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05 juin 2019, 00:02
 Privé  Pourquoi ?  M. Joy 
Le 15 décembre 2043


    Aujourd’hui était un jour comme un autre, un mardi comme un autre. Comme à son habitude, elle alla prendre son petit-déjeuner dans la Grande Salle, et à peine fut elle installée que l’habituelle distribution du courrier débuta. Elle continua de manger pendant que nombre de ses camarades recevaient des lettres de leurs familles. Ce n’était pas qu’Eileen ne recevait pas de lettre de sa mère et de ses deux frères, au contraire, elle en recevait assez souvent mais elle en avait déjà reçu une il y a quelques jours, alors à moins qu’un événement important ce soit produit entre le moment où elle avait reçu la lettre et aujourd’hui, elle ne s’attendait pas à recevoir de lettre.

    Quelle fut alors sa surprise lorsqu’elle vit Ombre, le hibou petit-duc de Jonathan, se poser devant elle. Fronçant les sourcils, elle récupéra la lettre qu’il tenait dans son bec, caressa le haut de son crâne avec son index avant de le laisser se renvoler. Elle contempla la lettre pendant quelques instants, un air perplexe figé sur son visage, avant de finir son repas et de remonter dans son dortoir pour se préparer afin d’aller en cours de Métamorphose, la lettre nicher entre deux livres. Oubliée le temps qu’elle remplisse un parchemin d’information sur le sortilège Vera Verto et qu’elle s’y exerce ; le temps qu’elle étudie Agorio en classe de Sortilèges. Lorsque l’heure de cours prit fin, elle rangea son livre et son nécessaire d’écriture dans son sac, mais s’arrêta net quelques instants lorsqu’elle aperçut la lettre qu’elle avait reçu quelques heures plus tôt. Eileen la pris dans sa main pour la ranger dans la poche de sa robe de sorcière puis quitta rapidement la salle. Heureusement, c’était l'heure du déjeuner, ce qui voulait dire que les couloirs étaient maintenant quasi déserts, excepté les quelques retardataires qui quittait en retard leur salle.

    Au milieu des escaliers qui la mènerait au deuxième étage, la brune regarda autour d’elle ; personne. Elle s’assit alors sur une marche, sortant la lettre de sa poche. Eileen resta plusieurs minutes assises là à contempler l’enveloppe. Puis, prenant son courage à deux mains, elle l’ouvrit et en sorti son contenu.

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    Ses mains tremblaient de plus en plus au fur et à mesure que les mots défilaient sous ses yeux qui s’arrêtèrent sur six mots et ne s'en décolèrent pas : "il revient vivre à la maison". Elle se sentit pâlir, sa respiration s’accélérer, tout comme son rythme cardiaque, et les larmes lui monter aux yeux.

    Il fallait qu’elle parte. Elle ne pouvait pas rester là, à la vue de tous. La jeune Irlandaise se leva alors brusquement et maladroitement, pris son sac avec elle, dévala les escaliers en manquant plus d’une fois de tomber en ratant des marches ; traversa un couloir et poussa la première porte qui entra dans son champ de vision, celle des Toilettes Abandonnées, mais elle n’y prêta pas la moindre attention.

    Eileen se laissa tomber par terre, ses genoux heurtant violemment la pierre du sol, ses mains, dont la droite encerclait toujours la lettre, la rattrapèrent. Et malgré sa respiration saccadée, son corps tremblant et les larmes qui brouillaient sa vue, elle réussit à s’adosser au mur derrière elle, rapportant ses genoux contre sa poitrine, alors que ses bras les encerclaient et que sa tête vint se nicher dedans, cachant son visage au monde extérieur. Elle allait probablement avoir des bleus qui lui ferait mal pendant quelques jours mais elle s’en fichait, seule une chose résonnait dans son esprit : le retour de son père à la maison.

    Pourquoi ? Pourquoi maintenant alors que tout allait bien pour elle ? Pourquoi revenait-il la hanter ? Ne lui avait-il pas déjà assez fait de mal comme ça ?

« Free will does exist, it's just fucking hard.»

