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09 août 2019, 19:29
Mirage de mes Espoirs  Libre 
12 JUIN 2044
Couloirs du troisième étage, Poudlard

Thalia, 13 ans
2ème année

Retrouve moi aux toilettes abandonnées, le 14 Juin à 18h15. Je serai devant le dernier miroir, le seul à ne pas être brisé. Je serai accompagnée.
Tu ne me connais pas, je ne te connais pas, mais nous pouvons nous être mutuellement utiles.
Si tu n’es pas convaincue, dis toi que je dois te parler du devoir de l’Enchanteur.


T.
D’un habile mouvement du poignet, je glisse le papier dans le sac bleu ciel entrouvert de la première année. Sans lui jeter un seul regard, je continue ma marche, que mon geste n’a pas troublé. Un air serein sur le visage, j’ai pourtant le cœur qui bat un peu trop vite. L’Autre n’a rien remarqué, trop occupée par sa discussion prenante avec un jeune blond, mais dans quelques dizaines de minutes, lorsqu’elle ouvrira son sac pour étudier ou pour une quelconque raison, elle le verra. Ce petit papier plié en quatre, recouvert d’une écriture qui lui est inconnue et signé uniquement par une initiale. Un morceau de parchemin comme un autre, indigne d’intérêt. Un rendez-vous anonyme, à un horaire autorisé et dans un lieu facilement accessible. Cela fait bien longtemps que j’ai appris que, pour être discret, il vaut mieux faire comme si tout allait pour le mieux. Aller dans un lieu interdit ou après le couvre-feu serait profondément stupide, les chances de rencontrer quelqu’un se décupleraient. Je sais qu’elle pourrait ignorer le message et ne pas venir. Pourtant, je suis certaine que ma dernière phrase la poussera à se rendre au rendez-vous.

Le cœur battant et les pensées embrouillées, je me dépêche de me rendre à la bibliothèque pour retrouver Emily.



14 JUIN 2044, 18:10
Toilettes Abandonnées, Poudlard


« Elle va v’nir, t’en fais pas. »

La grande blonde a parlé lentement et je dirige mon regard vers elle. Sourcils froncés, je la dévisage. Quelle est donc l’utilité de sa prise de parole ? Ça ne sert à rien. Bien sûr que l’Autre va venir, je le sais parfaitement. *Elle a intérêt*. Oui, la Serdaigle a intérêt à venir, sinon, le prochain message sera accompagné d’une poignée de bombabouses. L’heure sera atteinte dans cinq minutes, mais nous sommes ici depuis une dizaine de minutes déjà. Dans un silence pesant et oppressant, la sixième année et moi fixons cette porte depuis notre arrivée. Si la gamine ne se pointe pas, nous aurons passées presque deux semaines à chercher ces informations pour rien. Jamais je n’aurais cru que cela allait être aussi ardu ! Contacter cette fille est suffisamment difficile pour moi. Demander à une Autre si je peux rejoindre un groupe d’Autres ! C’est stupide et aberrant. *Mais j’ne regrette pas*, songé-je. Pourtant, depuis que je sais que Shaina a rejoint la Résistance, je me sens profondément inutile. Ce monde bouleversé n’a pas besoin de moi, ou du moins, encore moins qu’avant. Et c’est insupportable. Alors je fixe cette porte, les mains moites et le regard papillonnant, dans l’espoir de faire une chose qui est contre nature.
Je n’ai pas envie de parler à cette fille.
Je n’ai pas envie de lui demander, de la supplier, d’accéder à ma requête.
Je n’ai pas du tout envie.

Et pourtant, je vais le faire. Pour Éole, pour Sky, pour Shaina, pour ceux que j’aime dans ce monde sans dessus dessous. Depuis le début juin, mon respect pour la rousse ne fait qu’augmenter. Oh, je lui en veux toujours ! Ma rancune contre elle est immense. Mais mon respect s’accumule, chose exaspérante mais parfaitement justifiée. La femme qui tente de remplacer ma mère agit. Et elle agit bien. Je sais qu’elle a tout fait pour rejoindre un réseau de résistance, et elle a réussi. Pour la première fois, je suis presque fière d’être sa belle-fille. C’est une sensation fort étrange.

« J’sais qu’elle va v’nir. Forcément. » lâché-je entre mes dents, tout en fixant tour à tour la porte défoncée puis le morceau de miroir encore intacts. Mes yeux se posent partout sauf sur la grande sixième année, dans la peur qu’elle découvre le doute qui brille dans mes yeux. Et si la fille n’avait pas vu mon mot ? Et si il était tombé de son sac qu’elle portait négligemment au bras gauche, entrouvert ? Et si elle avait décidé qu’elle s’en foutait ? Et si elle n’avait rien compris ? Et si et si et si et si

« Si tu l’sais, alors pourquoi t’arrêtes pas d’pianoter sur c’lavabo dégueulasse avec tes doigts ? avance-t-elle avec un sourire au coin des lèvres — je ne le vois pas, ce sourire, mais je le perçois. T’es nerveuse, j’te connais. » Une horrible grimace étire mes lèvres et je m’en vais lui rappeler qu’elle ne me connait pas du tout quand j’aperçois son visage défait. Ses yeux brillent d’un gris tempête et se posent sur moi, hésitants et maladroits. Quelque chose me fait mal au ventre, m’enserre dans un étau invisible. Je connais la nature de ce quelque chose ; il est trop souvent là quand je regarde Emy depuis ce jour là. Mon regard s’emplit de ce quelque chose : un mélange de tristesse et d’amertume. Avant, je ne la regardais jamais comme ça. Depuis ce huit mai, depuis que je l’ai trouvé affalée au sol et réduite à rien, le quelque chose me fait mal dès que je croise son regard. Comme si tout avait changé, alors que c’est faux. Le monde a changé, mais pas nous. Nous, nous sommes Emily et Thalia. Ça n’a pas du tout changé. Et pourtant, je ne peux m’empêcher de songer à la Emy de ce jour là, qui n’était plus rien d’autre qu’une gamine dévastée. Chose illogique. Elle a toujours été forte, toujours. Ça ne devrait pas changer.

