Inscription
Connexion

06 sept. 2019, 16:39
La guerre fantôme  Libre 
1 Octobre 2044






- J’vais bien.

Toujours la même phrase, répétée en boucle. Tu la chantes à qui veut l’entendre, la hurles dans ta tête comme une évidence. Tout vas bien. Y a rien à ajouter, tout est dit.
En un mois déjà, tu supportes plus. Le château est une prison, si grande mais tu t’y sens à l’étroit. Toujours les mêmes pierres, les mêmes marches et escaliers. Toujours les mêmes Autres qui crie plus fort. Toujours tes mains qui tremblent, le stresse, le regret et les responsabilités.


T’as trouvé de vieilles toilettes abandonnées, il y a deux jours. C’est calme. Aucun Autre. Juste Toi et le Silence. Presque personne ne vient ici, et c’est tant mieux.
Alors après avoir fuis un cours, après avoir semé les rires et les exclamations, tu pars pour t’y réfugier, pour t’y cacher. *Se cacher du monde.* C’est ce que tu sais faire de mieux.
Et encore une envie te prends. Cette envie familière de tremper tes mains dans ce liquide transparent, de le sentir caresser ta peau doucement, sentir la morsure de l’eau glacé. Tu as envie de frotter tes mains jusqu’à en saigner, comme pour te débarrasser de tes peines et de la douleur ; jusqu’à en hurler.
Et après les mains ; ton visage. Tes mains en coupe, puis la claque glacée, et encore tu frottes, tu frottes, jusqu’à en être rouge. Et l’eau qui dégouline de ton menton vers le sol, comme des larmes amères.


Plic. Ploc.


Et tes yeux rouges qui te piquent, et cette envie de chialer qui te prends. Mais tu te retiens, comme d’habitude, parce que tu sais que ça sert à rien de pleurer. Ça énerve Maman quand tu chiales.
Et encore tu frottes tes mains, encore ce visage et encore cette phrase en boucle, et encore un hoquet de douleur et tes yeux injecté de sang.

- J’vais bien.

Et ce visage que tu hais, ce visage qui te fait face dans la glace à moitié brisée. Cette envie de le déchirer, d’enfoncer tes ongles dans cette peau. Si facile. De creuser des sillons sur tes joues. Mais tu sais que ça laisserait des traces. Et les Autres poseraient des questions, se mêlant de ce qui ne les regarde pas.
Tes yeux se dirigent instinctivement vers ton menton. Tu lèves la tête et frôles du doigt la longue cicatrice blanche. Maman n’était pas contente ce jour-là. C’est de ta faute, et tu en as eu les conséquence. C’est bien fait.
Tes yeux croisent ceux du miroir. Tu les fusilles, mais ils te rendent la pareille. Tu aurais presque envie de les arracher de leurs orbites et de les lâcher dans le trou de l’évier.

- J’te déteste.

Go away chicken ! Alison M.
Éloge à la Charogne.

14 nov. 2019, 21:06
La guerre fantôme  Libre 
C'était ma deuxième année à Poudlard et pourtant ... j'étais completement perdue. Décidant que paniquer et courir dans tous les sens ne serait pas franchement la meilleure idée pour retrouver mon chemin, j'avais adopté une technique simple : marcher le plus loin possible en prenant des escaliers dès que je pouvais jusque à trouver un endroit connu.

Après plusieurs minutes à suivre un couloir, j'étais un peu perdue dans mes pensées et j'avançais machinalement lorsque ....


- J’te déteste.

Surprise ( et prête à fondre en larme ) devant la haine contenue dans cette voix, je me retournais pour me trouver face à un dos. Un dos de fille même. Je ne pouvais pas déterminer grand chose de cette élève, cependant je devinais que cette remarque ne m'était pas destinée, mais plutôt à la propriétaire de la voix. Après une inspection rapide des lieux ( de vieilles toilettes à l'abandon de toute évidence ), je décidais d'intervenir en la faveur de la jeune fille puisque elle ne semblait pas en état pour le faire elle même.

Ne dis pas ça, toi aussi tu as des qualités et même c'est pour l'instant trop compliqué de t'aimer au moins ne te déteste pas.

Je faisais une simple pause pour rassembler mes pensées et j'essayais de reprendre

et si tu as besoin d'un regard extérieur bienveillant et bien ... je peux toujours essayer d'être ce regard.

