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24 déc. 2019, 20:05
 RPG+  À en cracher nos tripes  PV : A.D. 
Comme de juste, suite à son petit discours, même si Alienor tentait de n'en rien montrer, Rey ressentit toute sa colère et sa tristesse. Il serra les dents et ferma les yeux un instant. Il partageait ses sentiments. La situation était trop injuste pour qu'il en soit autrement. La douleur de la fillette faisait écho à la sienne et s'y mêlait. A l'unisson, ils souffraient tous les deux à cause d'un adulte égoïste et fou. Si la poufsouffle était aussi blessée par l'éloignement qu'il se devait d'imposer, le garçon comprit qu'il devait surement en être de même pour son frère, ses autres amis, Emelyne qu'il avait repoussé quelques heures plus tôt. Sa solution avait un goût d'échec.

" Je pourrais faire semblant, comme si tu me manipulais pour qu’il voit que tu fais ce qu’il te demande ? "

Le rouquin tourna vivement la tête vers son amie. Mais qu'est ce qu'elle racontait ? Il n'eut pas le temps de répondre qu'elle se reprit, estimant cette proposition stupide. Elle l'était, sans aucun doute. Déjà parce que Rey n'avait aucune raison de la manipuler, il n'aimait certainement pas que les gens lui mange dans la main, Alienor était parfaite comme elle était avec lui. Et aussi parce qu'il ne savait pas faire semblant. Pour autant, cette idée sonnait comme un espoir de pouvoir continuer à lui parler, jouer, étudier avec elle, il ne put donc pas s'empêcher d'avoir le cœur serré quand elle revint sur ses paroles et disait à demi-mot qu'elle l'éviterait aussi. 

Les lèvres closes, il la regarda se lever. Son poul s'accéléra, il savait ce que cela signifiait. Qu'elle allait partir. Qu'il ne pourrait à nouveau plus lui parler. Qu'il allait même devoir l'oublier. Il aurait voulu lui crier de rester, comme quelques minutes auparavant, mais cette fois-ci il retint les mots. Il ne sentait plus le droit de les prononcer. Il la suivit des yeux tandis qu'elle repartait vers les lavabo. Le garçon ne trouvait pas la force de se lever à son tour. Pourtant, quand elle revint vers lui avec sa baguette dans la main, il se redressa sur ses pieds. Il voulait être à la hauteur, rien qu'un peu, du courage de la poufsouffle. Rey récupéra sa baguette et soutint le regard bicolore de la sorcière. Il voulut y mettre tous les regrets qu'il éprouvait, toute la colère aussi, pour lui montrer que rien de tout ça n'était voulu. Qu'il ne voulait pas. Mais le comprenait t'elle seulement ?

Alienor se détourna et partit en direction de la porte. Voilà. C'était fini. Dès qu'elle aurait franchit cette porte, il serait seul à nouveau. Seul avec ses secrets, sa colère, ses espoirs et la folie de son père biologique. Cet homme. Il le haïssait de plus en plus. Tendu, la mâchoire contractée, il attendait, immobile et silencieux, que le fillette passe la porte. Lui non plus n'avait pas envie de craquer plus qu'il ne l'avait déjà fait devant elle. Et là, il n'avait qu'une envie, exploser.

" Cette couleur de cheveux ça te va pas. Même si tu t’en souviendra pas, je devais te le dire. "

Rey eut l'impression de louper une marche émotionnelle. Si leurs cœurs ne souffraient pas autant, il aurait pu rire de cette remarque inattendue. Un mince sourire qu'elle ne pouvait voir étira ses lèvres néanmoins. Alienor avait ce don de toujours le prendre au dépourvu et de le taquiner même dans les pires moments. D'ailleurs, elle semblait figée, elle ne partait pas. Ne voulait pas peut-être. Cela suffit pour le mettre en mouvement. Un sentiment d'urgence l'envahit tout à coup. Il ne pouvait pas la laisser partir comme ça, avec cette idée que c'était fini. Ce n'était pas fini. Il allait tout arranger. Il ne voulait pas que ça finisse comme ça. Il avait besoin de ses amis.

Une pulsion, un besoin, une folie le mit en mouvement. Le garçon marcha vers Alienor et arrivé à sa hauteur, passa un bras autour de ses épaules avant de la serrer contre lui. Une larme roula sur sa joue qu'il s'empressa d'enfouir dans les cheveux de la fillette.

