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23 août 2020, 15:23
Noyée dans la peur
Privé avec @Phénicia Greene
Samedi 3 décembre 2044
Dans la matinée

Quinze jours. Plus que quinze jours et je serais enfin à la maison, pour passer Noël avec Papa et Maman ! Je descendais de la volière le cœur léger, m’imaginant déjà les vacances que j’allais passer à Limavady. Le temps de prendre de nos nouvelles et de partager des histoires de Poudlard, de fêter correctement Noël et le Nouvel An, de recevoir des cadeaux et d’oublier un peu les cours et le château. Je n’arrivais pas à croire que dans seulement deux semaines, je serais enfin dans le train pour Londres ! Il ne manquait plus beaucoup de temps… Au fait, combien d’heures faisaient ces quinze jours ? Descendant les escaliers quatre à quatre, je m’attelai à un calcul quelque peu trop complexe.

*Si un jour c’est vingt-quatre heures, voyons… Combien d’heures a une semaine ? Ce qui fait vingt-quatre fois sept, donc… Hum…* J’arrivai au troisième étage et tournai mes talons pour continuer à descendre. *Sinon, je peux faire vingt-quatre plus vingt-quatre plus vingt-quatre plus… Ils ne peuvent pas faire attention ?* J’évitai un Serpentard qui fonçait sur moi et doublai la vitesse de mes pas, les yeux dans mes pensées. *Donc, quarante-huit et… plus vingt-quatre… soixante… Non, soixante-douze ! OK, ensuite… Oh non, mais c’est une blague !* Quand ce n’était pas une marche qui disparaissait, c’était la construction qui changeait soudainement de sens.

Ma main s’agrippa à la rampe de l’escalier tandis que je fronçai les sourcils. Il ne manquait plus que ça. En attendant que les escaliers décident quelle serait leur direction, je fis la chose la plus logique pour moi : continuer à calculer. *Soixante-douze plus vingt-quatre… quatre-vingt… quatre-vingt-seize heures ! Ensuite… cent-vingt heures, puis cent-quarante-quatre heures… Ah, enfin !* Quand les marches se furent unies à un autre couloir du deuxième étage, j’avançai, décidée à ne pas me perdre. Je n’étais pas souvent passée par ces couloirs-ci.

Je baissai la tête pour me faire toute petite et ne pas écouter les observations des tableaux inconnus et portai ma main à l’emplacement de ma capuche pour la rabattre sur ma tête mais me rendis compte, un peu tard, que mon pull n’en avait pas. J’enfonçai ma tête entre mes épaules et marchai plus vite, cette fois concentrée sur le chemin à suivre pour retrouver la salle commune, un étage plus bas. Je tournai à l’angle du couloir, les mains dans mes poches, quand je crus entendre un bruit. Je m’arrêtai soudainement et regardai au tour de moi. Le couloir était sombre mais je parvins à distinguer trois portes au tour. Je tendis l’oreille voir si le son se répétait, vainement. J’avais rêvé.

Je continuai à marcher quand le bruit se répéta, plus fort cette fois. *Tu vois que tu ne l’as pas imaginé !* C’était un sanglot, derrière une des portes. Après à peine un instant de doute, j’avançai précautionneusement vers la provenance des pleurs, me demandant qui je retrouverai derrière. Je tournai la poignée lentement et passai la tête par la porte ; dans la précipitation, j’en n’avais oublié d’avoir peur.

Je clignai des yeux pour habituer mes yeux au peu de lumière de la pièce et voir ce pour quoi j’étais venue.


Désolée pour l'attente !

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12 sept. 2020, 11:58
Noyée dans la peur
Image

L'Elément, mais oui, tu sais, l'Eau.
L'Enfant l'aime. Il la fascine.
Il la fait vivre.
Mais parfois il la fait trembler.
Il la submerge.
Alors elle se noie et la peur vainc.


