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08 janv. 2020, 14:35
Salu Alice fo qu'on parle  PV. A.S   RPG+ 
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~ Blaze Rosenberg, deuxième année ~

17 décembre 2044, aux alentours de 15h
Toilettes abandonnées

Avec @Alice Sangblanc


"Salu Alice, s'est Blaze, fo qu'on se parle, retrouve moi le 17 deçambre a 15h dent les toilette abandonner"

Tel est le petit mot que Blaze, les joues rouges de honte, a déposé discrètement sur la table d'Alice en cours de métamorphose, quatre jours plus tôt. Le garçon ne cesse de repenser au bal et à tout ce qui a suivi. Ses souvenirs de ce jour sont très confus et comme voilés d'une brume épaisse qui l'empêche de se remémorer ces événements douloureux, le protégeant dans un petit cocon d'insouciance. Mais même si l'enfant se montre toujours aussi enjoué et innocent, certaines images remontent parfois et le percutent de plein fouet ; comme celle d'une jeune fille aux cheveux pâles qui le traîne à l'écart, de l'apparition fugace de son frère -ou le souvenir plus douloureux encore de la chute dans ce qui s'apparentait à un toboggan et dont l'atterrissage aléatoire lui a laissé une fine cicatrice sur le front, cachée par ses cheveux épais. Et il y a eu Alice.

Alice, qui aussi était présente à la réunion dans la salle d'étude des moldus, en mai dernier. Réunion à laquelle Blaze n'est pas resté jusqu'au bout : longtemps, le garçon a été persuadé que la fillette aux cheveux blancs était en réalité une vieille dame qui espionnait l'école. Ne se sentant pas en confiance, quand le garçon avait quitté la pièce pour aller faire pipi, il n'était simplement pas revenu : de toute façon, il avait croisé sur le chemin des toilettes un bon camarade de jeu, et entre une réunion top-secrète-aux-objectifs-louches et une partie de saute-mouton, le choix avait été vite fait. En début d'année, il avait ensuite interrogé quelqu'un au sujet de cette réunion, lui demandant comment elle s'était terminée : "T'avais qu'à rester jusqu'au bout, le nul !" lui avait-on alors répondu.

Et puis, il a oublié, et dans un sens il s'en fichait, car il était dans sa petite bulle d'insouciance, protégé du monde extérieur -et même du divorce de ses parents avec lequel il prend beaucoup de distance. Mais le bal a, l'espace d'un instant, percé un petit trou dans cette bulle. 

Et Alice, qui l'a aidée ce jour-là et qui était présente à la réunion, peut être une source d'information intéressante. Et surtout, il tient à éclaircir les événements du bal. Le souvenir amer du lavage intensif de son costume de citrouille puant l'urine le lendemain lui fait penser au pire, et l'incertitude lui est de plus en plus pesante. 

Blaze attend donc la jeune Serpentard dans les toilettes abandonnées. L'endroit lui a paru tout à fait approprié pour une discussion secrète et probablement très gênante -car le petit Serdaigle est un garçon très fier et ses maigres souvenirs du bal n'ont absolument rien de glorieux. Nerveux, il est arrivé avec un peu d'avance sur les lieux du rendez-vous. Adossé contre un mur, il observe son reflet dans un miroir brisé. Il y voit un garçon qui a physiquement un peu grandi depuis l'année précédente -c'est un garçon qui ne croit plus que les petites filles aux cheveux blancs sont des espionnes françaises, mais qui reste très méfiant. Et, un peu impatient ; ses sourcils se froncent et il tapote légèrement du pied, il attend.

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10 janv. 2020, 22:38
Salu Alice fo qu'on parle  PV. A.S   RPG+ 
Ses petits talons frappaient dans le long couloir du deuxième étape. Il n’y avait qu’elle, et pourtant, Alice jetait parfois quelques coups d’oeil par dessus son épaule. Elle avait peur d’être suivie. C’était peut-être idiot, mais il était préférable de prévenir plutôt que de guérir. Quelqu’un pouvait très bien la suivre pour … pour toutes les raisons du monde.


Quatre jours avant, on avait déposé un mot sur sa table. Un mot curieux tout d’abord. Pas par son contenu, mais par la quantité astronomique de faute d’orthographe. Alice aurait très bien pu froisser le petit papier et le jeter au visage de celui qui lui avait déposé, ne serait-ce que pour lui apprendre à respecter sa langue natale, mais elle avait alors aperçu le visage de Blaze, rougie par la gêne, peut-être la honte. Blaze qu’elle avait secouru le soir du bal d’Halloween alors que son corps l’abandonnait. Blaze qu’elle avait tiré jusqu’aux autres blessés pour ensuite le confier à Irene pour ne plus jamais le revoir. Le mot entre ses doigts, Alice avait alors su de quoi il voulait parler.

