de Bertie Crochue, craignant un vilain goût.

« Je ne me sens en sécurité nul-part, monsieur Penwyn… »

Depuis Carry, même Poudlard constituait un lieu dangereux. Elle ne pouvait faire un pas dans les couloirs sans craindre de voir Carry surgir et la blesser. Ou peut-être même la tuer.
Le dragée vint craquer sous les dents d’Alice, diffusant alors un délicieux goût de noix de coco dans sa bouche.

« Oncle Kenneth a protéger la maison avec des enchantements. » répondit Alice en remettant une boucle blanche derrière son oreille. « Je ne sais pas lesquels, je ne sais pas si ils peuvent arrêter les Moldus parce qu’Imogen peut entrer et sortir comme elle veut pour aller travailler, même quand oncle Kenneth est là. Il n’est pas là souvent, d’ailleurs. Quand il est là, ça va mieux, je me sens mieux. Imogen pleure beaucoup, surtout quand il n’est pas là. C’est… c’est un peu chaotique. Moi, j’ai peur tous les jours que ma mère décide d’attaquer la maison. J’ai peur qu’elle dénonce oncle Kenneth, et moi avec. Je… je sais pas. Je crois qu’elle pourrait le faire. »

Le cœur d’Alice s’emballait à mesure qu’elle exposait ses peurs. Sa voix partait un peu dans les aigus, allait un peu plus vite, se calmait. Elle ne contrôlait plus rien. Elle avait peur.

« J’aimerais juste… que mon père revienne, monsieur Penwyn. » Alice débarrassa ses yeux des quelques larmes qui s’y formaient malgré elle. « Avec lui, je n’ai jamais peur, parce que je sais qu’il ferait tout pour me protéger. »

Un sanglot pointant le bout de son nez, Alice récupéra une poignée de dragée, ses yeux relâchant ceux de monsieur Penwyn.

Sixième année RP - 741B47
Étudiante à Beauxbâtons depuis Janvier 2046
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19 avr. 2020, 10:18
Dites-moi, Monsieur Penwyn ?  E.P 
Son regard se nimba d'un voile de tristesse lorsqu'il écouta Alice lui raconter les mesures que Kenneth avait prises pour assurer la protection de l'enfant et les tensions qui en résultaient au sein même du foyer. Edward n'avait rencontré cet homme et sa femme qu'une seule fois, plutôt brièvement d'ailleurs, quand il avait déposé la fille chez eux après l'incident qui l'avait fait se rendre à Glasgow en urgence l'été dernier ; il était bien incapable de juger si oui ou non Imogen était capable de dénoncer non seulement Alice, mais son propre époux aux autorités moldues.

L'adulte se mordilla la lèvre inférieure lorsque l'élève aux cheveux blancs eut fini de répondre à sa question. Voir Alice dans un pareil état lui fendait le coeur. Il n'était pas à l'origine de ces malheurs - au contraire, il avait tenté du mieux qu'il pouvait de lui venir en aide -, il se sentait démuni face à une pareille situation. Rien de ce qu'il pouvait dire ne pourrait réconforter l'enfant. Elle ne désirait qu'une chose : revoir son père en bonne santé ; le professeur était bien incapable de satisfaire à ce souhait pour le moment.

« Ce sont des temps difficiles. Il faut prendre ton mal en patience. Edward la regarde en lui adressant un sourire bienveillant et dit : J'ai l'intime conviction que là où il est, il pense constamment à toi, et espère que tu sois en bonne santé. »

Le Gallois pose sa main droite sur l'épaule d'Alice pour essayer de la rassurer. Pendant plusieurs dizaines de secondes, il la regarde en silence, passant en revue les diverses possibilités qui lui étaient possibles pour améliorer le quotidien de l'enfant. Rester à Poudlard durant les vacances scolaires comme nombreux de ses camarades de classe aurait sans doute été la solution en or, mais Edward n'avait pas envie de laisser l'enfant dans le même château que cette affreuse fille Harrison plus longtemps que prévu. La cicatrice qui était toujours bien visible sur la joue d'Alice était un dur rappel que les sorciers pouvaient être tout aussi cruels que les moldus. Edward finit par se tourner complètement vers Alice en se mettant en tailleur sur le canapé et lui demande :

« Ça va sans doute te paraître étrange, mais j'aimerais que tu viennes habiter chez moi à partir des vacances prochaines. Bon, bien-sûr, il faut que j'en parle à Diane avant, mais je ne pense pas que ça lui posera le moindre problème. Elle sera ravie d'avoir de la vie à la maison ! »

Un grand sourire apparaissait sur le visage du professeur d'Etude des Moldus. Il essayait au mieux de paraître bienveillant en ce moment auprès de l'enfant. Seulement, au fond de son esprit, le doute commençait à s'insinuer. N'était-il pas allé bien trop vite en besogne en proposant ça à la fillette ?

