Fin septembre 2043,


Il est tard, très tard. Je suis allongée sur mon lit et je n'arrive pas à dormir.
Cela fait quelques jours que je suis ici, dans ce château, dans cette école. C'est l'endroit auquel je pense tout le temps, à chaque instant depuis que j'ai découvert que je suis une sorcière. J'ai toujours rêvé d'y être. Pourtant, aujourd'hui, je ne me sens pas bien. Je ne cesse de me retourner sous ma couette. Quelque chose ne va pas. Je ne suis pas sûre d'y avoir ma place.

J'ai besoin de marcher un peu. Je m'étire un coup et me découvre d'un geste lent afin de ne pas réveiller mes camarades de chambre. Une fois mes pieds posés sur le sol, je cherche mes chaussons à tâtons.
Le plancher craque une fois. Ma voisine de lit remue légèrement sous les draps. Puis deux. Je m'immobilise. Il est interdit aux élèves de se promener la nuit dans les couloirs -surtout les premières années-, elle pourrait vouloir me dissuader de sortir ou pire encore, me dénoncer ! Mais elle ne bougea plus. Ne voulant pas faire plus de bruit, je décide de ne pas m'habiller et sort en pyjama.

Quelle erreur ! Poudlard la nuit, c'est autre chose de ce que l'on connaît. Il y fait froid, je regrette de ne pas avoir au moins pris le temps d'emporter un gilet. Il y fait sombre aussi, très sombre. Toutes les torches ne sont pas allumées et celles qui le sont, n'éclairent que très faiblement les couloirs de pierre.
J'ai un peu peur .. Rien à voir avec mes balades nocturnes habituelles -de ma chambre au frigo- lorsque j'étais chez moi ! Toutes ces armures postés aux quatre recoins et toutes ces statues d'animaux .. C'est juste trop flippant !

Au pied des marches du Grand Escalier, il ne me laisse le choix d'emprunter que celles qui montent aux étages. Moi qui voulait voir si la Grande Salle était ouverte à cette heure-ci .. Loupé.
Jusqu'à présent, j'ai eu la chance de ne rencontrer personne. Tout le monde dort ou alors j'ai le don de me trouver aux endroits que les préfets ne surveillent pas.
Au deuxième étage, pourtant, en arrivant devant la porte de la salle d'études, il me semble entendre des bruits de pas. Je m'arrête, retiens ma respiration et tend l'oreille.
Quelqu'un vient. J'en suis sûre.

Je fais demi-tour et me précipite vers la première porte que je croise. Fermée.
Mon cœur s'emballe. Je vais me faire renvoyer, ça y est. Je regarde derrière moi et aperçoit une lueur de baguette au bout du couloir, celui d'où venait les pas. Je cours vers une seconde porte. Fermée aussi. J'entend les pas se rapprocher. Qui que soit, il m'a entendu courir et il me suit, maintenant.
C'est malin ! Je n'aurai pas pu m'accroupir dans un coin ou me cacher derrière un pilier ? Ou bien simplement, rester dans mon lit … ?

J'essaye sans grand espoir une troisième porte. Bingo. Sans même chercher à savoir ce qu'il y a derrière elle, je m'y faufile. Une fois à l'intérieur, le dos collé contre la porte, je reprend mon souffle et essaie de me calmer en espérant que mon poursuiveur se soit éloigné. Qui sait, peut-être que c'était un élève qui n'arrivait pas à trouver le sommeil et a eu la même idée que moi ? Peut-être qu'il m'a vu entré ici et qu'il essayera de venir ? En tout cas, si c'est un préfet ou un professeur, je suis foutue.

La pièce semble un petit peu plus fraîche que les couloirs. En regardant plus attentivement, concentrant toute mon énergie pour voir au mieux malgré une lumière casi-inexistante, je me rend compte que je me trouve dans des toilettes. Des toilettes qui n'ont pas servis depuis bien longtemps, si vous voulez mon avis.
Les cabines n'étaient pas toutes munies d'une porte et du peu que j'en vois, n'avaient pas l'air propres du tout.

Encore effrayée de cette petite mésaventure, je me recroqueville sur moi-même et décide de rester là, au cas où et croise les doigts pour que personne ne me trouve ici.

Si Wilson avait été un élève sage, il serait endormi gentiment dans son lit, comme tout les autres élèves, et aurait appris de ces échecs passé que se balader dans Poudlard en pleine nuit n’est pas recommandé. Mais Wilson n’est pas un élève sage. Il n’en fait qu’à sa tête, et ce n’est pas l’ultimatum lancé par sa maman qui va l’empêcher de faire ce qu’il veut, quitte à se faire punir par les préfets et/ou professeurs.