10 juin 2019, 18:18
 Privé  Pourquoi ?  M. Joy 
Le cours de sortilèges s’était une nouvelle fois montré passionnant pour Maddie. Elle avait appris l’existence d’un enchantement permettant de se sentir de bonne humeur. Elle pensa directement à la joie qu’elle pourrait offrir à ses proches par le biais de ce sortilège et rien qu’à cette pensée, elle avait le sourire jusqu’aux oreilles. Cependant, son imagination s’était emballée et avait eu pour conséquence de lui faire manquer un élément dans sa prise de note. Elle n’avait pas souhaité interrompre son professeur durant le cours mais ce n’était absolument pas pensable pour elle de repartir sans avoir toutes les informations nécessaires. Par conséquent, alors que les élèves commençaient à sortir, elle avança vers le bureau et alla poser sa question à Miss Perkins. Elle compléta son parchemin sur le champ, remercia son professeur puis revint vers sa table afin de récupérer ses affaires.

C’est alors qu’elle remarqua une plume sur la table où son amie Eileen s’était installée ce jour. Elle se saisit de l’objet puis fit au plus vite pour ranger ses affaires dans le but de rattraper sa copine. Elle ne s’attendait cependant pas à la trouver si vite. En effet, elle la vit là, assise sur les marches de l’escalier qui descendait à l’étage inférieur. *ahhh* songea Maddie, ravie. Elle sortit la plume de son sac et, alors qu’elle allait l’aborder, elle la vit se lever soudainement et partir en courant. *oh, bah qu’est-ce qu’il lui prend ?* pensa-t-elle, surprise. Par pur réflexe, elle s’élança à sa poursuite. La plume de son amie toujours dans sa main, elle descendit les marches en quatrième vitesse mais Eileen n’était déjà plus dans le couloir. Elle l’avait perdu de vue mais heureusement elle perçu la porte des toilettes abandonnés qui se refermaient.

Elle avança dans sa direction et toqua à la porte pour prévenir de sa présence avant de l’ouvrir. « Eileen ? » dit la jeune fille en passant sa tête dans l’encadrure. C’est alors qu’elle vit son amie au sol, adossée contre le mur, la tête enfouie dans ses genoux. « Eileen, qu’est-ce qu’il y a ? » lança-t-elle dans un souffle en laissant la porte se refermée  derrière elle alors qu’elle accourait vers la brune. Elle jeta son sac et la plume à la volée et se laissa glisser sur ses genoux afin d’être à la même hauteur que sa camarade. Elle entendait bien les pleurs de son amie et à ce son, elle sentit son cœur se resserrer dans sa poitrine et des larmes lui montaient également aux yeux tellement son empathie était forte et son inquiétude, grandissante. Posant sa main sur le genou de celle-ci, elle répéta sa question : « Qu’est-ce qu’il t’arrive ? ».

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Préfète-en-Chef - Remplaçante des Hel's Angels - Membre du club de Bavboules.
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13 juin 2019, 20:53
 Privé  Pourquoi ?  M. Joy 
    Sourde. Eileen était complètement sourde aux bruits du monde extérieur, comme coupé de ce dernier. Seul le bruit de ses pleurs, de ses sanglots et de sa respiration irrégulière et tremblante résonnait dans ses oreilles. Ses yeux étaient fermés, mais les larmes qui ne cessaient d’en couler ne lui auraient pas permis de voir si ses paupières avaient révélé l’espace d’un instant ses orbes maintenant d’un bleu vibrant.

   C’est alors tout naturellement qu’elle n’entendit pas lorsque quelqu’un toqua à la porte, ni que cette même personne se laissa entrer dans les toilettes abandonnées. Elle ne vit pas non plus que cette personne était Maddie, son amie, sa tête était toujours enfouie dans ses bras qui entouraient ses genoux. Elle était enfermée dans son esprit, un esprit dévasté, confus, en souffrance qui se repassait en boucle les mots que lui avait écrit son frère. Elle ne les avait lus qu’une seule fois, mais ils étaient déjà encrés dans sa tête.

    Elle ne savait pas depuis combien de temps elle était là, assise, le dos contre un mur des toilettes, complètement prostrée. Mais la jeune Irlandaise sortie de sa torpeur lorsqu’elle sentit une main se poser sur l’un de ses genoux, la faisant relever la tête si vite que cette dernière cogna le mur derrière elle. Une tête blonde et des yeux verts ; c’étaient les deux seules choses qu’Eileen voyait à travers ses larmes. D’un revers de manche, elle se dépêcha d’essuyer ses larmes pour se donner un semblant de dignité, même si la brune savait que ça ne servait à rien, que la blonde qu’elle avait reconnue comme étant son amie Maddie avait sûrement entendu ses sanglots.

