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16 sept. 2018, 13:49
 Cabane / PV Juliette J.  Les pertes douloureuses
PV Juliette Johnson
CABANE DE CRISTAL
23 Octobre 2043


•••••••••
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•••••••••


Ça t'avais frappée quand tu t'étais réveillée. Immédiatement. Ça t'avais coupé le souffle, et dès lors, ça t'avais consumé de l'intérieur. T'en pouvais plus.

On était en 2043, ça faisait un peu moins de 3 ans, mais ce souvenir te brulait encore. Moins qu'avant, plus comme un brasier allumé dans ton corps. Non, maintenant, ce n'était plus qu'une étincelle, une braise qui chauffait sous les cendres. Qui se ravivait, parfois. Comme aujourd'hui.

Ça faisait bientôt trois ans. Trois ans que ta mère était morte. Trois ans qu'elle avait été assassinée. Ça faisait bientôt trois ans que tu étais restée plantée là avant de partir en courant. Sans rien faire. Tu avais neuf ans. C'était la nuit, un peu après minuit. Et tu t'en souviendras toute ta vie.

Ils avaient frappé comme ça, d'un coup. Sans prévenir, sans avertissement. Ou alors, peut être y avait il eu des avertissements. Mais ta mère ne te l'avait pas dit, dans ce cas.

L'étincelle te brulait plus fort qu'un feu. Elle était bien plus douloureuse. On oublie jamais un brasier, alors qu'elle, elle s'éteignait presque, parfois. Mais elle ne disparaissait jamais, et elle revenait bruler encore plus fort quand tu t'y attendais le moins.

Comme maintenant. C'était la première fois que tu oubliais qu'on était ce jour là. Hier, tu t'étais couchée comme tous les soirs, joyeuse. L'étincelle se cachait, soufflée par ta joie et ta bonne humeur. Mais quand tu t'étais réveillée, le souvenir t'avait rattrapé en quelques secondes. C'était pire quand tu n'étais pas préparée. Dès ton réveil, tu avais revu cet instant en boucle.

Et il te poursuivait encore. Putain d'souvenir.

T'avais bien essayée de faire comme s'il n'y avait rien. Tu étais allée dans la Grande Salle avec les autres, mais tu n'avais rien mangé. Tu étais quand même allée à ton premier cours. Mais dès que les autres s'étaient précipités dans les couloirs pour rejoindre la prochaine salle de classe, tu t'étais éclipsée en douce.

Tu ne savais pas vraiment où tu allais. En fin de compte, tu étais arrivée ici. Dans une pièce délabrée, avec des lavabos brisés et des portes à moitié moisies. Les toilettes abandonnées.

Tu te regardais dans le miroir. Tes cheveux bruns foncés faisaient encore plus ressortir ton teint pâle, aujourd'hui. Tes yeux verts brillaient d'un éclat triste et terne.

Et des larmes salées coulaient sur tes joues.

Un bruit. Y'a quelqu'un ?
Dernière modification par Thalia Gil'Sayan le 23 avr. 2019, 18:08, modifié 3 fois.

[Thalia existe entre les échos]
[elle persiste, bien que les Mots l’aient abandonnée]

23 sept. 2018, 19:58
 Cabane / PV Juliette J.  Les pertes douloureuses
Juliette tentait d’oublier. Elle s’était faite cette promesse que ses souvenirs disparaîtraient. Mais c’était dur. Penser, évoquer, ou même revoir son visage était une souffrance considérable. Et elle souffrait. 

Elle en avait voulu à beaucoup de personnes, notamment son père. Son oncle, aussi. Il a été la dernière personne à voir Sophie vivante, et en état acceptable. Elle n’avait jamais était très proche de lui. Elle ne l’avait pas vu depuis quelques années. Mais elle n’avait pas plus entendu parler de lui après la mort de sa mère. 

