24 mars 2045
Toilettes abandonnées.
@Alaska Cross 

La semaine avait été relativement pénible pour Antares, on aurait pu croire que c’était dû aux différents travaux donnés par les professeurs. Et pourtant ce qui avait été difficile pour elle, se passait dans sa chère maison, plus particulièrement dans le dortoir des filles. Cela faisait déjà quelques semaines que la Saint Valentin était passée, et pourtant, les filles de Serpentard ne faisaient que parler de ça. Enfin, il n’y avait pas que les filles de Serpentard, presque toutes les filles de Poudlard n’avaient que cela en tête. A tel point que cela en devenait fatiguant et lassant. Antares respectait cette fête et tout ce qu’elle engendrait, pourtant elle n’en pouvait plus.

Pourtant ce jour-là, il n'y eut aucune exception, la Serpentard était allée chercher un livre à la bibliothèque "Mythes et sorcelleries en Égypte", et se rendait vers sa salle commune voulant profiter du calme reposant des couleurs vertes du lac de Poudlard. Cependant, dès qu'elle franchit un pas dans la salle commune qu'elle fut sa surprise quand elle remarqua que celle-ci était vide de toute présence masculine, la salle était remplie de filles, elles étaient des dizaines ! Et presque toute parlait de leur peine de coeur, ou justement de celui ou celle qui faisait battre leur coeur. S'en était de trop pour Antares, elle n'avait que cela à faire ? Parler de garçons et se comporter comme des enfants ? Elle n'en savait strictement rien, mais en tout cas cela l'énervait au plus haut point. Elle adorait ces filles, mais elle n'aimait pas ce genre de comportement.

Antares avait affreusement besoin de parler à une de ses amies, dans cette marée humaine, elle repéra de jolis yeux verts qu'elle connaissait très bien, Alaska. Les deux filles étaient amies depuis plus d'un an maintenant, elle s'était litée rapidement d'amitié lorsqu'Antares avait rejoint la maison de Salazar Serpentard. La jeune fille essayait de capter le regard de son amie, et lorsqu'elle y arriva enfin un immense sourire illumina le visage d'Antares. Avec lenteur elle souffla doucement « J'en ai marre de tout ça. Rejoins-moi aux toilettes abandonnées », bien qu'elles étaient toutes les deux assez loin l'une de l'autre, la Serpentard savait que son amie pourrait lire sur ses lèvres ce qu'elle lui avait dit. Connaissant Alaska, celle-ci devait penser à peu près la même chose qu'elle du comportement des filles.

Sans vraiment regarder derrière elle, Antares quitta la salle commune, le bourdonnement que faisaient les filles lorsqu'elles parlaient lui avait donné un mal de crâne. Elle se pressa pour rejoindre les toilettes abandonnées, bien que celles-ci soient abandonnées, il y avait souvent quelques personnes qui y restaient. La serpentard espérait sincèrement que cette fois-ci il n'y aurait personne. Sa surprise fut encore plus grande lorsqu'elle passa le pas de la porte et qu'elle se rendit compte qu'il n'y avait personne. Elle allait pouvoir papoter avec Alaska sans craindre que d'autres écoutent leur conversation ou autres. Pour attendre son amie, Antares s'assit à même le sol et se mit à livre le livre qu'elle avait été chercher quelques dizaines de minutes plus tôt. Elle espérait sincèrement que l'autre serpentard viendrait.

Une nouvelle journée commence, certes assez tardivement vu le long moment qu'elle a mit pour daigner enfin sortir de son lit, mais quand même. Ses longs cheveux bruns sont attachés sur le haut de sa tête, son visage encadré par quelques mèches rebelles : Alaska est visiblement fatiguée, elle frotte ses yeux tandis qu’elle rejoint la salle commune, inattentive à tout ce qu’y s’y trouve. Puis, l'écossaise étire ses bras vers le plafond, sur la pointe de ses pieds, et s'installe sur l'un des canapés, roulant des yeux en remarquant le trop grand nombre de filles présentes dans cette pièce. 

