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30 juil. 2019, 16:03
Continuons sur une potion  privé 
Elle n’eut même pas le temps de secouer sa main après l’impact sur la joue de Franz que celui-ci l’insulta d’ornithorynque. La fillette se redressa en réfléchissant sur l’emploi peu commun de ce mot. C’était-elle transformée en ornithorynque ? Non pourtant. Elle fronça les sourcils alors que le garçon la gratifia d’une nouvelle phrase plutôt étrange. Elle ne comprenait vraiment pas où il voulait en venir. Il se releva en s’appuyant sur elle. Elle le laissa faire étant un peu choquée par le sketch qu’il se déroulait sous ses yeux. Elle se leva et recula un peu avant que son regard se pose sur le chaudron gisant toujours au sol. Ses yeux passèrent du chaudron au visage de Franz plusieurs fois avant qu’une lumière passe dans le regard de la fillette. Elle n’écoutait plus vraiment les paroles du Poufsouffle qui s’évertuait à dire n’importe quoi. C’était impossible, la potion n’avait pas pu marcher. Aliénor secoua la tête de gauche à droite comme pour se persuader elle-même que ça ne pouvait vraiment se réaliser de la sorte.

Mais alors que son regard restait happé par la potion au sol, Franz se mit à tourner, la tenant fermement elle ne put rien faire contre le mouvement imposé par le garçon. Laissant échapper un cri elle réalisa que le garçon avait saisi lui aussi. La potion avait fonctionné, il était sous l’emprise de la potion de babillage. Comme quoi on fait tout un plat de la rigueur en potion… Et ben voilà, parfois l’expérimentation vaut mieux que de long cours théoriques. Quand Franz la lâcha enfin, elle ne put se retenir de mêler son rire au sien. L’entendre dire n’importe quoi était assez amusant et la fillette ne put s’empêcher de l’imaginer ainsi parlant en classe face au professeur de potion ou en défense contre les forces du mal.

Il inscrivit sur un papier l’évidence, la potion fonctionnait. Elle sourit fière en hochant positivement de la tête. Il célébra cette découverte un peu trop fortement à son goût, la faisant tourner et gigoter dans tous les sens. Elle resta interdite après la bise qu’il lui fit. Elle n’avait pas l’habitude d’être autant manipulée, elle qui avait du mal avec les contacts physiques, elle en avait eu assez pour toute une vie. Elle eut un temps de latence alors que Franz se dirigeait de nouveau vers le chaudron. Il attrapa la louche sans ménagement et la plongea dans le liquide pour en boire de nouveau. Aliénor pencha la tête sur le côté, il n’est peut-être pas très bon de consommer trop de potion.

-Euh, Franz, je ne sais pas si c’est conseillé d’en reprendre…

Mais visiblement le garçon ne l’écoutait pas le moins du monde. Elle haussa les épaules, ça ne devait pas être bien grave non ?

Mais alors qu’il enchainait les louches, ses ongles puis ses doigts et bientôt tout son corps prit une couleur orangée assez étrange. Aliénor se sut que faire, restant plantée là comme une incompétente. Mais que pouvait-elle faire ? La potion ne devait pas avoir cet effet-là, loin de là. C’était censé être inoffensif et là, son camarade passait de l’orange au rouge comme un feu tricolore moldu. Elle commença à faire les cents pas avant qu’elle ne voit Franz avaler l’entièreté u chaudron. Elle se rua vers lui en quelques pas et lui attrapa le chaudron des mains pour le balancer au sol comme s’il la brulait.

-Arrête de boire ce truc !

Elle passa une main sur son visage puis dans ses cheveux. Elle devait trouver une solution à ce problème. D’autant plus que visiblement les mots du garçon restaient insensés. Elle attrapa la bouteille d’eau qui lui avait servi de base pour la potion et la tendit à un Franz visiblement paniqué.

-Bois ça.

Peut-être que diluer la potion dans son organisme allait arranger la chose. Elle ne savait pas vraiment quoi faire d’autre. Elle attrapa le livre de potion pour essayer de trouver des raisons plausibles à cet échec, mais c’était évident. Faire tomber la mandarine dans le chaudron a dû changer plus que ce qu’elle pensait.

-Je vais trouver une solution, bouge pas.

Elle ne voulait pas que son énergumène de camarade ne s’inquiète ou s’agite plus que de raison. Elle souffla lourdement alors que les pages du livre tournaient pour rien entre ses doigts. Il n’y avait rien pour eux dans ce livre.

-Assieds-toi, ça va peut-être passer…

Attendre, c’était certainement la seule solution. Ou alors allez à l’infirmerie, mais elle ne voulait pas en arriver à cette extrémité. Elle n’aimait pas cet endroit et expliquer cette histoire risquait de prendre bien trop de temps.

Perséphone: Batteuse des Hel's, reine des Rumeurs
J'ai plus de virilité dans mon petit doigt que toi dans tout ton corps.
Aliénor Delphillia 7ème année RP, Poufsouffle