Inscription
Connexion

06 mai 2020, 09:51
De la douleur étouffée sous les mots  Privé 
Prends sa main, Fille-Eau
Et Danse.



La Plume a écrit ces Mots différemment.
Différemment de d'habitude.
Mais les habitudes sont faites pour êtres changées, non?



La Corde est puissante.
Elle vous retient.
Ensemble.
Elle ne vous lâchera pas.
A ses côtés vous vivrez, dans une Bulle. Une Bulle d'Air, sous l'Eau.

Tu veux lui tendre la main. Tu veux que cette Fille-Eau la prenne. La serre si fort que tes os s'entrechoqueront.
Un contact. Rien qu'un. Pour te prouver que ce lien est réel, vous unit et vous unira à jamais. Pour toujours. Un Toujours lointain. Un Toujours de Vie. Un Toujours du Monde. Un véritable Toujours.
Dis-lui. Dis-lui ce que tu ressens, ce que tu aimerais, ce que tu vois.

- Est-ce que... j’peux t’poser une question, dis ?

"Bien sûr que tu peux, Fille-Eau.
Bien sûr.
C'est une évidence.
Pourquoi tu m'le demandes?
"

Fini. L'Union est terminé. Oublié.
Et s'il ne s'était jamais produit? Etait-ce juste le fruit de ta putain d'Imagination? Ces illusions que tu hais tant? Qui te donnent Espoir avant de te l'ôter violemment?

"Imagination, tu sais quoi?
VA TE FAIRE FOUTRE !
Tu me fais honte...
"

- Oui, bien sûr que tu peux...

Ton doux teint de voix se transforme en éclats décousus. Tu n'es plus Rien sans cette union, ce lien. Imagination te bouffe. Imagination prend possession de ton corps.
Arrête-la !
Mais t'y arrives pas.
Retiens-la !
T'essaies.

Rien qu'une pression, un contact. Elle ne te le donnera pas. Tu es seule, Toujours. Et ça, c'est une fatalité. A Jamais.
Prends ton livre, colle-le contre ta poitrine et tais-toi.

Fatalité...

#426b80 // sixième année
grandiose

16 mai 2020, 16:53
De la douleur étouffée sous les mots  Privé 
Oh. J'aimerai tellement qu'elle le fasse.
Oh. J'aimerai tellement le faire, cher Éclat de Soleil.

Toucher. Brisée. Peut-être.

Face à Moi-même. Face à c’tte Fille. Je n’suis plus qu’une énergie. Une énergie qui flotte dans cette brulante atmosphère. Je n’ai plus corps. Je n’ai plus cœur. Je n’ai plus Âme. Face à mes lettres. Face à ce lieu abandonné. Je ne ressent plus rien. Je n’suis plus rien. Face au monde. Face aux gens.
Elle me laisse. Lui poser ma question. Sait-elle qu’elle s’engage à savoir ? A devoir comprendre ?
Sais-tu, Fille ?
Elle n’aurait pas du accepter. J’aurais du me taire. Mais j’ose. Parce qu’elle me laisse oser. Alors j’ose lui faire comprendre.
Je ne veux plus réprimer mes sentiments. Par les gestes. Elle est là. Alors elle saura.

« Est-ce qu'tu t'es d'jà sentie trahie à tel point que ça t'as... briser le Cœur ? »

A mes mots, ma main droite se porte à ma poitrine. A l’endroit du Cœur. Sans pour autant l’effleurer, ma main le sens battre. Si vite. Elle s’éloigne de celui-ci. Mais ne finit pas sur ma jambe. Elle se pose sur son bras.
Celui d’la fille. Pas sur la peaux. Uniquement sur son vêtement mais s’en est assez pour que je tressaille, surprise de ma propre bêtise. Contact. Je l’enlève furtivement. Je l’ai touchée, cette inconnue.
T’as sentie, Fille ?
Mais c’était agréable. C’était vach’ment agréable. Je flippe de mon envie de ressentir la pression de sa peau sur la mienne. J’aimerai. Une main sur une joue. Une main dans une autre. Un souffle sur l’autre. Un front sur l’autre. J’aimerai.
Laissée emportée par mes idiotes pensées. J’aurais pas du. Je crains que mes mots se soient envolés. Je crains qu’ils se soient échappés dans la pièce. Pour couvrir l’atmosphère. Je les voie danser autour de nous. Mes yeux en attrape un, peut-être.
Trahie. Ce mot que j’ai cracher. Ce mot que je suis.
Je l'offre à la Fille.
T'en f'ra quelque chose, dis ?
Je prie de toutes mes forces pour qu'elle l'accepte. Qu'elle m'accepte. Moi.