Il y avait aussi des gens qui la soutenait, comme Célia, ou ses grand-parents. Ils s’ouffraient, eux aussi. Perdre un membre proche de sa famille, c’est un drame. Encore plus auand c’est votre mère. Il y avait aussi Cassiopée et Lahira, ses deux meilleurs amis. Et Raphaël. En première année, Juliette ne l’a pas beaucoup vu, ni ne lui a pas beaucoup parlé. Elle allait remédier à ça, cette année. 

Ce matin-là, durant le petit déjeuner, ils ont évoqué la famille. Les pères. Les mères. Ils se plaignaient de leurs mères. Juliette ne savait plus qui s’était. Ses yeux s’étaient brouillés de larmes assez vite. Et, puisqu’elle voulait se montrer forte, elle avait quitté la table au plus vite. 

Elle ne savait pas où elle allait. Elle se dirigeait dans le château sans vraiment savoir ni où elle était, ni où elle allait. Seul importait qu’elle soit dans un endroit vide. Qu’elle puisse reprendre son calme. 

Elle se dirigea vers les toilettes abandonnées, sans remarquer que quelqu’un était déjà là. Elle se laissa tomber au sol, se mit en boule contre le mur, et pleura. Ses sanglots secouaient ses épaules, et elle évacua sa tristesse. Son désaroi. Son désespoir. Son malheur. 

« Mamaaaan ! », pleura Juliette. 

2ème année RP * fiche dans mon profil
Je suis une Renaudette, parce que je suis Morgane de toi, et qu’You are belle and I are beau !
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23 sept. 2018, 20:13
 Cabane / PV Juliette J.  Les pertes douloureuses
Quand tu vois la fille entrer, dans le reflet du miroir, tu te tournes immédiatement vers le mur, vers le mur où elle ne pourra pas voir que tu pleures. Les larmes dégoulinent sur tes joues sans que tu puisses les arrêter, et du coin de l'oeil, tu vois qu'elle s'est agenouillée contre l'autre mur. Tu trembles, tu te demandes quoi faire, ton esprit est embrouillé par ce problème, parce que jamais tu n'avais pensé que quelqu'un arriverait, pas alors que tu pleurais, non ! Dehors, devant les autres, tu étais forte. Tu étais la fille silencieuse et renfermée, brusque et glaciale, et surtout asociale, mais tu n'étais pas celle qui pleurait. Alors cette fille, là, elle foutait tout en l'air. Et si elle allait parler de ça aux Eutres ?

Et puis tu entendis le son. Qui sortait de Sa bouche, à elle, à l'Autre. Un son, un cri, un hurlement.
« Mamaaaan ! » Quoi, Maman ? Tu t'en foutais, de sa mère. C'était la tienne qu'était importante. Ou plutôt, son absence, le manque que ça créait dans ton coeur. Putain, ça f'sait trois ans qu'elle était morte, aujourd'hui, et cette Autre se permettait de venir troubler ta tristesse et ton désespoir, ton instant de Souvenir, avec sa mère à Elle ?

Mais ce Mot qu'elle avait prononcé, ce son plein de désespoir, comme si Elle non plus elle avait un trop plein de Tristesse en elle, et qu'elle n'en pouvait Plus, qu'il fallait que ça sorte, qu'il y ait des larmes. Ce Mot, il te força à te retourner lentement. A fixer la fille à travers les larmes qui embuaient tes yeux et qui roulaient sur tes joues pâles.

Toi aussi, tu pouvais parler. Tu savais pas c'qu'elle avait, l'Autre, mais tu pouvais lui parler. P't'être que tu pouvais l'Aider, aussi. Même si c'était Toi qui avais besoin d'Aide, là.


~ Qu'est c'que t'as ?

[Thalia existe entre les échos]
[elle persiste, bien que les Mots l’aient abandonnée]

29 sept. 2018, 21:00
 Cabane / PV Juliette J.  Les pertes douloureuses
La tristesse. Le désespoir. La douleur. Comprendront-ils jamais ? Souffrir en perdant un proche, c’est horrible. Juliette se promit de ne jamais vouloir la mort de quelqu’un. 

