Vendredi 16 décembre 2044, en fin d'après-midi..

C’était impossible. Impossible. Non, Ella faisait un cauchemar ! Elle ne pouvait pas avoir reçu cette lettre, elle allait se réveiller ! Dans une ultime tentative de se réveiller, elle relut la lettre :

A ma chère Ella,
Bonjour ma chérie ! Comment vas-tu ? Passes-tu de bons moments à Poudlard ?
Je t’écris pour te faire part de quelque chose de très important. Tout d’abord, tu dois savoir que tu comptes plus que tout au monde à nos yeux.
Nous sommes vraiment désolés, mon cœur, mais tu vas devoir rester à Poudlard pendant les vacances de Noël… Ton père a reçu une lettre de convocation à un congrès extrêmement important, où sa carrière pourrait prendre un grand tournant. J’espère que tu comprends, nous aurions mille fois préféré rester à Galway avec toi et ton frère. Malheureusement nous devons absolument partir pour New York demain matin, et ce pendant une semaine. Je te promets que nous passerons Noël en famille l’année prochaine, ma petite danseuse.
En espérant que tu passes un très bon Noël en compagnie de tes amis,
Maman.

Ella ouvrit violemment la porte des toilettes les plus proches –les toilettes abandonnées. Comment avaient-ils pu lui faire ça ? Si elle comptait plus que tout au monde, pourquoi devaient-il « absolument » partir ? Non, elle n’était rien. Ils auraient mille fois préféré rester. Mais ils ne l'avaient pas fait. Cela faisait trois mois qu’elle n’avait pas vu ses parents, son frère et… En pensant à Ethan, ses yeux se remplirent de larmes. Afin qu’on ne la voit pas pleurer, elle ouvrit la porte de l’une des cabines et la fit claquer derrière elle, de toutes ses forces, ce qui fit trembler le sol. En cet instant précis, elle détestait tout le monde. Et voulait tout réduire en cendres.

Se retenant d’hurler et de taper contre les murs, elle se contenta de déchirer, morceau par morceau, la lettre, qui s’éparpilla un peu partout dans la cabine. Rage. Haine. Elle déchira. Elle avait l’impression d’être un miroir en équilibre, qui venait tombait, tombait, tombait pour enfin éclater sur le sol.
Déchirer. Elle ne pouvait plus respirer. Elle n’était rien. Sa famille était toute sa vie. Ici, elle avait peut-être quelques « amis » mais… ses parents étaient jusqu’à présent les seules personnes à qui elle faisait réellement confiance. Et ils l’avaient trahi.
Et Ethan, et sa petite bouille d’ange, comment réagirait-il en apprenant qu’il ne reverrait pas sa sœur ? Ils étaient inséparables. Il était tout pour elle. La colère laissant place à la tristesse et la solitude, Ella se laissa glisser contre la paroi de la cabine, vaincue.
Une larme solitaire coula.
Elle était seule.

Lana se baladait dans les couloirs, à la recherche de quelque chose de divertissant à faire ou à voir. Cependant rien à l'horizon, les vacances de noël était dans quelques semaines seulement, la jeune écossaise avait tellement hâte ! Elle allait pouvoir passer du temps avec ses camarades de chambre, dont Lili Cooper, ou encore apprendre à mieux connaitre sa cousine qu'elle n'avait rencontrée que récemment. Perdu dans ses pensés la Serpentard vagabondait à travers les couloirs, quand soudain elle entendit une porte ce claquer violemment, personne autour d'elle ne semblait s'en soucier, elle décida donc de se diriger vers l'origine du bruit. elle arriva jusqu'au toilettes abandonnés, elle poussa silencieusement la porte et entendit quelqu'un sangloter.

La Serpentard s'approcha de la cabine dont provenait les pleurs et vie une fille plutôt jolie, Lana la reconnue c'était Ella. Elle était de Gryffondor et paraissait avoir le même âge que Lana.

- euh excuse moi... tu a un problème ?

Il était évident que sa camarde n'allait pas bien, mais Lana n'avait jamais été très douée avec les autre. Alors elle se contenta de s'agenouiller à côté de la Gryffondor.

-Si tu veux en parler n'hésite pas, peut être que je pourrais t'aidée ! Enfin je l'espere...