"Sursaut"
Il traversa le corps de la Fille endormie, il voyagea librement jusqu'à briser la barrière de son sommeil.
Il était né d'un cauchemar, comme souvent, sombres images de son imagination dont le seul but était de l'affaiblir.
Qui de l'Insomnie ou du Cauchemar brûlait le plus ? Lequel de ces deux êtres cruels paraissait le plus à-même de bercer ses nuits ?
Valserait-elle un jour, derrière le crépuscule, sur la mélodie incessante du Rêve ? Celle qui embrasse, qui protège, qui emmène.

Accompagnée d'accouphènes lointains, de souvenirs et d'éclats de voix appartenant, il lui semblait, à une époque révolue, la rousse se leva.
Des vertiges la gagnèrent, comme à chaque fois son corps protestait. Il luttait contre le réveil.
Il refusait de s'arracher à la caresse de la couette par dessus ses membres.
A la chaleur malgré tout réconfortante dressant des frontière invisible avec le monde extérieur.
Ce monde cruel qui prennait et qui donnait dès qu'il le souhaitait. Le même qui creusait les inégalités et la douleur dans les coeurs.

La rose peut-elle mourir avec d'éclore ?
Et si elle fâne, les épines disparaissent aussi ? Où se dressent-elles fières, au-dessus des cendres et du carnage ?
L'Enfant n'avait aucune réponse. Elle songea que l'éternité pourrait s'écouler sans qu'elle n'en ait.
D'ailleurs, elle n'en chercherait pas.
D'autres interrogations la tracassaient, l'assaillaient et alimentaient son stress naissant.

Les pages de son calendrier se remplissaient à mesure que les aubes se succédaient.
Rapidement.
*Trop rapidement.*
A l'allure des feuilles qui chutent de l'arbre.
*Pas faux.*
A la même allure que tu plonges et que tu perds.
*P'tet bien...*

Au creux de son ventre, des bulles d'anxiété gonflaient puis explosaient dans un douloureux cortège de feux d'artifice.
Vague écho de vacances en approche.
Bientôt, la Fille reverrait sa famille.
Bientôt l'effrayait.
Evidemment qu'ils lui manquaient, Papa et Maman, mais elle n'était pas prête.
Pas prête à revoir les regards attristés à la vue de son visage ressemblant à celui de Ka'.
Pas prête à affronter leur non-deuil et les sourires dérobés.
Pourtant, son amour pour ses parents écrasait largement sa peine.
Comment leur en vouloir ?
°°°

La Plume se montre entre deux lignes, elle sussure de brèves paroles à l'oreille de sa Protégée. Elle l'embrasse tendrement sur le front puis repart se cacher dans le revers d'un Mot.
"Crois en toi" "Tout va aller" "T'es forte" "Je t'aime"

°°°

La Protégée, elle, poursuivait son chemin et sortit de son dortoir. Puis de sa salle commune.
Elle emprunta les escaliers, elle trébucha et tomba.
*P*tain faut vraiment que je regarde où je pose mes pieds.*
Elle marcha, enfin vaguabonda serait plus exact, dans les couloirs déjà pleins d'une affluence matinale.
Est-ce que les Intrus entendaient les hurlements de son âme, le rire narquois de Ténèbre et...
*Les gouttes d'eau éclatées frappant les dalles ?!*

Son regard s'égara dans le décor du chateau, ses yeux bleus se posèrent sur l'entrée d'une pièce. Une pièce qu'elle connaissait sans connaitre. Une pièce dans laquelle elle s'était rarement aventurée.
D'ici provenait l'écoulement régulier de l'Eau.
Curiosité la dévore.
L'Enfant entre.
La Fille s'effondre.

