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04 sept. 2020, 18:20
 23h30  J’aurais dû te croire.
Cette danse est libre. Quiconque souhaite y participer peut poster à la suite. Si possible quelqu’un que Léna ne connaît pas:cute:


Le 3 Septembre 2045,
Pendant la nuit,
Après le couvre-feu


Il est 23 heures passés.

Clap, Clap, Clap.

C’est le bruit de tes bottes sur le sol.

Clap, Clap, Clap.

Ce bruit te suit dans la pénombre.
Il fait sombre.

Clap, Clap, Clap.

Malgré ce bruit qui te poursuit, tu sais qu’on ne te trouvera pas ici.

Clap, Clap, Clap.

Tu es partie loin.
Tu t’es aventuré,
Dans un couloir.
Tu en as gravis des marches.
Mais tu n’arrive pas à te repérer.

Clap, Clap, Clap.

Ce bruit, il est comme cette ombre.
Il te hante.
Il te suit.
Et te poursuit.
Il te raconte,
Une histoire.
Un souvenir.
Un passé.
Un présent.
Un futur.

Clap, Clap, Clap.

On ne va jamais te trouver,
Là où tu iras te cacher.
Tu resteras là pour toujours.
Tu ne veux pas rentrer,
Tu ne veux pas aller la retrouver.
Mais elle a besoin de toi.

Clap, Clap, Clap.

Ce sont tes pas dans la nuit.
Tes pas dans l’obscurité à la recherche de lumière.
D’espoir.

Tu marchais.
Tes pas glissaient maintenait.
Ils marchaient.
Tous seuls.

Tu arrives devant cette porte.
Tu la regarde.
Que dois tu faire ?
Tu n’en sais rien.
Tu pousses la porte.
Tu y découvre
Des toilettes.
Abandonnées.
Il n’y a personne.
Mais tes pas t’ont guidé là.
Sans que tu ne sache pourquoi.
Dernière modification par Léna Romanoff le 09 sept. 2020, 17:55, modifié 2 fois.

5ème année RP • Sport et Soins • #404040• HibouChocog
••

04 sept. 2020, 19:50
 23h30  J’aurais dû te croire.
Toilettes abandonnées,
Deuxième année


Déambuler dans les couloirs est Interdit.
C'est Interdit, avec un I majuscule comme pour souligner ce fait, comme si cette immense lettre allait décider les élèves à ne pas dépasser le couvre-feu.
*Couvre-feu...C'est un truc de temps de guerre, ça.*

Mais n'était-ce pas un peu le cas?
Le poudlard express escorté par les sombrals et leurs cavaliers, Halloween qui n'avait jamais été aussi horrifiant qu'en ce moment, la presque-morte du 28 mai 2045?
C'était la guerre, hein?
Y aurait encore des morts, des blessés, des agonisants, des traumatisés?
C'était pas un peu con de se taper sur la figure, au final?

La lune était brouillée par de gros nuages gris, moelleux, semblant lui faire un énorme voile de mariée.
C'était beau.
*C'est beau.*
Ses pieds étaient enfouis dans d'épaisses chaussettes, les temps se refroidissant lentement mais sûrement. Bientôt, l'hiver, avec la neige, les flocons, les sourires débiles lors des batailles, les éclats de voix qu'elle haïssait.
Les autres étaient toujours trop bruyant.
Trop tout, d'ailleurs.
Trop joyeux, Trop énervant, Trop stupides, Trop normaux, Trop dégoutants, Trop attardés, Trop solidaires, Trop ligués contre elle.

Mais en cet instant, il n'y avait plus que la Mariée de la Nuit, dans son beau voile évanescent, ses murmures portés par le vent, rebondissant contre les pierres, ses doux yeux noirs dissimulés sous ses paupières de nuages.
*T'es belle.*
Les Duveteux ondulaient lentement, comme les remous de la mer, la transportant à nouveau sur le bateau d'Eva.
Elle avait été heureuse, là.
Là, perdue sur la mer, avec un faucon grincheux, des embruns lui collant les cheveux au visage et lui brûlant sauvagement les yeux, s'engouffrant entre ses dents, craquelant ses lèvres, les peignant d'une pellicule de sel, ballotée sur le bateau regorgeant d'histoires.