Alice déglutit lorsque la porte des toilettes abandonnées se présenta à elle. Il était l’heure, pile l’heure. Mais Alice n’entra pas. Elle se tourna, jeta un regard à droite, un autre à gauche. Et si c’était un piège ? Et si Blaze avait été contraint de lui donner un rendez-vous dans un endroit aussi peu fréquenté ? Alice avait de mauvais souvenirs, ici : on avait voulu la passer à tabac. Peut-être que Blaze l’a menait à un cas similaire, et on l’y attendait pour la blesser, encore une fois. Alice porta sa main à la compresse qui couvrait sa honte, sa gorge serrée par les terribles souvenirs qui l’envahissaient alors. Elle recula d’un pas, puis d’un autre, jusqu’à ce que son dos rencontre le mur froid du couloir. Non, plus personne ne lui ferait le moindre mal. Plus personne ne l’immobiliserait pour la blesser. Elle se défendrait à présent,se tuerait si elle venait à perdre pied. Alice ne voulait plus jamais subir la moindre souffrance. Sentir son corps se tordre et se déchirer, c’était terminé, Alice avait trop donné. Plus jamais on ne lui ferait du mal, elle ne le permettrait plus. Le prochain qui essayerait, elle le tuerait, que ce soit avec un sort encore inconnu, ou sa baguette planté dans l’oeil de son assaillant.

La fillette aux cheveux blancs inspira et expira avec force et conviction, et avala la distance qui la séparait de la porte. Ses doigts s’enroulèrent autour de la poignée, et elle ouvrit enfin. Sa baguette était descendu de sa manche, cachée jusqu’à maintenant. Prudence est mère de sûreté.
Blaze se tenait là, adossé contre le mur, son pied tapotant le sol. D’un coup d’oeil au miroir, Alice s’assurait que chaque cabine était vide. Et c’était le cas. Alors, elle referma la porte dans son dos.

« Bonjour, Blaze. »

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17 janv. 2020, 16:30
Salu Alice fo qu'on parle  PV. A.S   RPG+ 
L’attente n’est pas très longue. Blaze ne tarde pas à entendre la porte qui s’ouvre. Il tourne la tête et aperçoit Alice. Tant mieux, parce que ça aurait quand même été bête que ce soit quelqu’un d’autre : le garçon a choisi le lieu avec soin, c’est pour une rencontre top secrète, et les toilettes abandonnées sont censées être peu fréquentées. Mais tout va bien, puisque c’est Alice qui vient d’arriver. Il pousse un discret soupir de soulagement. Il est plutôt rare que le jeune Serdaigle soit nerveux : c’est un garçon insouciant et toujours optimiste. Mais ce rendez-vous le rend nerveux. Cela dit, il y a beaucoup de choses qui le mettent dans cet état depuis les événements du bal.

Son regard s’attarde peut-être un peu trop longtemps sur la compresse qui pare la joue de la jeune fille. Gêné, il finit par détourner le regard et observe longuement ses pieds. L’un de ses lacets est défait. L’extrémité de sa chaussure gauche est abîmée et la semelle est légèrement décollée. C’est embarrassant. Il espère qu’Alice n’a pas vu l’état de ses chaussures. Et si son regard suit le sien ? Il doit faire un effort et regarder autre chose. Il relève la tête. La compresse. Et merde.

Il met un moment à réaliser que le « Bonjour, Blaze. » de la Serpentard est sans réponse depuis plusieurs secondes. C’est donc à lui de prendre la parole. D’habitude, cela ne le dérange jamais de parler : il a toujours beaucoup de choses à dire, si bien qu’il en exaspère souvent ses interlocuteurs. Mais le voilà à ouvrir et fermer la bouche à la manière d’un poisson. Cela lui demande beaucoup d’effort pour défroisser son front tout plissé et offrir un sourire à Alice.

« Bonjour, Alice. » lui répond-il d’une voix un peu rauque. Oh là, ça ne va pas du tout. Blaze se racle la gorge, tapote ses joues puis sa poitrine, penche la tête en arrière et lâche un long « BAAHHHHHH » pour échauffer sa voix. Regarde à nouveau Alice. La compresse. CROTTE. Ses pieds. Non, sa semelle est décollée ! Alice. La compresse. Zut. Le robinet cassé. Fabuleux. Ce robinet est fantastique, il est fort dommage qu’il soit tout abîmé. Est-ce de la rouille qu’il aperçoit ?

