Violette entra dans les toilettes et jeta un rapide coup d’œil autour d'elle avant de laisser échapper un long soupir. Elle s'appuya sur le rebord d'une ancien évier et dévisagea son reflet dans le miroir. Ses prunelles bleue semblait lui envoyer un message qu'elle ne comprenais pas.

Elle se sentait triste mais elle ne comprenait pas pourquoi. Elle n'avait aucune raison de l'être. Evidemment, sa famille lui manquait, mais c'était aussi le cas avant les vacances de Noel et pourtant elle ne s'était pas senti aussi mélancolique.

Est-ce que c'était ça que ses frère appelait "la crise d'adolescence"? Si c'était ça, Violette n'aimait pas du tout. Elle voulait juste retrouver sa joie de vivre. Elle tenta de sourire mais ce qu'elle vit dans le miroir ne lui plut pas du tout.

On avait toujours pu lire en elle comme dans un livre ouvert. Ce sourire, ça se voyait tellement qu'il était faux, crispé... Il n'aurait pu tromper personne. Violette posa la main sur son reflet et poussa de toute ses maigres forces, comme si elle avait voulu le faire disparaître.

-Merde, laissa-t-elle échapper en serrant les dents.

Elle sentit une larme dévaler sur sa joue, puis une autre... D'un coup elle se retrouvait avec une véritable cascade d'eau salée qui se déversait de ses yeux. Elle se laissa aller quelques minutes, se moucha, et alla s'asseoir sur le couvercle d'une toilette au fond de la pièce.

Elle repoussa le battant de la porte avec le pied et s'adossa au mur derrière elle. Le froid de la pierre la fit frissonner mais le contraste avec la chaleur de ses larmes lui paru salutaire. Alors elle ferma les yeux pour simplement profiter de cet instant de répit émotionnel dans la perpétuelle tempête qu'était devenu ses pensées.

@Deryn O'Connors
@Elowenn Isildür , @Savannah White , @Helen Brown

Deryn était pressée, terriblement pressée. Elle sortait de cours et depuis au moins une heure se tortillait sur sa chaise en se répétant qu'elle n'avait plus cinq ans, elle n'allait pas demander à aller "faire pipi" au beau milieu d'un cours. Ce n'était pas envisageable !

Elle quitta donc son cours sur les chapeaux de roues, prenant juste le temps de saluer son professeur, sans attendre aucune de ses camarades de classe et fila vers des potentielles toilettes. Cela dit, ça l'agaçait. Elle détestait utiliser les toilettes communes des filles. Il y avait toujours du monde et certaines se permettaient de laisser traîner du papier ou d'autres trucs répugnants sur le sol. D'autres papotaient là, échangeaient les derniers ragots… Elle aurait préféré de loin, filer jusqu'à sa salle commune pour utiliser les toilettes des Poufsouffles… Elle avait son cabinet préféré et était presque sûre que c'était le cas de beaucoup d'entre elles.

Elle arriva devant les toilettes des filles et se dit que s'il y avait du monde elle prendrait le temps d'aller à la salle commune. Pour ne pas se faire remarquer par d'éventuelles commères car il est toujours étrange d'entrer dans les toilettes pour en ressortir aussitôt, elle ouvrit doucement la porte. Rien. Juste le silence. Elle ouvrit plus grand et à son grand soulagement ne vit personne.

Elle se dirigea donc vers le premier cabinet pour faire ce qu'elle avait à faire en continuant de ne pas faire de bruit. Elle avait tellement l'impression de ne pas être à sa place dans cet endroit qu'elle essayait par reflexe de se faire la plus discrète possible.

Savannah entris très énervé, elle venais de terminé son cour et elle avait rencontré Elowenn sur le chemin de la salle commune. En réalité, elle ne voulait absolument pas aller aux toilettes, elle espèrait simplement de ne pas la recroiser. Cette fille était horrible!