Troisième année RP.
happy to be a l i v e

30 mai 2020, 18:57
De la douleur étouffée sous les mots  Privé 
Réalises-tu, Petite, ce qu'il se passe ? Tu pensais ne faire qu'un seul Être avec son Âme, pourtant, ce n'était qu'un Mirage. Un putain de Mirage. Une Eau fraîche et douce, au loin, qui s'étendait à l'Horizon. Vous y seriez allées ensemble, main dans la main, l'une contre l'autre, comme un seul et même arbre, droit et solide. Mais elle est partie. Elle. Par ta faute.

Tu n'as pas à être étonnée, tu as vu à quoi tu ressembles ?

Horrible. J'suis horrible et Elle est belle.

La perdre serait une punition abominable qu'on t'obligerait à réaliser. Cette solitude, si grandissante, si imposante qui t'enlacerait beaucoup moins tendrement que lorsque Maman te serrait dans ses bras. Maman. Elle te manque . Trop d'un coup. Ca faisait longtemps que tu n'avais plus pensé à Elle, à ce qu'elle pouvait vivre comme Horreurs avec deux Gamins irresponsables et dynamiques. Son dos qui doit à présent être si courbé, bossu à force de s'accroupir pour jouer avec Eux. Tu aurais dû prendre sa place. C'est Toi qui devrais te sentir mal, tes os claquant de partout. Mais tu les as laissés. Lâche.

___________


Tes pensées et réflexions se sont éloignées, soudainement, comme si un aspirateur de Brume venait faire le ménage. Cette Brume s'est dispersée pour ne laisser place qu'à une once de chaleur, dévisageant de haut tous tes tourments. Elle l'a fait. Elle a osé. A-t-elle regretté d'avoir brisé ? Toi ? Elle a parlé aussi. Il te semble. Mais la Brume a aussi emporté ses Mots. Plus rien ne compte. Juste ce geste. Cette affection qu'elle t'a donnée. Tu aimerais la lui rendre, mais c'est déjà trop tard. Ta main trop rapidement en route vers la sienne, elle dévie sa trajectoire initiale pour finir parmi les mille Écrins de chevelure qui recouvrent ton crâne. Aucune mèche n'a débordé de ton chignon rapidement coiffé, pourtant tu cherches. Tu cherches une mèche, un Écrin à examiner ou à replacer pour ne pas paraître idiote devant Elle. La Fille-Eau.

Tu as vu ? Elle a osé...

J'pourrai pas. J'suis pas assez forte.
Tu as vu ? Elle cherche quelque chose des yeux...

Elle cherche du soutien. Pas le mien.
Tu as vu ? Elle attend...

Mais quoi, bordel ? Elle veut quoi ?

T
on geste ne sera pas continu. Il se fracassera en morceaux coupants dès qu'il aura atteint sa cible. Presque. Alors ta jambe se meut et s'approche doucement du corps fragile et en même temps si imposant de la Fille. Puis, elle s'arrête net. Un son, comme une alarme retentit dans ta tête. Une annonce passe par des haut-parleurs invisibles. Ils disent que tu l'as fait, toi aussi. Que tu l'as touchée, cette Autre, cette Inconnue qui te semble si familière. Rien que ta jambe qui a effleuré la sienne. Mais tu ne bouges pas. Tu fixes tes doigts s'enlaçant les uns après les autres comme de bons vieux amis. Son regard te ferait Mal. Tes doigts sont beaucoup moins dangereux qu'Elle. La Fille-Eau.

#426b80 // sixième année
grandiose

06 juin 2020, 22:34
De la douleur étouffée sous les mots  Privé 
Contacts. Tais-toi. Quelque chose.