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20 avr. 2020, 17:16
Dites-moi, Monsieur Penwyn ?  E.P 
Son père lui manquait un peu plus chaque jour, et cela malgré l’amour d’oncle Kenneth et monsieur Penwyn. Était-ce impoli de le signifier aussi ouvertement à son sauveur ? Très certainement. Et pourtant l’homme ne s’en formalisa pas. Il comprenait, cela allait sans dire.
Le sourire aux lèvres de monsieur Penwyn était un baume au cœur. Il avait certainement raison, son père pensait à elle chaque seconde de chaque jour. Alice aimait à penser qu’il tenait le coup grâce à ses pensées pour sa fille. Azkaban était un endroit terrible, tout le monde le savait. Les rumeurs concernant l’état de Dallan Blackwave allait bon train dans le château. On parlait d’un homme dévasté, cadavérique. Son père était-il... cela, lui aussi ? Le visage creusé par la famine, sa musculature disparue, ses cheveux grisonnants, sa barbe longue et pleine de cafards... Alice en frissonna.

La main de monsieur Penwyn sur son épaule força l’enfant à se reprendre. Elle inspira une grande bouffée d’air, comme pour se donner un semblant de courage. Le sorcier lui laissa le temps de se remettre de ses émotions, ses yeux ne l’a quittant pas. Il était vraiment d’une bienveillance rare, Alice avait beaucoup de chance d’être aussi proche de lui. Aucun autre professeur ne vaut cet homme. Aucun.

Finalement, monsieur Penwyn pivota complément vers Alice, la fillette l’imita aussitôt, ses sourcils quelque peu froncés. Que s’apprêtait-il a lui dire ?

Le visage d’Alice se déplissa lentement, prenant toute conscience de la proposition que monsieur Penwyn était en train de lui faire.

« Vivre ... avec vous ? » répéta Alice, ses yeux plantés dans ceux du sorcier. « Avec vous et votre fiancée ? Et votre bébé ? Vous êtes sérieux ? Vous ... monsieur ! »

Avait-elle bien entendu ? Ce n’était pas possible. Monsieur Penwyn ne venait tout de même pas de lui proposer de partager sa vie de famille ?
La main sur sa bouche, Alice regardait monsieur Penwyn. Plaisantait-il ? Il aimait plaisanter, après tout, alors pourquoi pas à ce sujet ? Non, non certainement pas à ce sujet, il ne lui ferait pas ça.
Les pensées d’Alice se bousculaient, elle ne parvenait plus à réfléchir décemment. Son sanglot avait été ravalé, sa peur s’en était allé en un claquement de doigt, laissant place à l’incompréhension et l’incertitude. Mais, au delà de cela, il y avait une joie, une pointe de joie. Si tel était le cas, si monsieur Penwyn avait réellement proposé à Alice de venir habiter chez lui ...

« Je .. je pourrai vous aider à s’occuper du bébé... » dit l’enfant, balayant le doute qui s’était immiscé en elle. « Et je lui apprendrai des mots en français ! Être bilingue, c’est très utile. Et puis les soirs, je pourrais lui lire le Kelpie du Lac Blanc ! C’est une écrivaine suisse qui l’a écrit, Nina Bruni, je l’aime beaucoup. C’est joli, il aimera j’en suis sûre ! C’est un peu compliqué, le français est une langue difficile, je ne maîtrise pas encore bien la lecture... mais je lui apprendrai ! Et puis nous jouerons ensemble... et j’aiderai Diane à s’occuper de la maison, j’aide déjà Imogen à desservir la table ! »

La fillette pétillait d’impatience. Rien n’était fait, rien n’était sûr d’ailleurs... mais Alice ne pouvait s’empêcher d’imaginer à l’avance ce qui pourrait arriver, ce qu’elle pourrait offrir à monsieur Penwyn qui lui avait tant donner.
Son sourire aurait pu renverser une armée.