Le temps que ses neurones se connectent et que les rouages de son cerveau se dérouillent, le filtre de sommeil partit, laissant place au brouhaha qui résonne dans le Petit Salon. Un petit cri strident se répercute alors contre le mur de pierre, la préfète fait volte-face, la main posée sur ses lèvres en croisant le regard d'une fille extasiée devant un bouquet de fleur. Elle penche sa tête vers l'avant en laissant ses doigts glisser sur sa poitrine, Alaska sent son cœur tambouriner, tout comme ses pensées. Bordel, cette frayeur. Elle finit par soupirer, puis croise le regard de son amie Antares qui lui propose de s'en aller. Soulagée et surtout pressée de quitter cet endroit qui grouille de harpies, la jeune fille acquiesce et suit les pas de la Serpentard jusque dans les toilettes abandonnées.

« Pfiou, ma sauveuse. dit-elle avec une pointe d'amusement, ses prunelles vertes scrutant les siennes avec attention. La troisième année joint ses mains dans son dos, puis affiche une moue faussement déçue. Mon amoureux a toujours pas répondu à ma lettre, snif. » Elle soupire pour intensifier sa comédie, et la seconde d'après, elle éclate de rire pour ne pas faire peur à Antares. Jamais elle ne deviendra comme ces autres filles, elle lui en a fait la promesse l'année précédente.  

En attendant son amie, Antares avait décidé de lire un peu de son livre, elle n'avait pas eu le temps de lire terminer la première page, lorsqu'un bruit se fit entendre. Lorsqu'elle releva les yeux, elle remarqua un visage familier, Alaska l'avait suivie, pour son plus grand plaisir. Elle lui fit un sourire, heureuse de la voir et elle lui dit de manière très solennelle, la main sur le coeur comme lorsque l'on faisait une promesse. « Toujours là pour te sauver de ces crises existentielles de filles » Lorsqu'elle entendit son amie imiter les filles de Serpentard, Antares ne put s'empêcher de joindre son rire à celui de son amie. Elle la connaissait et savait que c'était une simple imitation, bien que très réaliste.

La serpentard décida de se lever du sol sur lequel elle était assise, elle sentait que la discussion qu'elle aurait avec l'autre serpentard serait intéressante et surtout serait remplie de rire et de moquerie. Avec une voix plus aiguë qu'à l'ordinaire, Antares se mit elle aussi à imiter les filles « Le tien n'a pas répondu à ta lettre ? Imagine le mien, il a refusé de me parler ce matin lors du petit déjeuner ! Tu imagines un peu ? » Suite à ces paroles la serpentard arborait une mine faussement choquée car au tour de ses yeux des plis signe qu'elle se retenait de rire était visible « Mais heureusement que mes 50 autres prétendants étaient là pour moi ! Qu'en est-il des tiens ? » Se retenir de rire était beaucoup trop difficile pour la jeune fille, à la fin de sa phrase, elle explosa dans un rire joyeux, celui-ci remplissait les toilettes et ricochait contre les murs.

Antares ne comprenait toujours pas pourquoi ces filles étaient si perturbées par les garçons, ce n'était que des garçons et la plupart d'entre eux préféraient regarder ou parler Quidditch plutôt que de s'intéresser aux filles, ou du moins c'était l'impression qu'ils donnaient. Enid avait appris depuis le début à sa fille, qu'elle n'avait besoin de personne pour avancer dans le monde, elle pouvait très bien réussir sans être marié, il n'y avait aucune honte à cela. Et ce n'était pas Nana qui aurait pu dire le contraire. Depuis la mort très jeune de son mari, d'une crise cardiaque, Nana avait été une femme forte et n'avait eu besoin de personne, elle avait d'ailleurs élevé sa fille de cette façon. Et après cela avait été à Enid d'élever de cette façon la serpentard. Lorsque l'on descendait des MacVoy, on était sûr de devenir une femme forte et indépendante.

Un léger rictus résonne dans les toilettes abandonnées, amusée face au comportement exagéré de son amie, Alaska fait mine de réfléchir en caressant son menton du bout de ses doigts.

« Hm... j'ai changé mon top 5 : le numéro 4 était ennuyant à mourir, alors je l'ai remplacé par le numéro 26. En fait je sais pas pourquoi j'ai pas changé plus tôt, l'autre est tellement plus mignon, il mérite d'être dans ce classement. » A travers ses paroles, la jeune fille profite de l'instant pour lancer une critique directement visée quant aux élèves qui s'amusent à faire des listes, ou classer les gens selon des critères de beauté. Avec le temps, elle espérait au moins que les mentalités changeront, mais il faut croire qu'elle s'est trompée. 

