Comment Leo avait-elle atterri ici? Bonne question, avec une réponse simple: elle s’était fait avoir par les escaliers. Débarquer au deuxième étage avait bien été son intention, mais bon sang, pas de ce côté là! Pas grave, la rouquine allait s’y faire. De toute façon, ce qu’elle avait prévu était d’explorer le château. Et pour cela, quoi de mieux que de se laisser guider par le bâtiment lui-même! 

Leo s’accrocha donc à cette idée, ferma les yeux, pour continuer de se laisser guider. Du bruit. D’où venait-il? Ah, par là! Mais voulait-elle vraiment croiser le chemin d’autres personnes? Elle réfléchit quelques instants, et finalement, la curiosité l’emporta. De sa démarche silencieuse, la petite gryfonne longea le couloir. Les portraits la suivaient des yeux. Voilà une chose qui déconcertait la fillette. Tous ses regards braqués en permanence sur elle. Brrr. Elle n’y était pas habituée.

Soudainement, l’Anglaise s’arrêta. Le boucan prenait source dans les toilettes abandonnées. Cela était-ce vraiment bon présage? Lentement, Leo s’approcha. Un petit amas d’élèves se groupait autour d’un lavabo, du moins ce qu’il en restait, sur lequel étaient posé toutes sortes de sucreries. Un petit oiseau, sautillait aux pieds de la troupe. Cela ressemblait grandement à une petite fête. Enfin, elle n’était pas sure. Elle n’avait jamais été invitée à aucun type de festivité.  

De son regard perçant, Leo fouilla la, hum disons «localité» choisie pour l’occasion. Quelqu’un devait bien avoir organisé tout cela. Voyons voir un peu. Une fille venait de se prendre la porte. Leo haussa un sourcil. Non, ce ne pouvait pas être elle. Le poignée d’une des cabines s’abaissa. On pouvait en déduire qu’une personne était à l’intérieur. Mais pourquoi l’organisateur se cacherait-il? Un camarade de Gryffondor se tenait devant le buffet, non loin de lui, une fillette se fourra une poignée de bonbons dans la bouche. Peut-être l’un d’eux alors. 

C’est là que Leo le vit. L’organisateur ne pouvait que être lui. Un jeune vert argent qui observait la scene depuis le fond, un sourire satisfait aux lèvres. Tout cela semblait énormément lui plaire. La petite fille se tenait à présent dans l’encadrement de la porte, légèrement cachée par le mur. Ses yeux étaient rivés sur le Serpentard. Que pouvait-bien le faire sourire à ce point?

« SORS D’ICI ET VIENS TE BATTRE, ENFOIRÉ !! » cria-t-il en donnant un grand coup de pied dans la vieille porte en bois…
Hmmm… Ca ne ressemble pas vraiment à un club de duel, içi. En fait, il ne savait as a quoi était censé ressembler un club de duel de sorcier, mais les lavabos esquintés et les friandises sur la table jetèrent un doute dans son esprit.
Il avait rencontré trois Serpentard aujourd’hui qui s’était moqué de lui, et lorsqu’il avait voulu se battre avec eux, ils avaient d’un coup pris un air beaucoup plus sérieux. « On n’a pas le droit de se battre à Poudlard, mais si tu veux vraiment qu’on règle ça, va à la salle de duel, au deuxième étage, elle a une petite porte en bois qui tient pas bien… » lui avaient-ils répondu. Il était venu, pile a l’heure, ça tombait bien, il s’ennuyait ferme dans ce château. Aussi, secrètement il fut content de pouvoir rajouter a son emploi du temps une activité qu’il connaissais bien : la baston.
Sans baguette, avec les poings, a la moldue, comme diraient les gens ici.

Il remarqua les deux filles qui étaient plantées juste devant la porte et qui aurait pu se la prendre dans la figure. Il ne s’en rendit pas compte mais il s’en serait voulu de leur avoir fait mal. L’une d’elle passa un regard sur la poignée de ce qui ressemblait a une porte de toilette…
…

Non, ça ne ressemblait vraiment pas à un club de duel… Ces trois Serpentard s’étaient bien foutus de lui et ça le faisait encore plus bouillonner ! Il allait les étriper avec leurs propres baguettes !
Au moment où il s’apprêta à tourner les talons, il remarqua l’oisillon par terre. Puis des vêtements, ceux d’un Serpentard, aurait-il dit à la couleur de la cravate. Le garçon derrière souriait et avaient l’air aux anges, de l’autre côté de la table posée sur des lavabos rouillés. Une fille mangeait des bonbons a un des coins et fixait les autres, tour à tour tandis qu’un autre gars s’empiffrait de confiserie de l’autre côté.