Quand elle entrais dans les toilettes deux filles était déjà là, une blonde aux yeux bleus elle semblait très triste, et une beaucoup plus grande qu’elle environs vers la quatrième année.
Elle demanda à la première:Bonjour, sa vas?Elle pouvait bien le prendre comme elle pouvait mal le prendre. Poser une question sans se présenter, on pourrait croire qu’elle était mal élevée!
Elle était allée dans les toilettes abandonnée et non dans les toilettes des filles.
Ces toilettes faisaient habituellement peur à Savannah, mais elle ferait tous pour échapper à Elowenn, elle exagèrait, a croire qu’elle voulait sa peau!
Elle était encore essoufflée quand elle entendit un merde. Cette fille était sûrement en pleine crise d’adolescence car elle pleurait sans raison. Son frère lui en avait parlé et c’etait terrible! On n’avait des émotions qui venait de nul part: la joie la colère la tristesse le dégoût. Et c’etaut une période difficile en plus!

Elle croisait les doigts pour qu’Elowenn ne vienne pas l’embeter. Les toilettes abandonnées était presque introuvable elle priait dans sa tete pour qu’elle ne vienne pas mais aparament elle n’avait pas marché.

J'avais encore croisé cette peste de Savannah White.
Qu'elle était énervante!
À croire qu'elle faisait exprès de se trouver sur mon chemin, juste pour m’embêter.
Cette fille n'était pas croyable!
Je cheminai tranquillement dans les couloirs quand je l'ai vu.
Évidemment, il fallait que je la croise!
Non.
C'était hors de question.
Je fit un détour le plus large possible.
Et je tombai sur les toilettes abandonnées.
Parfait.
Cette Savannah n'oserait jamais aller dans ces toilettes.
Je parie qu'elle a bien trop peur pour ça...
Je poussai la porte, doucement, pour qu'on ne me prenne pas pour une folle si il y avais des gens dedans.
J'entrai...
Personne.
Ah, si.
Quelqu'un adosser au mur.
Elle avait de magnifique yeux bleus, encadrés par des cheveux longs, et blonds. Elle étaient, au vu de ses habits, à Pousouffle.
La pauvre fille semblait en pleine crise de je-ne-sais-quoi, toute démoralisée...
Tiens, une autres personne bougea, non loin.
Décidément, pour des toilettes abandonnées, il y avait beaucoup de gens.
Je la regardais.
Regard provocateur.
Petit nez .
Certains habits fait , ou semblait faits main.
Je poussai un juron silencieux.
Son regard croisa le mien.
Inamical.
Froid.
Glacial.
Haineux.
Je plantai mes pieds dans le sol.
Et je la regardai.
Position de défi, regard de haut, tout pour indiquer à cette "chère" Savannah:
Part.
Va ailleurs.
Loin de cette partie du château.
Loin de ces toilettes.
Loin de moi.
Elle ne céda pas.
Pas plus que moi.
On se regardait juste.
Non.
Ce n'étais pas juste des regards.
C'était une guerre...

Intercours. Helen avait déjà rassemblé ses affaires dans son sac. Elle l'empoigna et sortit de la salle de classe la première. La soif la tenaillait depuis une heure déjà. Alors elle se rendit vers les toilettes les plus proches, les toilettes abandonnées. Pas les meilleures du château, c'est vrai. Les vieux lavabos rouillés et les miroirs craquelés ne les rendait pas très attrayante, mais nombre de filles appréciaient s'y confier ragots et secrets, dans une discrétion très aléatoire.
Helen poussa la porte. Deux Serdaigle se toisaient. Elles se lançaient des regards assassins, les yeux dans les yeux, et ne semblaient pas avoir remarqué Helen. Soucieuse de ne pas se faire remarquer, elle passa derrière elles le plus discrètement possible. Elle préférait ne pas se soucier de ce différend ; si elles en venaient aux mains, elle s'interposerait.
Elle jeta un œil à son reflet dans la vieille glace : sa peau laiteuse, ses cheveux désordonnés. Comme d'habitude. Elle tourna le robinet. Un fin filet d'eau en coulait. Helen présenta ses mains dessous pour recueillir l'eau, puis les porta à sa bouche pour boire. On entendait seulement ses aspirations quand elle buvait. Un peu gênant.
Puis un nouveau bruit parvint à ses oreilles : étaient-ce les deux Serdaigle qui avaient bougé ? Non, c'était un grincement, alors Helen se retourna pour essayer d'en déduire l'origine.

Les larmes avaient fini par se tarir. Violette n'avait plus conscience du temps qui passe, ni même de l'endroit ou elle se trouvait. Son esprit était loin, profondément enfoncé dans sa mélancolie.