Ce soir-là, Wilson vérifier l’atmosphère de Poudlard le soir, et puis les rondes de nuit, qu’il effectuait lorsqu’il était préfet le manque un peu. Bon après c’est un peu de sa faute, s’il ne peut plus les faire. S’il n’avait été surpris par le professeur Van Drecken a Pré-au-Lard sans autorisation, il serait toujours préfet aujourd’hui, peut-être. Ou pas.

Alors qu’il avançait dans le couloir du deuxième étage, il entendit du bruit. Par réflexe, il se cacha derrière une statue au cas où que ce serait un professeur ou un préfet. C’est alors qu’il vit une fille se diriger d’un pas précipiter vers les portes du couloirs, les essayant les unes après les autres, pour finir par entrée dans les toilettes abandonnées. Wilson n’y était jamais entrée. D’après ce qu’on lui avait dit, une fantômette un peu chiante résidait dans les lieux, et le Serpentard n’avait pas envie de la rencontrer, mais il souhaite volontiers faire peur à la demoiselle en détresse.

La suivant, il entendit une porte de cabinet claquer, mais il ne savait pas de laquelle cela provenait, il était entré trop tard pour le voir. Wilson regarda autour de lui, aucune trace de cette fameuse fantôme, ce doit être une erreur. Par contre, les lavabos qui lui faisaient face était en mauvais état, effectivement peu de gens viennent ici.

Le sourire aux lèvres, Wilson claqua ses pieds au sol pour affirmer sa présence, et il dit :

« Je ne sais pas qui tu es, mais tu vas avoir des ennuis. Se promener dans les couloirs la nuit est interdit. »

Wilson avait prit sa voix ferme, celle qui prenait quand il devait disputer quelqu’un lorsqu’il était préfet. Il ne l’était plus officiellement, mais il avait envie de « jouer au préfet » pour faire peur à la fille, ce soir-là.

À peine remise de mes émotions, j'entends la porte des toilettes s'ouvrir derrière moi suivi de bruits de pas. Mon cœur ne fait qu'un tour. Quelqu'un est là. Je suis bonne pour aller dans le bureau de la directrice.

<< Je ne sais pas qui tu es, mais tu vas avoir des ennuis. Se promener dans les couloirs la nuit est interdit.>>

Comme si je ne le savais pas ! Bien sûr, je ne dis rien, je n'ai pas envie de m'attirer plus d'ennuis. Cela ne fait que quelques jours que je suis là, j'aimerai profiter un peu … Même si je pense ne pas avoir ma place ici, je n'ai pas envie de décevoir ma mère en rentrant si tôt et surtout, de cette façon.

Cloitrée au fond d'une cabine, je ne sais même pas si j'ai affaire à un préfet. Sa voix est grave. Il n'a certainement pas mon âge. Comment je vais faire pour me sortir de là ?! Le mieux, c'est d'y aller et s'assumer franchement. Sinon, on va croire que je prépare quelque chose ou autre. Loin de moi l'idée d'avoir, en plus d'une intégration difficile, mauvaise réputation.

Je prends une bonne bouffée d'air, sors brusquement du cabinet et me plante devant lui. Malgré le manque de lumière, je ne crois pas qu'un insigne de Préfet soit accroché à sa robe. En revanche, j'ai du mal à voir la couleur de son blason. Est-ce du bleu ou du vert ? Un Aigle ou un Serpent ? Peut-être un Gryffon. Peu importe.

<< Il me semble que tu te promènes également la nuit. Puisque tu es là, toi aussi. >> dis-je en essayant de prendre un air assuré.

Jouer au préfet était un jeu très divertissant et drôle, à condition que la victime croit qu’on est réellement préfet et qu’aucuns vrai préfet ou professeur ne rodent dans les parages. Perdu dans les toilettes abandonnées, Wilson se faisait donc passer pour un préfet, celui de Serpentard tant qu’à faire, et il s’amusait comme un petit fou, espérons juste que personne ne viendra plomber l’ambiance.