Bouche ouverte, je vais commencer une phrase mais je stoppe la course des mots dans ma bouche. La grande m’adresse un regard reconnaissant puis bouge. Trop rapidement. *Qu’est c’tu... !* s’envole mon esprit avant de rester figé quand elle me saisit par le poignet gauche. Mes yeux deviennent brûlant de rage et je la foudroie du regard. Elle n’a pas le droit ! « Lâche moi ! » gueulé-je bruyamment. Mon ventre pulse douloureusement sous l’effet de ce contact. Tirant de toutes mes forces sur mon bras, sans prêter attention à mon épaule qui me lance terriblement, je me débats pour me dégager de sa prise. *Par Merlin, lâche moi !*. Sourcils froncés et regard ferme, je griffe son poignet pour la forcer à me lâcher, mais l’étau de cette fille bien plus grande que moi résiste. « Lâche moi ! Lâche moi, Emily ! » D’un coup de pied, je lui meurtris le tibias droit, mais elle continue de résister impitoyablement. Puis mes yeux se font hésitants, mon regard maladroit se pose sur elle, sourcils plissés en signe d’incompréhension. Je continue de tirer pour la faire lâcher prise, mais un peu moins fort. « C’est quoi ton délire, là ? Lâche moi ! » crié-je entre deux soupirs. Ses doigts se desserrent un peu et j’en profite pour me glisser hors de son étreinte, le regard toujours maladroit. Le sien est empli de quelque chose qui me terrifie.

« Ça peut plus durer, Thalia. J’veux plus. Ça n’te dérange pas d’être dans mes bras, mais j’peux pas t’prendre la main gauche ! » enchaine-t-elle, Folle. Mes yeux s’écarquillent, mon regard se fait plein d’incompréhension. *Bien sûr qu’ça m’dérange d’être dans tes bras !*, réplique ma conscience, tandis que mon cœur me rappelle que c’est moi qui suis venue dans ses bras, l’autre fois. Devant ce souvenir, je suis pitoyable. Je n’aurais pas dû, je le sais parfaitement. Maintenant, elle m’accuse de tous les maux, et ses paroles me font mal. Ses paroles me ramènent à septembre, et à tout le reste. Lentement, je baisse la tête. Toutes les douleurs, tous les espoirs, tous les amours, tous les sentiments, pèsent sur moi. Ils me font impitoyablement devenir faible et tremblante devant ces reproches. Le regard fixé sur le sol sale des toilettes abandonnées, j’ai envie de crier qu’elle ne sait rien, ce qui n’est pas faux. Mais mes lèvres restent tremblotantes et je me mords la gencive. J’ai envie de lui dire ma main, c’est comme mes lèvres, t’as pas l’droit t’y toucher !, cette phrase me brûle réellement les lèvres. J’entrouvre même la bouche pour cracher ces mots si limpides dans ma tête, mais elle secoue la tête et rattrape ma main. Doucement, cette fois. Tremblante, je baisse encore un peu plus la tête. Elle m’énerve. Plus tard, je lui expliquerais et je lui ferais la tête. Pour le moment, il est l’heure. L’Autre, la première année, ne va plus tarder à arriver.
*Si elle arrive.*
Elle arrivera.
*Et si elle ne le fait pas ?*
Alors je vais la chercher et je lui plante ma baguette dans la gorge. Elle me suivra.
*Alors elle a intérêt à arriver.*

Premier post réservé ; la suite est libre.

[Thalia existe entre les échos]
[elle persiste, bien que les Mots l’aient abandonnée]

16 août 2019, 18:36
Mirage de mes Espoirs  Libre 
Grande Salle, pause de midi
12 juin 2044


D'un pas joyeux, je m'engouffre dans la grande salle en compagnie d'Arthur. Nous nous dirigeons vers la table de notre maison en riant d'une bourde que j'ai commise en Hdm, puis nous installons près de Teddy, le grand-frère d'Arthur.
-Comment vous allez ? Vous semblez bien joyeux, dites donc! remarque le quatrième année entre deux feuilles de salade et deux coups d’œils à son cours d'étude des runes.
-En marquant la date sur mon parchemin, j'ai mis an 902, toute occupée que j'étais à suivre le cours ! Je lui explique en rigolant et en me servant aussi de la salade
-Et c'est pas tout, hein. Elle a passé le cours à essayer les plumes à encre qui se colorent tout seules, et elle n'a jamais réussi à avoir la teinte qu'elle voulait. Il fallait voir la tête qu'elle faisait ! continue mon cousin en entamant sa salade.
Teddy finit sa salade puis se sert des lasagnes tout en demandant à voir la dite plume. Je pose alors mes couverts et attrape mon sac qui était à mes pieds pour lui donner la plume blanche toute simple. Alors que je fouillais dans mon sac, mes doigts attrapent un bout de papier que je sors, me demandant ce que c'était. Après avoir tendu la plume à mon cousin, j'ouvre le papier plié en quatre et le lis rapidement, puis manque de m'étouffer. J'attire l'attention des deux frère et leur montre le papier discrètement.
-Tu vas y aller. Déclare Teddy d'un ton péremptoire
-Tu oublies qu'elle s'est fait attaquer récemment ? Tu oublies ce que se passe ? chuchote un Arthur choqué.
-Pas du tout, tête de linotte. Et même que tu l'accompagneras, et qu'elle avertira un membre de son club. ajoute Edward complètement calme en se coupant un morceau de lasagnes. C'est simple, pourtant. Si la personne veut participer, il faut lui donner sa chance. Si c'est pour l'embêter, tu seras là pour la défendre. Et si c'est quelqu'un qui n'apprécie pas leur groupe, ne pas y aller serait suspect. Cela voudrait dire qu'elle connaît un autre sens à ces mots, et cela pourrait lui nuire.
-C'est vrai ce que tu dis.Arthur, calme toi et mange. On va nous remarquer.
-Tu es raisonnable, toi. Alors qui vas tu avertir ?
Tout en mastiquant consciencieusement une feuille de salade, je réfléchis à qui je pourrais avertir. Alice peut-être ? Non, elle doit avoir autre chose à faire. Toujours est-il que je vais devoir lui en parler après. Irene alors ? Non, il me faudrait quelqu'un capable de baratiner quelqu'un, ou qui en imposerait physiquement. C'est pas vraiment le genre d'Irene ça. Il me faudrait quelqu'un qui saurait lancer des sortilèges pour nous défendre au cas où. Un nom s'impose dans mon esprit : Rufus !
En plus d'être grand, il sait lancer de très beaux maléfices de ce qu'il dit. Et c'est un membre du Merlin !
-Je vais demander à Rufus Wiliams ! Attendez moi, je reviens.
Sans attendre leur réponse, je me dirige vers la table des Serpents et y repère le troisième année. Comme si de rien n'étais, je me dirige vers lui, non sans saluer les personnes que je connais et qui sont à cette table. Ensuite, je m'assied à côté de lui, dans un espace vide avant de lui demander à voix normale et calme :
-Bonjour Rufus. Comment tu vas ? Au fait, merci pour tes explications en potions, c'est bien plus clair. Dis, tu voudrais pas m'aider en histoire ? Quelqu'un m'a posé des questions sur les chevaliers de la table ronde et vu que toi tu sais plein de choses sur eux et que t'es plus vieux que moi, et que tu es un serpentard, comme Merlin qui a quand même contribué à créer ce groupe, je me suis dit que tu pourrais m'aider à organiser les réponses que je lui donnerai ? Après une courte pause, j'ajoute : Merci. Dans ce cas, tu voudras bien m'attendre devant les toilettes abandonées dans deux jours, aux alentours de 18h15 ? Je trouve que c'est plus simple de se retrouver là plutôt que de se chercher à la bibliothèque. On va faire ça avec un de mes cousins, il va venir avec un livre parlant des combines auquelles Merlin a eu recours pour se tirer d'affaire. Je trouve que ca serait interssant qu'on lise ça. Bon, je te laisse déjeuner en paix.
Après quelques secondes, je me lève et me redirige vers la table des bleus.