Les actions plus que les mots comptent. Et je n’arrive pas y m’y faire. Je veux entendre la voix de la Fille. Parce que j’ai peur de sentir sa peau. Elle ne répondra pas. Peu importe. C’pas important. J’sais même plus ce que j’ai dit.
Tout ce qui compte. C’est la main qui l’a touché. Je la sens invincible. Et mon autre main la jalouse. Elle aussi. Elle veut se diriger vers la Fille. Mais elles n’en font rien.
Je ne bouge plus. J’sais même pas pourquoi j’pense comme ça. Elle a probablement pas fait attention. C’est juste une Fille, croisée là. Pur hasard. Une Fille qui par sa présence, m’fait penser à autre choses. Qu’aux Lettres.
Est-ce que c’est Elle qui me fait arrêter d’y penser ? Ou sa présence ? Lorsqu’elle partira, les mots des Lettres reviendront Me hanter.
Pars pas, tu m’entends ?

Ce soir j’pourrais pas dormir. Cette nuit, je regretterais de pas les avoir brûlées. Mais la Fille m’avait dit de le faire. Et je l’ai pas écouté. J’dois l’écouter, comme ça elle partira pas.
Mais je peux pas l’écouter, si Elle parle pas. Et ses gestes m’intimident trop pour que je les lise. Je la regarde d’un œil, passer une main dans ses cheveux. Belle. Pourquoi elles les attachent. Alors qu’ils pourraient être libres.
Je ne sais pas si j’ai le droit de la regarder. Mon air inexpressif fait semblant qu’il s’en fiche. Mais il se trahit lui-même. Par son œil qui se tourne vers le Elle-même de la Fille.
L’œil détaille le visage, il ignore le corps. Trop intimidant, pour lui. Et je ne sens le contact que part la présence de celui-ci. Jambe. Elle m’a touché. De nouveaux.
J’ai peur qu’elle ai juste bougé. Et pas pour me toucher. J’ai peur qu’elle n’en ai rien à faire de Moi. Parce que la pression de sa jambe me fait quelque chose. Comme si je connaissais c’te Fille. Ou que sans la connaître, j’lui avais donné le droit de me toucher.

« Tu devrais détacher tes cheveux. T’serais plus belle. Crois moi. »

Je parle pour étouffer cette envie de contact. Parce qu’il me fait peur. J’parle pour rien. Je sais même pas si je pense ce que je dis. Elle répondra même pas. J’dois me taire. Sinon, j’vais briser tout ce qu’il y aurait put avoir.
Pourquoi personne me fait taire ?

Ma main tâtonne. Mon œil cherche la sienne. Mais celle-ci est déjà occupée. Avec son autre main. Je n’oserais pas inviter ma main à les déranger. Mes doigts tremblent, ils m’en veulent de leur interdire. Un contact.
A la place, ma main trouve la Lettre de Maman. Sur mon genoux. J'la prend et la serre. Pour me venger ? Je ne crois pas. Comme si c’était la main de la Fille ? Je ne l’espère pas.
J’la serre pour occuper ma main. Je déteste les mots qui y sont inscrits. Mais le papier est doux. Mes ongles touchent la peaux de ma main. La griffe. Probablement.
L’œil, démuni, se tourne vers la Fille. Il ne se cache plus. Il veut savoir. Si Elle veut bien m’offrir un nouveau contact. Et il veut lui dire que j’aimerais le faire. Mais j’peux pas.
Faut qu'ce soit Elle qui le fasse.

Troisième année RP.
happy to be a l i v e

17 juin 2020, 17:19
De la douleur étouffée sous les mots  Privé 
Rien d'autre ne vous sépare que quelques infimes mètres d'air. Autant dire rien. Jamais cela avait été si flagrant que l'air présent dans l'atmosphère était si ridicule, parfois. Si mince que d'une seule poignée de main on pouvait le dissiper. Le dissoudre grâce à une fenêtre, une porte, un coeur ouvert. Que d'un seul mouvement on pouvait passer au travers et atteindre son Autre Côté. Ca semble si simple...

Tu as l'impression d'être sortie de ton Corps, le regardant de haut avec son air si blême, si idiot. N'émettant aucune parole, bloqué par une boule au creux du ventre, invisible à tous. Immobile telle une statue mortifiée depuis peu. Mais tes émotions restent. Tu continues à les sentir. Un sentiment d'étrange familiarité avec une Fille que tu as seulement croisée deux ou trois fois au détour d'un couloir. Mais Elle est plus que ça. Elle est plus qu'une Fille banale. Qu'une Autre. Elle est Elle, et ça te plait. Plus encore, Elle te plaît mais jamais tu ne te l'avouerais. Jamais. Promesse lancée en l'air. Promesse qui ne tiendra que peu, comme un funambule sur une corde. Il doit bien tomber à un moment ou à un autre.