  Il lui fallut du temps, mais la question de sa camarade Poufsouffle finie par s’enregistrer dans le cerveau de la deuxième année. Cependant, elle ne pouvait pas, n’arrivait pas à lui répondre ; ouvrant à plusieurs reprises la bouche sans qu’un son n’en sorte, elle était comme plongée dans un mutisme passager. Et puis elle se rappela de la lettre qui était toujours enfermée dans sa main, et les larmes se remirent à couler, se remémorant une nouvelle fois les conséquences des mots y étant écrits, mais silencieusement.

   Seul le bruit des mouvements d’Eileen remplissait le silence lourd de la pièce. L’Irlandaise déroula ses bras, exposant ses genoux éraflés à l’air des toilettes, et tendit la lettre à Maddie, espérant qu’elle allait comprendre qu’à défaut de pouvoir lui expliquer, le morceau de parchemin sur lequel reposait l’écriture de son frère lui expliquerait.

« Free will does exist, it's just fucking hard.»

17 juin 2019, 09:18
 Privé  Pourquoi ?  M. Joy 
Eileen n’arrivait pas à répondre à la simple question que lui avait posé Maddie. La petite blonde remarquait cependant qu’elle essayait voyant sa bouche s’entrouvrir mais aucun son ne sortirent. Seules les larmes coulèrent. Maddie se mordit fort la lèvre, ne sachant pas quoi dire ni faire à part rester là en guise de soutien. Puis, Eileen réagit, elle déplia ses jambes devant elle, dans ce geste, Maddie retira sa main. Elle suivit le mouvement du regard et s’aperçut de l’état des genoux de son amie.

« Oh Eileen, tes genoux. Qu’est-ce que tu as fait ? » Comme pour sa précédente question, elle n’eut pas de réponse sonore. Cependant, la petite brune lui tendit un parchemin. Maddie hésita un peu avant de s’en saisir comprenant que la raison de l’état de son amie était cette lettre ou plutôt son contenu. Les yeux de Maddie passèrent de la lettre au visage de Eileen. Dans un regard, elle la remercia de la confiance qu’elle lui accordait en se livrant ainsi puis prit doucement le courrier des mains de la jeune fille.

La petite blonde s’adossa elle aussi contre le mur, tout contre sa camarade puis commença à lire. Le « petit ange » lui fit vite comprendre que ce n’était pas un courrier de dispute. Ce n’était donc pas une bêtise qui était à l’origine des larmes de son amie. Elle poursuivit et identifia rapidement l’auteur de la lettre. Si ce n’était pas sa maman, il s’agissait forcément d’un de ses grands frères. Maddie connaissait leur complicité. Elle l’avait tout de suite remarqué lorsque les deux fillettes avaient confectionné ensemble les cadeaux de Noël pour leur famille respective lors de leur première année à Poudlard. C’est également lors de ce moment de complicité que petite blonde avait remarqué que Eileen n’avait absolument pas parlé de son père. Maddie s’était posée des questions à ce sujet mais n’avait pas osé les exprimer à l’époque, les filles se connaissant à peine.

Plus elle lisait, plus sa bouche s’entrouvrait, son ventre se nouait et sa respiration se coupait. Elle resta un moment à fixer la lettre qu’elle avait fini de lire, totalement choquée par ce qu’elle venait d’apprendre. Jamais elle n’aurait soupçonné cela. Blanche comme un linge et ne sachant pas quoi dire, elle se tourna simplement vers son amie et le prit dans ses bras, lui glissant à l’oreille :

« Je suis désolée »

Dans cette étreinte, des larmes coulèrent des yeux de Maddie. Elle s’écarta pour laissé respirer Eileen, qu’elle avait serré fort et essuya rapidement ses larmes. Ce n’était pas elle, qui était à consoler. La situation était plus que délicate et Maddie ne savait pas trop comment réagir, elle avait simplement écouté son instinct. Maintenant il allait falloir parler et cela, c’était beaucoup plus délicat. Que dire dans une telle situation ? Le père de son amie semblait être un monstre avec elle d’après ce qu’elle avait lu mais elle n’en savait pas plus. Fallait-elle qu’elle la fasse parler pour essayer de l’aider ? Devait-elle faire comme si elle avait compris alors que ce n’était pas vraiment le cas. Fallait-il rester là, dans le mutisme ? Quelle était la bonne solution ? Y en avait-il une au moins ?