Je ne savais en réalité pas si je pourrais l'aider, ne serait-ce qu'un peu. Mais je pouvais au moins essayer.

Légèrement surprise je m’aperçus que j'avais ignoré ma timidité. C'était la deuxième fois que ça m’arrivais cette année, la première étant avec cette jeune fille qui faisait chanter la nature et qui clamait des poèmes aux nuages.

Première année RP en 2043-2044
Un jour quelqu'un te serrera tellement fort dans ses bras qu'il recollera tous les morceaux

21 nov. 2019, 17:33
La guerre fantôme  Libre 
Tu arrêtes de respirer. Ton cœur bat follement, tes yeux sont écarquillés et fixent avec terreur ceux du Miroir.


*Autre.*


Ton cerveau hurle de t'enfuir en courant. Le plus vite possible. Qui c'est qui te parles ? Une voix de fille, qui galope jusqu'à ton tympan, qui s'écrase contre Toi, se répercute dans ta Tête et fait trembler ton corps.
Tu fais volte face. Tu croises le regard de l'Autre, et tu sais. Celle qui te ressembles. Même cheveux Noir, même yeux Gris. Et son Nom. *Rose.* Qu'à t'elle vu ? De tes gestes de douleur, de tes mains crispées qui frottaient avec rage ton visage quelques secondes avant. Qu'à t'elle entendu ? De tes mots de colère et de tes râles de souffrance.

Et cette voix que tu reconnais. Qui essaye de Parler avec Douceur. Qui déverse des âneries. Tu voudrais l'étrangler. *La tuer.* Sans aucun remord. *Qu'elle souffre.* Noyée dans la cuvette des chiottes, enfoncer sa tête dans le miroir ou la cogner contre le bord du robinet. *Casse Toi !*
La frapper jusqu'à ce qu'Elle en ait le souffle coupé, jusqu'à ce qu'Elle tombe dans les pommes, jusqu'à ce qu'Elle arrête de respirer. *Morte.* Qu'Elle ne puisse plus te regarder avec cet air de pitié, qu'Elle arrête de te parler comme à une Enfant. *Morte.* Qu'Elle souffre, qu'Elle prenne, et qu'Elle garde. *A Jamais. Morte.*

Ta poitrine se soulève et se rabaisse comme si tu avais couru un marathon, ton cœur explose et tu n'arrives pas à contenir les tremblements qui secouent avec fureur ton corps. De ta main flageolante, tu viens essuyer l'eau qui mouille encore ton visage. Tu respires fort. *Trop fort.*

Et voilà qu'Elle parle de Regard. Et voilà qu'Elle veut t'aider, te montrer. Mais Elle ne sait rien. *Tu sais Rien. Tais toi !* Elle parle juste pour parler. Pour faire croire qu'Elle sait, qu'Elle est là, qu'Elle peut aider. *Aider.*

- Toi.

Ta voix aussi tremble. Rage. Vrille. *Je sais qui tu es.* Tu sais mais tu ne voulais pas d'Elle. *Qu'es ce que tu fou là !* Mais qu'Elle dégage maintenant. Qu'Elle parte. Vite, au plus vite. Très loin de Toi. Et du Miroir. Et de tes Problèmes. Pas les siens. *Oui.*

- Dégage.

Comme un murmure. Un murmure froid, glacial qui se répercute dans le Miroir brisé. Qui lui rentre dans le cœur. Lui déchire la poitrine et lui enlève le cœur. Aussi tranchant qu'une lame de rasoir, qui vient lui tailler les veines et lui trancher la gorge. *Morte. Dégage.*

Go away chicken ! Alison M.
Éloge à la Charogne.

07 janv. 2020, 13:31
La guerre fantôme  Libre 
- Toi

Bouche bée, je reconnais la première année qui avait essayé de m’apprendre à siffler avec un brin d'herbe le mois dernier. Malgré sa fuite incompréhensible au milieu de notre conversation, j'avais un assez bon souvenir d'elle. J'étais néanmoins gênée de ne pas être face à une parfaite inconnue et, face à son ton dur je me sentis rougir violemment. Maudite peau pâle !

- Dégage !

Son murmure froid ne m'aurais pas fait réagir plus que ça et je serait simplement partie. Seulement il était accompagné par un regard froid et haineux exprimant un total rejet. Je replongeais alors plusieurs années en arrière et sentis les larmes me venir aux yeux.

- Bonjour les filles !