Lorsque ses lèvres couleur incarnadin forment des Mots aussi compréhensibles que notés noir sur blanc, tu retiens un hoquet d'étonnement. Elle a dit que tu étais belle. Du moins elle l'a laissé sous-entendre, prétendant qu'une fois ta chevelure détachée, libre, tu le serais plus. Mais ce n'est pas ça la vraie valeur. Et même si tu es touchée par son invitation ainsi que son compliment, tu ne peux l'accepter. Pas celui-là. Elle s'intéresse trop à ce que ses yeux touchent et martèlent du regard. Trop peu à ce qui secoue son Coeur.

Welmina, tu prêtes trop d'attention à ce que tu vois... Et pas assez à ce que tu ressens...

Seul l'emploi de son prénom te fait frissonner. Aussi beau qu'Elle. Aussi mélodieux et envoutânt. Tes doigts se sont démêlés ainsi que tes Pensées grâce à ce simple Mot. Comme de petits insectes, ils se frottent au sol et le grattent. Ils occupent cet Instant-de-Vide par des crépitements.

#426b80 // sixième année
grandiose

29 juin 2020, 20:26
De la douleur étouffée sous les mots  Privé 
La Plume n’attend. Rien. Et pourtant. S’attend à. Tout.

Mien. Endures. See.

Je ne sais plus ce que je dois faire. Elle semble m’envoyer des signaux contradictoires. Et renonce aux miens. Je veux pas m’embêter avec. Son imprévisibilité. Je ne veux pas côtoyer son. Elle-même. Je veux que ce soit elle qui me cherche. J’peux pas le faire. J’ai trop mal.
J’fais n’importe quoi. Je ne sais pas me taire quand il le faut. Je ne sais pas bouger quand il le faut. Mais moi, j’ai rien voulu. Rien. J’devrais pas être mal de ce que je fait mal. C’est elle qui doit être mal d’être. .
Elle répond. Alors que je voulais qu’elle se taise. Elle est. Imprévisiblement dotée d’une insupportable impétuosité. Je refuse d’abord de l’écouter. Mais elle entre dans un terrain qui lui est pourtant interdit. Mon prénom.
Elle le prononce, comme si on se connaissait depuis longtemps. Il résonne dans mes oreilles. Prononcés par des voix différentes. Parasites de ceux qui me sont proches. Il m’étouffe, m’empêche de réfléchir. D’écouter. Mais je vois, toujours.
Sa phrase me fait mal. Elle a pas le droit. De me faire un reproche. Pas maintenant. Elle ne sait même pas. Elle n’est personne.
Ce que je vois. J’observe. Je regarde. J’imagine. Oui, je vois. J’y fais attention. Pas trop. Juste assez. Plus que beaucoup, probablement. J’observe. Et j’essaye de. Savoir.
T’crois que j’vois quoi ?

Ce que je ressent. Elle a pas le droit de parler de mes émotions. De mes sentiments. De mon Moi-même. On a pas le droit de parler de nos Eux-même. Pas à moi. Pas maintenant. Pas elle. Si je ressentais vraiment, j’exploserais. Alors oui, je vois. Et j’essaye de savoir.
T’crois que j’ressent quoi ?

Je déteste ses mots. Mais, ils me touchent. Ils sont. Faux, pourtant. Elle ne sait pas. Je devrais lui dire qu’elle est trop insignifiante pour tenter de savoir. Mais ça me touche. Et j’ai trop mal, pour me faire plus mal.