« J’avais beaucoup de choses à te dire beaucoup de questions à te poser alors je t’ai donné ce rendez-vous pour qu’on puisse parler tous les deux et pour évoquer tout ça parce que tu vois ça me tracasse beaucoup alors voyons voir par quoi commence-t-on euh déjà le bal oh non c’était affreux euh je ne sais pas si c’est une bonne idée d’en parler mais tu vois je ne me souviens pas de grand chose et c’est gênant enfin le peu de souvenirs que j’ai est vraiment très gênant si tu vois ce que je veux dire mais j’ai l’impression que tu m’as aidé et c’est tout flou en tout cas si c’est le cas je te remercie mais euh voilà bref passons à autre chose je me souviens aussi de l’année dernière la réunion dans la salle d’étude des moldus je suis venu puis je suis parti parce que j’avais envie de faire pipi et je suis pas revenu car j’ai croisé quelqu’un pour jouer à saute-mouton mais je voulais savoir ce que votre groupe était devenu ensuite vos objectifs et si euh je ne sais pas je pourrais revenir si oui je ne partirai plus au milieu d’une réunion pour jouer à saute-mouton c’est promis juré craché sur la tête de Liderick. »

Et il a parlé d’une traite –avec juste une légère et bien courte pause pour respirer. Son souffle est court. Il prend une grande inspiration. Peut-être qu’il a parlé trop vite. Oui, c’était beaucoup trop rapide. Est-ce que la Serpentard a tout compris ? Il hésite à cracher pour sceller sa promesse, mais il se rend compte qu’il est à court de salive. Donc il continue à observer le robinet rouillé en silence.

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18 janv. 2020, 22:51
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Combien de secondes s’étaient écoulées depuis qu’elle était rentrée dans cette salle crasseuse ? Ils ne se disaient rien, se regardaient seulement. Blaze, lui, avait remarqué la compresse qui cachait sa joue, il aurait fallu être aveugle pour ne pas la voir. Son regard s’était détourné, plusieurs fois, comme si le garçon avait été saisi par la gêne. Imaginait-il ce qui se trouvait en dessous ? Essayait-il seulement ? Alice ne dit mot. Elle se contentait de regarder Blaze, attendant qu’il prenne la parole, pour ne serait-ce que la saluer. Ce silence était pesant, cette attente trop longue.

Il hésitait. Il essayait de parler, en vain. Alice attendait toujours, patiente. Elle savait que Blaze, le garçon qu’elle voyait parfois chahuter avec d’autres camarades, n’était pas dans son état normal, et ne le serait peut-être plus jamais. Comme elle. Comme beaucoup. Il fallait être patient, alors. Comprendre que ce n’est pas facile que de dire les choses, et de trouver les choses à dire.

Il sourit, et la salua. Ce n’était pas vraiment lui, Alice le savait. Elle comprenait, ne fit aucun commentaire lorsque Blaze s’échauffait la voix, ou détournait le regard pour la énième fois. Elle le regardait seulement, poliment, attendant. Chaque chose vient en son temps.

Les sourcils clairs de la petite fille se froncèrent un peu alors que Blaze déversaient sur elle un torrent d’informations. Il parlait trop vite, beaucoup trop vite, sans jamais aéré ses mots, si bien que les données se mélangeaient. Alice essayait décortiquer ce qui était dit, de prendre les mots qu’elle trouvait importants et seulement eux. C’était un exercice difficile, car il y en arrivait toujours un peu plus. Blaze ne lui rendait pas la tâche facile.

Alice pensait avoir retenu les grandes lignes du monologues de Blaze. Elle se trompait peut-être, mais il ne lui en voudrait certainement pas si Alice oubliait quelque chose. Ce serait bien mal venu de sa part. Peu importait de toutes façons.

« Il s’est passé beaucoup de choses au bal » articula Alice, la gorge sèche. « Nous ne sommes pas obligé d’en parler. Je t’ai seulement fait bouger pour te ramener en sécurité. Et après je t’ai confié à Irene, c’est elle que tu dois remercier... pas moi. »

Elle était peut-être un peu sèche, le souvenir de cette soirée lui était encore terrible. Alice ne voulait plus en parler, à plus personne, plus jamais. Blaze non plus, très certainement. Ce qu’il avait vécu était humiliant, Alice ne s’en serait jamais remise si elle s’était urinée dessus. Et si, en plus, quelqu’un le savait... elle ne s’en serait jamais remise. Mais se remettrait-elle seulement de cette autre humiliation qu’elle avait subit, et qu’elle porterait toute sa vie ? Alice déglutit. Peut-être aurait-il mieux valu s’uriner dessus.