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01 juin 2020, 22:04
Dites-moi, Monsieur Penwyn ?  E.P 
Le sourire sur le visage d'Edward était crispé en attendant la réponse de l'enfant. Il se disait qu'il s'était précipité, qu'il aurait dû amené sa proposition plus en douceur au lieu d'être aussi direct. L'excitation avait pris le dessus et il s'était empressé de lui demander si cela lui ferait plaisir d'emménager avec Diane et lui. Seulement, l'attente qui suivit après qu'il eut prononcé ces mots fut tellement longue - pour lui - qu'il s'en voulait d'avoir fait une telle demande.

La réponse d'Alice arriva en effusion de joie et de bonne humeur. Elle semblait incrédule, comme si elle avait mal compris ce que le professeur lui avait proposé et qu'un film était en train de défiler dans son esprit. Non, elle n'hallucinait pas, Edward Penwyn venait bien de lui proposer d'emménager avec lui et sa compagne afin de s'assurer de sa sécurité - mais aussi parce qu'il appréciait profondément l'enfant et que l'avoir chez lui aurait été un réel bonheur. C'est en opinant de la tête que l'homme confirma à l'enfant qu'elle avait très bien compris et qu'il ne se jouait pas d'elle.

C'est alors que l'élève se mit à énoncer tout ce qu'elle pourrait faire si elle venait chez Diane et lui. En l'écoutant parler d'une manière si enthousiaste, Edward était projeté dans le futur, un futur où Alice serait une grande soeur pour son enfant à venir, où elle serait une part intégrante de sa vie et lui apprendrai à faire les quatre cents coups. C'était une belle promesse que les deux sorciers étaient en train de se faire, une promesse d'avenir que rien ne pourrait leur retirer.

« Oh... Alice... dit-il d'une voix encore plus joviale qu'à l'accoutumée. Ton enthousiasme me touche profondément. Ce serait un réel honneur si tu pouvais venir vivre chez moi. »

Il ne restait plus qu'à convaincre Diane - que dirait-elle de son compagnon si il lui ramenait du jour au lendemain une enfant ? Il lui avait déjà parlé à de nombreuses reprises de la fillette, mais la faire emménager chez eux était une étape bien différente. Et puis, il y avait Kenneth et Imogen Bain à qui Dorian Sangblanc avait confié sa fille et qui seraient sans doute difficile à convaincre. Mais en ce moment, la réaction d'Alice lui avait fait poussé des ailes et il se sentait prêt à se battre pour obtenir ce qu'il souhaitait.

« Eh bien, c'est acté ! J'irais rendre visite à Kenneth et Imogen pour leur en parler. Avec les derniers événements, je ne pense pas qu'ils soient difficile à convaincre. Surtout avec ce que tu m'as raconté. Tu seras bien plus en sécurité chez moi. »

Edward sourit à l'enfant en lui tendant une nouvelle fois le seau de sucrerie. Il voulait seulement qu'elle vive chez lui, ce n'était pas son dentiste.

Désolé pour ce retard... J'ai eu du mal à RP ces derniers mois :/

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05 juin 2020, 22:15
Dites-moi, Monsieur Penwyn ?  E.P 
Les deux sorciers partageaient cette même joie mêlée d’impatience, Alice en était toute bouleversée. Cette annonce, cette demande, c’était de l’amour. La fillette pouvait à présent reconnaître que monsieur Penwyn l’aimait autant qu’elle ne l’aimait.

Alice hocha vigoureusement la tête lorsque monsieur Penwyn lui annonça qu’il irait parler a oncle Kenneth et Imogen. Accepteraient-ils facilement ? Qu’ils refusent, et Alice fuguerait ! Elle les aimait tous les deux, considèreraient même Kenneth comme son propre sang -ce qui n’était pas rien- mais ils n’étaient pas monsieur Penwyn. Ils n’étaient pas cet homme qui se battait chaque jour pour renverser Parkinson et ses affreux, aucun d’entre eux ne risquaient sa vie pour qu’un jour son père revienne.
A cette pensée, le cœur d’Alice se serra un peu. Monsieur Penwyn risquait sa vie pour le bien de tous. Et si un jour il venait à disparaître ? Ce n’était peut-être pas possible. Il était fort, même très fort. Lorsqu’elle serait plus grande, Alice l’aiderait à affronter les oppresseurs. Elle veillerait sur lui, que rien ne le surprenne jamais. Jamais personne ne pourrait lui faire du mal avec Alice dans son ombre. Il lui avait sauvé la vie. Un jour, ce serait à elle de le faire.