- J'vais tout arranger, je te l'promets. J'vais tout faire pour que tout redevienne comme avant, dit-il avec une voix étouffée par l'émotion.

Le garçon la serra encore plus fort, et la garda ainsi quelques secondes avant de la laisser respirer. Il savait que la fillette n'aimait pas ce genre de chose, il n'avait pas pu s'en empêcher cependant. Une dernière pensée le traversa avant qu'il passe la porte qui était maintenant dans son dos.

- S'il te plait, explique la situation à mon frère et à ... la petite O'Brien. Je l'ai aussi blessée aujourd'hui, lui demanda-t-il dans un murmure sans oser croiser son regard.

Une boule dans la gorge, il quitta les toilettes sans attendre sa réponse. Une hésitation et il n'aurait, comme elle, pas réussi à partir. Il se força à ne pas regarder en arrière, à ne pas vérifier qu'elle le suivait du regard. Emplis de douleurs, il marcha comme un automate jusqu'à l'infirmerie. La pièce blanche aseptisée, la douleur physique de ses doigts, les potions infectes l'aideront peut-être à calmer la tempête qui virevoltait en lui.

Fin du RP pour moi, merci beaucoup Ali pour les belles (enfin tristes) émotions que tu m'as donné avec ce RP. Et bien sûr, Joyeux Noël !

25 déc. 2019, 17:46
 RPG+  À en cracher nos tripes  PV : A.D. 
Comme tétanisée, immobile tel une statue devant cette porte qui la renvoyait à toutes ses craintes. La crainte d’affronter le regard des autres sur ce qu’il s’était passé au bal, la crainte de devoir tout expliquer à Kévin, et à Harriet en passant, la crainte de ne plus parler à son ami et de devoir l’ignorer. Pourquoi cette porte mettait en branle toutes ses défenses toutes ses forces qui semblaient concentrées sur le fait de ne pas craquer, de retenir ses larmes et cette colère. Elle était vidée, ses émotions contraires étaient bien trop pour elle et son corps n’arrivait plus à réagir à tout ça.

Ce qui semblait pour elle être une intéroception de quelques secondes devaient en être plus à l’extérieur car elle entendit les pas de Rey se rapprocher. Elle ferma les yeux pour ne pas se laisser aller à sa tristesse.

Mais c’est alors que l’improbable ce produit pour la fillette. Elle n’eut même pas le temps de le voir venir que les bras de Rey s’enfermèrent contre lui. Ses yeux se rouvrirent et son souffle lui manqua. Elle n’avait clairement pas l’habitude de ce genre de contact et n’appréciait pas vraiment. Mais elle n’avait pas la force de repousser son capitaine et cette étreinte, aussi soudaine soit-elle lui apportait un peu de chaleur et empêchait sa colère d’exploser. Comme si Rey prenait tout pour lui.

La voix du garçon lui parvint aux oreilles et lorsque son étreinte se resserra elle ne put retenir ses larmes. Sa raison lui disait que c’était un adieu, son cœur lui répétait que ça ne pouvait pas être une solution. Ses mains se placèrent sur le dos de son ami et alors que tout lui criait de ne pas le faire, elle profita quelques secondes de ce moment finalement pas si terrible.

Quand celui-ci se sépara d’elle, un frisson la parcourut, elle relia ses mains devant elle comme gênée par cette proximité physique. Il était là dos à elle et ce serait les dernières paroles qu’il prononcera pour elle en tant qu’ami. Elle écouta avec attention, parler aux autres les rassurer ? Elle ne savait si elle en était capable, elle la fille un peu franche et sans aucun tact qui avait tant de mal à vivre cette situation en cet instant.

-Ok.

C’était tout ce qu’elle pouvait répondre. Et c’est d’ailleurs les derniers mots de cette discussion. Elle le regarde partir quelques secondes avant que ses jambes à elle se mettent en route de sa salle commune. Sur le chemin elle rumina sans arrêt, étant d’accord avec elle-même que leur vie était un véritable calvaire. Une fois arrivée dans son dortoir, toutes ses barrières tombèrent. Elle frappa dans son oreiller avec force avant de cacher ses larmes et ses sanglots dans celui-ci. Qu’elle soirée de merde.

Merci à toi pour ce RP riche en émotions! et joyeux Noël un peu en retard.

Perséphone: Batteuse des Hel's, reine des Rumeurs
J'ai plus de virilité dans mon petit doigt que toi dans tout ton corps.
Aliénor Delphillia 7ème année RP, Poufsouffle