« Je ... la réunion ... »

C’était à prévoir, Alice perdait ses mots. C’était tant sa faute que celle de Blaze. Il parlait beaucoup, et elle se remémorait trop. Son dos toujours contre la porte de bois, Alice s’en éloigna pour faire quelques pas. Et si quelqu’un écoutait à la porte et entendait ce qui se dit sur le Merlin ?
Le Merlin. Voilà un sujet dont elle pourrait parler sans se sentir défaillir. Blaze... Blaze... oui, il était venu lors de la première réunion. Il s’était même assis à côté de Fiss, Alice s’en souvenait parfaitement. Il n’était pas intervenu, avait quitté la salle avant la fin, bien avant la fin. Il ne savait rien du Merlin, rien. Peut-être ne voulait-il pas en savoir plus, l’an passé. Peut-être que cela lui passait au dessus de la tête, comme la majorité des élèves aujourd’hui. Mais lui qui avait vu ce que la haine peut faire comme mal avait certainement ouvert les yeux. A présent, il pourrait comprendre les enjeux.

Alice s’approcha un peu, son regard quittant Blaze pour observer la pièce, à la recherche d’un hypothétique espion, caché sous un lavabo, derrière une porte, contre une paroi.

« Blaze » commença t-elle en reposant ses yeux sur le garçon. Regarder les autres,c’était encore un exercice complexe. Ils ne voyaient tous que sa blessure, se fichaient à présent de ses drôles de yeux, ou de sa chevelure immaculée. « Est-ce que tu sais pourquoi tu es venu à la réunion, la première fois ? Et pourquoi tu souhaites assister à la prochaine ? »

La petite fille mesurait chacun de ses mots. Il fallait rester prudente, tout le temps, même avec Blaze. Avec tout le monde.

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19 janv. 2020, 18:05
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Blaze est nerveux. C'est évident, il faudrait être aveugle pour ne pas le voir : il tapote du pied et a le regard fuyant. Ses sourcils sont si froncés que son front tout plissé ressemble à celui d'une personne âgée. Il n'ose pas regarder Alice, d'une part parce qu'il est anxieux et qu'il redoute de se remémorer les événements du bal, mais aussi à cause de cette compresse sur sa joue. Il ignore ce qui se cache réellement en dessous -même s'il a entendu quelques rumeurs, mais pour qu'elle continue à le dissimuler plus d'un mois après les faits, ce ne doit pas être très beau à voir.

Le garçon tourne légèrement la tête vers Alice quand elle lui répond. Elle aussi semble anxieuse. D'une certaine façon, qu'elle ne souhaite pas non plus évoquer les événements du bal le rassure. Elle lui parle de Irene. La Irene Gates ? Instinctivement, Blaze passe une main dans ses cheveux, là où se trouve une fine cicatrice bien cachée par ses boucles châtains. Il se souvient vaguement avoir été traîné dans un coin et violemment poussé dans des gravats ressemblant vaguement à un toboggan précaire, juste avant la douleur et le grand noir. Est-ce donc à sa camarade bleue qu'il doit sa première cicatrice de guerre ?

Alice semble hésiter et se rapproche de lui, puis reprend la parole. Ses questions ne le surprennent pas. Il y a beaucoup réfléchi ces dernières semaines, alors que le sommeil ne lui tendait pas aussi facilement les bras qu'auparavant. Le Serdaigle hésite toutefois, il ne sait pas comment formuler ses mots. Exprimer ce qu'il ressent réellement, sans se cacher derrière ses plaisanteries habituelles et son sourire malicieux. Solal lui a dit un mot compliqué l'autre jour : Blaze serait dans le déni. Le déni du divorce, du changement de travail de son père, des déménagements, des événements actuels. Mais le petit garçon à bouclettes n'avait que souri et rétorqué : « déni... des ni... des ninjas ? », ce qui lui avait valu un long soupir de la part de son jeune aîné.

« Moi j'étais venu l'année dernière pour botter le derrière des méchants si possible. » commence-t-il avec hésitation.

En toute honnêteté, sa réponse lui paraît ridicule. Blaze ne sait pas être sérieux. On ne lui a jamais appris. La vie est toujours plus facile quand on ne réfléchit qu'au choix de son dessert et de ses partenaires pour les Saute-moutons.