Elle se sentait nulle. Ni belle, ni courageuse, ni intelligente, ni drôle, douée en rien.... Pour s'échapper de toute cette noirceur, elle pensa à sa famille. Mais ça ne l'aidait pas, ils lui manquaient terriblement. Cet été lui semblait si loin.

Cependant, penser à l'été et à la chaleur du soleil sur la plage de son village natal, remémora à Violette une chanson qu'elle avait souvent entendu sa mère chanter. Ce souvenir la fit sourire, et lui donna envie de la chanter aussi. Elle tendit l'oreille mais n'entendant pas de bruit. Pensant qu'elle devait être seule, elle se dit qu'elle pouvait s'en donner à cœur joie.

Alors Violette chanta.

Rasséréné par la douceur de la chanson, toute sa tristesse avait disparue. Elle se sentait désormais plus forte, pleine d'espoir. Alors elle sortit de sa cachette, un grand sourire accroché aux lèvres avant d'apercevoir trois silhouette devant les lavabos.

Là, son cœur fit une violente embardée et elle sentit ses joues la brûler. Son regard se plaqua instinctivement vers le sol et ses jambes commencèrent a trembler un peu. Elle voulu dire quelque chose mais ne put que balbutier des bribes de mots incohérents et à peine chuchotés. La honte...

Regardant autour d'elle, elle se rendit soudain compte que cet endroit était étrange. Les toiles d'araignées, les tâches de rouille…. Oh non ! Elle n'était pas dans les toilettes des filles mais dans les fameuses toilettes abandonnées. Elle en avait gardé un assez mauvais souvenir… Enfin probablement meilleur qu'Autumn cela dit…

La porte grinça à nouveau une fois, deux fois, trois fois… Abandonnées elles ne l'étaient pas tant que ça ces toilettes en vérité. A chaque fois qu'elle y venait (et ce n'était arrivé que deux fois depuis le début de l'année) il y avait foule…

Et voilà… maintenant, c'était fichu, elle n'y arriverait jamais. Le fait d'être ici avec tous ces gens… Elle soupira et décida d'attendre assise sur son trône que tout le monde s'en aille pour quitter à son tour les lieux. Eu moins, son envie pressente était passée. C'est alors, qu'une voix monta; une jolie voix, claire… Elle chantait le froid et l'hiver…

La petite irlandaise se laissa emporter par la musique. Ca lui rappelait un souvenir… Avec sa mère, avant, elles regardaient souvent un vieux dessin animé, l'histoire d'une princesse perdue en Russie. Une berceuse rythmait l'histoire. Un air de valse que Deryn avait toujours aimé et qu'elle s'amusait à chanter avec sa mère, en dansant plus ou moins la valse quand elle était enfant. Pour une raison qu'elle ignorait, la voix qui montait la replongea tout là-bas. Elle ferma un instant les yeux en souriant. Elle pouvait presque entendre les instruments qui montaient dans un coin de sa tête.

Cachée derrière sa porte, une drôle d'idée lui vint. Elle décida soudain de répondre à cette voix inconnue et se mit à lui chanter en retour la petite berceuse qui la faisait rêver dans sa tendre enfance.

ici

Des voix. Des voix qui s'échappaient des toilettes. Qui se répondaient.
Helen se sentait gênée, embarrassée d'être témoin de ce qu'elle considérait comme un déversement d'émotion. Quelque part une faille, une faiblesse.
Les Voix étaient loin à présent. Elles planaient au dessus des têtes, mais n'étaient plus.
Et puis Silence. Pénétrant. Il semblait interminable.
Helen ne savait comment l'interpréter.
Alors elle rouvrit le robinet pour le combler.
Mais il y eut un second son.
Un bruit de verrou. Une porte s'ouvrit. Elle le voyait dans le miroir craquelé.
C'était une Poufsouffle blonde. Son visage exprimait la joie, la plénitude. Mais, à une vitesse étonnante, il devint cramoisi, confus, coupable.
L'eau ruisselait toujours.
Et Helen comprit. Elle savait ce que s'était, de se laisser aller lorsque l'on en avait besoin. Parce qu'au bout d'un moment, cela devient une nécessité. Alors elle ne dit rien, cessa de fixer la fille dans le miroir et fit mine de ne pas la voir, de ne pas entendre ses balbutiements. Parce que c'est de cette manière qu'elle aurait aimé qu'on réagisse. Elle faisait preuve d'une empathie qu'elle ne se connaissait pas. Paradoxal.
Le léger bruit d'eau lui semblait rassurant. Elle espérait que la chanteuse le percevait elle aussi de cette manière.
Mais peut-être que c'était pour elle-même que ce son est réconfortant. Parce que cette atmosphère était oppressante. Étouffante. Mais que l'eau était une bouffée d'oxygène. Paradoxe, une seconde fois.
Était-ce ce qu'il fallait faire ?