« T’peux pas savoir ce que je ressent ?.. »

J’ai cherché son nom. Pour lui renvoyer ce semblant de défiance qu’elle a eu. Mais j’l’ai pas trouvé. Je le connais, probablement. Je le connais, forcément. Elle... Elle s’appelle. Elle est... Juste. Elle. El’ ?
Ma voix essaie d’être calme. Cette question n’en est pas une. Cette remarque n’en est pas une. Bien sûr, qu’elle ne peut pas savoir. Tout ce que je veux, c’est savoir pourquoi elle fait comme si elle savait. Et faire en sorte que je ne me fasse pas mal. Pas plus que je n'ai déjà mal.
L’agitation de ses doigts ne m’échappe pas. La main la plus proche de moi quitte l’autre. Elle rejoint le sol. L’effleure. Et la mienne tremble, quitte le papier, cesse de me griffer. Elle ne bouge plus.
Un courant d’air si léger la caresse. Mais il apparaît comme une claque. Tout est trop fort. Je. Ne. Ressent. Pas.

Troisième année RP.
happy to be a l i v e

30 juil. 2020, 19:11
De la douleur étouffée sous les mots  Privé 
Silencieuse, tu l'écoutes. Écoutes ses Mouvements, ses Murmures, ses paroles. Écoutes le vent qui siffle entre tes oreilles, époussette les saletés qui collent à tes jambes de lesquelles tes mains se rapprochent dangereusement. Tu aimerais simplement écouter. Pas bouger. Elles, Elles s'agitent sans ton accord. Une fois. Plusieurs. Toujours. Comme si Elles n'étaient pas reliées correctement à ton corps et prenaient parfois une liberté dérangeante mais pourtant juste. Juste. Et injuste en même temps. Mais est-ce réellement juste pour l'Enfant dont tu partages le lieu de t'opposer à ses dires ? Alors que tu aimerais la dire au lieu de la contredire ? Ton Toi semble bien plus puissant que ton Cœur, . Et nulle personne ne peut empêcher ça. T'empêcher. De faire des erreurs. De dégringoler dans une Abîme dont tu ne connais pas le fond. T'empêcher de vivre, en fin de compte...

Indécise entre les deux parties de ton Toi qui se déchaînent et s'enchaînent, tu préfères garder le Silence intact. Presque. Laisser en suspend ses remarques aussi implicites soient-elles et les laisser voguer au gré du Vent chatouillant votre peau. A travers ton habit, tu la touches. Ta peau. Elle est tiède. Pourtant l'intérieur de Toi bouillonne. C'est totalement illogique. Un Soi ne peut pas être brûlant au point d'en brunir le bout des côtes alors qu'une peau n'est que tiède. Logique.
En signe de fin de réflexion, ta main libérée de l'emprise de la peau vient reproduire un mouvement habituel. Elle recoiffe. Aucune mèche. Tu ne fais pas ça pour que la Fille répète que tu serais plus belle si. Juste un automatisme qu'il t'est impossible de stopper.

Des Pensées à formuler apparaissent. Parler. Il te faut combler ce Silence. Maintenant. Tu en as peur, tu ne veux pas faire de mal à la Fille. Welmina.

Y'a que toi qui peut savoir.

Cette simple réponse lui conviendra-t-elle ? Tu espères tout bas que ça ne la troublera pas plus qu'Elle ne l'est déjà. Pour qu'Elle puisse redevenir assez translucide pour ne plus se sentir trahie. Que ses Maux s'envolent aussi vite que la poussière lorsqu'on l'imprègne de notre Souffle.

#426b80 // sixième année
grandiose

13 août 2020, 23:27
De la douleur étouffée sous les mots  Privé 
Détester. Contradictoire. Be.

La Fille ne comprend pas. Bien sûr. C'est qu'une gamine. Une Fille basique. Comme tout le monde. Une inconnue. Elle n'est personne.
Pire. Que ne rien comprendre. Elle essaye de le faire. Ou du moins d'être un minimum gentille.
Si ce sont ces véritables pensées qu'elle me dévoile ses véritables pensées, je la déteste. Un temps, elle me montre qu'elle est là. Et dans l'autre elle me montre le contraire. Elle me fait la leçon. Comme si j'étais une enfant. Peut-être qu'elle a l'habitude. Puisqu'elle disait avoir un frère et une sœur. Une fratrie. Cette pensée m'empêche de haïr ses mots. Elle est juste humaine. Elle veut juste bien faire.
Et c'est vrai. Que sans elle. J'aurai détruit les lettres. Et laisser la colère prendre le dessus. Et mes éclaboussures auraient été une véritable tempête. Cette Fille a calmé ma tempête. Maintenant, je sais que. Quelle que soit l'obscurité du moment, l'amour et l'espoir sont toujours possibles.
Mais des mauvaises herbes se sont agglutinées autour de la fleur de mon espoir. Les mots de cette Fille. Imprévisibles.
Elle veut que je fasse attention à ce que je ressens. Mais elle sait qu'elle ne sait pas ce que je ressens. Elle se fiche de moi. Je ne sais pas non plus, c'est vrai. Mais ça ne la concerne pas. Je veux. Qu'elle se taise.