« ... Parce que, les gens du Conseil des Sorciers, pour moi ce sont des méchants. Mais pas tous. Enfin certains quoi. » 

L'enfant se mord les lèvres. Alice ignore que son père travaille au Conseil des Sorciers. Il n'a pas trop envie que ça se sache : il a honte. Enfin cet été, son papa était très occupé au travail et à la maison, il disparaissait toujours dans sa cabane et en ratait même les repas, car apparemment, il ne voulait pas voir maman. Blaze n'avait donc pas eu l'occasion de le confronter. Donc il avait laissé couler, et il avait tenté d'oublier au mieux. De faire comme si tout était au mieux dans le meilleur des mondes.

Jusqu'à une certaine limite.

« Mais en fait j'dis ça mais en vrai les grands ils sont plus forts que moi et je ne sais pas quoi faire, j'ai l'impression d'être trop petit et inutile. D'être un gros nul, quoi. J'ai même pas le réflexe de sortir ma baguette magique et de faire un truc. J'suis... j'sais pas, ça me fait trop peur. Je veux aider, parce que c'est pas normal que d'autres êtres humains soient considérés comme inférieurs. Nous on est tous égaux. Mais ça me fait peur. Mais... »

Sa gorge se serre. 

« Si jamais... si jamais, j'sais pas, je peux être utile quand même, je ne veux pas rester les bras croisés à ne rien faire. Voilà. »

Malgré ses yeux qui piquent, sa main qui tremblote légèrement et la larme qui menace de couler sur sa joue, il relève la tête vers Alice et cherche à capter son regard. Il est déterminé, ce petit, même s'il a peur.

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20 janv. 2020, 23:13
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Alice observait le garçon, l’écoutait sans le couper. Parfois, elle jetait un regard par dessus son épaule pour s’assurer que la porte des toilettes étaient encore closes. D’autres fois, elle regardait brièvement derrière Blaze, voulant être certaine qu’il ne cachait pas quelque chose de dangereux. Mais il n’y avait personne pour les écouter, et Blaze ne cachait rien. Il répondait à Alice avec autant de sincérité qu’elle désirait.

Ses premiers mots, hésitants, étaient ceux du camarade qu’Alice connaissait comme étant un bébé, toujours attiré par les activités de bébé. Jamais il n’aurait pu agir, c’était seulement une volonté de participer à un autre jeu, mais de grand celui la. Et lorsqu’il aurait réalisé à quel point le Merlin les met en danger, il aurait fuit sans se préoccuper du secret qui liait chaque membre.

Et puis, la tirade de Blaze,

Alice prit un temps pour analyser ce qui venait d’être dit. Il semblait sincère. Ses peurs étaient fondées, et en cela Blaze marquait s’affichait comme un nouveau garçon aux yeux d’Alice. Ce n’étaient plus des méchants à qui il voulait botter les fesses, mais des ennemis qu’il voulait affronter. Des ennemis avec un vrai visage, avec des vrais pouvoirs. Un enjeu avec un vrai danger.

A le voir ainsi, tremblotant, peut-être saisi par la peur, Alice s’en voulait alors d’envisager son recrutement dans le Merlin. C’était donc ça qu’elle était devenue ? Une petite fille de douze ans trouvant du charme à la détermination qui née de la détresse ? C’était piteux. C’était tout elle.

« Nous aidons les adultes, la résistance, à renverser le Conseil des Sorciers » dit-elle enfin, ses yeux d’argent se braquant dans ceux de Blaze. « Nous les aidons par des affiches à coller dans les murs de l’école, par un journal que nous allons créer et que nous ferons circuler, nous allons aider les autres élèves à ouvrir les yeux. Il y en a beaucoup à Poudlard qui pense que le nouveau gouvernement est une bonne chose, tu l’as vu le soir du bal d’Halloween. C’est surtout la faute à l’influence des parents. Notre mission, c’est de leur faire prendre conscience qu’ils se trompent, que le Conseil des Sorciers est composé de méchantes personnes qui font du mal à ceux qui sont différents. Qui font du mal aux Nés-Moldus, et aux Moldus. Nous sommes tous égaux, comme tu l’as dit. »

Blaze le comprenait-il, cela ? Était-il assez éclairé pour voir au delà de ses yeux d’enfants, lui aussi ? Il le fallait, c’était important. C’était un garçon insouciant, tout le monde le savait à Poudlard. Peut-être oublierait-il ce qui lui était arrivé d’ici quelques mois, et n’en aurait alors plus rien à faire du Merlin, le mettrait en danger sans le vouloir, au détour d’un saute-mouton.

« Tu comprends, ce que je viens de dire ? C’est un secret, Blaze. Un secret qu’il faut garder. Sinon, nous serons tous en danger. Nous, et nos familles. »

Alice déglutit. Elle prenait de grands risques, elle le savait. Mais Blaze pouvait être une bonne recrue. Parce qu’il avait peur, parce que sa motivation, sa principale motivation, c’était son besoin d’agir.