Après un long silence, Maddie ouvrit la bouche non sans que son émotion ne la trahisse. Regardant droit devant elle, elle dit :

« Tu...tu vas faire quoi pour les vacances de Noël du coup ? Tu vas quand même rentrer chez toi ? »

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22 juin 2019, 01:51
 Privé  Pourquoi ?  M. Joy 
   Ses genoux ? Pourquoi Maddie parlait-elle de ses… Oh. Après que Maddie se soit saisis du parchemin que lui avait tendu Eileen, la jeune brune porta son regard sur ses genoux et compris alors pourquoi le ton de Maddie semblait si alarmé, voire inquiet. Le collant qui couvrait ses jambes pour la protéger du froid hivernal de ce mois de décembre était déchiré, relevant dessous les lambeaux de laines restant sa peau égratignée, éraflée sûrement par le sol des toilettes lorsqu’elle s’était laissée tomber par terre. Ce n’était pas une grosse blessure, rien qu’un Episkey ne puisse pas soigner, mais la douleur se faisait tout de même sentir. Sans un bruit, l’Irlandaise leva ses yeux bleus pour rencontrer les orbes verts de son amie avant de rebaisser son regard vers ses genoux lorsque la blonde se saisit du morceau de parchemin qu’Eileen lui avait tendu.

   Tandis que Maddie lisait la lettre que lui avait écrite son frère, Eileen se reconcentra sur son collant déchiré qu’elle tenta de décoller délicatement de ses petites plaies avant qu’elles ne sèchent. Cela ne servait pas à grand-chose en soit, un petit tour à l’infirmerie et c’était réglé, mais cela lui détournait l’esprit et l’empêchait de trop penser au fait que son père était revenu vivre à la maison. Mais de temps en temps, l’Irlandaise lançait de petits coups d’œil à la blonde désormais assise à côté d’elle, appréhensive de la réaction de la blonde par rapport à ce qu’elle lisait. Allait-elle avoir pitié d’elle ? Allait-elle la voir différemment, la traiter différemment maintenant qu’elle était au courant de sa situation familiale ? Eileen ne voulait pas que les gens aient pitié d’elle, elle est toujours… Eileen.

   C’est lorsque le silence devint trop pesant pour la jeune Shelby, qu’elle releva la tête vers Maddie qui était devenue aussi blanche que l’Irlandaise était naturellement, c’était dire… très blanche, aussi blanche que la neige qui tombait dehors. Mais elle ne s’attendait pas à ce que la blonde la prenne dans ses bras. Eileen réciproqua l’étreinte, tentant tant bien que mal de contenir ses émotions, mais les trois petits mots glissés par Maddie firent s'écrouler le semblant de façade qu’elle maintenait. Cela faisait désormais trois fois en moins d’une heure que la brune pleurait, et elle ne s’était jamais sentie aussi vidée, à part bien sûr le jour où tout a changer dans sa vie. Mais bientôt, un sentiment de culpabilité remplaça le vide qu’elle ressentait. Eileen se sentait coupable, car lorsque son amie la relâcha, elle vit que Maddie avait eu le même réflexe qu’elle, essuyer ses larmes ; elle avait fait pleurer Maddie, et l’Irlandaise s’en voulait.

   Lorsque Maddie lui demanda ce qu’elle allait faire pour les vacances de Noël, la fillette de treize ans se redressa un peu. 

« Je », Eileen commença avant de s’arrêter pour tenter d’éclaircir sa voix des émotions qu’elle ressentait. « Je n’ai pas d’autre choix que de rentrer. Je… ne veux pas imaginer ce qu’il se passera si je ne rentre pas à la maison. » 

   Malgré le fait qu’elle ne voulait pas, Eileen ne put s’empêcher de réfléchir à ce qu’il se passerait si elle ne retournait pas chez elle pour les vacances de Noël. Son père allait-il se venger sur le reste de sa famille ? Sur sa mère qui n’avait quasiment aucun moyen de se défendre lorsque Thomas et Jonathan n’étaient pas à la maison ? Elle ne pourrait pas le supporter si ce qu’elle pensait pourrait s’avérer être vrai, elle ne se le pardonnerait jamais.