Tout un coup, une fille – une première année à en juger par sa taille – sort brusquement d’un des cabinet qui sont depuis longtemps inutilisable. C’est sur, elle n’était pas là pour faire ses besoins, et de toute façon, tous les dortoirs sont équipés en sanitaire. Avec le peu de lumière, il distingue mal le blason de maison de la jeune fille, mais elle n’est pas de Serpentard, c’est sur, car il ne la jamais croisé en salle commune. Le quatrième année se retourne pour regarder la porte d’entrée, vérifier si elle est bien fermé, et s’approche sans pour autant se mettre dans la lumière, pour toujours avoir un minimum de contrôle sur la situation. La jeune fille fit la remarque que Wilson était là aussi, ce qui déstabilisa pendant un fraction de seconde l’ancien préfet avant qu’il ne se reprenne pour répondre :

« Mais moi j’ai le droit. Je dois… surveiller les couloirs. J’ai pas mon badge de préfet parce que… *je l’ai rendu l’année dernière* … je l’ai oublié au dortoir. Oui, ça arrive. Je m’en suis aperçu une fois ici. C’est pas sérieux je le sais, mais c’est comme ça. » Wilson s’arrêta un instant, puis s’enfonça encore plus dans sa bêtise. « Je reste préfet tout de même. J’suis Abernethy, Saul Abernethy ! »

C’est clair que si un préfet, un vrai, entrait dans ces lieux là maintenant, il serait dans de beaux draps, d’autant plus si la personne était Saul en personne. Usurpation d’identité et de postes, Wilson ne sait pas trop ce qu’il risque mais il risque pas mal de choses. Mais bon, il n’est plus préfet, on ne peut pas le virer d’un poste qu’il n’a pas, c’est le plus important à retenir selon lui. Profitant encore un peu plus de la situation, le faux préfet continua :

« J’aimerais donc savoir qui tu es. Ton nom, ta maison, ton année. »

Il allait bien s’amuser le faux-préfet.

Je ne voyais pas son visage.
C'est assez frustrant de parler à quelqu'un dont on ne voit, enfin devine dans mon cas, que la silhouette. Il est grand. Et dans cette semi-obscurité, il en devient presque impressionnant.
Les mains sur les hanches, l'air déterminé, j'essaye du mieux que je peux de rester de marbre lorsqu'il commence par me dire qu'il a le droit d'être là car il doit surveiller les couloirs. C'est donc bien un Préfet ! Saul Abernethy de la maison Serpentard. Personne que je n'avais encore jamais eu l'occasion de croiser. Sauf lors des banquets, là où tout le monde se voient mais personne ne se remarquent. Cependant .. Dur de reconnaitre quelqu'un, lorsqu'on ne l'a vu que de loin.
Son ton lorsqu'il se présente est un peu hésitant, comme s'il cherchait ses mots, qu'il mentait .. Après tout, rien ne me prouvait qu'il avait bel et bien oublié son badge dans son dortoir. Pourtant, malgré ce faible espoir qu'il ne soit pas réellement qui il prétend être, les palpitations de mon cœur ne purent s'empêcher d'être plus rapides.

Je me met alors à la recherche d'une excuse ou toute autre raison qui pourrait justifier ma présence dans les couloirs, ce soir.
Je pourrais lui dire que j'avais envie d'aller aux toilettes, par exemple…

*Non Isabelle, tu peux pas dire ça, y'en a dans ton dortoir !*

Peut- être que je peux lui dire que je suis somnambule et que je me suis réveillé d'un coup au milieu du château et que j'essayais de retrouver mon chemin quand il m'a croisé ? Que j'ai couru par la suite car j'ai eu peur des conséquences ?

*Hmm .. Pour récolter une surveillance nocturne pour le restant de l'année ou alors pour qu'on me donne une sorte de potion étrange qui va me faire dormir ou peut-être pire encore ? JAMAIS !*

Il faut que je trouve autre chose !

« J’aimerais donc savoir qui tu es. Ton nom, ta maison, ton année. »

Je pourrai donner un autre nom ... ?

*Non Isabelle, tout se sait à Poudlard … Puis ça va t'apporter encore plus d'ennuis !*

Les secondes passent et malheureusement, rien d'autre ne me vient.
Bon ! Puisque je suis déjà dans de beaux draps, autant aller jusqu'au bout. Au point où j'en suis .. Je sais que je suis bonne pour retourner à Londres de toute façon !

<< Mmmh.. Très bien. Swann, maison Poufsouffle, première année. >>

C'est en disant cela que je m'avance vers Saul, la porte se trouvant derrière lui. Puisque je suis en compagnie d'un préfet, je n'ai plus à avoir peur maintenant, je peux sortir de là !

<< Je peux retourner dans mon dortoir maintenant que tu as tout ce qu'il te faut ? J'aimerai profiter de ma dernière nuit ici ! >> lui dis-je avant de le contourner pour sortir.