 Les toilettes abandonnées étaient dêjà occupées, et la personne vint vers elle. Et lui parla. D’une voix dur, mais avec une pointe de compation dans la gorge. Elle connaîtrait la souffrance ? Elle espérait que non. 

La Gryffondor se releva. Sécha ses larmes. Retint son souffle. Il faisait noir, mais Juliette remarquait des longs cheveux encadrant un visage. Une taille moyenne. Et des yeux brillants. Ça peut être pour beaucoup de chose, les yeux qui brillent. La fatigue, le stress, une poussière dans l’œil... Mais Juliette reconnut le malheur. Le malheur d’un proche mort. 

Alors, la machoir tremblante, elle s’approcha de l’autre élève, et lui dit :

« Je sais pas... J’vais pas bien, mais... J’essaie de paraître mieux. Mais toi... T’as pas l’air d’aller. T’as b’soin d’aide ? ». 

Juliette chuchotait, mais ce n’était pas pour ne pas se faire entendre : c’est qu’elle savait que, si elle parlait plus fort, elle allait lâcher prise. Et son but, dans cette sombre année 2043, était d’oublier, ou, du moins, de ne pas être autant blessé, par la mort de sa mère. Allait-ce marcher ? Elle n’en savait rien. 

Alors, péniblement, la Gryffondor se déplaça jusqu’à l’évier. Une fois là, elle tourna la tête vers le miroir. Ses lunettes devant ses yeux était au bord de son nez, ses yeux étaient bouffis et ses joues humides. 

Son cours de Défense contre les Forces du Mal devait avoir commencé depuis une dizaine de minutes, mais Juliette n'irait pas. Elle n’en avait ni la force, ni le courage. 

« En plus, je suis pas présentable. Les gens me questionneraient. Et je peux pas. »,  pensa-t-elle.

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30 sept. 2018, 15:37
 Cabane / PV Juliette J.  Les pertes douloureuses
L'Autre s'était levée sans un bruit. Elle séchait ses larmes et tu te surpris à la fixer étrangement. Ton regard passait sur elle et ne s'accrochait pas sur son physique, non. Ses cheveux roses étaient certes étranges, mais tu les avais à peine remarqué. Pour le reste, elle était une rouge et or, une fille comme tout le monde. Ou presque. C'était une étincelle qui avait retenu ton regard. Une étincelle de douleur dans ses beaux yeux bleus. Une étincelle de douleur infinie.

Quand l'Autre aux cheveux roses s'approcha de toi, tous tes muscles se crispèrent. Tu étais bien quand elle était loin. La proximité te dérangeait, tout comme le contact physique. Dans la vie de tous les jours et encore plus dans ces Moments, quand tu n'en pouvais plus et que tu voulais pleurer toutes les larmes de ton corps.

Tu étais en train de concentrer toutes tes forces pour empêcher tes larmes de couler quand l'Autre commença à parler.

Ses Mots te surprirent. Parce qu'ils n'avaient pas l'air Faux, pas l'air Inutiles. Ils semblaient vrais et plein de Sens, emplis d'une Force et d'une Douleur qui ne t'était pas inconnue.

C'était la Douleur de la Mort. De la Mort quand on l'avait côtoyée et qu'on l'avait sentie nous frôler, nous entourer... Mais qu'elle nous avait relâché. En prenant quelqu'un d'autre à la place. Quelqu'un qu'on Aime. A notre place. C'était de la Tristesse et de la Culpabilité, et c'est cela, en plus de son Aveu, qui fit que tu ne mentis pas.

Si ça avait été différent, tu aurais nié. Tu aurais laissé cette barrière de Mots brusques et glacials entre toi et l'Autre, tu aurais dit que ça allait, que tout allait bien. Mais c'était Faux.


~ Nan, ça va pas... Mais c'est pas grave... Enfin si, mais ça ira. Tu peux rien faire pour moi d'toutes façons.