« Je sais. Ne parle pas de ce que tu connais pas. S'il-te-plaît. »

Je ne veux pas être dure avec elle. Mais j'ai l'impression qu'elle s'en moque. Tout semble lui passer à travers. Indestructible.

T'connais le malheur ?


La salle me semble soudain bien exigüe. Me sentiments contraires ne savent plus où allez. Et le Elle-même indescriptible de la Fille prend beaucoup trop de place.

« Si je dis que t'es... t'serais belle, j'le pense. J'le sent aussi bien que je le vois. »

Je sens les vieilles larmes dues aux lettres me coulaient sur les joues. Même calmée, l'atmosphère de la tempête est là. Il est gris. Moche. Et toujours là. Utilisant ma manche. Comme un mouchoir. Pour tapoter le dessous de mes yeux. Je vois mon pull se mouiller un peu. C'est sans importance mais pour une raison qui m'est inconnue, cela m'émeut encore plus.
Pour une raison qui m'est inconnue, je me déteste encore plus. Et j'ai besoin de réconfort. Parce que je m'en fiche, de la Fille, au fond. De ce qu'elle pense. Je m'en fiche de cette salle. La seule chose qui m'importe c'est les lettres.
J'ai besoin de réconfort. Mais pas par ma famille. Parce que c'est eux qui me brise. J'ai besoin de réconfort. Ma main se pause. Quelque part. Entre la Fille et moi. J'ai besoin de réconfort.

Mots soulignés pour Portraits et Escaliers
Phrase en gras pour la Cabane de Cristal

Troisième année RP.
happy to be a l i v e

24 août 2020, 19:02
De la douleur étouffée sous les mots  Privé 
Son visage change. Toutes les deux secondes. On dirait qu'Il suit une courbe improvisée. Dessinée à la va-vite, sans aucune application. Brouillonne, la Courbe. Elle ne permet pas de se positionner correctement, qu'importe qu'on soit emporté dans la Courbe ou jeté à ses côtés. On finit quand même explosé contre ses cruelles parois, douloureuses. Démuni Elle nous laisse. Sans plus aucun repère. Notre similitude avec un animal égaré fait alors surface. Certains traits physiques nous rapportent eux aussi à cette ressemblance. De grands yeux, brillants dans le Noir comme une Lumière. Ceux de Welmina. Mais Elle est beaucoup plus élégante qu'un Loup. L'accepte-elle seulement ?
Peut-être pense-t-Elle la même chose de Toi, raison pour laquelle elle a déversé le ressenti de ses yeux sur ton Être. Elle a vu. Mais a-t-elle senti ? Cette douce chaleur lorsque vos mains se sont jointes ? Ce Cœur qui bat si fort qu'Il répend son Sang brûlant tout ton Intérieur, laissant la Peau aussi froide ? Ses réponses ne sont pas claires. Il fait aussi sombre que cela, dans son Elle-même ? Elle ne sait pas. Elle ne veut pas en parler. Certainement cherche-t-Elle ce sentiment auquel tu fais allusion. Sentir. Toute cette douceur dans l'atmosphère, contrastant avec la violence de ces morceaux de papiers meurtriers.

Sa première parole te laisse indifférente. Elle ne fait que nier. Parce qu'Elle ne veut pas savoir. Comprendre. Elle ne cherche pas, c'est tout.

"Elle s'en fout ?"

Y penser te pince le Cœur. Ce que tu ressens face à son Être, elle s'en fout ? Qu'elle te touche. S'en fout ? Ta lèvre inférieure vient s'agripper à tes dents. Elle veut se protéger d'un éventuel tremblement lorsque la Fille rouvrira la bouche. Heureusement, elle ne bouge pas, ne sourcille pas. Elle écoute aussi attentivement que tes oreilles. La Fille a écouté. Son Cœur. Mais tu doutes encore, probablement à cause de ces foutues Autres à l'école primaire. Je t'aime un jour, je te déteste toujours. Cette phrase aurait pu être écrite dans un carnet. Elle est horrible.