« Ils sont vraiment tous tarés dans ce bahut » lâcha-t-il en s’en allant pour de bon, manquant au passage de trébucher dans une fille aux cheveux blancs qui devait écouter a la porte qu’il venait de défoncer, et qu’il n’avait pas vu jusqu’alors. Il ne s’y attarda pas.
Il avait trois Serpentard à trouver.

Pendant un court instant, Adrian fut étonné. Le garçon ne semblait même pas avoir hésité ; il avait simplement englouti la confiserie sans se poser de questions. *Plutôt idiot pour un Serpentard.* Il allait devoir garder un œil sur ce gamin parce que sinon il n'irait pas très loin…
Sans plus attendre, Adrian vit le petit canari prendre forme sous ses yeux : il était devenu un magnifique plumage jaune. Et ce "cuicui"... Ah, si doux à l'oreille. Le jeune Stewart était content de sa création. Parce que oui, ce petit canari avait été créé par son plan merveilleusement génial.

Adrian fut rapidement sorti de sa contemplation par un grand fracas provenant de derrière lui. *Mais qu'est-ce que…* Pensant être seul dans les toilettes depuis le début, il fit volteface, la main à quelques centimètres de sa baguette, juste au cas où. D'un pas furtif il voulut s'approcher de cette cabine mais son attention se fit de nouveau attirer : un élève venait d'entrer dans la pièce. A peine eut-il vu le nouvel arrivant, que le visage d'Adrian se décrispa, reprenant un expression de malice. *Enfin un Gryffondor, on va pouvoir s'amuser.*
Un grand sourire aux lèvres, le jeune Serpentard allait lui rétorquer que les bonbons étaient là pour ça mais une nouvelle personne fit irruption dans la pièce en hurlant.

- On commence à être vachement nombreux, ça va être grave cool ! Enfin ça le serait plus pour lui que pour eux mais ça, les autres l'ignoraient. Aucun d'entre eux n'avait vu la transformation du première année en canari. Ils pensaient tous qu'ils avaient affaire à une fête. Tellement naïfs…
Apparemment la jeune Poufsouffle était plus que pressée de participer puisqu'elle fondit sur les bonbons sans demander son reste. Adrian ne dit rien et focalisa toute son attention sur ce qu'elle mangeait. Ça ne faisait aucun doute, la fillette se goinfrait de bonbons vomisseurs. Cette petite réception promettait d'être surprenante, plus qu'il ne l'espérait en tout cas.
Contre toute attente, une énième personne entra dans les toilettes. *Ça ne s'arrête plus !* Mais pour une raison inconnue, la fillette couru en direction de la porte et se la prit de plein fouet. Elle était à présent les fesses par terre. Amusé par la situation plus que ridicule, Adrian se mit à penser à quel point cette fille serait un parfait cobaye pour ses prochaines petites expériences.

Absorbé par ces allées et venues, Adrian en avait presque oublié le fracas qui s'était produit un peu plus tôt dans l'une des cabines. Au même moment, un autre garçon criant qu'il était prêt à se battre avec un enfoiré, entra dans la pièce. Sachant pertinemment que personne n'oserait le traiter de la sorte, le deuxième année ne s'en préoccupa pas et s'approcha de la dite cabine avec la poignée toujours baissée. En chemin, il regarda une dernière fois derrière lui le petit monde autour des lavabos, puis attrapa un yo-yo hurleur qu'il avait préalablement posé sur l'une des toilettes.
Il se plaça à côté de la cabine occupée et escalada l'installation pour se retrouver en hauteur. Le lieu parfait pour faire joujou. Avec une souplesse féline et une discrétion absolue, le Serpentard était maintenant arrivé sur son perchoir. De là, il avait vue sur une fille. Adrian était plus que satisfait : les cris de frayeur n'en seraient que plus mélodieux. Il espérait seulement qu'aucun des autres élèves ne viendrait le déranger pendant sa petite blague.

Andrew était complètement paniqué, il était à présent totalement métamorphosé en canari et n'avait pas la moindre idée de comment il allait retrouver sa forme d'origine. Il voyait le garçon qui l'avait piégé rigoler. Soudain la porte s'ouvrit, une fois, puis deux, petit à petit de nombreux élèves rentraient dans les toilettes jetant des regards intrigués au petit canari pour certains, manquant de l’écraser pour d'autres.

