Alice avait peur, un peu, suffisamment pour que cela lui soit désagréable. Depuis quelques temps, de longs mois, bientôt une année, il lui arrivait des choses terribles. A chaque bonheur, une horreur arrivait. Elle avait échangé son premier vrai baiser -son deuxième si on oubliait Irisia, mais un véritable car elle avait eu des papillons dans le ventre- et le lendemain son père était jeté en prison. Elle avait créé le Merlin, son propre groupe anti Parkinson, et lors d’une première intervention, on lui cassait le poignet et on manquait de la tuer. Son premier bal sans les griffes acérées de sa mère, et on l’a mutilait à vie. Et si... et si ce beau rêve, celui d’appartenir vraiment à la vie de Monsieur Penwyn, celui d’un jour serré son bébé dans les bras ... lui était finalement arraché au moment même où elle goûtait au bonheur ? C’était possible, même probable avec tout ce qui lui était arrivé.

Ses pensées noires furent tranchées, anéanties par les bras de monsieur Penwyn enserrant le corps d’Alice. Il se considérait déjà comme sa famille, elle, qui l’avait sauvé au péril de sa vie, qui s’occupait de son bien être chaque jour durant. Avec ces mots, d’une sincérité enthousiaste, il désarma Alice. Non, elle ne les oublierait jamais, ces mots.

Alice avait choisi depuis bien longtemps de sortir sa mère de sa vie. Elle était sa génitrice, mais cela s’arrêtait là. En douze ans, elle n’avait jamais réussi à faire ce que monsieur Penwyn faisait en une heure : lui donner du bonheur et éclairer son visage d’un grand sourire.

Un sourire qu’elle partagerait toujours avec monsieur Penwyn, sa famille. Puisse Père lui pardonner de s’être détournée de l’ombre pour embrasser la lumière.




Merci beaucoup pour ce RP superbe