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21 janv. 2020, 16:18
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Blaze écoute Alice avec attention. Il perçoit dans ses propos une gravité telle qu'il en voit rarement parmi les enfants de leur âge. C'est là qu'il commence à se poser des questions, à se demander s'il a eu raison d'organiser ce rendez-vous avec elle. Il ignore s'il le regrette. Si c'est un bon choix, un mauvais choix. Maman lui dit qu'il n'y a souvent pas de mauvais ou de bons choix : juste des choix différents. Et pour une fois, Blaze n'est pas totalement d'accord : ceux qui choisissent d'être du côté du Conseil des Sorciers font un mauvais choix selon lui. Même son papa. Mais voilà : Alice le met face à une vérité qu'il a longtemps souhaité ignorer. Pourtant c'est lui qui a demandé à la voir, c'est lui qui s'est interrogé sur leur organisation et qui s'est dit qu'il pourrait peut-être aider.

Mais entre l'idée de le faire, et le faire réellement, il y a une différence, un pas qui fait peur à ce petit Serdaigle.
Même si dans les faits, les activités de leur groupe ne semblent pas hors de portée pour le petit chérubin. Enfin, le laisser écrire des journaux, c'est à leurs risques et périls, mais :

« Coller des affiches moi j'sais faire ! » lui répondit-il quand elle a terminé sa tirade.  Ce n'est pas ce qu'il y a de plus classe comme mission, mais il préfère tout de même cela plutôt que d'avoir à frapper des gens : à part si les personnes en question ont son âge, ou connaissent autant ou moins de sorts que lui. Il n'y a probablement pas beaucoup de méchants correspondant à ces critères mais si toutefois c'est le cas, il veut bien s'en occuper, notamment pour tester sur eux sa nouvelle catapulte à crottes de nez. 

« Et garder des secrets, j'sais le faire aussi ! » assure Blaze en soutenant le regard de la Serpentard. « Même que j'ai jamais dit à personne que Solal, il a deux doudous ! » Oh. punaise. Le garçon écarquille les yeux et plaque sa main sur sa bouche, horrifié. Il a encore parlé trop vite ! Ce fichu gosse est incapable de tenir sa langue. Maman lui a bien dit qu'il fallait la tourner sept fois dans sa bouche pour parler : il a essayé, mais c'est affreusement long donc il a rapidement abandonné. Est-ce qu'Alice continuera à le prendre au sérieux ? On peut tenter de rattraper les choses, peut-être ? « Eheheh c'est une blague évidemment. Solal n'a pas de doudous. Sacré humour, n'est-ce pas ? » se reprend le garçon en donnant un coup de coude complice à Alice. « Moi je serai muet comme un cercueil ! »

Il est nerveux. C'est la nervosité qui le rend trop bavard. Il a le sentiment de ne dire que des bêtises : ce qui est plutôt le cas, en fait. Malgré tout, il tente d'avoir l'air sûr de lui. Déterminé. Confiant. Fort. En vrai, il sourit juste comme un idiot, et il a les yeux brillants de larmes. 

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25 janv. 2020, 21:54
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Alice avait haussé les sourcils. Alice avait grimacé. Alice avait même mordu sa langue pour s’assurer qu’elle n’était pas en train de rêver. Son énergie débordante retrouvée, Blaze ne se montrait plus comme une potentielle recrue du Merlin. Il parlait beaucoup, ne savait même pas tenir sa langue. Solal Rosenberg avait deux doudous, ça, elle ne l’aurait pas parié.
Si il était incapable de garder un secret concernant son frère, parviendrait-il a ne jamais rien dire sur le Merlin ? Au détour d’une discussion, il pouvait vendre la mèche et tous les condamner. Comment est-ce qu’un si petit garçon pouvait parler autant ?

Instinctivement, Alice passa sa main sur son bras là où le coude de Blaze avait frappé. Elle le regardait, le garçon. Fixement, comme si elle pouvait trouver une quelconque réponse dans ses yeux embués de larmes. Pourquoi souriait-il ? Ce n’était pas amusant, tout cela. C’était très sérieux. Alice avait pourtant été très claire quant à l’importance du Merlin. Et lui, il souriait comme un nigaud.
Mais il y a de la sincérité dans son regard, et c’est cela qui perturbe Alice. Il veut aider. Il veut bien faire. Comme elle, il veut se rendre utile, donner de sa personne pour servir à la cause de la résistance. Pourquoi n’aurait-il pas le droit de participer à tout cela ? Lui aussi appartenait à ce monde qui mourrait tous les jours un peu plus, lui aussi était en droit de le protéger.
Mais en avait-il les capacités ? La motivation, cela ne fait pas tout, par Merlin ! En un claquement de doigt, Blaze pourrait tous les faire tomber.