Andrew essaya d'appeler au secours mais seul des couinements sortaient de sa bouche. Il aurait voulut leur dire de faire attention de ne pas manger ces friandises mais apparemment la communication canari - humain n'était pas évidente. Andrew se décida alors à sautiller sur place pour attirer leurs attention mais il avait l'impression de passer pour le bouffon du roi qui amusait la galerie. C'est alors qu'il vit le garçon qui l'avait piégé se diriger vers les cabines de toilettes, à son regard Andrew se douta qu'il préparait un mauvais coup. Le temps était venu de se venger de cette blague de mauvais goût.

Le jeune canari se faufila au milieu de la forêt de jambes des élèves présent à cette fête surprise, mais il avait du mal à suivre le Serpentard avec ses petites pattes. Il le vis entrer dans une cabine et quelques secondes plus tard Andrew se glissa sous la porte de cette même cabine. Il le vit alors debout sur la cuvette guettant sa futur proie dans une cabane voisine. C'était le moment idéal pour l'attaquer par surprise car il n'avait apparemment pas remarqué la présence du canari, encore fallait-il arriver à sa hauteur. Andrew tenta de battre des ailes ce qui le fit décoller de quelques dizaines de centimètres suffisant pour arriver au niveau du mollet du garçon. Il lui donna un vigoureux coup de bec avant de tomber fatiguer par ses battements d'ailes dont il n'avait pas l'habitude.

Claire était terrifiée lorsqu'un gryffondor ouvrit la porte d'un coup de pied tout en criant. Mais elle était surtout très gênée, en effet les autres la regardait d'un drôle d'air, aussi baissa-t-elle les yeux. *Quoi !! C'est pas ma faute si je suis maladroite... Ça arrive à tout le monde... Enfin surtout à moi...*
L'aiglonne se releva lentement avant de reculer de surprise lorsque le gryffondor parti sans demander son reste. *Drôle de personnage !*

Le regard de Claire fut attiré par le serpentard au sourire de psychopathe qui rentrait dans des toilettes pour un monter dessus. Enfin d'après le jugement de la jeune fille parce que la tête dépassait de la porte. *Et moi qui pensait que les serpentards étaient intelligents ! A moins qu'il prépare un mauvais coup. Oh et puis zut ! Je suis trop curieuse ! Au pire...*
Elle s'approcha du serpentard à pas de loup dans le but de l'espionner mais le canari lui coupa la route. Il fonça dans la cabine sans hésiter, Claire aurait jurer avoir vu dans ses yeux un regard de tueur. *Humm D'accord? Soit il est très très spécial, soit c'est un humain qui.... Ah non Claire !!! On repart pas dans ton imagination, on sait où on est allé la dernière fois.* C'est alors que la première année eut une idée. *S'il regarde à côté ça veut dire qu'il y a quelqu'un et franchement je ne lui fait pas confiance à ce psychopathe.*

Elle alla vers la porte des toilettes voisines, posa la main sur la poignée et ouvrit la porte.
- San-sanchka?

Sanchka avait fait le compte des personnes comme elle avait vue sur la porte d'entrée et que dans sa situation, elle n'avait que ça à faire. Huit personnes étaient rentées dont un garçon de Gryffondor qui était reparti.
"Je commence à avoir vraiment mal aux fesses, comment je fais pour sortir d'ici en douce !"
Elle eut un mouvement de recul en voyant quelqu'un passer devant la porte de la toilette mais ne savait pas de qui il s' agissait car elle n'avait aperçu qu'une ombre.
Quelques secondes plus tard, elle se senti mal à l'aise, comme si quelqu'un la surveillait. "C'est pas possible, personne ne sait qu' je suis là." Regardant fixement la porte devant elle pour essayer de ressentir et d'entendre ce qui se passait, elle leva ensuite les yeux sans bouger la tête et vu quelque chose bouger.
Sans prévenir, sa porte s'ouvrit et par réflexe Sanchka remit pieds à terre. Surprise, elle sentit son cœur battre à la chamade. Entendant son nom, elle reprit ses esprits et reconnut l'élève de sa classe.

- Oupssss, je suis repérééée. Euuuh, Claire ? Je ne t'avais pas reconnue tout de suite, pas que j'étais en train d'espionner, non mais tu comprends, j'étais là avant, enfin tu vois quoi...

Elle arrêta de débiter ses bêtises pour se calmer, et plus elle parlait, plus elle devenait rouge pivoine. "Oh la la, elle va croire que j'ai organisé tout ça. Je vais me faire disputer alors que j'ai rien fait, c'est pas moi."
Sanchka se leva et sortit la tête pour voir si quelqu'un d'autre la regardait. À ce moment, un détail lui revient et ça lui permettrait peut-être d'oublier ou en tout cas de faire oublier cette situation si gênante.

- Au fait, j'ai entendu un bruit d'oiseau mais je n'en vois pas. Tu n'en aurais pas croisé un par hasard ?