D'un ton forcé je saluais mes amies qui étaient parties précipitamment de mon goûté d'anniversaire de la veille. J’espérais avoir rêvé la haine dans leurs yeux quand elles avaient vu cet incident étrange.

- Tu ose venir nous parler ?? Dégage ! Tu n'est qu'un monstre de foire, ne nous approche plus

Ma meilleure amie qui venait de parler avec une haine immense dans le regard m'avait ensuite tourné le dos et ricanant avec ses nouvelles amies et j'avais fini seule et pensant être une erreur de la nature... jusqu'à mon entrée à Poudlard.

Sauf que ce rejet total était de nouveau présent dans ce lieu que je considérais comme mon refuge. Paniquée, je tentais tant bien que mal de garder un visage neutre mais ne pu empêcher ma vision de se troubler et mes larmes de couler à flot. J'avais assez croisé mon regard blessé durant des années après ces évènements pour savoir que mon regard reflétait une détresse totale et un appel à l'aide bien malgré moi. Inspirant un bon coup j'essayais de m'expliquer sans avoir la voix qui tremble. Un échec.


- Je ... Je ... Je suis désolée. Je reniflais d'une façon fort peu élégante avant de poursuivre. Je me suis perdue ... et quand je t'es entendue... je ne voulais pas te blesser


Je baissais la tête et me frottais les yeux contre ma manche pour y voir plus clair.

Première année RP en 2043-2044
Un jour quelqu'un te serrera tellement fort dans ses bras qu'il recollera tous les morceaux

12 janv. 2020, 14:20
La guerre fantôme  Libre 
*Ça y est. Elle sait.*

Et le temps qui s'arrête, alors que tu la regardes droit dans les yeux, sans flancher, la Colère te faisant perdre le contrôle de ton corps. Tu essayes de cacher les tremblements qui te prennes en attrapant le rebord de l'évier derrière toi.
Et Elle te regardes, n'en croit pas ses yeux, comme si Elle découvrait une nouvelle personne, une Inconnue.
La rage devient encore plus forte, tes yeux se plissent et tes lèvres se déforment de dégout. Tu fais comme les Autres. Tu rends ce qu'on t'as fait pendant toutes ses années.
Le même regard qui brille de haine. Cette même posture de gagnante, le menton levé. Et la voix. Cette voix dure, qui blesse et qui rejette, à laquelle on ne peut résister.

Et en face, tu te vois en Double. Rose. Le même regard et la même souffrance qu'Avant. Comme Toi. Et les flots salés qui s'écoulent lentement, après un dernière charge meurtrière. Monstre. *Sans âme. Je suis ignoble.* Tu te détestes. *Elle aussi.* Tu les détestes. *Tous.* Sans exception.



Alors, tu te coupes en deux.

Deux Toi en une même personne. Celle qui Pense. Et Celle qui Agit.



L'une qui s'identifie et l'autre qui repousse. Une qui s'en veut et l'autre qui ricane. A l'intérieur de Toi, une tristesse sans fin t'envahis. Tu t'en veux. Tu te hais. Tu n'aimes pas la voir pleurer, Elle. Tu voudrais qu'Elle arrête, alors que ses sanglots te brisent le cœur, te rappelles l'école remplit de Monstre.
A l'extérieur, tout ton être est de glace. Si froid et sans vie, mais qu'on ne peut briser. Les tremblements ont cessé, mais la colère fait toujours un carnage dans tes yeux clairs. Tu as l'air ne n'en avoir rien à faire d'Elle et de ses larmes. Tu as l'air de vouloir la détruire un peu plus. Et ta voix n'arrange pas cette apparence monstrueuse que tu viens de prendre, alors que tout en toi cris de tout arrêter.

- Qu'est c'que t'as ? Pourquoi tu pleurs ?

Go away chicken ! Alison M.
Éloge à la Charogne.

20 janv. 2020, 19:37
La guerre fantôme  Libre 
- Qu'est c'que t'as ? Pourquoi tu pleurs ?

Pourquoi je pleurais ? C'est vrai ça, pourquoi ? Je m'étais promis de ne plus jamais pleurer devant elles, elles qui se disaient mes amies et qui m'avaient pourtant rejetées sans savoir si j'étais vraiment la cause du problème. Elles pour qui plus je leurs montraient mes larmes, plus leurs acharnement à me casser grandissait.