Tu avais dit que ce n'était pas grave, comme un Réflexe pour te Protéger, pour éloigner la Douleur et le problème. C'était rien, ça allait aller... Mais c'était faux. Ta voix s'était brisée à la fin de ta phrase, et tu te laissas quelques secondes avant de reprendre. Pour rassembler ta Force, et parler d'une Voix moins tremblante et plus Assurée.

~ Qu'est c'qui s'passe ? Mens pas, s'te plais. Ça sert à rien...

[Thalia existe entre les échos]
[elle persiste, bien que les Mots l’aient abandonnée]

03 oct. 2018, 15:27
 Cabane / PV Juliette J.  Les pertes douloureuses
Si on y réfléchit bien, tout fait mal. Même l’amour que l’on nous porte. Un jour, l’amour s’éteint. Et alors, ça fait plus mal que tout. 


À certains moment, Juliette comprenait les Mangemorts. Oh, bien sûr, elle ne voulait pas être l’un d’eux. Mais, vivre dans le désespoir et la désolation, ça doit être reposant, certaines fois. 

Secouant la tête, elle rejeta cette idée. Le malheur, bon ? Non, jamais. Jamais. Ne pas sombrer dans le mal. Voilà une belle promesse. Une promesse que se fit Juliette. 

Quand Thalia lui parla, quand elle lui demanda comment ça allait, la jeune fille se retourna. Elle n’allait pas bien, et ce n’était pas grave ? Si, ça l’était. Peu importe la douleur. Peu importe les actes. Lorsque l’on ne va pas bien, on mérite qu’on s'occupe de nous. 

« Moi ça va pas, mais toi non plus. C’est pas "pas grave". Faut dire ce que t’as sur le cœur. ». 

Bien qu’elle disait ça, Juliette avait elle-même du mal à se confier. Mais quelle honte que de souffrir ? Aucune. Mais dire ce qu’on a sur le cœur, c’est pas un secret, c’est dur. Et les obstacles, elle ne les aimait pas. 

Pourtant, elle avait l’impression que la personne en face d’elle était digne de confiance, qu’elle pouvait se confier. Après un débat intérieur de plusieurs secondes, elle dit :

« Y’a des gens, à la grande salle, qu’on dit qu’ils veulent que leur mère disparaisse. Mais... J’peux pas supporter c’genre de chose. Tu vois... Ma mère est morte, donc j’arrive pas à supporter ça... ». 

Une autre larme coula le long de la joue de Juliette. Si elle n’avait pas été elle-même, et qu’elle était en face d’elle en ce moment, elle aurait eu pitié de sa propre personne. 

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05 oct. 2018, 16:18
 Cabane / PV Juliette J.  Les pertes douloureuses
T'es pas toute Seule y'en a d'Autres comme Toi,
Juste tu n'arrives pas encore à les Trouver,
Le jour où tu les Trouveras,
Tu Comprendras...


Tu tombe à genoux sans même t'en rendre compte. tes jambes ont cédé sous ton poids, d'un coup. Tu restes prostrée, les mains sur le visage, laissant les Larmes couler sans chercher à les contrer. Elles coulent toujours contre ta Volonté, aujourd'hui tu les laisses parce que t'en as besoin.

Tu les laisses parce que ce ne sont plus des Larmes de Tristesse, ou plutôt si car celles ci coulent encore, mais mêlées au Malheur se trouve le Réconfort. Des Larmes de Bonheur, d'Incompréhension, c'est ça ce qui sort maintenant de tes yeux.

Parce que tu sais que t'as bien entendu, que tu t'es pas trompé et qu'elle a bien dit ça.


Tu vois... Ma mère est morte, donc j’arrive pas à supporter ça...


La petite phrase de la rouge et or tournait en rond dans ta tête, sans jamais s'arrêter. Ma mère est morte... Ma mère est morte... Petit à petit elle se transformait. Ta mère est morte... Oui, elle était Morte, ta mère. Et la sienne aussi ? C'était impossible, complètement impossible, mais après tout, peut être que c'était vrai.