En souvenir de tout ça, des images plein la tête, des sensations inoubliables, une boîte de fer et un coquillage.
Beau coquillage.
Elle le gardait tout le temps sur elle à présent.
Il était devenu presque aussi important que sa baguette. Elle le traînait un peu partout, précautionneusement, ne désirant pas le briser, même si elle aurait pu tenter un Reparo.
Souvent, elle le pressait contre son cœur, comme pour essayer de se souvenir du chavirement de son organe lors de vagues plus fortes que les autres, de ses sursauts à chaque pause dans le récit de Blackfall, de son avidité à tout connaître.

Puis elle écoutait la Mer.
Elle l'entendait dans le bruissement du vent, la voyait dans les branches d'arbres se balançant au vent, dans les brins d'herbes couchés sur le sol, puis dansant à l'infini dans la brise.
Ça la calmait.

Fermant les yeux, elle se dirigea pendant quelques instants dans le noir, écoutant la douce rumeur du château endormi.
Dans ces instants, c'était comme si les pierres se mettaient à murmurer dans le soir, délivrant les journées passées depuis la Fondation.

Dalles, dalles, porte, pause.
Les toilettes abandonnées.
Elle aimait pas cet endroit.
Quelle idiote d'être venue ici.

Plume de @Léna Romanoff, je me permets de me joindre à toi. :blush:
N'hésite pas à me dire si quelque chose ne te convient pas.

Je ne lâche jamais rien. Quand je commence une barre de chocolat, je la mange jusqu'au bout.

06 sept. 2020, 19:30
 23h30  J’aurais dû te croire.
Ses pas foulant le sol de pierre aride, Lahya marchait. Mais pas n'importe quand : après le couvre-feu. Ses bonnes vieilles insomnies n'étant toujours pas parties malgré son retour à Poudlard, la jeune fille avait finalement cédé à la tentation. Celle de savourer le silence de la nuit ainsi que de sentir la lune éclairer son visage de sa lueur blafarde.
Lahya se sentait entière, enfin.
Son retour dans l'école de sorcellerie avait été chaotique et errer sans but était sûrement la pire chose à faire mais la Serdaigle s'en fichait. Cette nuit était différente et Lahya ne comprenait pas elle-même quelle audace avait bien pu la pousser à déambuler ainsi seule en prenant le risque de se faire punir alors qu'elle détestait ça. Sûrement l'envie de se sentir différente.
Alors qu'elle sentait une brise fraîche l'effleurer, un sourire se dessina sur les lèvres de la fillette. Même si elle se trouvait complètement stupide de sourire pour une chose aussi banale, le sentiment d’euphorie présent depuis qu'elle avait quitté son dortoir ne la quittait pas. Elle pouvait faire ce qu'elle voulait, elle pouvait se rouler en boule, danser, parler, personne ne le saurait ! Cette soudaine liberté grisait la Serdaigle qui se mit alors à courir à pas saccadés dans les couloirs.
Son rire frais résonna d'un tintement joyeux tandis que Lahya ne pensait pas que cela aurait pu alerter les préfets ou professeurs. Non, seule sa liberté comptait.
Levant les bras et souriant à la lune qui filtrait à travers les carreaux des larges fenêtres l'entourant, Lahya augmenta sa cadence. Les battements de son cœur s'accéléraient au rythme de l'engourdissement qui saisissait la fillette et s’essoufflant celle-ci entra, toujours à vive allure, dans une petite pièce puis se stoppa brusquement en s'affalant contre le mur gauche, les yeux brillants. Son rire résonna une nouvelle fois clair et heureux alors que Lahya reprenait son souffle, heureuse de s'être permise cet écart de conduite.
Mais ce joyeux son mourut aussitôt sur les lèvres de la Serdaigle tandis que celle-ci s'apercevait qu'elle n'était pas seule.
Quelle coïncidence avait bien pu pousser ces intrus à venir dans la même pièce que Lahya la même nuit ? Elle ne le saurait jamais, mais la petite sorcière ne put s'empêcher de maudire silencieusement le destin qui semblait se jouer d'elle depuis sa naissance.