"Bien joué, si elle n'en a pas vu, qu'est-ce qu'un oiseau ferait ici. Elle va me prendre pour une folle ou une menteuse."

Navrée pour le retard 
Leo observait le drôle de tableau qui se présentait à elle, pesant le pour et le contre d'entrer. Mais la petite fille n'avait pas eu le temps d'arriver à une conclusion. Eneffet, un gryffondor venait de débouler, braillant quelque chose à propos d'une baston. Mais il dit ce rendre compte que ce n'était pas l'endroit approprié, car il tourna rapidement les talons, non sans avoir lâché un "ils sont vraiment tous tarés dans ce bahut", chose que Leo commençait également à penser. 

Le petit ouragan passé, la rouge et or se décida: elle allait se placer dans l'encadrement de la porte, ce qu'elle fit aussitôt.  Ainsi, elle aurait une bonne vue sur tout, sans vraiment y participer. Ce deuxième argument pourrait se relever précieux. Un petit quelque chose lui murmurait que tout cela n'était pas très légal...

Entre temps, la fille qui n'avait pas vu la porte, pourtant bien visible, et agrémenté le show d'une belle chute s'était relevée. Apparemment, cet épisode l'avait traumatisée, car la abandonna l'idée de sortir d'ici, pour se diriger vers une des cabines. Destin ou hasard, toujours en est-il que la fameus cabine était celle, dont la poignée s'était abaisée toute à l'heure comme par magie. Curieuse, Leo regarda la fillette ouvrir la porte...et -oh surprise- il y avait quelqu'un. Visiblement, la serdaigle-je-ne-vois-pas-les-portes et l'autre fille se connaissaient. Leo ne parvint cependant pas totalement à suivre leurs propos. Repérée? S'était-elle cachée? Et l'oiseau lui appartenait il, comme elle le cherchait?

La gryfonne ne put que hausser un sourcil, secouer la tête faisant virevolter sa crinière de boucles et marmonner pour elle même, en écho à son camarade la tempète de Gryffondor:

« Mais c’est quoi c’bordel? J’confirme, y sont tarrés. »

Je voulais voir si d'autres personnes allaient poster mais comme ce n'est pas le cas je continue



Toujours sur son perchoir, Adrian pouvait admirer la tête brune de la fillette. Elle n'avait apparemment aucune idée de ce qui allait lui arriver. C'était encore plus excitant. Le Serpentard retint un rire et avança son yo-yo pour la faire crier. Alors qu'il allait enfin atteindre son but, il sentit une douleur dans son mollet. Une sorte de pincement. Par réflexe, Adrian secoua sa jambe et passa sa main à l'endroit douloureux comme pour faire partir cette chose qui l'avait "piqué". Mais rien. Son geste n'effleura que l'air.
Le jeune garçon ne souhaitait pas s'y attarder plus longtemps et décida de jeter une nouvelle fois un coup d'œil dans la cabine adjacente. Il était maintenant trop tard pour tenter quoi que ce soit. Une des filles venait d'ouvrir la porte. Son effet de surprise allait être réduit à néant s'il décidait d'agir. Adrian préféra se raviser. De toute façon, il lui restait bien assez d'objets pour s'amuser à leurs dépens. Et cette Sanchka n'avait probablement aucune idée de ce qu'il se tramait.

Le petit brun reprit du poil de la bête et s'apprêtait à descendre lorsqu'il remarqua la petite boule de plumes étalée sur le sol. *Oh je vois…* pensa-t-il avec un sourire malicieux sur le visage. Ce canari avait bien de la chance d'être un humain, et surtout un Serpentard, parce qu'Adrian se serait donné une joie de lui faire payer le contretemps. Lorsque ses pieds touchèrent la terre ferme, il se pencha et récupéra l'oisillon entre ses mains puis sortit à son tour de la cabine.

- Je l'ai récupéré ne vous en faites pas ! Venez avec les autres il est encore temps de profiter de la fête ! lâcha-t-il à l'attention des deux Serdaigle. En réalité, il voulait surtout éviter que ces filles ne jasent sur ce qu'elles savaient de la situation. Il ne fallait pas qu'elles se méfient ou qu'elles aient des doutes.
Adrian se plaça derrière les deux premières années pour les inciter à avancer jusqu’aux lavabos. Une fois arrivés devant les bonbons restants, il leur proposa de faire comme les autres et de se servir.

- Ils sont excellents. dit-il en déposant le canari près de l’un des robinets.
Le jeune Serpentard fit quelques pas discrets en arrière pour s’approcher d’un lavabo en particulier. Sous celui-ci étaient cachées des bombabouses. La farce parfaite pour finir en beauté.




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