Du coin de l'œil, tu vois sa main se mouvoir à nouveau. Comme plus tôt. Elle a pardonné son Âme. De lui faire traverser les montagnes russes.
Tu hésites. Bouger et risquer d'entrer dans la Courbe et en finir hors de Toi ? Ou rester immobile et ressentir uniquement les Vagues de Mal que tu lui ferais peut-être ? Bouge ! Exprime-toi. Tes sentiments, laisse-les surfer sur les Vagues. De Bien. Ta main se pose contre la sienne. Sers deux de ses doigts entre les tiens tandis que tes yeux se ferment. Douce chaleur.

Ils se réouvrent. Roulent pour apercevoir les siens. Ils sont larmoyants. Quelque chose lui fait encore du Mal. Une épine s'enfonçant au plus profond d'Elle-même. Tu veux réparer. Tu sais.

'Faut faire quelque chose. Avec ces lettres. Elles peuvent pas te faire pleurer, comme ça. Elles ont pas le droit.

#426b80 // sixième année
grandiose

01 sept. 2020, 12:01
De la douleur étouffée sous les mots  Privé 
Réparer. Ombre. Fallen.

Peut-être que ces lettres ne sont plus rien. Que j'oublierais trop vite. Que je pardonnerais. Si ça se trouve, ce sera même mieux après. Je ne pensais pas que Maman pourrait me mentir, un jour. Je la voyais si douce. Gentille. Si maternelle. Triste, un peu. Mais surtout elle aime Papa. Et ce qu'il arrive n'est pas de sa faute.
Mais elle m'a mentis. Et je sais que rien ne pourra réparer ça. Et je sais que la faille ne fait que s'ouvrir et finira par former un précipice. Inévitablement, je tomberais dedans. Reste à savoir avec qui. Ceux que je suivraient. Et ceux qui me suivront.
Je suis loin de toucher le fond. Très loin. Je ne veux pas me dire que ce moment est peut-être le dernier avant que le précipice s'ouvre. Et si je vois le bon côté des choses. Je me dis que je devrais en profiter. Laisser ces lettres derrière moi. Mais comment le faire ? Ce n'est pas vraiment un bon côté. C'est loin d'être la lumière au bout du tunnel. Ça ne me rend même pas heureuse.
Mais autant l'utiliser si je peux. Comme elle m'y invite. Faut s'en débarrasser. Faire quelque chose. Les brûler m'était impossible. Mais je peux faire quelque chose.

Faut que j'fasses quoi ?


Elle le sait, peut-être. Ou elle attend que je le trouve seule. Ce sont mes problèmes, après tout. Je ne sais même plus pourquoi elle est là. Mais elle est . Qu'elle serve à quelque chose. À apaiser la douleur, peut-être. Ses doigts posés sur les miens pourraient la capter.
L'emmener dans son corps à elle. Et me laisser sans douleurs. Ce serait bien si on pouvait faire ça, elle ne le mérite certainement pas. Mais rien qu'un bout de mon mal. Ne la briserait pas. Et me permettrait de ne pas me briser non plus.
Il faut faire quelque chose. Mais je n'ai rien. L'imagination m'a quitté en même temps que la motivation. J'crois que je n'ai jamais au le courage. Au final, tout ce que m'offre la vie pour me sentir mieux. C'est peut-être cette Fille.
Sa main me rassure et je ne peux pas lui en demander plus. Mais j'ai besoin de plus.

« T'sais quoi ? Fais en ce que tu veux. Moi, j'ai pas réussi à m'en débarrasser. »

Du bout des doigts, je pose les lettres sur le sol, tout près de nos mains. C'est la meilleure des choses à faire. Pour moi, en tout cas. Si elle s'intéresse vraiment à moi, elle ne refusera pas. Si elle ne le fait pas. Elle n'a qu'à partir.
Ou je le ferais. Je suis fatiguée de batailler sans raison. Je ne veux pas le faire avec elle, en plus. Je ne veux plus me battre. Juste me laisser porter. Peu importe la façon dont cela se passera.

Troisième année RP.
happy to be a l i v e