Toilettes abandonnées
14 juin 2044, 18h15

J'arrive enfin devant la porte des toilettes abandonnées, accompagnée d'Arthur. Si le première année n'est pas bien imposant (il fait 1,49 m comme beaucoup d'élèves de première année), je sais qu'il sera prêt à tout pour nous tirer d'une situation imposante.
-On y va ? Il est l'heure. J'enlève une poussière imaginaire sur mon uniforme aussi bleu que le sien, puis m'assure que mes cheveux aussi noirs que les siens sont blonds sont en place.
De ses yeux bleu pétrole, il me regarde rentrer dans la pière, puis me suit. Il y a deux filles. Une Poufsoufle un peu plus âgée que nous, et une Serdaigle plus âgée qu'Edward. Je m'avance vers elle en ignorant ma peur et en me tenant la plus droite possible.
-Bonsoir. Laquelle de vous voulait me parler du devoir sur l'enchanteur ?
Je m'arrête là. Simple et efficace. J'espère que je ne viens pas de sauter en plein dans un piège !

pour éviter que les livres ne prennent feu... Si tu veux lire la suite, vas chez Joy Wakberg

Fehu




Petite rune perdue au milieux d'Enfants Resistants et Libres.

16 août 2019, 21:46
Mirage de mes Espoirs  Libre 
Grande salle,
Pause du midi

Rufus, assis à la table des Serpentard discutait ardament de leur dernier cour de soin au créatures magiques qui venait de prendre fin, son livre d'étude des runes posé contre le pichet vide de jus de citrouille. Il venaient d'approcher des licorne ou plutôt les filles venaient d'approcher des licorne. 

Ces animaux pleins de grâce sont plus réceptifs à la délicatesse féminine. Dit un premier en faisant éclater de rire les autres.

C'est nul ! Dit-un autre. Nous on a eu le droit d'approcher que les bébés. 

Les jeunes poulins au pelage doré étaient plus assurés que les adultes et plus aptes à être approchés 0ar des garçons. Et, personne ne pouvait le nier, particulièrement mignons, il fallait l'admettre mais personne n'osait s'aventurer sur cette conversation. 

C'est parce que vous êtes que des patates incapables de faire plus d'un pas sans faire quelque chose de vulgaire ou en étant un minimum discret. Dit leur camarade féminine en prenant un air faussement hautaine.

Ne nous mets pas dans le même panier. Protesta Rufus en trahissant son jeu par un clin d'œil. 

À l'instar de l'expression moldu "tout est bon dans l'cochon", on pouvait dire "tout est bon dans la licorne". Leur crin, ce fil fin et si résistant vain de multiples utilités à l'instar de leur sang, leurs sabots, leur corne, leur pelage.... tout ! Alors qu'un autre allait surenchérir, une jeune Serdaigle s'approcha de la table. Elle parla de Merlin dans un message codé que nul n'aurait du mal à déchirer en connaissant le nom de leur résistance. Une fois qu'il dit un ok en prenant un air déconcerté et qu'elle fut partie, ils éclatèrent tous de rire. 

Alors Rufus ? On s'est converti en baby sister ? Se moqua le premier.

C'est depuis que j'ai aidé la petite MacLynn. Répondit Rufus avec désinvolture, ils ont dû se passer le mot mais je suis pas un des ces Poufsouffle serviable ou plutôt esclave. Ricana t'il

Ils passèrent le reste du repas à rigoler des autres maisons et en particulier de la maison du blaireau. Rien que leur emblème avait matière à rire. Un blaireau. Pourquoi pas un rat ou une fouine ?

Toilettes abandonnés

Bien que cela était suspect, il a prétexté qu'il allait étudier à la bibliothèque pour le devoir sortilège. Ce n'était pas parce que l'année touchait à sa fin qu'il fallait baisser le rythme de travail. Il marchait d'un pas décidé, les pants de sa cape tourbillonants en aspirant lentement dans une paille le contenu d'une petite bouteille de bièraubeurre qui avait chauffé devant la cheminée. Il tenait l'un de ses livres préférés dans la main gauche, malefices de base pour sorciers pressés et contrariés. (En deuxième position derrière le monstrueux livre des monstres et devant le mensuel de métamorphose.) 

Il arriva avec une petite minute de retard, au moment où les deux Serdaigles rentraient. "Ne peuvent t'ils pas patienter une minute ?" Se plaignit intérieurement Rufus. Surtout qu'ils étaient tout les deux assez petit. On ne savait pas qui leur avait donné ce rendez-vous. Un sixième année trop avide de mettre des réponses sur des rumeurs pourrait être violent, bien que du haut des ses trois années, lui non plus ne serait pas de taille, deux premières années sachant à plein faire voler une plume ne seraient pas mieux.

Il arriva d'un coup dans ces toilettes, lieu tout aussi sale que d'habitude, sapaille toujours dans sa bouche. Il parcoura chaque personne présente de haut en bas avant de poser d'un geste nonchalant sa bouteille sur le lavabo le plus proche en s'appuyant sur le mur. Pourquoi perdre du temps avec de la politesse ?

T'as toujours besoin d'aide pour ton devoir sur Merlin ? C'est un travaille de groupe entre plusieur années maintenant ? Fit-il en prenant un air faussement étonné.

6ème année RP
couleur : #1FA055
Formateur du MERLIN et fou à temps partiel.