Elle a glissé sur une flaque malicieusement posté dans l'encadrement de la porte entrebaillée.
En se redressant, sa vue bute contre un robinet ouvert d'où naissait le flux brouillon à l'origine du clapotis.
Une à une, les perles glacées s'accumulaient dans le lavabo légèrement bouché.
Regarde dedans, tu te reflètes !
*Je veux pas voir.*
Pff... t'es nulle. Vas-y, jettes juste un coup d'oeil.*
*Vite fait alors.*
Enfin elle se vit, elle se vit elle mais pas que.
Dans le miroir apparaissait aussi sa soeur, sa moitié, son refuge.
Derrière ses paupières, dans les coulisses de ses pensées, seules des images aux nuances de rouges se laissaient entrevoir.
Doigts se crispèrent et corps tressauta.
(S)ombres jaillirent, tempête se leva.
Stress se lia à Souvenir.
Enfant se rua jusqu'à une cabine de toilette défoncée.
Corps vomit des larmes et des sanglots.

Tu as vu quoi ?
*Ferme la ! Pourquoi tu fais ça ?! Tu sais en plus !*
Jouer avec toi est amusant. Tu ne trouves pas ?

L'Elément cascadait désormais sur ses joues rougies. La pluie-du-corps devenait un tempête hargneuse, un cyclone dévastateur derrière lequel rien ne survit, sauf le Néant insondable.
Abysses de l'âme.
Voûte du coeur.
Orion et Cassiopée disparuent.
Noir sur le décor.

Clap, clap sur le sol. Des pas et un Intrus entraient. La rousse ne les entendait pas encore, trop occupée à dompter la sauvagerie de ses émotions.
La Plume, au contraire, eu le loisir de voir une blondinette aux couleurs de Poufsouffle, se rapprocher de la Protégée.

Ce fut seulement lorsque l'inconnue s'arrêta à quelques centimètres que la Fille sentit sa présence.
Elle entreprit alors d'épousseter discrètement sa robe avant d'aborber des larmes qui réapparurent aussitôt.
Elle releva son regard azur, obstrué de vagues, et n'entrevut qu'une silhouette floue.
*Qu'est ce qu'elle va penser ? Et puis mince, je m'en fiche !*
Elle se redressa dans l'objectif de partir.


@Eryne O'Kieran désolée pour cet immense retard, Plume... En espérant que ce Pas te plaise et te convienne.

Ne pas mentionner d’année Rp.
Edmund n'est pas un elfe libre

14 oct. 2020, 20:23
Noyée dans la peur
Bloodflow – Grandbrothers

J’évitai soigneusement une flaque d’eau au seuil de la pièce pour avancer dans ce que l’on pourrait appeler des ruines de ce qui avait pu jadis être des toilettes en bon état. Mon regard parcouru la pièce et s’arrêta sur une silhouette rousse, penchée sur un lavabo. *Encore* La dernière fois c’était Clémence, mais la rencontre s’était déroulée dans une salle-de-bain un peu plus propre… J’avançai à petits pas vers l’élève, persuadée que c’est de lui que provenaient les sanglots.

En gardant un œil attentif sur la trajectoire que suivaient mes pieds pour éviter les flaques, je m’approchai de la personne jusqu’à me tenir au lavabo voisin au sien. Avec attention, je levai mon visage vers le miroir où nous nous retrouvions tous deux reflétés. Ou plutôt, toutes deux reflétées, comme je supposai en apercevant mieux sa crinière rousse cachant la majeure partie de son visage.

Ayant totalement oublié mes calculs précédents, je la vis se redresser après avoir passé discrètement une main sur sa robe. Je croisais son regard, ses prunelles bleues baignées dans les larmes, et ma gorge se serra. Je ne la connaissais pas mais mon empathie empiétait sur tout le reste. *J’ai une sensation de déjà vu, toi pas ?* Ha. Ha. Ha.

J’esquissai un sourire penaud et murmurai d’une voix le plus chaleureuse possible :

Ça va ?

Les deux mots plus vides de sens du dictionnaire, qui offraient une possibilité de réponses – ou plutôt mensonges – immense.


Ce que le temps passe vite... J'espère ne pas trop t'avoir fait attendre, @Phénicia Greene.

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