@Léna Romanoff & @Alison Morrow Merci à vous de m'avoir laissé vous rejoindre, en espérant que ce post vous plaise :ninja:

Maison Victorieuse au Triomphe Majestueux, Jamais Serdaigle Unie Ne Perdra
#408040 — 3ème année RP — heart on fire

09 sept. 2020, 16:08
 23h30  J’aurais dû te croire.
Tip, Tip, Tip.

Un autre bruit vient se joindre au tien.
Sans que tu ne sache d'où il vient.
Tu as peur.
Tu es effrayée.
Tu dois l’imaginer.
Ce bruit.
Car tu ne l’entends plus.
D’un coup.
Mais il recommence.
Encore.

Tip, Tip, Tip.

Tu as peur.
De plus en plus peur.
Il se rapproche.

Tip, Tip, Tip.

Tu pénètre dans les toilettes.
Seule.
Tu refermes la porte derrière toi,
Dans un bruit sourd.
Tu n’ose pas ouvrir la bouche.
Tu n’ose pas crier.
Pour exprimer ce que tu ressens.
Peur,
Excitation,
Souvenirs,
Cauchemars.

Tu te recroqueville.
En boule.
Dans un coin
De ces toilettes.
Abandonnées.
Il n’y a personne.

Tip, Tip, Tip.

Le bruit reprend.
Encore.
Il te poursuit lui aussi.
Il vient t'enlever.

Tip, Tip, Tip.

Tu enfouis ta tête entre tes genoux.
Une larme coule le long de ta joue.

Tip, Tip, Tip.

Un mince filet de lumière éclaire la salle.
Tu as juste le temps de l’apercevoir.
Cette ombre,
Celle qui te hante.
Elle se faufile entre deux briques puis disparaît.
La lumière s’éteint.
Qu'est-ce que s’était ?
Tu n’en savais rien.
Puis la porte s’ouvre.
Et tu l’aperçois.
Une élève.
Tu la fixe.
Tu as peur.
Tes larmes qui coulent sur tes joues,
N’accentuent pas ta tristesse,
Mais elle de t'aide pas non plus à la dissimuler.
Tu ne dis rien.
Puis tu entend quelque chose.
Un bruit.
Quelque chose qui brise le silence.
Un rire.
Un long rire sonore.
Mais pas un rire comme les autres,
Ce rire,
Il est différent.
Il ne sonne pas pareil.
Il sonne autrement.
Puis la porte s’ouvre à la volée laissant apercevoir une jeune fille.
Tu la reconnais.
Elle est à Serdaigle.
Comme toi.
Tu les fixe.
Les deux.
Sans rien dire.
En attendant que l’une d’elle brise le silence.

@Alison Morrow / @Lahya Eaton Désolée pour le retard

5ème année RP • Sport et Soins • #404040• HibouChocog
••

16 sept. 2020, 19:45
 23h30  J’aurais dû te croire.
Au final, elle s'arrêta bêtement devant la porte.
Fermée.
C'était bizarre.
Pour peu, elle rebrousserait chemin.
Elle continuerait à déambuler en évitant les préfets, les professeurs, et tout ce joli petit monde qui avait le droit de sortir se promener au clair de lune, mais les élèves, eux,certainement pas!
Pas de mioches dans les couloirs, il fallait dormir, pour être opérationnel le lendemain et encore milles arguments plus convaincants que ceux-ci.
Alors pourquoi être dehors?
Insomnie.
Lassitude.
Habitude.
Besoin de Respirer.

Respirer avec un beau R qui s'enroulait sur lui-même, comme le vent dans les herbes qui jonchent les alentours du Lac.
Et elles dansaient certainement, les brins, sous les feux de la Lune, projecteur blanc, elles dansaient mieux que milles Danseuses, se tordant avec joie, courbant leur tête près du sol, aussi vives et insaisissables que des flammes.
Pendant un instant, on pensait comprendre leur Danse.
On les voyait, les caressait du bout des doigts.
Puis, soudainement, tout dérapait, elles se penchaient brusquement là où on ne les attendait pas, et c'était toute la fragile mécanique de la logique qui est bouleversée.
C'est pour ça que c'était beau.
Et le mieux, c'était lorsque le Lac était embrasé d'étoiles.

Mais elle n'était pas au Lac.
Elle était entre des murs de pierre grises, monotones, qu'aucune poussière de nébuleuse n'illuminait, en train de fixer bêtement une porte fermée, les yeux dans le vide, ne voyant pas même l'obstacle.