17 août 2019, 12:46
Mirage de mes Espoirs  Libre 
Emily lâche ma main dès que la porte s’entrouvre. Moi, je fixe les nouveaux arrivants d’un œil scrutateur. La petite est Fournier, je le sais ; mais je ne connais pas le nom de l’Autre qui l’accompagne. Je le dévisage ouvertement, des pieds à la tête, en écoutant la fille qui prend la parole. Toujours prudente ; tant mieux. *C’est bien elle*. Emily et moi allons pour répondre quand la porte s’ouvre à nouveau pour laisser passer un grand brun avec une bouteille de bieraubeurre. Au moment même où il commence à parler, laissant entendre qu’il est au courant du rendez-vous, Emily saisit sa baguette et déclame rapidement :

« Protego Totalum ! »

La voix de la grande blonde est ferme et assurée. Un dôme de Magie brillant se forme autour de nous deux, scintillant quelques instants avant de devenir invisible. Suivant son mouvement, je sors ma baguette et la pointe vers les trois Autres tandis qu’elle murmure un Passibilis en direction de la porte à moitié défoncée, pour s’assurer que personne ne nous écoute. Elle a l’attitude parfaite de celle qui maîtrise la situation, mais son regard est trop gris pour que je ne vois pas son inquiétude. Son corps est tendue et elle est en alerte, prête à lancer un sortilège à tout moment. Je ne suis pas sans savoir que sa version du Protego est un charme de septième année, et un sourire vainqueur étire mes lèvres à cette pensée. Emily est forte et connaît énormément de sorts : même s’il y a plus d’Autres que prévu, elle est là et tout va bien se passer. Nous nous jetons un regard calme et j’esquisse un léger mouvement du menton vers la fille. Discours muet.

T’es sûr qu’elle en fait bien partie ?

Froncement de ses sourcils blonds.

Oui.

*J’te crois ma belle*. Si Emily le pense, c’est vrai. Normalement. Je lui en veux pour ce qu’elle a fait il y a quelques minutes, mais maintenant, nous sommes soudées pour réussir. Je jette un bref coup d’œil au brun : l’autre semble être avec la Serdaigle, mais lui, je n’en sais rien.

C’est elle qui l’a mis au courant ?

Regard gris-bleu appuyé.

J’espère.

En une seconde et demi, cet échange muet est clos. J’avais oublié que je connaissais assez bien la Grande pour communiquer avec elle sans user des mots.

Redressant infimement la tête et bombant à peine le torse, je dévisage la petite bleue et bronze :

« Celia-Awena Fournier. Tu es venue avec... ? Coup d’œil vers l’Autre qui l’accompagne. Au courant pour le devoir, j’imagine ? » Si la gamine a ramené quelqu’un qui n’est pas au courant, ma colère déjà présente va augmenter encore et c’est elle qui en subira les conséquences. « Et tu es... ? jeté-je négligemment en direction du Serpentard. » Tout en lui m’exaspère d’ors et déjà.

« Rufus Williams, m’interrompt Emily. Troisième année, Serpentard. Né-Moldu. À l’origine de plusieurs farces et moqueries puériles à l’intention des Nés-sorciers et Sang-purs, ces derniers temps. C’est moi qui m’suis occupée d’le suivre il y a cinq jours, pendant que tu t’occupais d’une p’tite Poufsouffle. J’étais presque certaine qu’il en faisait partie, mais quelques éléments contredisaient cette idée, et nous ne devions pas prendre de risque. »

J’hoche la tête. Baguette toujours pointée vers eux, je manque d’abandonner mais je pense à Eole. Shaina. Papa. Arthus. Sky. Emily. Saul. Aelle. Je dois le faire.

« Nous deux, réponds-je à Fournier en tentant d’évacuer mon stress. C’est moi qui ait écrit le mot, si c’est ce que tu veux savoir. »

Ma respiration est lente et apaisée mais mon cœur fait le fou dans ma poitrine. *« Je crois au Destin. Je crois aussi que le Destin a parfois besoin qu’on le bouscule un peu pour réussir à rendre justice. Je ne suis pas une héroïne mais je peux être une de ceux qui donneront un bon coup de pied au cul du Destin pour le remettre dans le droit chemin. »*. Newen est parfaitement appropriée pour ce genre de situation. Je plisse les yeux et me dis que je suis peut-être une gamine, mais ça ne m’empêche pas de lancer des sorts et d’être intelligente. Je ne sais pas comment les adultes comptent renverser la situation, mais les quelques profs du Château ne sont certainement pas assez pour faire le poids. Juste une parole ou un message peut tout changer. Et nous les enfants nous pouvons faire quelque chose. Nous devons — je dois — faire quelque chose. Et j’en suis capable. Même si cela veut dire m’associer à une bande d’Autres imbéciles. J’en suis capable pour moi, pour tous ceux qui réchauffent un peu mon Monde, et aussi parce que j’en ai terriblement marre d’avoir peur. De me sentir inutile.

« Williams ! Et toi, là — je pointe le petit garçon de mon index droit — J’veux savoir c’que vous faites là. C’est à Fournier qu’on a donné rendez-vous. Est-c’que vous faites partie du groupe de soutien organisé par les élèves ? C’ui qui s’réunit dans la salle d’études des moldus. » Ma voix est calme et mon ton plus assuré que jamais. Je flippe de parler à ces Autres mais j’oublie ma peur car c’est exaltant. Enfin, j’agis. Je fais quelque chose. Ma belle Emy prend le relais et réponds à Williams avec un sourire :

« Et bien sûr qu’c’est un travail entre plusieurs années, y’a déjà quelques cinquièmes années qui s’sont portés volontaires pour aider les plus petits de c’que j’sais. Sans les grands pour lancer les sorts de haut niveaux vous pouvez pas faire grand chose. Mais d’abord, j’veux savoir si vous faites partie du groupe de Sangblanc. C’est bien elle qui a créé tout ça ? »

Emily n’a obtenu le nom d’Alice Sangblanc que très récemment. Elle a dit que son père s’est fait enfermer à Azkaban, et qu’elle ne voulait pas parler immédiatement à une fille dont le père était en prison à cause des gens comme ses parents. Peut-être que ce sont les parents d’Emily qui l’ont mis en prison, d’ailleurs. Je crois qu’elle a honte de ce qu’ils font, en plus de sa rage contre eux. Je comprends. Ce n’est plus sa famille, elle me l’a dit. Sa famille, c’est moi. Et ses amis. Moi, l’idée que des gens aient été envoyés à Azkaban, ça me donne envie de vomir. Y’a des Detraqueurs là-bas. Hier, j’ai rêvé que Shaina était enfermée sur cette île prison parce qu’elle s’était rebellée, et que des Detraqueurs essayaient de lui arracher son âme. Elle hurlait. Quand je me suis réveillée, j’hurlais aussi. À pleins poumons. Je n’avais jamais fait de cauchemars à propos de Shaina avant le deux mai. Maintenant, je m’inquiète même pour cette femme que je déteste tant.
J’espère vraiment que nous ne nous sommes pas trompées et que ces trois là sont du bon côté. Sinon, je ne suis pas sûre d’avoir la force de recommencer avec quelqu’un d’autre.