Que dire de plus ça Lana n'en savait rien alors elle se contenta d'attendre une réponse de la part de sa camarade.

Ella entendit soudain la porte des toilettes s’ouvrir. Elle continua de sangloter, se fichant bien de ce qu’on pouvait penser d’elle à ce moment précis. Tout à coup, la petite Gryffondor sentit une présence à côté d’elle. Elle ouvrit les yeux ; c’était Lana, une première année aux cheveux bruns/argentés. Elles s’étaient un jour rencontrées au parc, en compagnie de Chogan, un Serpentard –comme Lana.

- euh excuse moi... tu a un problème ?

Un peu, oui, pensa Ella. C’était comme si une corde invisible lacérait son cœur de toute part. Elle se noyait, mais n’avait plus la force de se débattre.

-Si tu veux en parler n'hésite pas, peut être que je pourrais t'aidée ! Enfin je l'espere...

Ella s’essuya les yeux. Ce n’était pas souvent qu’on lui adressait la parole, encore moins pour lui proposer de l’aide. La Gryffondor n’aimait pas se montrer faible, mais elle avait besoin de déballer tout ce qui lui pesait sur cœur. Et la Serpentard était là.

- Si tes parents préféraient partir en voyage à New York au lieu de passer Noël avec toi, tu en penserais quoi ? Je pensais qu’on était une famille, sanglota-t-elle encore plus fort.

Elle était ridicule. La Serpentard devait la trouver minable, et la petite danseuse s’essuya les yeux, calant son menton sur ses bras, qui entouraient ses jambes. Recroquevillée sur elle-même, elle jeta un œil aux morceaux de papier éparpillés par terre, déchiquetés. Morceau par morceau.

- Je suis toute seule ici, toute seule ! ajouta-t-elle avec rage, la vue s’embrouillant à nouveau, et je vais devoir rester même pendant les vacances de Noël ! De NOEL ! Pardon, s’empressa-t-elle de dire à Lana, consciente de s'être emportée.

Les yeux perdus dans le vague, elle renifla.

Lana écouta attentivement ce que Ella avait à dire, et ne pût s'empêcher de sourire.

- Oh je voit c'est donc ça ! Ne t'inquiète pas pour ça ce n'est pas parce que tes parents ne t'aiment pas qu'il font cela, ils le font surement parce que c'est plus stable pur toi et que tu pourra avancer plus facilement dans tes études. Dit toi aussi que tu profiteras encore plus d'eux durant les grandes vacances !

Lana évitait de s'étaler sur le pourquoi du comment elle savait tout ça, bien qu'elle soit plus souriante depuis qu'elle avait de nouvelles connaissances et amitiés, elle détestait toujours autant ce confier à quelqu'un avec qui elle n'était pas en confiance. Non pas qu'elle n'avait pas confiance en les autre mais elle n'avais pas toujours cette sensation qui lui disait qu'elle pouvait le faire. Par exemple elle s'était confier à Lili Cooper une autre Serpentard parce qu'elle lui rappelais beaucoup sont frère auquel elle était très attachée.
En tout cas Lana voulais évitée de s'étalée sur les détails bien que si sa camarades lui demandait et qu'elle en avait besoin la jeune Corson le ferait. D'après ce que Lili lui avait dit les Vacances était un sujet très courant sur lequel les élèves se sentent déboussolé ou en colère. Il fallait juste faire en sorte de faire comprendre à la personne que ce 'était pas si grave que ça en avait l'aire.

S’apercevant que Lana souriait, la petite Gryffonne fait la grimace. Était-elle ridicule à ce point ? Elle fut cependant soulagée en entendant ses paroles :

- Oh je voit c'est donc ça ! Ne t'inquiète pas pour ça ce n'est pas parce que tes parents ne t'aiment pas qu'il font cela, ils le font surement parce que c'est plus stable pur toi et que tu pourra avancer plus facilement dans tes études. Dit toi aussi que tu profiteras encore plus d'eux durant les grandes vacances !