Les Larmes s'arrêtent enfin de couler et tu te redresses rapidement. Tu jettes un regard ébahi et surpris vers la fille aux cheveux roses :


~ Ta... Ta mère ? Ta mère est... Morte ?


Ce n'est pas un sourire qui se dessine sur tes joues parce que tu aurais honte de sourire de cela, mais dans ton Coeur c'est un vrai Soleil qui vient de s'allumer. Pas parce que sa mère est Morte mais parce qu'elle est comme Toi. Pareille.

Tu peux pas la laisser comme ça, t'es obligée de lui dire aussi, et les Mots franchissent tes lèvres maladroitement. Inhabitués à être Confiés avec autant de rapidité.


~ Moi... Moi aussi.


Ta Voix s'est arrêtée avant la fin de ta phrase. Une chute dure. Réelle. Elle est Morte, ta mère. Et la Sienne aussi.

[Thalia existe entre les échos]
[elle persiste, bien que les Mots l’aient abandonnée]

26 oct. 2018, 17:08
 Cabane / PV Juliette J.  Les pertes douloureuses
Un cœur, à la fois rempli et vide. Repli de haine, de tristesse, de malheur, de désespoir, de larmes. Vide d’amour, de joie, de rire. 

Bien que la Poufsouffle soit là, avec elle, dans ces toilettes désaffectées, elle se sentait seule. Elle s’était dit qu’elle serait mieux, qu’elle serait plus forte à cette rentrée de Poudlard. Pourtant, les larmes coulaient sur ses joues comme avant.

Ses respirations courtes et rapides se firent plus longues et détendues. Ses hoquets de tristesse s’estompèrent, petit à petit. Les larmes s’arrêtèrent, en grandes parties, de couler de ses yeux jusqu’à son menton, pour arrêter de ruisseler sur sa robe. Ses tremblements se stoppèrent. On expressij de désespoir se transforma, pour devenir un visage presque neutre. La présence de Thalia, sans qu’elle ne sache pourquoi, l’apaisait. Comme si elle savait. 

Mais... elle aussi ? Elle aussi quoi ? Qu’avait dit Juliette, juste avant ? Elle ne s’en souvenait plus. Elle avait oublié. Tout ce qui était avant avait disparu. Mais, comme une petite intuition la guida. Et elle se sentit libérer. 

« Ah... Je suis désolée. J’ai... J’suis bête. J’ai ravivé un mauvais souvenir j’suppose. ». 

La Gryffondor baissa la tête, par gêne. Le miroir, face à elle, était recouvert de tâches noires. Sûrement de la pourissure. Ou bien... Du sang. Juliette pensa à Cassiopée. A son problème à elle. À leur discution dans le couloir. A leurs aides mutuelles. Les larmes remontèrent, mais la fillette aux cheveux roses les empêcha de sortir. Elle s’essuya les yeux et les joues avec ses manches, pour enlever toutes les traces de faiblesse. 

Elle avait trouvé une alliée dans son malheur. Une personne qui la comprenait.

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29 oct. 2018, 12:50
 Cabane / PV Juliette J.  Les pertes douloureuses
Peu importe quel Autre serait ici, dans ces toilettes abandonnées, tu aurais honte de pleurer. Une Honte viscérale et animale, qui t'aurait poussée à être brusque et méchante. Mais en cet Instant, la Honte t'avait abandonnée. Elle s'était envolée aux Mots qui avaient précédés tes dernières Larmes ; aux Mots qui avaient scellés votre ressemblance. La Rouge et Or qui se trouvait dans ces toilettes était là, mais elle aurait aussi bien pu être absente, c'aurait été pareil. *Nan* Non, pas pareil. Parce qu'elle était Là, et qu'elle était comme Toi. Et malgré toi, parce que la Honte et ta Promesse de ne plus jamais être Faible ne t'avaient pas complètement quittées, tu devais bien admettre que ça faisait foutrement de bien. Sa présence, là. L'Autre aux cheveux roses finit enfin par parler, et tu fronças les sourcils. *Qu'est c'qu't'as ?* Pourquoi elle parle bizarrement ? *'l'est pas Là* Elle est Distance, éloignée. Comme si son corps était Là mais qu'son Esprit était parti, ailleurs. Elle était pas franche, y'avait plus l'étincelle qui animait ses précédents Mots. Dommage. *Très dommage*