[Thalia existe entre les échos]
[elle persiste, bien que les Mots l’aient abandonnée]

17 août 2019, 15:56
Mirage de mes Espoirs  Libre 
Elle hantait mes rêves et ses pensées, figure régulière et éphémère, maintenant depuis tant d'années. Une présence furtive et singulière, parfois disponible, parfois occupé. Elle grandissait, comme moi, un petit peu plus chaque année. Je ne savais pas vraiment quoi en penser… Elle était comme une sœur que je n’avais jamais eu, tantôt gênante, tantôt pleine de sagesse, tantôt simplement un avis contraire dans la tumulte de mon esprit. Elle attristait ma mère, rendait perplexe mon père, alarmait ma grand-mère. Mais le culte du secret des adultes de mon clan ne m’avait jamais permis de réellement comprendre ce qu’il se passait. Aussi, dans les hautes rangées d’ouvrages ésotériques de la bibliothèque, passais-je quelques heures par semaine à me documenter…

14 JUIN 2044, 18:25


« Car même si l’enseignement nous venant de l’époque arthurienne est primordial pour comprendre la valeur des envoutements et possessions ésotériques, ainsi que les manières de s’en protéger, le pratiquant aguerri sais mieux que quiconque qu’il est important d’ouvrir son esprit aux savoirs que nous offre le reste du monde… »

Je sourie. Arthur et ses chevaliers semblait être la dernière chose à la mode ces derniers temps, dans les couloirs de l’école. Plusieurs fois désormais avais-je capté des élèves parlant à voix basse des chevaliers et de leur concept d’amour courtois et d’honneur plus fort que la mort. Ce romantisme était amusant, mais mon sourire disparaissait lorsqu’il se rappelait la fin de l’histoire. Arthur, le roi, le plus puissant, trahit de toute part, laissé à l’abandon. Son royaume de blanc vêtu laissé à la merci des barbares et prétendants. Merlin, le grand sorcier, emprisonné par Viviane, prouvant que l’amour et ses passions, inéluctablement cause la perte de tous les Hommes.

Je n’aimais pas cette fin, mais j’en comprenais la signification : Ne devient jamais aveugle au monde alentours, ne prends jamais rien pour acquis, ou comme ta propriété. L’Humain né nu pour une raison. Rien ne lui appartient. Il n’est que l’une des dernières lettres au bout d’une phrase qui le dépasse par son immensité. Ma grand-mère le définissait plus simplement encore :
« Sois humble ! Écoute ! Adapte-toi ! ». Cela ressemblait tellement à ma famille…

« Un encens aux effets étranges peut être ainsi construit, en alliant les connaissances les plus éloignées du monde en un cocktail savant. En combinant les essences de l’Ase Fétide indienne, de l’Aloès du Cap et du Sang-Dragon, résine du Dragonnier de Socotra, on obtient un encens méditatif puissant, dont les effets permettent de fixer un esprit ancien le temps d’une audience, le plongeant dans un état chaleureux et accueillant, comme un vieil ami venant prendre le thé. Sa découverte fut d’un grand secours pour la compréhension des motivations poussant les djinns d’Abyssinie a attaquer sans relâche les invocateurs orientaux. L’anecdote fut que les mots prononcés durant l’incantation étaient perçus comme des insultes par ces esprits primordiaux. Avec un habile changement de vocabulaire, cela entraina un nouvel âge d’or magique chez nos voisins d’orient. »

S’en suivait une longue recette pour construire cet encens. Ce livre était passionnant. Je sentais mes joues rougir d’appréhension, pleines de pétillements impatients, se demandant si un encens de ce genre me permettrait de dialoguer enfin avec l’esprit qui hantait mes rêves. Ayant reçu ma commande par petits paquets discrets cheminés durant les quelques semaines précédentes, je me sentais fin prêt à le fabriquer. Je m’engouffrais dans les toilettes abandonnées, haut lieu de la confection de substances illégales en Poudlard.

La porte s’ouvrit sans bruit, ce qui était déjà étrange en soi, mais je fus surtout frappé par le niveau sonore élevé de l’endroit. Que se passait-il donc cette après-midi ? J’observais quatre personnes en pleine confrontations. Deux élèves sous un sort protecteur, leurs baguettes pointées vers deux autres, que je reconnaissais. L’un parce que je le croisais déjà depuis trois ans. L’autre, plus petite, car elle évoluait dans ma propre maison. Je connaissais leur nom, mais n’avaient jamais vraiment discutés avec eux. Cela n’était pas important. Mes yeux entrainés remarquèrent immédiatement qu’ils n’avaient pas dégainés. Même si ils étaient peut être en tort de quelque chose, une telle réaction de la part des deux jeunes filles était fortement disproportionnées.

Je toussais. Suffisamment fort pour me faire entendre au-dessus de la petite voix de la jeune Poufsouffle. L’attention obtenue je me présentais, sans baguette également, mais le sourire fermé, et les sourcils froncés. Je ne m’avançais pas vraiment vers le groupe, préférant m’approcher de l’un des éviers ébréchés, y posant mon sac, sans quitter les deux jeunes filles du regard.


« Ne croyez-vous pas que quoi qu’il se passe ici, cette attitude est clairement disproportionnée ? »

J’avoue, je me fichais un peu de leurs affaires. Mais j’espérais un peu de calme pour m’occuper des miennes.

Erwann entre en 2ème année RP (Il a donc 12 ans)

17 août 2019, 21:00
Mirage de mes Espoirs  Libre 
Un souffle, un murmure, un pressentiment. Peut-être porté par l’air, ou par le vent. Mes tympans capturent le bruit des pas plusieurs secondes avant que la porte ne s’ouvre, mais ces secondes, ces fragments de temps, sont gâchées par mon cerveau. L’humain a besoin de temps pour assimiler ce que son corps ressent, et je suis humaine. Mon corps est humain. Mon âme, c’est parfois à voir, dirais-je — mais peut-être n’est-ce qu’un mensonge furtif, un de plus. Quoiqu’il en soit les quelques petites secondes d’avance que j’aurais pu avoir se voient perdues inutilement ; le temps de saisir que quelqu’un vient, et la porte est déjà entrebâillée. Invisible, la barrière du sortilège, la bulle coupée du monde et inaudible pour l’au-dehors, se voit ouverte et franchie, et ne peut que se refermer derrière celui-qui-vient-d’entrer. Une silhouette se dresse là, devant nous. Instinctivement, mon poignet s’oriente vers l’intrus et ma baguette suit harmonieusement le mouvement. Des mèches rousses et flamboyantes jaillissent comme des étincelles sur la tête de l’inconnu, des traits fins forment un visage d’enfant, des vêtements épousent les formes pour faire naitre une silhouette. Un Autre, rien de moins, rien de plus. Je ne suis pas sûre de savoir ce à quoi je m’attendais ; un monstre, une ombre, une simple brise soudaine ? Qui sait, dans ce monde si étrange, ce qui peut apparaitre ? Après tout, un renversement de pouvoir est survenu en un clin d’œil, un paon noir magique trône au sommet de deux arbres extraordinaires, un lac a entouré le lieu et ce Château ne cesse de m’oppresser, tel de la pierre voulant se refermer sur moi. Tout est possible, mais ce n’est qu’un foutu Autre de plus. Il m’est inconnu et tant mieux, mais l’idée de me trouver fasse à quatre Autres en même temps, avec pour seul soutien Emily, n’a rien d’exaltant. Au contraire. *Qu’est c’qu’il fout là, celui ci ?* rage ma conscience égarée. Puis sa tirade, une tirade enfantine de quelqu’un qui ne comprend rien, me rassure. Une bouffée de colère nait dans mon estomac, envahit tout mon corps. La grande blonde se charge de garder les trois premiers en vue tandis que je darde mon regard sombre vers l’Intrus, vers la silhouette de cet Autre qui m’exaspère.