La Serpentard enfouie sa main dans le seau pour récupérer une grosse poignée de pop-corn, son sourire ne quittant plus ses lèvres.

« Vous préviendrez Diane rapidement, n’est-ce-pas ? » demanda l’enfant. « Il ne faut surtout pas la prendre au dépourvu. Le stress, ce n’est pas bon pour le bébé. »

Est-ce que ce petit bébé l’appellerait « grande sœur » lorsqu’il sera en âge de le faire ? Alice finirait-elle par le considérer comme son sang, lui aussi ? Tristement, la petite fille songea son père. Des années passeraient alors, et il serait toujours enfermé. A choisir, Alice préfèrerait la libération de son père à n’importe quelle marque d’affection de ce petit bébé à naître.
Et si il l’appelait tout de même « grande sœur » ?

Les pop-corn croquaient sous les dents de la petite qui imaginait déjà un petit monsieur Penwyn trotter derrière elle en riant à gorge déployée, amusée par une attention qu’Alice aurait eu à son égard.

« Nous serons bien, tous les quatre » assura t-elle joyeusement, son regard plongé dans le rien. « Nous veillerons les uns sur les autres, comme une famille. »

Une famille bienveillante, où la mère ne serait pas une sorcière cruelle. Diane était certainement une femme charmante, douce et aimable, sinon jamais monsieur Penwyn n’en serait tombé amoureux.

Sixième année RP - 741B47
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Fondatrice du MERLIN

14 juin 2020, 16:56
Dites-moi, Monsieur Penwyn ?  E.P 
À l'instar d'Alice, Edward se resservit une bonne poignée de popcorn dans sa main gauche et attrapa les grains avec la main droite pour les manger. À cet instant, il était sur un petit nuage. Le ciel qui se profilait à l'horizon était clair, rien n'aurait pu le rendre terne. Il opina du chef lorsqu'elle lui demanda de prévenir Diane pour ne pas lui rajouter du stress. C'était évident qu'il devait le faire, il ne pouvait pas forcer sa compagne à accepter une enfant qui n'était pas la sienne, surtout en la période aussi difficile qu'était l'accouchement. Même si il connaissait plutôt bien la sorcière, le professeur était incapable de dire si elle accepterait ou non sa proposition. Son cœur lui disait que ce serait forcément un oui, mais son esprit ne pouvait s'empêcher d'avoir peur.

« Oui, bien-sûr... Il faut que je vois avec elle, mais je ne pense pas qu'elle verra le moindre inconvénient. Je suis sûr qu'elle appréciera ta compagnie. »

Il se retint de rajouter « et ton aide » car si il avait proposé à Alice d'emménager chez Diane et lui, ce n'était certainement pas pour qu'elle fasse office de gouvernante auprès de son enfant à naître. Avec un sourire sur les lèvres, Edward regarda quelques instants la Serpentard en s'imaginant l'attitude qu'elle pourrait avoir si elle s'engageait bien trop auprès de Diane pour l'aider et qu'il fallait changer la couche du bébé.

Sa réflexion fut interrompue par Alice qui lui dit d'un ton enjoué qu'ils seraient tous ensemble. Tous ensemble, comme une famille. Edward la regarda interloqué, partagé par un immense plaisir de l'entendre tenir de tel propos, mais également par une profonde tristesse de savoir que son père était toujours enfermé à Azkaban. Ne sachant pas quoi dire - ce qui est plutôt rare pour lui -, il s'empressa de poser le seau à popcorn sur la table basse et de serrer chaleureusement l'enfant dans ses bras.

« Tu fais déjà partie de ma famille, Alice, lui dit-il d'une voix comblée. La famille est celle que l'on se choisit, ne l'oublie jamais ! »

Il relâcha son étreinte, se remit droit sur le canapé et regarda la fille avec un immense sourire sur le visage. C'était décidé, Alice passerait les prochaines vacances scolaires chez lui, comme une famille le ferait.

Fin du RP pour moi ! Merci pour ce magnifique moment !

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