*Faut tourner la page, hein?*
Alors, lentement, elle tourna la poignée.
Pas un grincement ne vint troubler le Silence.
Un petit sourire arqua ses lèvres.
Puis il disparut, aussi soudainement que les herbes se courbent, aussi brusquement que le vent change de direction.
Car elle était pas Seule.
Y avait une autre, perdue dans un coin de la pièce, si recroquevillée qu'on aurait pu penser que les murs allaient lui tomber dessus et que tout l'air de la salle était compressé contre son corps.
Une boule de chair, avec quelque part deux yeux, deux bras et autres.

Les deux yeux, elle les a trouvé.
Carrément en face d'elle, deux flèches bleues glace qui s'enfonce dans les siens.
*Merlin, pourquoi elle chiale?*
Et les Souvenirs l'assaillirent.
Y avait la lettre.
Y avait Anna, rieuse.
Anna, Belle, Anna gentille, Anna pas toute cassée, Anna encore recollée...
Et c'était Anna qui l'avait réparée, peu à peu, l'avait forcée à sortir de là, de ce coin où elle-même s'était roulée en une pelote humaine, pour mieux pleurer en silence, ne croiser Personne et épancher une partie des Larmes de sa Tristesse.
*Et...Et pourquoi tu chiales, toi, hein? T'as pas l'droit! T'as pas l'droit, ça m'fait du mal! Arrête, j't'en prie, arrête de pleurer!*

Puis le rire.
Qui dissone dans le Silence, lui crève les tympans.
Quelqu'un qui s'approche.
Elle fait trois pas, se cache à-demi dans les anciennes toilettes.
Si un adulte arrive, elle s'échappera pas, inutile de le nier. On ne pouvait pas disparaître quand on le voulait.

Et la deuxième autre.
Celle qui a rit dans les couloirs, rire à réveiller tout le château et à pointer d'une grosse croix rouge là d'où venait les élèves fautives.
*'Est débile ou quoi?*

Alors elle resta là, plantée derrière la porte, la tenant légèrement de sa main gauche, à toiser les deux Autres qui avaient eu la même idée qu'elle cette nuit.
*C'est pas Merlin possible d'être aussi bêtes pour toutes se coller dans la même pièce.*

C'est à moi de m'excuser, Plumes...

Je ne lâche jamais rien. Quand je commence une barre de chocolat, je la mange jusqu'au bout.

20 sept. 2020, 23:05
 23h30  J’aurais dû te croire.
Deux personnes. Deux filles plus précisément, qui étaient dans la même pièce qu'elle.
Immergée dans la pénombre, Lahya peinait à entrapercevoir leurs visages sombres. Mais elle arrivait tout de même à se rendre compte d'une chose, c'était que la fille près de la porte ne semblait pas amicale.
Lahya leva les yeux au ciel. C'était certain que si cette inconnue voulait rester tranquille cette nuit, c'était raté. Enfin elle n'était pas non plus obligée de la regarder comme ça, dès le premier regard.
Néanmoins, cette fille rendait si mal à l'aise la Serdaigle qu'elle en oublia presque l'autre. Recroquevillée par terre, elle paraissait bien mal en point et Lahya en vint presque à avoir pitié pour elle. Presque. Parce qu'après tout, elle ne la connaissait pas assez et elle n'avait pas conscience des raisons qui la poussaient à s'assoir à même le sol. Peut-être qu'elle le méritait... Il ne fallait donc pas juger. Du moins pas maintenant, pas en ayant seulement la moitié des éléments.
Aucune des deux filles ne semblaient vouloir prendre parole. Et ce n'était certainement pas Lahya, mal à l'aise et introvertie comme elle l'était qui allait le faire. Cependant... elle en avait assez de devoir plisser ses yeux pour distinguer seulement deux silhouettes aux cheveux longs, une porte et des lavabos cassés. C'était fatiguant.
La petite sorcière sortit donc sa baguette magique qu'elle avait bien pris soin d'emporter avec elle puis murmura faiblement :

- Lumos.