« Fous l’camp. » Ma voix est rauque et mon regard chargé de rage. « On n’a pas l’intention d’leur faire du mal, si c’est ce dont tu t’inquiétais. C’est un rendez vous, un simple rendez vous. » Le souffle court, terrifiée qu’il décide de rester ou qu’il aille prévenir quelqu’un, je poursuis. « L’Protego Totalum et le Passibilis, ce sont des précautions. Au cas où ils ne sont pas qui j’pense. Par les temps qui courent, une ombre peut devenir notre pire ennemi. Pour des entreprises comme les nôtres, mieux vaut faire attention ; alors dégage vite, et ne parles à personne. » Je sens Emily se tendre à mes côtés, je sens mon sang bouillir dans mes veines, je sens mon regard s’efforcer de devenir sombre et ma voix tenter de rester ferme. Il ne faut surtout pas que celui-là nous trahisse : les professeurs ne doivent pas être mis au courant, ni les partisans du désastre. Quelque part en moi, mes vérités se débattent : aujourd’hui, je les aie emprisonné dans un carcan solide. Mes vérités, mes convictions. Tout ce qui fait que je ne veux pas être approchée, que j’ai peur d’être blessée, que je n’aime pas parler et que je veux ignorer tout ce qui se déroule. J’ai transformé toutes les horreurs de ce monde en solides barreaux de fer fictifs, et j’ai emprisonné mes craintes et tout ce que je suis vraiment. Pour être forte. Ce garçon, cet Autre, risque de les réveiller. Mais je dois me battre, moi aussi. *Je dois aider à bousculer le Destin, pour ne pas que le monde ne s’écroule un peu plus*. Pour ne pas que d’autres parents soient envoyés à Azkaban comme le père de cette Serpentard. Pour ne pas que d’autres personnes soient tuées comme maman. Pour ne pas que cette sale garce d’Ursula prenne une place trop importante dans mon monde : car c’est mon histoire, l’histoire de ma vie, c’est moi qui tiens la plume et elle n’a pas à faire couler l’encre dans un autre sens que celui que je souhaite.

Menaçant un peu plus le garçon avec ma baguette, je me rapproche imperceptiblement d’Emily. Elle est là, tout va bien se passer. J’essaie de m’en convaincre. Mais je ne suis pas sûre d’y arriver.

[Thalia existe entre les échos]
[elle persiste, bien que les Mots l’aient abandonnée]

18 août 2019, 18:41
Mirage de mes Espoirs  Libre 
Dèrrière moi, un bruit de pas et une voix font apparaître un sourire sur mes lèvres. Sans avoir à me retourner, je sais qui c'est et je suis contente qu'il soit à l'heure. Je savais que je pouvais lui faire confiance. Cependant, mon sourire se fane très vite en voyant que les deux filles devant moi sont sur la défensive. La grande Serdaigle lance un protégo, puis une autre sort que j'ai du mal à capter. Le sort d'impassiblilité, peut-être ?
Dans un même mouvement, Arthur et moi nous tournons l'un vers l'autre de telle sorte que nous sommes face à face, mais que les deux autres filles ne nous voient que de profil. Nous ne sortons pas nos baguettes et tâchons de garder nos mains bien visibles. Je regarde la Poufsoufle parler, puis au moment où je voulais présenter mes compagnons, la grande Serdaigle se charge de présenter Rufus. En l'entendant dire qu'il est à l'origine de blagues de mauvais goût à l'égard des né-sorciers et sang-pur, un fin sourire se dessine sur mes lèvres alors que je murmure à l'intention du Serpentard sans tourner mon regard vers lui.
-J'espère que ni moi ni mes cousins vont se retrouver pris dans une de tes farces. C'est qu'elles sont redoutables, ses farces. j'ajoute à l'intention d'Arthur, toujours sans le regarder..
Ensuite, j'écoute la Poufsoufle continuer en demandant aux deux garçons ce qu'ils font ici, disant que c'est à "Fournier qu'on a donné rendez-vous", ce qui fait sourire Arthur qui se plaint, murmurant lui aussi:
-Comment ça se fait qu'elles ont pas remarqué la ressemblance ?
-Je t'avais bien dit d'être brun. C'est bien plus classe, et cela sied mieux aux Fournier. Je lui répond avec un sourire moqueur.
Si nous paraissons si calmes, c'est parce que nous le sommes tout les deux : la compétition, cela forge un caractère d'acier. Lorsqu'elles ont pointé leur baguettes sur nous, cela a chassé la peur tapie au fond de nous, parcequ'il n'y a pas la place pour la peur dans un coeur lorsque son propriétaire veut vivre. Il faut être prêt à tout. Or la peur nous empêche de tout faire librement.
Après, les questions se font plus précises, plus pressantes. L'une mentionne même un nom. Celui d'Alice. Il ne faut absolument pas que je la mette en danger.
Alors que j'allais répondre à leurs questions, la porte s'ouvre. Cette fois, je ne m'y attendais pas. Espérons que ça ne soit pas un de ces Sang-purs détestables.
Un rapide coup d'oeil dans la glace m'indique que c'est un Serdaigle de troisième année. O'Wynedd, je crois. Il se dirige vers les lavabos et se demande si elles n'en dont pas trop. Mon regard se reporte sur les deux filles sous le dôme scintillant.
« J'avoue que c'est un peu disproportionné. C'est pas comme si l'un de nous les avait attaquées. Murmure mon cousin sans les quitter des yeux.
Lorsque la fille de Poufsouffle chasse l'autre gars, j'ouvre la bouche pour leur répondre, sans attendre la réponse du roux, choisissant de ne pas nier mon appartenance au Merlin sans non plus leur prouver si oui ou non, j'en suis. Si elles veulent en être, autant leur donner une chance de le faire.
« Je suis avec ces deux jeunes hommes. Si vous voulez me parler, ce sera avec Rufus et mon cousin Arthur. Ils sont au courant pour ton message et le devoir. Ensuite, pourquoi mêler Alice à tout cela ? Elle n'a rien à voir avec un quelconque groupe. Elle est bien trop préoccupée pour son père pour créer un groupe. Cependant, je sais qu'un groupe de ce genre existe, et je sais aussi que c'est une Souris qui en est à la tête. Est-ce une fille, un garçon, peu importe. Par contre, je sais comment contacter Souris. Je suppose que c'est pour cela que vous me cherchiez, n'est-ce pas ?Ensuite, je me tourne vers O'Wynedd.. Je vais te poser une question assez indiscrète. Dis moi, que penses tu du Conseil ?.
Ainsi, si il se montre favorable à notre cause, nous pourrons parler plus librement. Je lève les yeux vers les deux filles et les dévisage calmement. Je suis intimement persuadée qu'elles veulent s'engager. Cependant, il ne faut pas ébruiter le nom d'Alice, cela pourrait la mettre inutilement en danger.A côté de moi, je sens Arthur se détendre un peu.
-On dirait qu'elles ne vont pas tout de suite nous sauter dessus. remarqu'il à voix basse de telle sorte que seuls Rufus et moi pouvons l'entendre. Un peu plus fort, il reprend : J'aimerais bien connaître vos noms à vous deux, tout de même. Après tout, vous savez nos noms à nous trois. Et aussi que vous arrêtiez de nous viser avec vos baguettes, c'est pas très
cool.