La Serpentard avait sûrement raison, mais Ella ne pouvait pas s’empêcher de penser le contraire. Plus stable ? Sûrement pas. Pour avancer dans ses études ? Pas pendant les vacances de Noël ! Profiter d’eux ? Elle aurait voulu le faire dans quelques jours ! Ayant conscience qu’elle se comportait comme une gamine capricieuse, la brunette s’essuya les yeux. Il fallait qu’elle arrête de s’apitoyer sur son sort…

- Comment tu peux en être sûre ? demanda-t-elle à la verte et argent, pas encore totalement convaincue, peut-être qu’ils préfèrent juste partir à New York, c’est beau comme ville et…

Sa voix se brisa au beau milieu de sa phrase. Et c’était reparti pour une nouvelle crise de larmes ! Ce n’était sincèrement pas dans ses habitudes ; elle avait tendance à jouer à la dure, mais en cet instant, elle se sentait… Si seule. Abandonnée. Récupérant les morceaux de papier, elle les déchiqueta avec rage avant de laisser retomber ses mains contre le carrelage, abattue. Cela faisait maintenant deux ans qu’elle se sentait seule. Elle n’avait jamais eu personne en dehors de sa famille sur qui compter. Sa famille était l’unique chose qui lui restait.

Et elle ne pouvait pas supporter l’idée qu’ils l’abandonnent, eux aussi.

- Je comment dire...
Bon d'accord, je ne rentre jamais pendant les vacances et je reçoit très peu de lettres. en début d'année mon père m'a expliqué dans une brève lettre les raisons pour lequel je ne rentrerais pas de toute les vacances de l'année. Evidement j'ai réagis comme toi j'étais désemparée j'en voulais au monde entier que mon père est décidé ça. mais je me suis rendue compte que ça ne changerais rien et que ça ne ferait que me hantée et me pourrir mon expérience à Poudlard.
Donc il ne sert à rien de pleurer même si je le conçoit c'est dure. Mais tu sais il faut que tu avance et que tu montre au reste du monde que tu est forte dit toi que tu ce n'est pas la dernière fois que tu les verras.

Dit toi aussi que c'est le moment de rencontrer du monde de faire des rencontres etc...
Pour tout te dire j'ai un frère un grand frère qui quoi qu'il arrive à toujours été la pour moi, il me manque atrocement mais je pense à tout ce que je lui dirais quand je le verrais et tout ce que je ferais avec lui

Lana avait toujours été douce et bienveillante les gens disait que le tenait de ses deux parent et quel ressemblait beaucoup à son père froid et fermée au premier abord mais quand on creuse un peu on découvre une immense tendresse.
La jeune fille détestait voir les gens pleurer encore mois ceux qu'elle connaissait un minimum.

- Je comment dire...
Bon d'accord, je ne rentre jamais pendant les vacances et je reçoit très peu de lettres. en début d'année mon père m'a expliqué dans une brève lettre les raisons pour lequel je ne rentrerais pas de toute les vacances de l'année. Evidement j'ai réagis comme toi j'étais désemparée j'en voulais au monde entier que mon père est décidé ça. mais je me suis rendue compte que ça ne changerais rien et que ça ne ferait que me hantée et me pourrir mon expérience à Poudlard.
Donc il ne sert à rien de pleurer même si je le conçoit c'est dure. Mais tu sais il faut que tu avance et que tu montre au reste du monde que tu est forte dit toi que tu ce n'est pas la dernière fois que tu les verras.

Ella cligna des yeux, perplexe, avec tout d’un coup… Plus du tout l’envie de pleurer. Elle avait même… Honte. Voilà, c’était le mot. Honte de s’être plainte comme une gamine devant une fille qui ne recevait pratiquement pas de lettres, qui ne rentrait et ne rentrerait jamais chez elle. En plus, elle avait raison. A quoi cela servait-il de s’apitoyer sur son sort ? Cela n’allait rien changer ; elle n’allait pas plus rentrer chez elle en piquant une crise. La culpabilité l’assaillit ; elle ne pouvait pas rentrer, certes… Mais il ne fallait pas qu’elle doute de sa famille. Sa famille l’avait toujours aimée et chérie, mais l’une des plus grandes peurs d’Ella pouvait lui faire avaler n’importe quoi.

La peur de l’abandon. De la trahison.