Mais elle, Ashley, qui m'avait parue si timide et un peu fragile, qui dans un sens me ressemblais un peu, amoureuse des livres, est ce que j'avais le droit de pleurer devant elle ? J'avais pensé que oui. Après tout une personne qui aime les livres avait au mois un point en commun avec moi mais.. est ce que ça suffisait ? Non j’imagine.


- Ton regard ... tes mots... c'est ...c'est les mêmes...

Je ne savais même pas pourquoi j’acceptais encore de lui parler et pourquoi je n'avais pas encore passé mon chemin. Honteuse de ma voix entrecoupée et de mes larmes qui continuaient à couler alors que je n'avais fait qu'essayer de l'aider, je respirais un grand coup et cherchais à reconstituer mon armure. Seulement devant elle, avec ses yeux qui me transperçaient encore c'était plus compliqué. Et savoir que je ne pourrais pas me blottir dans mon lit pour pleurer tranquillement sans que les filles de mon dortoir ne s’inquiète ou même ne se moquent de moi ( cette hypothèse était cependant fort peu probable ) ne rendait pas la tache aisée.

- Pourquoi ... pourquoi tu me déteste ?

Cette question était stupide, ça ne m'aiderais pas à me sentir mieux. Mais j'avais besoin de savoir. Besoin de comprendre. Et si le problème de venais pas des autres mais de moi en réalité ? La méchanceté serait alors expliquée et tout serais plus simple, plus claire. Je n'aurais plus qu'à me construire un autre moi. Un moi tout souriant, qui ne paraissait jamais être atteint par des critiques ou des méchancetés.
Un faux moi.
Juste pour faire plaisir aux autres.

Première année RP en 2043-2044
Un jour quelqu'un te serrera tellement fort dans ses bras qu'il recollera tous les morceaux

30 janv. 2020, 18:45
La guerre fantôme  Libre 
"C'est les mêmes."

Tu la regardes, bouche bée. La glace se brise. Si rapidement. *Elle...* Tu n'oses y croire. Les Autres sont tous les mêmes monstres, aucun d'eux ne peut se détacher de ce groupe immonde qui t'as toujours rejeté. Ils sont tous pareil. Il n'y a que Toi, qui n'es pas Normale.
*Complètement dérangée, la môme.* Mais Elle. Aussi ? Impossible. A moins qu'ils ne réunissent que des gamins rejetés par la société dans cette école pourrie. Que des gamins qui arrivent, les larmes aux yeux. Qui ont Mal, si Mal parfois qu'ils serraient prêt à tout pour en finir. *J'en suis pas là, Moi... Hein ?*
Des Gamins perdus, qui ne savent plus faire un pas en avant, avant de s'effondrer de nouveau. Tomber dans un des nombreux puits mortels de la vie. Se casser la gueule, puis se relever pour de nouveau se casser la gueule. Et qui n'en peuvent plus.
Des Gamins qui font du Mal aux Autres. Mais alors qui est vraiment le Monstre, dans tout ça ? Les Autres ou Toi ?
Au final, pour les Autres, l'Autre... C'est Toi. L'Immonde, c'est Toi. La Cruelle, c'est Toi. Sans pitié, qui ne sait pas sourire ou encore rire.
Mais ça, Gamine - ou plutôt l'Anormale - tu ne veux pas le voir, pas le comprendre. C'est bien plus facile, hein, de penser que le problème c'est les Autres.
Alors que, au final, c'est Toi et Toi seule. Tout n'est que dans ta tête, à discuter avec tes Ombres et tes Démons qui te guident dans le Monde Trop Grand. Un Monde Normal. Le Monde face à Toi. Contre Toi ou Sans Toi.

Tes lèvres tremblent et ton cœur se serre. *Jamais.* Que tu lui répond dans ta tête. Tu veux pas faire ça. Faire comme les Autres ; cela te détruit plus que tu n'aurais pu le croire. Tu n'arrives pas à avoir le même niveau de haine que celui qui brillait dans leurs yeux.


- Non... J'te déteste pas.


Tu ne veux pas la détester, la Fille discrète. Elle est comme Toi. *NON !* Presque. *Jamais...* Et pourtant. Elle pleure, et Elle l'a dit. Tu t’empêches de pleurer. *Faut pas. Surtout pas.* Tu te retournes de nouveau pour verser de nouveau l'eau glacée sur tes mains. Brûlure. Mais qui te calmes. Tu baisses la tête sous la cascade pour cacher tes yeux qui deviennent rouge. *Trop froid.* Tu dégage la tête en vitesse, toujours dos à Rose, accoudée au rebord de l’évier.