La troisième année hausse un sourcil tandis qu'un faible sourire étire ses lèvres. A présent appuyée contre un mur froid, elle exprime clairement sa frustration auprès de ces filles ingrates et imbus d'elles-mêmes. Elle garde son silence un moment, avant de dire d'une voix calme :

« Insupportable. Elles sont in-su-ppor-ta-bles. Alaska hausse les épaules alors qu'elle ferme les yeux, appuyant sa tête contre le mur derrière elle. Même si les deux jeunes filles en rigolent souvent, cela a le don de les exaspérer au plus haut point, alors elles se permettent parfois quelques moqueries. La préfète replie ses bras contre sa poitrine et prononce à son interlocutrice : J'en peux plus de tout ça, heureusement que t'es là, toi. » C'est ce qui lui a directement plu chez elle, Antares était l'une de ces rares personnes, elle était authentique, sincère, naturelle... et la préfète est conscience de cette chance d'être tombée sur cette petite perle, et ce n'est pas de si tôt qu'elles vont se séparer.

Lorsque Antares avait fait son petit show, elle savait que cela ferait rire son amie, et elle ne fut pas déçue, parce que ça la fit rire, mais en plus de cela, elle avait aussi fait son petit show. Et il fallait l'avouer, c'était tout bonnement hilarant, elle avait critiqué d'une manière rieuse, les personnes qui visiblement faisaient des listes. Peut-être avait-elle été sur des listes ? Surement, étant donné qu'Alaska était préfète, une très grande fierté pour Antares. Mais elle espérait sincèrement que son amie, n'ait jamais ait eut à subir des moqueries ou autres, en étant présente sur une sorte de liste.

La serpentard était quelque peu mal à l'aise, elle s'était un peu perdue dans ses pensées, et avait perdu de son sourire. Elle revint cependant à elle, lorsqu'elle entendit son amie lui parler, celle-ci lui disait clairement qu'elle l'appréciait et qu'elle était heureuse qu'elle soit là. Cela fit chauffer les joues d'Antares, elle avait arrêté de respirer, c'était surprenant, presque personne ne lui faisait des compliments, ou osait réellement dire qu'elle comptait pour eux. C'était une sensation agréable, tout son corps, s'était recouvert de petit frisson, et elle n'arrivait vraiment pas à cacher ses rougeurs, c'était un petit peu gênant. La serpentard, s'était déplacée par des petits pas, et s'était dirigée vers les différents éviers, elle tournait le dos à la préfète, espérant que celle-ci ne remarquerait pas ses joues rouges. Antares essaya de parler, mais sa voix se coupa, elle devait se reprendre, elle toussa un petit peu et se mit à parler d'une voix bizarre « Oh Alaska ... » elle n'avait su dire que ça, mais elle se reprit « Ce que tu me dis me touches beaucoup, je ... je suis vraiment heureuse que tu sois là toi aussi, tu es une personne super tu sais » Elle pensait réellement ce qu'elle lui disait, et espérait que la préfète s'en rendrait compte « C'est vraiment difficile d'évoluer dans ce genre de société avec ce genre de fille ! Ça me rend folle ! Je déteste cela ! Comme si on avait réellement besoin d'un homme pour avancer dans sa vie ? » Antares s'énervait, à tel point qu'elle commença à marcher dans toute la pièce.

Alaska tressaillit à ses paroles, comme prise par un flashback : elles s'étaient toujours promis d'être honnête l'une envers l'autre, alors après le discours de sa petite étoile, elle la coupa pour sortir un bout de parchemin rangé dans sa poche. La brune avait envie d'enfouir sa tête dans ses bras pour ne pas à avoir supporter ça, mais elle devait le faire, elle devait lui montrer.

« Antares... ce matin dans la salle commune, j'ai trouvé ce parchemin, ou plutôt cette liste... déclara-t-elle solennellement en le dépliant pour lui montrer l'intérieur. Je te promets que si je mets la main sur celui ou celle qui a écrit ça, il va subir mes foudres. »



La préfète était emplie de colère, et en voulait terriblement à la personne qui se cachait derrière cette écriture. La rogne d'Alaska était justifiable et marquante un long silence, elle mit face à elle, la moue timide.