Une lumière bleutée illumina soudainement la pièce qui perdit son aspect effrayant et Lahya put enfin observer avec plus de précision les filles lui faisant face. Elle en connaissait déjà une, Léna, qui était assise par terre. C'était une des condisciples de Serdaigle que la petite sorcière avait, auparavant l'année passée, souvent croisée en salle commune.
Et l'autre fille... Lahya l'observa encore une fois avant d'essayer de mettre un nom sur sa personne. Elle avait de longs cheveux noirs et des yeux qui paraissaient verts... La Serdaigle détenait son prénom sur le bout de la langue. Elle avait cette sensation de le savoir sans parvenir à le retrouver, c'était insupportable ! A... Alicia ? Aléna ? Non, ce n'était pas ça !
Lahya se retint de pester contre sa mémoire défaillante tout en abandonnant l'idée de se souvenir du prénom de l'inconnue. La seule chose dont elle arrivait à se rappeler de cette fille était qu'elle était dans la même année qu'elle... mais ça ne l'avançait pas vraiment.

Maison Victorieuse au Triomphe Majestueux, Jamais Serdaigle Unie Ne Perdra
#408040 — 3ème année RP — heart on fire

09 oct. 2020, 16:51
 23h30  J’aurais dû te croire.
Tu fixais les deux jeunes filles.
Sans bruit.
Pourquoi étaient elles ici ?
Et toi, pourquoi tu étais là ?
Tu aurais voulu obtenir tant de réponses à tes questions.
Mais jamais on ne pourra te les fournir.
Jamais.
Tu aurais aimé disparaître.
T’enfuir.
Loin.
Loin d’ici.
Loin d’eux.
Loin d’elles.
Loin du monde.
Loin du silence et du bruit.
Loin du chaud et du froid.
Loin de la lumière et de l’obscurité.
Loin de tout et n’importe quoi.
Loin

L’enfant qui avait rit,
Tu l’avais deja vu.
C’était une élève de ta maison.
Elle s’appelait Lahya.
C’était un joli nom.
C’était tout ce que tu connaissais à propos d’elle.
Mais il y avait l’Autre.
L’Autre était une parfaite inconnue a tes yeux.
Tu ne l’avais jamais vu.
Mais tu réussis à lire dans ses yeux.
A lire quelque chose de bizarre.
De formelle.
Comme si elle t’obligeait a t’arrêter.
La larme coula le long de ta joue.
Tu t’attendais à en voir tant d’autres défiler à la suite mais c’était la seule et unique larme.
Tu écoutais le silence.
Dans l’obscurité,
Personne ne te vois.
Puis,
Tu entendis quelque chose,
Un chuchotement.
Lumos.
C’est ce qu’elle a prononcé.
La fille de ta maison.
Lahya.
Tu aurais aimé rester ici.
Seule.
Avec ces ombres.
Tu aurais pu parler.
Te confier.
Mais elles étaient là.
Les deux enfants.
Tu brisa le silence.

- B’soir.

5ème année RP • Sport et Soins • #404040• HibouChocog
••

17 oct. 2020, 20:53
 23h30  J’aurais dû te croire.
Tour à tour, elle les fixe.
L’impression de ne pas être à sa place lui mordait le cœur, le faisant accélérer singulièrement.
Son regard oscillait de l’une à l’autre, de celle tapie dans son coin à renifler bêtement, à celle debout avec sa baguette.

La lumière qui jaillit du bout de bois l’aveugla un instant, alors qu’elle était habituée à la pénombre régnant.
Agacée, elle leva une main inutile pour essayer de se protéger du faisceau lumineux.
Au moins le sortilège lui permit-il de dévisager les deux autres filles auxquelles elle avait affaire.

Celle qui pleurait était blonde, avec des yeux qui avaient dus être autrefois bleus mais tournaient plus vers le rouge à cause des larmes.
D’ailleurs, mis à part ses joues imbibées d’eau et ses yeux noire luisants, les gouttes salées avaient arrêté de couler, comme stoppées par la lumière.
Ou par son regard franchement dissuasif de continuer.
L’autre était brune peut-être, avec des cheveux plus sombres en tout cas, et des yeux rendus scintillants par la lumière de sa baguette.