- Pardon.


Tu croises son regard dans le miroir brisé. *Pardon. Moi aussi j'ai Mal.*

Go away chicken ! Alison M.
Éloge à la Charogne.

15 mars 2020, 22:34
La guerre fantôme  Libre 
-Non... J'te déteste pas.

Quoi ?! Bien sûr que si ... on ne regardait pas les gens comme ça quand on n’avait aucune amyosité envers la personne n’est ce pas ? J’en aurais dans tous les cas été incapable, petite chose fragile qui ne sait pas rendre les coups que la vie lui porte. Depuis des années je me laissais faire, ne sachant comment répondre à la violence des sentiments venant des autres. Quand j’y étais confrontée je me taisais et fuyais , essayant de montrer un masque d’indifférence, souvent rater à la haine que je n’arrivais pas à comprendre. Pourtant cette fois je ne m’étais pas tue. Je n’avais certes pas fait de grandes envolées lyriques mais mon besoin de savoir avait été plus grand que la douleur.

Après ces quelques mots, elle se retourna et passa à nouveau de l’eau sur son visage. Pourquoi faisait-elle ça ? Est ce que elle se sentait sale ? Qui sait ... je ne me sentais pas assez sure de moi pour oser poser ce genre de questions.


-Pardon.

Je ... quoi ? Personne ne s’était jamais excusé pour ce genre de choses. Dans son regard j’avais presque l’impression de voir ma douleur. Est ce que c’était la vitre qui déformait son expression ? Ou est ce que elle se sentait vraiment mal ? Je l’ignorais mais ... j’avais envie de lui donner le bénéfice du doute. Cependant je ne pourrais pas le supporter régulièrement, et ça j’avais besoin de lui faire comprendre.

- Je te pardonne, pour cette fois mais ne recommence pas s’il te plaît. Je ... c’est compliqué de vivre avec ce regard dans d’autres yeux.

Je lui souriais gentilment, en essayant de détendre l’atmosphère même si mes yeux étaient encore un peu rougis par mes larmes. Mais une question me taraudais.

Je ne t’oblige pas à répondre mais ... à quoi est-ce que tu pensais quand tu me regardait comme tout à l’heure si ce n’est pas à la haine que je t’inspire ?

Première année RP en 2043-2044
Un jour quelqu'un te serrera tellement fort dans ses bras qu'il recollera tous les morceaux

26 mars 2020, 21:14
La guerre fantôme  Libre 
Tu ne sais que lui répondre. Sa question, maintenant, te tourne dans la tête et tourbillonne. Tu aimerais lui donner une réponse, mais avant cela, tu adorerais toi-même la connaître. *Cette foutue Réponse.* Tu restes la bouche ouverte, attendant qu’un filet de voix vienne réveiller la Vérité. Mais il n’est jamais apparu. Et la Vérité est restée muette.
Tu baisses les yeux vers le fond de l’évier, n’oses plus croiser ses yeux. Et cette bouche qui sourit, cette bouche qui t’invite à parler, à Répondre. Elle te donne sa confiance et sa sympathie. Mais tu rejettes ces bons sentiments d’un reniflement. *Confiance ?* En es-tu sûr, Enfant ? *J’ai pas confiance, moi.* Toi. Tu n’as même pas confiance en toi-même.

*La Haine.* J’te déteste. Ce n’est pas ce que tu disais ? *Dégage.* Et tu la voulais Morte. *Pourquoi ?* Parce qu’Elle était là. Et que tu voulais pas. *Non. Aut’chose.* Rectifie. Tu ne t’aimais pas. C’était à Toi que tu t’adressais. Ce même regard, il n’était destiné qu’à toi-même. Elle était comme un Miroir, et pendant un instant, tu as bien cru que c’était Toi. Devant ton être. Tu t’es crachée dessus, criée dessus. Tu as voulu te détruire, mais tu t’es trompée de Reflet.

- À Moi.

Voilà à quoi tu pensais. Cela sort comme une évidence et tu ne peux retenir les deux mots de sortir. Tu en as instantanément honte, et les regrettes sur-le-champs. *Vérité ?* Malheureusement, Enfant.

Go away chicken ! Alison M.
Éloge à la Charogne.