C'était plus pareil mais elle était quand même là. Avec toi. Et ton Coeur se réchauffait au fur et à mesure que les secondes s'écoulaient, parce qu'elle était là. Juste pour ça. Mais ses paroles t'avaient étonnée, presque dérangée. Elle ne se comportait pas différemment. Elle était comme tous les Autres que tu côtoyais. *J'aurais pas du lui dire* Non, t'aurais pas du. T'aurais du le garder pour toi et te réjouir en Silence. Elle ne change pas d'attitude, l'Autre qui est devant toi. Elle arrête juste de pleurer, peu à peu. *Tant mieux* Tu détestes les Larmes des Autres. Elles te rappelant les tiennes et ta Faiblesse si grande. Les Larmes recommençaient à monter, ouais. *Ta faute !* Sa faute à elle, à l'Autre. Enfin, peut être pas. Mais si, quand même. Elle avait ravivé l'Espoir qui était mort depuis longtemps, mais elle ne remplissait pas les attentes. *'quoi t'es comme moi sans être comme moi ?* Ouais, c'était exactement ça. Et ça lui faisait mal.

~ T'en fais pas, pas b'soin d'toi pour y penser...


Ta Voix habituellement douce était rauque et brisée. Les Mots se cassaient entre tes lèvres desséchées, mais tu finis tout de même ta phrase.

~ Ça fera bientôt trois ans... Trois ans qu'elle est... partie... Morte.


Tu ravales difficilement tes Larmes, et tu redresses la tête. Tu ne dois pas pleurer, tu dois être Forte. Forte devant celle qui partage ton Malheur.
Dernière modification par Thalia Gil'Sayan le 13 déc. 2018, 17:38, modifié 1 fois.

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15 nov. 2018, 07:33
 Cabane / PV Juliette J.  Les pertes douloureuses
Le cœur est comme une usine : de la fumée s’en échappe, et quand on souffre, c’est une grève d’amour. 


Juliette sourit faiblement à sa camarade, comme pour la soutenir. Un sourire bien faible et lâche, car elle n’écoutait ni ne regardait pas Thalia. Elle regardait les dalles, au sol, et se rappela que, dans les toilettes des filles, le sol n’était pas le même. 

Elle pensa à beaucoup de choses, mais sentait que la pièce désaffectée était vide. Vide d’une âme, car bien deux personnes étaient présentes, Juliette et Thalia.

Le visage de la fillette se tourna sur les portes des anciens toilettes. La plupart commençaient à s’effriter de parts et d’autres, de haut en bas, et une d’entre elle était gravée, grâce à de petits couteaux de poche ou bien à des sortilèges. Une belle fleur de lys était dessinée vers le centre, et beaucoup de cœurs entourant des noms ou des lettres scellaient les amours.

Juliette aurait voulu sceller son amour pour sa mère, fermer la plaie pour toujours. Elle voulait encore sourire à la vie. Mais, à présent, sa seule envie était d’avoir une peluche toute douce dans laquelle la Gryffondor pourrait se réfugier en haut des escaliers, dans son dortoir. 

Elle regarda la Poufsouffle, les larmes aux yeux, la lèvre inférieure tremblante, et tenta un sourire auprès de son amie de douleur. Les larmes avaient creusé des ravins irréversibles dans le cœur craquelé de Thalia, comme dans celui de Juliette. 

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