Une fois la main sur la poignée, j'ouvre la porte et me retourne vers lui en lançant d'un ton sec :

<< Et tu viens avec moi ! Il manquerait plus que je tombe sur un de tes collègues ou un professeur sur le chemin du retour .. J'ai pas envie d'avoir plus de problèmes que je n'en ai déjà !
Oubliant presque qui il était ainsi que son grade, tellement j'étais déçue de moi et un peu inquiète de ce qui allait m'arriver le lendemain.
Enfin, si toutefois, Saul Abernethy .. est bien Saul Abernethy.

Wilson se sentait en position de force, même si la tendance peut s’inverser à tout moment. Seul, grand, dans les toilettes en compagnie d’une petite nouvelle de Poudlard qui ne connaissait rien au règlement. C’était parfait pour manigancer un mauvais coup. D’autant plus, qu’en tant qu’ancien préfet, il connaît les lieux de ces derniers et se faisant passer pour le vrai préfet de Serpentard, vis-à-vis de la nouvelle, ça passera. Si elle retourne en salle co’ de Poufsouffle et qu’elle raconte tout, elle dira le faux nom de Wilson et on lui confirmera que Saul est bien préfet puisque c’est le cas. Le seul problème c’est si avant la fin de l’amusement du quatrième année, un prof ou un préfet entre dans les toilettes. *Ce sont des toilettes abandonnées, même si un préfet a une envie pressante, il ira ailleurs, je pense* se dit Wilson.

Elle donna son nom sans opposer de résistance, au grand regret de Wilson. Puis elle se dirigea vers la porte, comme pour partir. Elle prend un air qui ne plaît guère à Wilson : imposant le faux-préfet de la raccompagner dans son dortoir. Jouant son rôle à la perfection, le faux-préfet s’exclama :

« Eh, eh, eh ! Je ne crois pas que tu sois en état de demander quoi que ce soit ! »

Le quatrième année réfléchit à toute vitesse. Il espère que la fille va continuer à s’énerver… pour s’amuser un peu, sinon il lui demandera de nettoyer les toilettes… peut-être. Ce serait drôle ça comme idée. Et comme il n’y a pas d’éponge, ici, elle devra utiliser ses mains. Merveilleux. Wilson ne bougea pas d’un pas en direction de la porte, il ne voulait pas prendre le risque de se faire repérer par un surveillant, déjà que Swann parle assez fort pour éveiller la curiosité.

« Je te propose un marché. J’oublie que je t’ai vu là et en contrepartie tu fais ce que je te demande. »

Wilson se retenu de sourire, il ne fallait pas montrer qu’il était content, il était censé la disputer. Mais si la fille se faisait avoir, si la fille lui disait oui… alors là… il allait a-do-rer ! Plus qu’à espérer qu’aucun professeur ni préfet ne viennent casser l’ambiance.

Paraissant pourtant sympa au premier regard, Monsieur le Préfet ne bouge pas d'un millimètre de la porte.
J'ai peur de lui, à vrai dire. Pas beaucoup hein .. Mais suffisamment pour être inquiète et me poser des questions sur ce qui allait m'arriver durant les prochaines minutes.
Bien sûr, papa m'avait déjà avertie des mauvaises intentions de certains garçons .. Maman avait dit que j'étais encore trop jeune pour ce genre de leçons mais papa y tenait beaucoup alors il en profitait quand elle était absente ou avait le dos tourné.
Mais là, il ne s'agissait pas de ça !

Je suis certaine que Saul va tout faire pour que je reste ici jusqu'à ce qu'un professeur rapplique !
Peut-être même qu'il existe une formule ou un sort, peu importe, pour appeler quelqu'un à distance sans que personne autour ne le sache et qu'il l'a peut-être déjà fait, qui sait ?!

<< Eh, eh, eh ! Je ne crois pas que tu sois en état de demander quoi que ce soit ! >>

Il a raison, en tout cas. J'ai enfreint le règlement et je me permet encore d'ouvrir ma bouche.
Il faut croire que j'aime l'embarras ..

*Mais comment j'ai pu penser un seul instant que je pourrais me promener tranquillement la nuit, quelques jours à peine après la rentrée, dans les couloirs de ce château en y connaissant pas même une seule petite partie ?! Ca m'apprendra, tiens ! La prochaine fois, si toutefois il y en a une, je resterai bien sagement dans mon lit, puis c'est tout.*


La culpabilité. Voilà mon sentiment. Je me sens coupable d'avoir tout gâché en si peu de temps.