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Fehu




Petite rune perdue au milieux d'Enfants Resistants et Libres.

19 août 2019, 03:04
Mirage de mes Espoirs  Libre 
La jeune poufsouffle s’empourpra de colère à mon intervention, décidant sans attendre que ma présence lui était néfaste. Alors que je me dirigeais vers l’un des éviers, sans réellement m’approcher d’eux, je perçus dans le creux de mon regard sa baguette suivre ma direction. Ce qu’elle disait était tout sauf agréable à mes oreilles, récriminations pénibles emplies de paranoïa. Je ne comprenais pas la raison d’autant de violence. Je tournais la tête, l’observant, croisant son regard. Je lui souris sans rien dire, continuant mon trajet. Elle était bien trop jeune pour réellement m’inquiéter.

De quelles entreprises parlait-elle ? En tant que jeune élève, elle était trop jeune, trop inexpérimentée pour faire partie des quelques réseaux de trafics que je commençais à peine à découvrir. A moins que je ne me trompe totalement sur le compte de ce petit groupe et qu’il n’était pas du tout question d’une quelconque pratique illégale de la magie. Alors que je posais mon sac sur le bord de l’évier, commençant à l’ouvrir, je regardais mon reflet dans le miroir brisé en face de moi. Je soupirais. Un frisson familier me remontant la nuque vint m’indiquer que peut être ne devrais-je pas me mêler de leurs affaires...

La jeune poufsouffle aux cheveux noirs reporta son attention sur le groupe de trois personnes en face d’elle, les invectivant, mentionnant un nom : Alice Sangblanc. Je connaissais de nom la demoiselle, si reconnaissable, si unique avec son teint si pale et ses cheveux de neige immaculée. J’avais cru voir un fantôme lorsque je l’avais vu arriver, le soir de la cérémonie de répartition. Et puis elle avait été répartie à Serpentard, et avait disparu de mon esprit. C’était étrange de se rappeler si brusquement d’une personne qu’on avait au final croisé qu’une seule fois. Mon reflet me laissa apercevoir un petit sourire en coin, silencieux. Il y avait de la beauté dans son teint harmonieux.

Ma jeune camarade me tournait le dos, et s’attacha à reprendre la situation en main. Je lui en était gré, n’ayant que peu l’envie de discuter avec une jeune fille aussi perturbée. J’avais mes propres problèmes à régler. Me disant que cela en était fini et que je pouvais retourner à mes affaires, je commençais à déboutonner mon sac d’une main, tout en trouvant une place pour mon livre sur la faïence du lavabo, ouvert à la page de la recette. Par habitude, je ne quittais que d’un œil le reflet de leur étrange manège…

Je me raidis lorsque je vis ma camarade se retourner vers moi. Je venais de l’entendre défendre son groupe, défendre Alice en parlant de son père mais toutes ces histoires ne m’intéressaient pas. La mention de Souris, un étrange nom de code, me fit froncer les sourcils. J’espérais que ce n’était pas ce qui la faisait se retourner. Au final, ce fut pour me demander ce que je pensais du Conseil.

Ma famille ne regardait la politique sorcière que de loin. Moldus comme sorciers n’étaient pas facilement admis dans notre petit monde si particulier. Mais j’avais été là lors de l’attaque de la Vouivre, et lors des étranges événements qui s'en suivirent. Ce fut la semaine suivante que je reçu une lettre étrange de ma grand-mère, dont je reconnu immédiatement une manière d’écrire codée spécifique à notre clan. M’ordonnant à redoubler de prudence dans mes apprentissages, la lettre me mis la puce à l’oreille. Par le biais de mes camarades, j’appris ainsi toute l’ampleur de ce qui venait de se passer. Le coup d’état, le nouveau conseil des sorciers.

Je n’en pensais rien. Je ne m’en étais même pas préoccupé. La politique moldue comme sorcière n’a pour nous que peu d’intérêt. Tout au plus devons-nous savoir quand dissimuler plus encore les preuves de notre existence. Le conseil était de ces menaces-là, et une partie de moi attendait avec impatience de rentrer, afin de pouvoir retrouver les miens et comprendre ce que cela impliquait pour moi, pour nous, pour le futur. Il était évident que je n’avais rien à décider moi-même à ce sujet.

Mes yeux s’attardèrent sur ma silhouette dans le miroir. J’arborais mon étrange, même pour moi, sourire en coin naturel. Sans succès, j’essayais de le faire tomber. Voyant que les secondes s’égrenaient, je me retournais qu’à peine, préférant m’adresser au reflet de ma camarade.

Ma réponse fut sincère, mais laconique :

« Ils sont inconséquents. » Commençais-je. « Les symptômes d’un mal ancien qui les dépasse. Eux aussi disparaîtront... », je souriais malicieusement, en compagnie de mon double inversé. « Ces plaisirs violents trouvent de violentes fins. »

J’appuyais ces derniers mots d’un regard appuyé envers la jeune poufsouffle belliqueuse. Puis sans plus vraiment m’intéresser à ce qu’il se passait, je revins à la préparation de mon œuvre. Tout au plus laissais je mes oreilles trainer.