Comment prévenir un quelconque mot de trop ? Une potion d’amnésie ? C’était tout de même expéditif. C’était les méthodes de Rufus, ça, pas les siennes, pas celle du Merlin. Mais ce pourrait être efficace si la langue Blaze montrait quelques faiblesses.
Quand bien même il oublierait tout cela, si il avait parlé de cela à quelqu’un avant, tout serait terminé pour eux. Il ne fallait pas que cela arrive, Blaze devait tenir sa langue, coûte que coûte.

Alice grignotait ses lèvres, réfléchissant, réfléchissait encore. Ses doigts dansaient contre sa cuisse. Avec qui pouvait être le mettre, si il finissait par rejoindre le Merlin ? Alice ne voyait pas qui pourrait faire équipe. Blaze était trop énergique, et trop bavard. Il serait capable de distraire ses recrues les plus efficaces. Qui pourrait ne pas se laisser déconcentrer par cette boule d’énergie ?

« Si tu rejoins le Merlin, tu feras équipe avec moi. » finit-elle par dire. « Nous faisons tout en binôme, pour que l’un veille sur l’autre. »

Il n’y avait pas d’autre solution. Alice et Blaze feraient équipe, pour le meilleur et pour le pire.

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25 janv. 2020, 22:44
Salu Alice fo qu'on parle  PV. A.S   RPG+ 
Blaze attend. Le verdict d'Alice tombera sous peu : l'acceptera-t-elle malgré sa maladresse ? Il a été, encore une fois, bien trop bavard en dévoilant l'existence des doudous de Solal. Mais ce n'est pas bien grave, non ? Car tout le monde a des doudous, même si certains gardent leur existence secrète. Son incapacité à tenir sa langue est-elle rédhibitoire ? Voilà beaucoup de questions qui tourmentent le petit Serdaigle alors qu'il garde les yeux rivés sur la Serpentard, en attente d'une réaction de sa part. Quelques émotions fugaces passent sur son visage ; il aperçoit une grimace qui ne le met pas trop en confiance. Enfin, elle semble pensive pendant un petit moment. Lui, il est de plus en plus nerveux, sa gorge se serre, il a peur d'être rejeté. Ce serait compréhensible, après tout. Qui voudrait dans une organisation top secrète un petit garçon trop bavard qui se fait pipi dessus au premier danger ? Qui ne sait pas garder un secret, qui plus est ?

Oh, Blaze... cet événement a ébranlé ta confiance en toi, petit ? Ressaisis-toi, mon garçon !

Les exercices qu'il a montrés à Anathema Lyndon : voilà ce qu'il peut faire. Il respire lentement puis expire tout doucement. Bien. Il tremble un petit peu moins. On garde la tête haute. Et le sourire : ce sourire ridicule qui n'a aucun sens et qui n'est, encore une fois, qu'une façade.

La réponse. Le Si lui met le doute, le Merlin lui fait écarquiller les yeux, et les équipe et binôme font fondre son cœur. Alice Sangblanc veut faire équipe avec lui, Blaze Rosenberg. Elle veut être son binôme. Blaze et Alice seront ensemble. Travailleront ensemble. Mangeront ensemble. Colleront des affiches ensemble, en partageant des regards complices et le même goût de la justice. Il tiendra les affiches pendant qu'à côté de lui, elle déroulera du sparadrap pour coller les bords, leurs corps si proches l'un de l'autre. Ils se bousculeront parfois un peu par hasard et échangeront des regards lourds de sens. Elle sera sa partenaire, il sera son garde du corps, et l'un et l'autre seront alors unis pour toujours dans leur lutte commune contre la méchante Ursula Parkinson. Pour sûr, Blaze est plus que partant !

« Oui, je veux trop qu'on soit ensemble toi et moi !  » s'exclame-t-il avec un peu trop d'enthousiasme. Il est fébrile, encore tout tremblant. « C'est quand qu'on commence ?  »

Si elle l'a choisi pour être son binôme, c'est très probablement grâce à ses compétences exceptionnelles. Blaze est un garçon plutôt créatif, un aspect qui peut être utile. Selon lui, il serait aussi très bon pour la communication, car il a toujours des choses à raconter à ses interlocuteurs et il s'est longuement exercé à l'art du mensonge. Mais aussi, il a des muscles dans les bras, il est beau et il sait taper quand il faut. Si on oublie le bal et le pipi dans son costume de citrouille. Alice l'a probablement choisi pour son charisme naturel : et cela lui redonne un peu confiance en lui. Toutefois, quelque chose le turlupine encore. Il désire être parfaitement honnête avec elle.