« J'espère sincèrement que c'est une blague de mauvais goût. Cette personne ne te connaît même pas Antares, ni toutes les autres filles qui sont sur ce parchemin. Elle ne sait pas quelle fille si pétillante et drôle tu es. confia-t-elle à son amie, en même temps de s'indigner sur ce genre de comportement. C'est ce qui arrive quand les gens n'ont pas confiance en eux, ou qu'ils sont justes mesquins. »

Elle émit un rire amer, avant de se rasseoir et d'étaler les jambes devant elle.

Alors quAntares continuait de marcher dans toute la pièce, elle pouvait sentir une sorte de changement dans l'attitude de son amie. Allait-elle bien ? Avait-elle dit quelque chose qui ne fallait pas ? Avait-elle quelque chose à lui annoncé ? La serpentard espérait de tout son coeur que personne n'avait fait du mal à son amie, elle n'aurait pas apprécié cela, et elle se serait surement mise très en colère. Elle n'en pouvait rien, sa famille et ses amis passaient avant tout. Alaska et Antares était amie depuis plus d'un an maintenant, la préfète avait donc pris une place importante dans son coeur. Voir son amie être si retournée, lui brisa le coeur, elle voulait savoir.

Elle ne du pas attendre longtemps qu'elle se mît à parler, visiblement quelqu'un avait fait une sorte de liste concernant les filles les plus ennuyantes, son nom y figurait en premier. La pique qu'elle ressentit au niveau de son coeur était violente, à tel point qu'elle toussa. Elle avait entendu parler de ces différentes lettres. Alaska était face à elle et essayait d'expliquer ce qu'elle ressentait, Antares comprenait cette rage qu'elle pouvait ressentir, elle l'aurait elle aussi ressentie si cela avait été le nom de son amie dessus. La préfète alla s'asseoir à terre, alors que la Serpentard resta encore un peu debout, les bras pendant, silencieuse, ce n'était jamais bon lorsqu'elle était silencieuse, la plupart du temps cela finissait mal. Pourtant là, elle se dirigea vers les différentes fenêtres, elle avait besoin de regarder au loin pour pouvoir faire la paix avec tout cela. La personne qui avait écrit ses mots n'avait visiblement pas le courage pour lui dire en face, elle devait se sentir supérieure aux autres. Pourtant cela fit rire la Serpentard, personne n'était supérieur aux autres sur cette terre, ils étaient tous égaux, et ça malheureusement beaucoup de gens l'oubliaient un peu trop souvent.

Alors qu'elle regardait toujours dehors, elle répondit à son amie d'une voix douce, signifiant qu'elle n'était pas spécialement blessée, plus lassée de cela « Tu sais 'Laska, je pense que la personne qui a écrit ça se sent supérieure aux autres, ou alors elle a besoin de rabaisser les autres pour se sentir bien. Mais sincèrement, je trouve cela gamin et pathétique, cela ne sert à rien, à part paraître misérable. Pas moi, mais la personne qui l'écrit, qui n'a même pas la force de venir nous trouver en face » Elle se retourna et désigna d'un geste nonchalant la liste de la main « Et puis tu sais, je sais ce que je vaux, ce que je suis, et si cela ne leur plaît pas, je m'en fous. » Elle s'approcha de son amie, et s'accroupi à ses côtés, elle lui prit la main délicatement « Je sais que ça t'énerve ce genre de chose 'Laska mais tout va bien ne t'inquiète pas, je sais ce que je vaux, et mes amis aussi, le reste cela n'a aucune importance d'accord ? Et puis je pense que c'est une sorte de petite blague, visiblement il y a eu ce genre de lettre un peu partout dans Poudlard depuis quelques jours, surement des premières années » Elle rigola un peu en repensant aux différentes bêtises qu'imaginaient les premières années. Ces mots l'avaient touchés, comme n'importe quelle personne à sa place, pourtant sans s'en rendre compte la présence de son amie à côté d'elle était tout ce dont elle avait besoin « Merci 'Laska » ce simple merci, signifiait beaucoup de choses.

