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09 mai 2015, 11:12
Description du bureau au temps d'Arseni Stoyanov
Avez-vous jamais ressenti de l'appréhension en pénétrant dans un lieu chargé d'histoire ? Oui ? Alors, vous savez ce que tout un chacun peut ressentir en poussant la porte de ce bureau. Et si ce n'est pas le cas, lisez simplement ces lignes et fermez les yeux. Laissez-vous imprégner par cette atmosphère. Laissez-vous transporter. Vous n'en comprendrez que mieux l'homme qui y séjourne.

La pièce se veut rectangulaire mais les rayonnages gondolés le long des murs tendent à prouver le contraire. La lumière qui se déverse de l'immense baie vitrée, face aux visiteurs, renforce cette impression en découpant les ombres du mobilier de manière inégale sur le grand tapis afghan étalé au sol. Nul n'est sensé ignorer que le ministère est enterré sous la surface du sol londonien. Mais à voir le paysage montagneux et la neige amoncelée aux coins des vitres, la question mérite d'être posée : où sommes-nous réellement ? D'aucuns disent que ce paysage est celui des montagnes de l'Oural. D'autres avancent l'hypothèse du panorama que le ministre pouvait admirer depuis la fenêtre de sa chambre d'étudiant, à Durmstrang.

Dans la clarté du jour, le siège matelassé occupé par le ministre se découpe très nettement. Son bureau en forme de U tout autant. Mais ce qui saute vraiment aux yeux, ce sont ces liasses de documents réparties de manière anarchique (pour un non-initié) sur ces drôles de tables ondulées fixées au bas des rayonnages. Ici et là, des chaises spartiates, elles aussi rangées de manière anarchique, tendent à prouver l'activité incessante de l'homme pourtant déjà fort bien occupé par son seul rang.

Un parfum fruité, entêtant, mélangé à l'odeur des vieux livres, stagne dans la pièce. La faute à cette étonnante bougie, haute d'un bon mètre et demi, postée près de la baie vitrée, dont la cire pourpre gravée de runes ne semble jamais fondre. Une vie éternelle dont semble également jouir le majestueux phénix au plumage grenat, répondant au nom de Feuxnoyr, posté sur son perchoir d'or à l'entrée de la pièce comme pour guetter dans le dos des visiteurs leurs moindres faits et gestes.

Amis, entrez donc.