« Je préfère rentrer à la maison, qu’il ne s’en prenne au reste de ma famille. »

« Free will does exist, it's just fucking hard.»

26 juin 2019, 14:44
 Privé  Pourquoi ?  M. Joy 
Maddie écouta son amie alors qu’une boule se formait dans sa gorge en entendant la détresse dans la voix d’Eileen. Bien qu’elle voulait bien entendre le souhait de la petite brune de rentrer auprès de sa mère et de ses frères, elle ne parvenait pas à comprendre pourquoi elle voulait courir ce risque alors qu’elle semblait totalement terrifier à l’idée de voir son père. Elle revoyait encore Eileen partir en courant dans les escaliers, cette réaction était la traduction de l’effroi qu’elle avait ressenti alors pourquoi prendre une telle décision ? Surtout sans réfléchir une seule seconde à une alternative.

Elle disait qu’elle faisait ce choix pour ne pas que son père s’en prenne au reste de sa famille. Maddie ne comprit pas bien ce que cela signifiait et surtout pourquoi ce monstre s’en prenait à elle en particulier. Cela faisait plus d’un qu’elle connaissait Eileen, c’était assez pour savoir que ce n’était pas du tout une enfant turbulente ni qui posait problème. Elle était plutôt travailleuse et discrète. Rien donc qui puisse engendrer les foudres d’un père. Que pouvait-il bien lui reprocher ?

En tout cas, Maddie ne pouvait pas la laisser rester sur sa décision de retourner fêter Noël dans sa famille sans lui proposer une autre solution. Elle lui proposa la première chose qui lui passa par l’esprit :

« T’es sûre de toi ? Tu sais…si tu veux tu pourrais venir chez moi. Je suis sûre que mes parents n’y verraient aucun inconvénient. Au contraire, ils seraient contents de faire ta connaissance. »

Elle ne pu cependant pas se contenter de cela :

« Je ne sais pas trop ce qu’il se passe chez toi mais j’ai vu ta réaction dans les escaliers tout à l’heure, j’ai entendu tes pleurs et j'ai lu ta lettre... alors je dois t'avouer que ça me fait peur que tu vois ton père. Il a l’air d’être un monstre. Pourquoi c’est à toi spécialement qu’il s’en prend ? » Demanda-t-elle un air vraiment inquiet sur le visage. 

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05 juil. 2019, 00:50
 Privé  Pourquoi ?  M. Joy 
   La surprise qu’Eileen ressentait quant à la proposition que Maddie venait de lui faire se traduisait sûrement sur son visage. L’Irlandaise savait que les deux jeunes filles étaient amies, mais elle ne s’attendait pas à ce que la blonde lui propose si naturellement de venir passer les vacances de Noël chez elle, et un refuge loin de son père par la même occasion. La proposition de Maddie lui mit du baume au cœur, et elle ne put s’empêcher de considérer de l’accepter même si la brune savait qu’elle allait sûrement devoir refuser. Car était-ce vraiment envisageable, de ne pas rentrer chez elle pour les vacances ? Que pourrait-elle écrire dans la lettre qu’elle adresserait à sa mère sachant que son père la lirait sûrement ? Simplement écrire qu’elle allait passer les vacances chez une amie ne suffirait pas. Et puis, même si c’était envisageable et que cela ne dérangeait pas les parents de Maddie, elle ne voulait pas leur causer de problème, elle ne savait pas, après tout, de quoi était capable son père.

   Calant une mèche de cheveux rebelle derrière son oreille droite, laissant un rideau de cheveux entre elle et Maddie qui était assise à sa gauche, avant d’essayer ses joues du restant des larmes qui s’étaient échappées de ses yeux.

« Je… » Eileen se racla la gorge, se donnant quelques secondes de réflexion avant de répondre. « C’est gentil de ta part de me proposer ça, merci beaucoup. Et j’aurais bien aimé accepté, mais je voudrais pas attirer d’ennuis à tes parents, » conclut la brune avant de baisser la tête.