La réaction d'Antares rétracta les muscles de son visage crispé, ses sourcils n'étaient plus froncés. Ses paroles pleines de sagesse l'ont surprise au début, mais Alaska comprit ensuite : c'était donc ça, grandir. La maturité dont faisait preuve son amie la fit sourire de fierté, car il y a un an de cela, la brune aurait sûrement eu un comportement différent, alors c'était un vrai exemple pour Alaska.

« Une petite blague vraiment idiote. Tu imagines si quelqu'un d'autre de plus sensible serait tombé sur ce parchemin alors qu'il y a son nom dessus ? Les listes comme celles-ci peuvent faire des ravages dans la tête d'adolescent comme nous. » continua-t-elle en respirant un bon coup pour se calmer.

Un petit sourire étira ses lèvres, sa petite étoile avait bien changé depuis le temps et la préfète devrait sûrement suivre le même chemin.

« Les petits malins qui se croient plus puissants que les autres il y en a toujours eu, et il y en aura toujours. Dommage qu'on ne puisse pas faire grand chose, mais rien que de leur apporter de l'importance c'est naze. » Là-dessus, Alaska sépara le bout de parchemin en deux et donna une moitié à la Serpentard pour qu'elle le déchire aussi.

La troisième année le découpa en plusieurs morceaux minuscules pour ensuite les piétiner avec la semelle de ses chaussures plates. Satisfaite, elle les récupéra dans le creux de sa main, se rendit jusqu'à la fenêtre et les laissa s'envoler au gré du vent. La brune finit par frictionner vigoureusement ses mains l'une contre l'autre pour ôter la poussière qui s'était agrippée sur sa peau.

Antares avait toujours aimé le cœur vaillant qui animait la vie de son amie, c’était un élément qui aurait pu l’envoyer à Gryffondor et pourtant elle était à Serpentard. Plus le monde évoluait, plus il était difficile de caser les personnes dans des cases précises, alors pourquoi cela serait différent, ici à Poudlard. Le cœur vaillant de son amie était l’une des choses qu’elle aimait le plus chez elle, la Serpentard savait que quoiqu’il puisse lui arriver, l’autre serait présente pour elle et la soutiendrait, ou bien elle irait la venger. Elle lui avait prouvé avec cette histoire de liste, elle aurait pu ne rien dire pourtant elle lui avait dit au risque de la voir blesser. Et ça c’était quelque chose que la jeune fille appréciait, cette véracité qui habitait la préfète.

Pourtant, la Serpentard avait été surprise de voir Alaska si mal à propos de la liste. Peut-être avait-elle eu peur d’y lire son nom ? Ou alors était-ce son côté si protectrice ? Elle n’en savait rien, mais elle était sûre d’une chose. Alaska Cross est ce que l’on pouvait considérer comme une vraie amie. Le genre d’amie qui serait capable de vous dire vos quatre vérités en face, mais qui sera toujours là pour vous.

Antares observait son amie déchirer le papier en deux, et lui tendre la moitié alors qu’elle parlait. Elle aimait sa voix. Mais elle n’aimait pas voir son amie aussi inquiète « Je sais ´Laska, mais tu sais ce genre de personne n’ira pas très loin dans la vie s'ils ne changent pas de comportement. » Elle s’était relevée et à son tour déchira le papier en plein de petits morceaux, son amie avait déjà jeté ses différents morceaux par la fenêtre c’était son tour, elle souffla d’un coup puis les lança dans l’air. À son tour elle éloignait cette liste et ces mots d’elle, elle n’était pas comme ces mots le disaient. Elle savait ce qu’elle était, et elle aurait toujours des amis comme Alaska pour le lui rappeler si elle l’oubliait. La Serpentard s’était mise à côté de son amie, elle lui prit doucement son bras et entrelaça leurs doigts, regardant l’horizon à travers cette fenêtre des toilettes abandonnées. Elle ne serait plus jamais seule. « Tu ne seras plus jamais seule ´Laska, je serais toujours là. Auprès de toi ». Elle lui sourit d’un sourire qui en disait long, elle non plus ne l’abandonnerait pas. Parce que après tout, c’était ça les bases de l’amitié. Se soutenir quoiqu'il arrive, être parfois en désaccord, ne pas avoir peur de donner son avis, ne pas avoir peur d'être sois même. Et avec Alaska Cross, Antares n'avait plus jamais eu peur d'être elle même.

FIN DU RP POUR MOI