Je me suis permis de faire avancer le RP

Un verrou avait claqué juste avant qu'elle ne commence à chanter et maintenant, le silence régnait. Ca ne dura pas longtemps mais pendant cette instant Deryn retint son souffle, se demandant si répondre avait vraiment été une bonne idée.

Un bruit d'eau brisa l'instant, un mince filet qui coulait et s'écoulait. Surement les bruits des lavabos. La Poufsouffle hésitait. Avait-elle envie de savoir qui chantait ? Avait-elle envie qu'on sache que c'était elle qui chantait ? Est ce que l'autre avait envie qu'on sache qui elle était ? La rencontre avec Alison lui remonta en mémoire... Alison n'avait pas aimé être interrompue, découverte. Deryn était plutôt du genre à partager la musique et avait un peu de mal avec ce genre de réaction même si, au fond, elle pouvait comprendre.

Elle se décida finalement. Elle allait se rhabiller et sortir. Si la ou les personnes étaient toujours là et bien elle les saluerait poliment. Elle se redressa et ouvrit le loquet de sa cabine. Devant elle se tenait non pas une personne mais quatre. Il y avait vraiment un monde fou dans ces toilettes !

"Salut."

Elle déglutit un peu intimidée par ces auditeurs nombreux. Elle ne les connaissait pas vraiment. Certaines des filles étaient avec elle en cours, parfois. Son regard se posa sur la Poufsouffle qu'elle ne connaissait pas franchement beaucoup plus mais qu'elle gratifia d'un sourire chaleureux, remarquant au passage sa gêne. C'était peut être elle l'autre chanteuse, elle irait lui poser la question plus tard.

Elle se lava les mains au lavabo et prit la direction de la sortie après avoir adressé un signe de tête à tout ce petit monde.

je me permets de continuer...

Violette entendait à peine l'eau couler dans le lavabo. Elle avait l’impression de se faire happer par la honte, et un bourdonnement gênant sifflait dans ses oreilles. Elle regrettait amèrement de s'être laissé aller à chanter dans un tel lieu.

Elle se sentit malgré tout beaucoup mieux lorsqu'elle entendis une mélodieuse réponse lui parvenir à travers le battant de bois de l'une des cabines. Elle n'osait toujours pas relever la tête vers les autres filles mais un petit sourire s'installa sur son visage.

Puis le battant s'ouvrit et là, Violette ne put se retenir de relever les yeux vers l'autre chanteuse des toilettes "pas-si-abandonnées-que-ça".

- Salut, lança-t-elle à la volée.

Elle semblait surprise et assez intimidée aussi. Un peu plus à l'aise que Violette cependant, elle se lava les main sans un mot de plus et se dirigea vers la sortie. Violette se dit qu'il ne fallait pas qu'elle la laisse partir comme ça, pas aussi vite!

-Attend! s'exclama-t-elle en faisant quelques pas pour la rattraper. Instinctivement, elle allait lui attraper les bras pour la retenir mais elle se retint finalement et frôla seulement le tissu de sa robe.

Violette baissa de nouveau les yeux vers le sol et senti ses joues la brûler de plus belle.

-Tu aas..as, bégaya-t-elle avant de souffler un grand coup. Tu as une très jolie voix. Et j'ai beaucoup aimé ta chanson. Moi c'est Violette Fleury, et toi?

Puis Violette se tourna vers les autres filles:

-Désolé pour le dérangement, je pensais être seule, expliqua-t-elle en leur adressant un petit sourire d'excuse.

Je relance aussi haha @Elowenn Isildür @Deryn O'Connors @Helen McKemmish @Savannah White