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31 mars 2019, 19:42
À sens unique...  Privé   Fini 
Cyanna avait peur, honte. Comment s'était-elle permit de dire une telle atrocité à un garçon qu'elle ne connaissait pas ? Elle aurait presque pleuré tant elle s'en voulait. Devant toute autre personne, elle se serait jetée à genoux en implorant pardon. Mais l'enfant semblait gelée, glacée, muée dans une haine si profonde envers cet "intrus" qu'elle lui en ôtait la raison. Elle garda les lèvres pincées et les jointures de ses mains serrées, empêchant le doute et le remord d'apparaître sur son visage pâle, ses yeux d'ordinaire bleus avaient pris une teinte métallique et glaciale. Cyanna était de marbre et ne bougeait plus.

Pourtant, dans sa tête, mille pensées se bousculaient: 

*Partir ? Non, ce serait fuir.*
*L'ignorer ? Ce serait l'éviter et rendre les armes. Je n'abandonnerai pas.*
*Rester ? Et supporter sa présence !? Non merci !*
*Mais je ne peux pas... Je dois rester...*
*Pourquoi ? Pourquoi lui ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi ici ? Pourquoi moi ? Pourquoi ça ? Pourquoi ça...*

Elle releva les yeux vers le garçon et sentit un frisson de colère la parcourir. Elle le fusilla du regard.

*Pourquoi ça ?*

Elle n'expliquait toujours ces horribles pulsions haineuses qu'elle ressentait. Il l'avait surprise dans un moment de faiblesse, un moment à elle. Elle et seulement elle. Il l'avait observée, il l'avait espionnée. Il n'avait pas le droit ! Il ne pouvait pas !
Tel un volcan millénaire, Cyanna grondait. Une de ces entités, sommeillant des années avant de cracher sa fureur, réserve toujours une terrible surprise. Elle explosait. Non, elle implosait. Le pauvre jeune homme ne voyait rien de cette hargne qui l'habitait. Il ne soupçonnait  pas que derrière ses traits fins, se cachait une fureur inouïe, démesurée.

*- Pour une fois tu as été utile.*

Les paroles rejaillirent dans son esprit et Cyanna se mordit la lèvre. Elle se souvenait des ces paroles qu'elle avait crachées, aussi acerbes que du venin. Elle s'en voulait. Une fine gouttelette de sang se forma sur sa lèvre inférieure. Mais il le méritait. Elle serra encore un peu plus les poings.

- Tu m'avais dit que je pourrais trouver un truc utile ? Est ce que tu pourrais me dire ce que c'est ?

Était-il stupide ? Idiot ? Était-ce cette bêtise qui créait cette colère en elle ? Elle planta son ragréé, à présent métallique, droit dans les yeux du jeune homme :

- Tsss... elle soupira dédaigneusement, Tu comprends pas ? Y a rien à trouver j'te dis. La chose "utile" à trouver, c'était mon nom. Enfin ça semble utile puisque tu t'amusais à m'espionner.

Elle insista sur le dernier mot pour faire comprendre son erreur à l'attardé au cas où il ne l'aurait pas fait de lui même. La goutte de sang perla le long de son menton mais elle ne sembla pas s'en apercevoir, aveuglée par la rage.

Être ou ne paraître.
Gérante du Club de poésie avec Harriet Greenwood - 6ème session en cours !

24 avr. 2019, 14:55
À sens unique...  Privé   Fini 
A l'annonce de sa question, mael sentit immédiatement le regard cyan de la jeune fille de poser sur lui. Sauf que lorsqu'il posa ses prunelles vertes sur celles cyan de l'autre,  comme il avait fini par l'appeller, car elle lui répondait tellement mal à chaque fois qu'il avait fini par se dire qu'elle n'était pas de son monde.  Il décida de percer sa froidure et planta ses yeux dans les profondeurs de ceux de l'autre. Ah ! Si il savait utiliser l'occlumancie, il saurait ce qu'elle pensait...  Puis elle répondit encore plus froidement que les autres fois et il répliqua sur un ton un peu énervé mais qui lui semblait être le plus calme.

-dis, est ce que tu pourrais m'expliquer pourquoi tu est si froide envers moi ? Je voulais juste entrer dans ces toilettes et je t'ai vue perdue dans tes pensées, alors pour ne pas te déranger je ne me suis pas présenté mais je te regardais car tu m'étais intriguante. 

Il se redressa avec ces quelques paroles et continua: 

-mantenant que dirais tu de changer d'endroit pour régler nos différents ? Parceque ici ça pue, ça sent mauvais, ça pue, il y a du papier toilettes partout. Et c'est tout cassé.

Il s'assit lui aussi sur un lavabo car il n'aimait pas rester debout ainsi et attendit les réponses. 


5ème joueur d'Irlande aux échecs sorciers, rédacteur au Merlin et représentant des rédacteurs du Merlin au conseil du Merlin

26 avr. 2019, 22:22
À sens unique...  Privé   Fini 
Aux premiers mots du garçon, la petite se sentit fulminer de colère. Rien que sa voix l'agaçait à présent.

Mais que disait-elle ? Cyanna se reprit, écouta à nouveau ses pensées. Qu'est-ce qui lui arrivait ? Pourquoi était-elle dans un tel état de colère pour... si peu. *Si peu. !?* Le monstre en elle grondait à cette pensée :

*Si peu ? Violée ! Son intimité avait été violée !*

Il devait la penser faible, faible de pleurer ainsi. Il n'en savait que la moitié et en savait déjà trop ! Il l'avait vu dans un moment de faiblesse. Mais il ne savait pas cette faiblesse. Il ne la saurait pas. La seule image qu'il avait eu de la jeune Poufsouffle était celle d'une fille pathétique, pleurant au bord d'un lavabo. Peut-être que sa colère venait de là. Peut-être voulait-elle paraître forte aux yeux du garçon qui l'avait aperçue dans un tel moment.
Mais Cyanna n'y pensait pas, aveuglée par cette émotion nouvelle. Dévorée par les flammes de la rage, elle mugissait sa colère contre l'innoce... *Non !* Non, il n'était pas innocent.

Elle lui jeta un regard noir et remarqua que la tension montait de son côté aussi. Peu lui importait.
Aussi froide que la glace, l'enfant répliqua avec un regard de marbre dont toute once de ce doux bleu qui caractérisait ses yeux avait disparue. Mâchoire serrée et sourcils froncés, elle écouta ce que le garçon avait à dire.

Il voulait donc savoir pourquoi... 
*Il ne saurait jamais* répliqua sa colère.
Cyanna approuvait ces pensées.

"Juste" disait-il... "Intrigante" *Dis tout de suite que je suis bizarre !*  Était-ce vraiment cela ? Cyanna eut mal. Elle se referma un peu plus dans sa carapace d'acier.

Il voulait s'en aller. Bien, elle s'en irait, mais sans lui. Elle desserra les mâchoires pour lui répondre de sa voix froide :

- Je t'ai déjà expliqué. Tu m'espionnes. T'as pas le droit. J'suis pas un animal en cage que tu viens observer en bouffant du pop corn. Maintenant fiche moi la paix.

Sur cette réponse froide et concise qui, selon elle, suffirait à ce garçon, elle tourna les talons et partit en direction de leur salle commune en repensant à paroles échangées précédemment : un animal... une attraction... Était-ce vraiment comme cela qu'il la voyait ?

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Fin du RP pour moi
Merci Mael pour cette expérience. Si tu veux continuer cette relation, ma volière t'est ouverte.

Être ou ne paraître.
Gérante du Club de poésie avec Harriet Greenwood - 6ème session en cours !