Enfonçant ses mains dans ses poches de pyjama, et avec la plus mauvaise volonté du monde, elle s’appuya contre le mur des toilettes dans lesquelles elle s’était réfugiée et se mit à balancer sa jambe droite d’avant en arrière, l’épaule droite plaquée contre le mur pour ne pas tomber, laissant le bruit étouffé de son pied cognant à une allure régulière le mur envahir le silence.
Ça lui permettait de déchirer la nappe de silence qui menaçait de l’étouffer de gêne.

La pulsation de métronome fut pourtant interrompue par la voix de celle-qui-pleurait.

B’soir ?
Sincèrement ?
C’était la seule chose qu’elle trouvait à dire ?
*B’soir, désolée qu’vous m’voyez dans c’t état, j’voulais juste sortir de mon dortoir pour pleurer dans des toilettes abandonnées. Et vous ?*
Pitoyable.

Et puis était-ce seulement un Bon soir ?
Certainement pas. Elle avait voulu la solitude, elle avait trouvé la Compagnie, elle avait souhaité le calme elle avait trouvé les larmes et la détresse, elle avait voulu le Lac elle avait d’anciennes chiottes déglinguées.
Ne désirant pas faire remarquer ces trois points aux deux autres Fugueuses du Sommeil, elle répondit par un bref signe de tête, mal à l’aise.
Elle ne savait pas du tout comment gérer la crise de larme de l’autre, encore moins comment la réconforter ou l’aider à parler.
Peut-être que seule, elle aurait Tenté quelque chose, un geste ou un Mot.
Seulement face à la deuxième Fugueuse, elle avait peur que ses phrases sonnent faux, peur de trébucher sur les consonnes et de manger les syllabes, peur d’apparaître comme cruche et incapable.
Et si elle ne faisait rien, elle avait peur d’apparaître comme sans-cœur, ou comme la responsable des larmes de l’autre *Pas ma faute si elle chiale !* et de se voir attaquée verbalement.

Se mordillant la lèvre, elle fouilla au fond de sa poche et trouva avec surprise une suçacide encore intact, enroulé dans son papier.
Certainement une rescapée de l’été qu’elle avait passé avec grand-mère.

Saisissant la sucrerie, elle se baissa et la fit glisser vers celle-qui-pleurait.
Au moins, on ne pourrait pas lui reprocher de ne pas être de bonne foi.
L’idée ne lui vint qu’après que la suçacide n’était peut-être pas le meilleur moyen d’arrêter des larmes. Par contre, retrouver des couleurs, très certainement !
Une mini grimace apparut fugitivement sur ses lèvres, tandis qu’elle se rencognait un peu plus dans ses toilettes.
*Pourquoi quand j’veux bien faire ça manque à chaque fois ?*

C’est avec appréhension qu’elle attendit la réaction de la fille, craignant de la voir refuser le bonbon, de se le voir rejeter à la figure ou de se faire accuser de vouloir l’étrangler plutôt que de la sortir de sa crise de larmes.
*Au pire, un sortilège dans la tronche et elle aura une autre bonne raison d’chialer. *

Se passionnant soudain pour le carrelage sous ses pieds, elle fixa la pointe de ses pieds avec une attention et une assiduité qui ne constituèrent pas dans son esprit un moyen suffisant pour l’apaiser totalement.
*Allez, mange-la, étouffe-toi si ça t’fait plaisir, qu’on n’en parle plus...*

Navrée de ce retard...
Dernière modification par Alison Morrow le 01 nov. 2020, 10:20, modifié 1 fois.

Je ne lâche jamais rien. Quand je commence une barre de chocolat, je la mange jusqu'au bout.