   Puis elle écouta attentivement Maddie. La brune ne savait pas comment réagir, ne savait pas quoi dire à son amie.

« Alors je dois t'avouer que ça me fait peur que tu vois ton père. » *J’ai aussi peur de devoir le voir pendant les vacances.*

« Il a l’air d’être un monstre. » *C’est un monstre.*

   C’est seulement après la dernière phrase prononcée par la petite blondinette qu’Eileen reprit la parole. Pour six mots. Six mots simples mais qui voulait absolument tout dire.

« Parce que je suis une fille. »

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09 juil. 2019, 11:13
 Privé  Pourquoi ?  M. Joy 
Maddie resta toute bête face à la réponse d’Eileen. Elle eu même le réflexe de lui demander de répéter alors qu’elle avait parfaitement entendu les mots.

« Parce que tu es une fille... » répéta lentement Maddie tellement elle n’en revenait pas. *C’est pas une raison* pensa-t-elle directement, agacée par ce motif absurde. Elle ne savait vraiment pas comment réagir et les yeux dans le vague, bien son regard semblait fixer la porte d’entrée, elle réfléchit tout de même aux mots de son amie.

Ils n’avaient cependant aucun sens pour elle. Pourquoi lui en voudrait-il d’être une fille ? C’était stupide ! Encore plus alors qu’il avait déjà eu deux garçons avant. La plus part des gens aurait été heureux d’avoir enfin une petite fille après deux fils. D’autant plus que les filles sont souvent plus proche de leur papa. Non, c’était clair, elle avait beau retourner le problème dans tous les sens, Maddie ne comprenait absolument cet argument. Ce n’était en aucun un motif pour s’en prendre à son enfant et dans tous les cas, il n’y avait absolument aucun acte qui justifiait d’en vouloir à sa fille au point d’en devenir son bourreau ! Cet homme avait clairement un problème et ce n’était pas sa fille.

Maddie était rester silencieuse un long moment. Il fallait qu’elle réagisse, elle ne pouvait pas planter son amie là, elle ne voulait pas non plus montrer la colère qu’elle ressentait vis à vis de l’homme car cela n’aiderait pas son amie. Elle avait pris le temps de retrouver sa douceur et c’est sur ce ton qu’elle s’exprima enfin :

« Je pense surtout que c’est lui qui a un souci. Tu n’as rien à voir là-dedans toi, c’est pas de ta faute. Tu crois pas ?  En tout cas pour les vacances de Noël, l’invitation tient toujours même si c’est au dernier moment, n’hésite pas ! Même si c’est juste quelques jours, ce sera toujours ça de moins avec lui. Tu gardes ça dans un coin de ta tête hein?»

Maddie aimerait vraiment faire plus pour aider son amie. Si le père d’Eileen n’était pas un sorcier, elle aurait pu lui dire qu’il y avait des solutions pour ne plus qu’il s’approche d’elle. Son papa, avocat, aurait pu l’aider, il avait sûrement des connaissances sur ce délicat sujet et aurait pu conseiller la maman d’Eileen sur les actions qu’il était possible de mener ou l’orienter vers des personnes spécialisées dans ce domaine mais en l’état une telle conversation s’avérerait totalement stérile. La petite blonde se sentait complètement impuissante.

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18 juil. 2019, 18:13
 Privé  Pourquoi ?  M. Joy 
   Eileen resta silencieuse devant la réaction de son amie qui semblait être estomaquée de la raison pour laquelle son père s’acharnait sur elle. Et elle pouvait la comprendre, car elle-même ne comprenait pas pourquoi. Pourquoi le fait qu’elle soit une fille dérange tant son père. La seule chose qu’elle savait, car elle n’avait jamais osé poser plus de questions à ce sujet, c’étaient les quelques mots qu’avait prononcés Tommy avant qu’elle ne monte dans sa chambre et que son père ne quitte la maison. L’Irlandaise avait beau être une des pièces centrales de cette histoire, elle n’en savait pas bien plus que Maddie.

   Un simple « Mmh » de confirmation sorti alors de sa bouche lorsque la blonde répéta les mots qu’elle venait de prononcer. Hocher la tête rendait la chose bien trop tangible et réelle pour elle. Et bien qu’elle savait qu’elle devait affronter la vérité, la regarder droit dans les yeux, aujourd’hui cela lui semblait trop dur et elle préféra détourner le regard. Ce n’était pas très courageux de sa part, mais tout courage semblait l’avoir quitté depuis qu’elle avait lu la lettre.