<< Je te propose un marché. J’oublie que je t’ai vu là et en contrepartie tu fais ce que je te demande. »

Sur le coup, je reste figée, très surprise par cette proposition.

*Je rêve ou quoi, là ?!*

S'il y a bien un truc que je déteste par dessus-tout avec l'injustice et le mensonge, c'est bien le chantage, tiens ! La culpabilité présente en moi quelques secondes plus tôt s'était envolée aussi vite qu'elle n'était venue.

*Un marché ?! Tu parles, c'est n'importe quoi ! De l'abus de pouvoir même ! S'il croit m'avoir comme ça, c'est vraiment mal me connaître ! C'est juste une façon gentille de dire chantage ! Je le sais, je ne suis pas si naïve ... Enfin je crois* pensé-je.

Mon sang ne fait qu'un tour et d'instinct, mes poings se serrent sur eux-mêmes.

<< Non mais t'es sérieux, là ?! >>

Sans vraiment m'en rendre compte, je crie tellement je suis indignée. Et je ne suis pas certaine qu'il apprécie vraiment cela sur le moment.
Seulement voilà, je pars peut-être au quart de tour  car j'ai un petit caractère mais je suis aussi une fille très curieuse …
Et l'envie de savoir ce qu'il attendait de moi ne mit pas longtemps à chasser ma colère et à envahir mon esprit.

*Je ne comprends pas ! C'est un grand garçon et sûrement plus fort que moi donc qu'est-ce qu'il me veut, au juste ?!*

<< Et qu'est-ce qu'un garçon, préfet en plus de ça .. dis-je plus calmement en arquant un sourcil .. peut bien vouloir de la part d'une première année, s'il te plaît ?! rajouté-je en croisant les bras, interrogée.
J'n'arrive déjà pas à me repérer dans ce château donc je vois pas en quoi je peux aider, quoi que tu me demandes ! >>

Après ça, j'avais envie de sortir. Mais en vain, bien sûr.

Si ça peut m'éviter une punition, voire une exclusion .. Pourquoi pas, après tout ?

Et c'est cette phrase, qui défile dans ma tête en boucle, qui fait que je reste ici, devant lui.
Je n'ai pas encore dit oui, c'est vrai, mais je n'ai pas non plus dit non.
Tout dépendra de sa réponse.

Personne ne semblait arriver pour arrêter le jeune garçon et tant mieux car Wilson n’avait pas l’attention d’arrêter. Il voulait faire nettoyer les toilettes à la jeune fille, juste pour le plaisir de l’embêter, juste pour la faire regretter d’être sortit du lit et rigoler énormément. Swann resta figée un moment à la proposition de Wilson puis commence à s’en prendre à lui. Ça se voit qu’elle n’a pas l’habitude de Poudlard ni de comment on doit s’adresser à un préfet. Puis elle évoqua le faite qu’elle ne sache pas se repérer dans le château. Wilson se rappela alors de sa première année, quand il se perdait dans Poudlard. Il se dit qu’en faite, pour l’embêter le plus simple serait de l’orienter vers l’opposé de sa salle commune. Dommage qu’elle soit à Poufsouffle, et que la salle se trouve à proximité de celle des Serpentard, sinon il se serait proposé de la ramener… vers l’opposé du château. Mais Wilson ne peut pas prendre le risque de se faire prendre si éloigné de sa salle commune. D’ailleurs, il songe à rentrer.

« Bon d’accord, je te conseille de monter les étages. Je ne sais pas où se trouve la salle commune de Poufsouffle, mais pas mal de Poufsouffle monte en haut pour dormir... »

Il lui tendit un sourire qui ressemblait à un sourire compatissant, puis il rajouta :

« Allez file ! Moi, j’dois retourner dans mon dortoir aussi. »

Wilson quitta les toilettes et prit la direction de sa salle commune. A chaque bruit, il se cacha derrière un vase, une statue ou une armure… pour éviter de se faire repérer par un préfet ou un professeur. Arrivé dans les cachots, il ne put s’empêcher d’émettre un petit rire. C’était tout de même amusant de s’en prendre à une Poufsouffle pour rien. Il se dit qu’il allait quand même devoir prévenir Saul, sinon il va pas comprendre si elle s’en prend à lui. Mais il le fera en subtilité, ce serait bête de s’énerver et de se faire punir après coup.

Merci pour ce magnifique RP, je me suis bien amusé