-Dit toi aussi que c'est le moment de rencontrer du monde de faire des rencontres etc...
Pour tout te dire j'ai un frère un grand frère qui quoi qu'il arrive à toujours été la pour moi, il me manque atrocement mais je pense à tout ce que je lui dirais quand je le verrais et tout ce que je ferais avec lui.

Elle leva les yeux vers Lana, penaude, la voix tremblotante :

- Excuse-moi, je suis vraiment désolée… C’est vrai que c’était égoïste comme réaction. Ça doit être bien pire, pour toi, et je… Pardon. Ta famille doit beaucoup te manquer. Et c’est vrai que ça serait le moment pour faire des rencontres, mais… Je ne suis pas quelqu’un de très sociable.

La fillette ne savait pas ce qui lui prenait de raconter ça à la verte et argent ; elle aurait très bien pu se moquer d’elle. Pourtant, elle avait conscience que s’il avait fallu se moquer, Lana l’aurait déjà fait depuis longtemps. Et son air compatissant la rassurait, et la mettait en confiance.
@Lana Corson

-Ne t'apitoie pas sur mon sort s'il te plait, ça me permet de vivre pleinement Poudlard. allez relève toi, et pour information je ne suis pas extrêmement sociable non plus mais dans la vie faut se forcer pour avancer.
Tu sais je ne pensait jamais arriver à avancer correctement ici... mais avec le temps on fait des rencontres on voit avec qui on s'entend et qui pas.

Lana tendis sa main à Ella pour l'aider à ce relever. Elle ne souriait pas mais ses yeux était remplie d'une immense tendresse et de beaucoup de compation. Elle même connaissaot cette douleur qu'elle avait eu du mal à surmonter mais avec le temps elle s'y était faite.

- Et si tu veux tu peux toujours venir me voir pendant les vacances si tu veux de la compagnie. Je connais peu de monde en dehors de Serpentard donc he ne pourrais pas te faire renvontrer beaucoup de gens.

L'Écossaise voulais mettre toute ses chance de son côté pour redonner le sourir à sa camarade. Il lui fallait de la compagnie pour surmonter cette épreuve mais on verrait bien si son mental était à la hauteur de Griffondor, cette maison réputé pour sa force et son courage, il fallait y faire honneure sinon kel intérêt d'être ici à Poudlard. Lana éspérait que ses mots aiderait Ella à allez mieux.

-Ne t'apitoie pas sur mon sort s'il te plait, ça me permet de vivre pleinement Poudlard. allez relève toi, et pour information je ne suis pas extrêmement sociable non plus mais dans la vie faut se forcer pour avancer.
Tu sais je ne pensait jamais arriver à avancer correctement ici... mais avec le temps on fait des rencontres on voit avec qui on s'entend et qui pas.

Ella saisit la main tendue de la Serpentard pour se relever. Elle lui était vraiment reconnaissante d’avoir pris du temps pour l’écouter, et ça lui avait fait du bien de vider son sac. Lana aurait pu passer son chemin en l’entendant pleurer, mais elle ne l’avait pas fait. Et la petite fille ne pensait pas que les humains puissent être en proie à des sentiments comme la compassion. Les enfants de son ancienne école étaient si… différents. Pas un ne lui avait tendu la main. Tous l’avaient regardée sombrer, lentement. Voilà pourquoi elle ne réussissait plus à faire confiance.

- Et si tu veux tu peux toujours venir me voir pendant les vacances si tu veux de la compagnie. Je connais peu de monde en dehors de Serpentard donc he ne pourrais pas te faire renvontrer beaucoup de gens.

La fillette hocha la tête sans conviction. Lana était très gentille, sans aucun doute, mais elle ne se sentait pas d’humeur à passer toutes ses vacances avec quelqu’un. Elle avait envie d’être seule, et se doutait que la verte et argent ne lui disait cela que par pure pitié, mais Ella esquissa un mince sourire.
Relevant le menton pour retrouver un peu de dignité, elle articula :

- C’est gentil d’avoir été là pour moi, Lana. Je vais faire un saut à mon dortoir avant le dîner.

Elle se dirigea vers la sortie des toilettes, un peu honteuse mais rassurée. Puis se retourna une dernière fois, la main sur la poignée, le visage baigné dans la lumière du soleil qui filtrait par endroits.

- Merci.