« Par contre, c'est pas grave si mon papa, il travaille au Conseil des Sorciers ? » s'enquit-il en se grattant la tête. « M'enfin tu sais, il a divorcé avec maman cet été et puis il est parti et depuis nous on habite avec notre maman, enfin du moins quand on rentre chez nous. Il nous envoie des lettres mais on le voit pas énormément puis moi j'ai jamais été d'accord avec lui même si c'est mon papa... »

♦ Étudiant.e à l'IMSM - #b45f06
Appelez-moi Ada ou Lest ! ♦

26 janv. 2020, 09:22
Salu Alice fo qu'on parle  PV. A.S   RPG+ 
Voilà. Une solution avait été trouvé. Peut être pas la meilleure, mais c’était la seule qui s’était imposée à Alice. Un nouveau membre allait être recruté, quelqu’un qui avait subit les travers de ce nouveau régime de haine. C’était une bonne chose de compter Blaze dans ses rangs, même si son dynamisme allait en épuiser plus d’un dans le Merlin, et Alice la première.

Et l’énergie de Blaze la fit soupirer une première fois. Il était bien trop content de faire équipe avec elle. Ça ne devait pas le réjouir ! Cela voulait dire qu’Alice voulait garder un œil sur lui. Mais que diable s’imaginait-il ? Peut-être feraient-ils un bon binôme, peut-être pas. Une chose était sûre, c’est qu’ils étaient tous les deux très différents. Ils allaient devoir s’entendre et se supporter pour le bien du Merlin. Et cela commençait maintenant.

Alice écoutait calmement et posément Blaze lui annoncer que son père appartenait au Conseil des Sorciers. Elle allait répondre presque aussitôt que ce n’était pas grave du tout, mais il poursuivi, exposant sa vie familiale actuelle sans même sembler reprendre son souffle. Mais comment pouvait-il encore lui rester de la salive ? Il était épatant, ce garçon ! Alice en était ébahie. Il parlait, parlait, parlait toujours beaucoup, avait toujours des choses à dites. Et ce n’était même pas intéressant ! Est-ce qu’il allait toujours être ainsi ? De nombreux maux de tête étaient à prévoir.

«  Ma mère est la secrétaire personnelle de Parkinson, mon frère est Manteau Noir » dit-elle en regardant Blaze. «  Je serais vraiment mal placée pour te dire quoi que ce soit au sujet de ton père. »

Elle aurait pourtant pu en dire des choses à ce sujet. Blaze pouvait très bien parler trop, comme à son habitude, et dévoiler à son père son appartenance à un groupe d’élèves résistants. Alice, elle, ne dirait rien. Elle ne parlait pas à sa mère, et pour ce qui était de Thomas, elle l’évitait autant que possible lorsqu’il fallait traverser Pré-au-lard. Et puis Alice savait se tenir, et garder un secret.

«  Bon » souffla t-elle en se tournant pour s’assurer que la porte était toujours close, avant de reposer son attention sur Blaze. « Lorsque nous nous transmettons des hiboux, nous utilisons le code Vigenère. Je ne veux pas te l’expliquer ici, c’est trop complexe. Alors tu demanderas à Christopher Martin, le préfet de ta maison, un jour où vous vous retrouverez seuls, d’accord ? Seuls, c’est très important. Je te ferai bientôt parvenir un hibou avec tous les renseignements sur le Merlin, tu devras le déchiffrer avec ce code. Tu dois maîtriser l’écriture et la lecture, c’est très important. Est-ce que tu comprends ? Si tu ne comprends pas, je préfère que tu me le dises tout de suite. Il est très important, ce code. Oh, et il va te falloir un nom de code. Celui que tu veux. Mais quelque chose que tu vas garder... et que tu vas assumer. »

C’était Alice qui parlait beaucoup à présent. Elle avait si peur que Blaze fasse une bêtise...
Elle étira un fin sourire, peut être peu convainquant, mais au moins était-il poli. Blaze allait-il, malgré tout, décider de rejoindre le Merlin ? Alice n’en doutait pas, mais peut-être que la complexité de cette histoire de code pour correspondre allait l’effrayer ?

Sixième année RP - 741B47
Étudiante à Beauxbâtons depuis Janvier 2046
Fondatrice du MERLIN