Inscription
Connexion

16 mars 2019, 12:00
 Rpg +  Le fracas de nos émois  Pv 
 Pourquoi les choses devaient-elles tout le temps changer? Est-ce que c'était ça au final, grandir? Dans ce cas il préférait rester petit, avoir des amis et ne pas les perdre. Était-ce trop demander? Le brun ne comprenait pas vraiment toutes ces choses liées à l'amour, et le seul modèle proche de lui qu'il avait eu en dehors de ses parents adoptifs (il avait du mal à s'imaginer ses parents biologiques ensemble) était le couple que formait son meilleur ami avec Emilia. Et puis cela s'était terminé, et les deux anciens amoureux ne s'étaient plus reparlé. Non, il valait mieux avoir des amis que des amours aux yeux du brun.
 Enfin c'est ce qu'il pensait, mais malgré cela Esmée l'abandonnait quand même. 

 La fillette se mit à pleurer en l'appelant. Le garçon l'ignora, préférant se cacher les larmes qui roulaient le long des joues de la brunette. A cet instant, et aussi idiot que cela puisse paraître, il voulait qu'elle reconnaisse ses tords, qu'elle s'excuse et qu'ils repartent ensemble comme ils l'avaient toujours fait. Pas des excuses pour s'être mise à l'aimer non (bien que tout soit partit de là), mais des excuses pour avoir voulu l'abandonner. Car c'était cela pour lui : elle l'abandonnait. L'optimisme dont il faisait preuve souvent avait totalement disparu, il ne pensait plus qu'à cela : les gens s'éloignaient de lui un par un. Cela avait commencé avec Jeanne, puis Esmée. Est-ce que tous allaient partir à la suite? Même Andrew?
 Son aînée pleurait toujours, l'appelant entre temps, et lui serrait les poings et la mâchoire en essayant de se voiler sa détresse. Son cœur se pinça un peu plus en comprenant que c'était à cause de lui qu'elle pleurait, mais que pouvait-il y faire? Elle cria son prénom plus fort encore et le garçon tourna la tête doucement, l'observant avec dureté. 

 Et puis, sans qu'il ne comprenne pourquoi, elle le repoussa finalement en disant qu'elle avait comprit. Le garçon aux yeux vairons recula d'un pas et découvrit la colère qui suintait de l'adolescente. Il resta là un moment, cherchant ce qu'elle avait bien pu comprendre. Et avant qu'il ne réussisse à mettre le doigt dessus, elle s'enfuit. Le brun cria son prénom, il voulait savoir ce qu'elle avait assimilé et qui lui avait échappé. 
 Au bout d'un long moment, il se décida enfin à la poursuivre. Ses jambes tremblaient légèrement, il avait le souffle court. Il poussa tout de même sur ses appuis et tenta de rattraper Esmée, mais il arriva devant la salle commune sans l'avoir recroisée à nouveau. 
 Audric rageait intérieurement et serra les poings à nouveau. De toute façon quoi qu'il dise, cela ne changerait rien. Esmée avait prit sa décision, et elle s'était enfuie. C'était fini, elle n'était plus son amie.

 Le brun entra enfin dans la salle commune en ayant prit conscience qu'il avait finalement apprit quelque chose sur l'amour : cela ne servait à rien d'autre que de faire de la peine. Son idée arrêtée, il s'avança les yeux noirs de colères et croisa le regard de Jonathan. Il ouvrit la bouche et parla de manière a ce que seul l'autre garçon l'entende : « T'avais raison à propos d'Esmée. Elle viendra plus avec nous. », puis il s'enfuit à son tour sans ajouter d'autres explications. Il se changea rapidement et se glissa dans son lit, rabattant la couette par dessus sa tête.
 Pour la première fois depuis le début des vacances de Noël, s'il dormit mal cette nuit-là ce ne fût pas à cause de l'accident de Jeanne. 


FIN.

Je suis d'accord avec la signature d'Amaryllis.
Là où les Ninker passent, la défaite trépasse. Audsée un jour, Audsée toujours! Un jour Jonois resplendira."