Erwann entre en 2ème année RP (Il a donc 12 ans)

23 août 2019, 11:19
Mirage de mes Espoirs  Libre 
Quand la grande fille, qui devait bien être en sixième ou en septième année frère a le charme du dôme protecteur, Rufus réagit instinctivement. Il avait passé plusieur jours, plusieurs semaines, plusieur nuit à t travailler ce genre de sortilèges. Malefices de base pour sorciers pressés et contrariés était devenu son livre préféré. Il a appris plusieur malefices intéressant, celui d'haleine piquante, de languette corne, de ralentissement ect... Mais en sortilèges défensifs, il n'avait pas eu un large panel. Seul un, qui était censé ne pas être de son niveau avait occupé ses journées. Un sortilège passe-partout. Finalement, il avait réussi à le maîtriser. 

Il traça un trait vertical avec sa baguette en prononçant l'incantation du charme du bouclier. Un bouclier bleuté était apparu avant de devenir semi-transparent.

Maintenant nous sommes quasiment à Defense égale . Dit-il avec satisfaction. 

Quand ses farces eurent été mentionné par les deux camps, Rufus lâcha un sourire goguenard suivi d'un courbette.

Apparemment ma réputation me précède. Dit-il avec ce qui semblait être de la fierté. Mes farces aussi redoutables soient-elles ont dû baisser depuis quelque temps. Dit-il sur le ton de la conversation aussi normalement que si il parlait de la pluie et du beau temps.

Il sortit un badge "I hate Mudbloods", ces petites ordures qui se changeaient en visages de nés-moldus de l'école et le fit léviter dans sa direction. 

Porter ce genre d'accesoire vous garantit d'en être victime, malheureusement, des Gryffondor s'y sont mis. Toujours à voler les occasion de ce faire plaisir ceux-là... Dit-il dans un soupir. 

Il y avait aussi le fait que l'infirmerie commençait à se remplir rapidement, si rapidepent que les lits aurraient pu manquer pour les gens bien. En réalité, ce n'était arrive que deux fois que des Gryffondore (à sa connaissance) avaient fait cela, le reste du temps, c'était lui qui utilisait leurs uniformes avec un chapeau sans-tête. 

Quand un troisième année arriva, Rufus fit la grimace. Il avait dit à ses amis Serpentard qu'il ne viendrait pas aider cette fille. Si il leur racontait, il le chariraient en le traitant de Poufsouffle. De POUFSOUFFLE !  Beurk. 

Il s'adressa au Serdaigle de son année. (Beaucoup trop de Serdaigles dans ces toilettes) 

Tu pourrais t'en aller ? Cette conversation est censée être privé et ce n'est pas en t'éloignant d'un lavabo qu'elle le restera. Dit-il avec agacement. 

Il ne savait pas vraiment quoi révéler mais préféra rester simple et concis. 

Célia, souris à dit ne pas parler de lui. Ce n'est pas pour clamer son nom à tout les premiers venus voulant mettre un terme aux rumeurs. 

6ème année RP
couleur : #1FA055
Formateur du MERLIN et fou à temps partiel.

27 août 2019, 15:56
Mirage de mes Espoirs  Libre 
J’étais en train de mesurer mon premier ingrédient lorsque je fus de nouveau interpellé. Je posais mon récipient avec irritation sur le rebord de l’évier, me retournant vers le jeune Serpentard qui m’avait interpellé. Je le reconnaissais. Rufus Williams, connu pour ses farces et son attitude… Je fronçais les sourcils… Il osait réellement me parler de privauté ? Après tout ce déballage ? Mon reflet leva les yeux au ciel.

« Oh, s’il te plait… »

Mon soupir était long et profond. La coupe de ma patience était pleine et je n’arrivais plus à maintenir la façade de mon indifférence. Je détournais mon regard, conscient que pendant quelques secondes je l’avais regardé comme on regarde un insecte. Bon sang, Erwann, c’est toi qui es censé être discret. Ne pas faire de vagues, passer sous le radar… Je revins à la contemplation de mon reflet dans le miroir brisé. J’aperçus les jointures blanches de mes poings refermés sur la faïence. Je devais me calmer. Trouver quelque chose me permettant d’assurer mon objectif comme le leur. Être conciliant. Mais le profond agacement que je ressentais m’empêchait de réfléchir correctement.

Je n’étais pas en tort, bon sang ! C’était eux qui ne maitrisaient aucune des bases de la discrétion ! Je serais les dents. Puis je me tournai complétement vers mes cinq camarades, un sourire énigmatique se dessinant sur mon visage.


« Cette conversation n’était déjà plus privée une fois que la porte s’est ouverte, vous savez. »

Je m’avançais, sans baguette, sans protection, aucun besoin de tout cela.

« Récapitulons ce que je sais désormais : » Mes doigts commencèrent à compter.

« Vous êtes deux groupes, vous ne vous faites pas confiance. Votre paranoïa est telle que vous utilisez chacun les sorts de protection les plus puissants que vous maitrisez. Rien que cela alarmerais déjà n’importe quelle personne saine d’esprit. Rangez vos baguettes, je suis sérieux. Vous vous faites peur pour rien.»

Je m’approchais encore, sans menace aucune dans mes gestes, ni ma conduite. Juste dans ma voix.

« J’apprends que vous trois, » je désigne Rufus, Celia et son acolyte, « Faites partie d’un groupe clandestin. Comment sinon expliquer l’utilisation de noms de codes et de messages cachés. Grâce à Rufus, » mes yeux viennent se plonger dans les siens, « oui, je te connais aussi, je sais que vous vous attaquez principalement à ceux qui détestent les né-moldus. Cela me permet de définir votre alignement par rapport à la situation politique de notre petit microcosme. Vous êtes anti-conseil. »

Mes pas avancent lentement, inexorablement.

« Peut-être est-ce la paranoïa ou l’appréhension, mais notre jeune amie a malheureusement lâché le nom d’Alice Sangblanc. Immédiatement démenti ensuite par ma jeune camarade, prétextant ne pas la connaitre, mais lâchant à son tour le nom de code de Souris. Souris ? Vraiment ? Vous vous rendez compte, j’espère, que la similitude avec Alice est trop forte pour apparaitre comme une coïncidence ? »

Il y a une part de bluff dans cette dernière affirmation. La vérité, je n'en sais rien. Mais j'espère que cette phrase va suffisamment ébranler leur confiance pour me laisser terminer. Je suis désormais entre les deux groupes, fermant le cercle, arborant un sourire dont j’ai tout le mal du monde à ne pas rendre prédateur.

« Que vous le vouliez ou non, il est trop tard maintenant. J’en sais beaucoup trop pour partir. Comme je ne suis pas vraiment intéressé par vos histoires, je vous propose un marché : Contre votre silence sur mes activités ici présente, je me tairais sur les votre. Je me permettrais même de sécuriser correctement cet endroit pour être certain que personne d’autre ne vienne vous déranger. Cela vous convient à tous ? »

Après tout, la seule chose que je désirais, était ma tranquillité.

Erwann entre en 2ème année RP (Il a donc 12 ans)