   Eileen observait du coin de l’œil le visage de Maddie se tordre sous les émotions qu’elle ressentait et dont elle était incapable de déchiffrer. Elle crût seulement comprendre que son amie était en colère, mais contre quoi ou qui, elle ne se le savait pas. C’est pour cette raison qu’elle écouta Maddie avec attention. Et avait-elle raison ? Est-ce que ce n’était vraiment pas de sa faute ? À vrai dire, elle n’en savait rien. Comment pouvait un enfant de 13 ans comprendre le fait que son père ne voulait pas d’elle car elle était une fille et ne pas croire que c’était de sa faute par la suite ?

   Alors, lorsque Maddie demanda à Eileen de garder sa proposition de venir passer les vacances de Noël chez elle, l’Irlandaise acquiesça. De loin, son mouvement de tête passerait inaperçu, son mouvement de tête était si petit qu’il en était imperceptible sauf pour ceux assez proche d’elle. L’Irlandaise était devenue statuesque depuis sa dernière prise de parole, sa peur d’en dire trop, de poser des problèmes aux autres, d’être le problème la frappant à nouveau de plein fouet, si fort qu’elle en tétanisait. Son père ne lui ficherait donc jamais la paix ? Il arrivait même à la terroriser alors qu’il était à environ mille kilomètres d’elle.

« Je sais pas, » répondit Eileen, les yeux dans le vide. « C’est ce que Tommy a dit ce soir-là, mais… Je sais pas, » conclut Eileen, la voix qui craque.

   Et si son père avait raison ? Un garçon aurait peut-être été mieux qu’elle… Non. Il a tort ; Tommy l’a dit, John l’a dit, même Maddie aussi. Ils devaient sûrement avoir raison. Prenant quelques secondes, elle tenta se ressaisir et de ravaler la boule qui s’était logée dans sa gorge, ainsi que les larmes qui menaçait à nouveau de couler.

« D’accord, bien sûr, oui. Merci Maddie, » la remercia-t-elle avec un sourire fébrile, mais un sourire tout de même.

   Puis une idée folle vint effleurer l’esprit de la jeune Shelby. Et si… Maddie venait passer Noël chez elle ? Non, c’était vraiment une idée folle. C’était idiot de penser que la venue de Maddie aurait le don de restreindre son père dans son comportement envers elle. Et puis, elle ne voulait pas mettre son amie en danger. 

« Free will does exist, it's just fucking hard.»

27 août 2019, 17:02
 Privé  Pourquoi ?  M. Joy 
Maddie n'était toujours pas arrivée à ses fins, Eileen n'acceptait pas sa proposition. Elle allait y réfléchir c'était déjà cela mais la petite blonde avait un peu de mal à se contenter de ça. Elle avait peur pour son amie mais ne pouvait pas lui forcer la main, simplement être présente et lui offrir une échappatoire dans la mesure de ses capacités.

Les larmes de la brune lui brisaient le cœur. En réaction, Maddie caressa l'épaule de la jeune fille et dit :
"Tu as quelqu'un à qui te confier ici si ça ne va pas maintenant et tes frères ne laisseront pas ton père te faire du mal"

Elle resta ensuite silencieuse. Elle pensait à son propre père et se dit qu'elle avait de la chance. Jamais il n'avait levé la main sur elle, jamais il ne l'avait fait se sentir non désirée. Elle peinait à croire que le genre de père comme celui d'Eileen pouvait exister et pourtant... 

Cela faisait maintenant un bon moment qu'elles étaient toutes les deux assises sur le sol des toilettes quand une élève entra faisant se redresser la blondinette et sortir de ses pensées. La nouvelle venue, qui était bien plus âgée, parut gênée et étrangement repartit aussitôt. Maddie se leva et tendit la main vers Eileen.

"Allez viens, il est temps de sortir d'ici. En plus ça fait froid aux fesses à force d'être assise par terre" dit-elle dans l'espoir d'arracher un petit sourire à son amie. "On rentre dans notre dortoir et on dévalise ma réserve de bonbons ?"

Fin du rp pour Maddie. Merci <3 

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