27 oct. 2020, 09:42
 23h30  J’aurais dû te croire.
L'autre fille sembla fixer Lahya avant de s'affaler contre le mur derrière elle et de produire le type de sons qui mettait à fleur de peau la jeune sorcière.
Ce n'était pas aussi insupportable que le froissement du plastique des emballages moldus, mais presque. Lahya avait juste envie de franchir la distance qui la séparait de cette intruse et de lui plaquer sa jambe contre le mur pour qu'elle arrête. Mais heureusement, ce fut Léna qui s'en chargea, sans même avoir besoin de se déplacer.
Sa salutation semblait avoir balayé toute trace de mouvement superflu dans la pièce, soulageant immédiatement Lahya qui ne put ensuite s'empêcher de juger sa camarade de Serdaigle.
Celle-ci n'avait même pas pris le temps de prononcer le mot en entier, écorchant joliment le "on" de bonsoir. Et c'était aussi une chose qui agaçait fortement Lahya, ces gens qui ne prenaient même pas la peine de prononcer les mots en entier.
Ce n'était pas compliqué ! Deux. C'était le nombre de syllabes à prononcer dans le mot "bonsoir". Cela paraissait donc-t-il si difficile que cela ?!
Apparemment oui.
Exaspérée, Lahya secoua sa tête de gauche à droite, ne répondant donc pas au mot de Léna. De toute façon, elle n'avait rien à dire.
Soudain, attirant l'attention de Lahya, l'autre fille parut chercher quelque chose. Et sortant alors une sucette de sa poche, elle la tendit à Léna toujours assise par terre, avant de fixer le sol.
*Bonne initiative*
Ce fut les premiers mots qui vinrent à l'esprit de Lahya en observant le geste. Elle ne savait pas si un bonbon pouvait réconforter sa camarade de Serdaigle, mais ça aiderait certainement.
Sentant alors ses paupières se fermer à cause d'une soudaine fatigue lui tombant dessus telle une chape de béton, la deuxième année s’adossa à son tour contre le mur se situant derrière elle, faisant au passage bouger sa baguette toujours allumée, créant des ombres inconnues se mouvant sur les murs.
La nuit rendait un caractère feutré à cette situation qui aurait certainement paru ridicule en plein jour. Trois filles, dont une en piètre état, n'osant pas se parler. Oui, même à l'heure présente cela semblait stupide à Lahya.
*Et zut !*

- Pourquoi tu pleures ?

Des mots ni secs, ni réconfortants. Juste une question, une interrogation qui pouvait sembler des plus simples.
D'ailleurs, jeune sorcière en avait assez de ce silence. Assez de tout ce cinéma juste parce que la nuit les entourait. Si cette scène s'était déroulée en plein jour, tout le monde se serait excusé, fin de l'histoire ! Mais évidemment, il fallait toujours que ce soit différent, que tout se produise la nuit.
Sa question ne servait au final qu'à rendre les choses plus normales, plus simple en tout cas.

C'est à mon tour de m'excuser, vraiment désolé...

Maison Victorieuse au Triomphe Majestueux, Jamais Serdaigle Unie Ne Perdra
#408040 — 3ème année RP — heart on fire

28 déc. 2020, 12:17
 23h30  J’aurais dû te croire.
Je regarde les deux enfants.
L’une d’elle, celle que je ne connaissais pas, où bien seulement de vue, s’approcha d’un mur et balança sa jambe.
Son pied frappait le sol à un rythme plutôt régulier.
Le son qui se dégageait était faible.
Tant mieux, on ne se fera pas prendre à cause d’elle.
Elle me dévisage puis elle se tourne vers Lahya.
Elle nous regarde toutes les deux.
Je lis dans son regard une espèce de férocité qui me surprend.
Je baisse le regard, peut-être que j’aurais jamais du leur dire bonsoir.
Peut-être qu’elles vont croire que je fais celle qui cache qu’elle va mal.
Mais peut-être que c’est ce que je suis.
Je ne sais pas.
Je vois l’Autre farfouiller dans ses poches.
Je fixe ses petits mains et je la vois sortir une friandise.
*Vas-y, mange-là ta friandise*
Mais l’enfant s’approche de moi et pose la sucette sur le sol.
Elle fait un mouvement de la tête comme pour me dire de la prendre.
Je lui souris rapidement et prend la friandise.
A mon tour maintenant, je sors de mes poches deux chocogrenouilles et en lance une à chacune.
Je vis Lahya ouvrir la bouche mais je n’aurais jamais cru entendre ce qu’elle prononça.
Pourquoi tu pleures ?
Moi je sais, c’est parce que j’ai gardé la douleur enfermée pendant trop longtemps.
Je croise le regard de Lahya et lui lance :

- C’est parce que j’ai été forte trop longtemps, maintenant la faiblesse prend le dessus. P’tet que j’ai pas répondu a ta question mais moi j’m’en fiche.

@Alison Morrow et @Lahya Eaton desolée pour cet affreux retard ...

5ème année RP • Sport et Soins • #404040• HibouChocog
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