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24 août 2019, 14:29
Les choix des parents
20 Août 2044, 11h30
Suite de La garde rapprochée d'Ursula Parkinson


Isabel avait enfin rejoint l’enceinte de l’école. A peine les protections franchies, la jeune femme s’était effondrée. Comme s’il lui était enfin permis de relâcher la pression qu’elle contenait en elle depuis la fin de sa courte entrevue avec ce criminel. Les mains tremblantes, elle ne faisait que se répéter les paroles prononcées, encore et encore.

« Nous vous laissons jusqu’au 5 septembre, vingt-trois heures, pour nous la livrer. »

Isabel déglutit, ravalant un sanglot.

« Ou c’est à vous que nous prendrons quelque chose. »

*Non, non... Non ! * Ce n’était pas possible. Elle ne pouvait pas faire un tel choix. Et pourtant… Elle en connaissait déjà la finalité si aucune autre solution ne s’ouvrait à elle.
Isabel secoua la tête afin de chasser cette idée de son esprit. Non, elle devait d’abord essayer. Essayer de trouver une solution, de protéger Natan et Kyle. De protéger Noreen. Elle ne pouvait se résigner à céder aussi facilement à ce chantage des plus abjectes.
Isabel essuya son visage humide avec rage et reprit son chemin jusqu’au château, ignorant les regards d’élèves restés à Poudlard pour l’été, les « bonjour » et autres « bon retour ». Une seule personne avait les capacités de l’aider ici.


La porte du bureau de Kristen lui faisait face. Elle hésita un moment. Était-elle prête à ressortir d’ici sans solution ? Et puis ne risquait-elle pas davantage encore à la mettre dans la confidence ? Cela pourrait mettre encore plus en danger son fils… Mais également mettre à mal sa place au sein de l’école, si jamais elle décidait au final de livrer Noreen. Car Kristen saurait alors que c’était elle la coupable. Alors qu’en ne disant rien… Les pensées d’Isabel s’entremêlaient dans son esprit dans une incohérence totale. Elles allaient la rendre folle. Elle avait besoin d’aide.
Alors elle frappa à la porte, et entra.

« Bonjour, Kristen... »

Isabel resta un instant immobile, le visage impassible trahi par ses yeux encore rougis. Elle s’avança un peu plus. Droit au but. Kristen n’aime pas les tergiversions. Elle releva un peu le menton pour se donner une certaine contenance et contrôler les tremblements de sa voix.

« Je dois vous parler… des intentions d’Ursula Parkinson concernant Poudlard. J'ai croisé quelques... amis à elle sur le chemin du retour. »

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24 août 2019, 16:54
Les choix des parents
Isabel devait revenir aujourd'hui. L'année passée avec Marty Lamberts en tant que sous-directeur avait été intéressante, et Kristen l'appréciait plutôt, malgré leur grande rivalité née à Poudlard qui n'avait jamais vraiment disparu - mais c'était, pour Kristen, une relation plutôt stimulante. Après tout, si elle avait considéré Marty Lamberts comme son rival dès leur scolarité à Poudlard, c'était parce qu'elle l'estimait d'une certaine façon.

Isabel était un tout autre personnage. Kristen l'appréciait assez aussi, mais pour d'autres raisons : la principale était qu'Isabel était quelqu'un de profondément loyal, qui ne posait pas vraiment de questions gênantes quant aux activités ou actions de la directrice de Poudlard. Elle aidait comme elle le pouvait, et voilà. C'était plutôt agréable.

Malgré son humeur massacrante et ses problèmes personnels, Kristen trouvait dans le retour d'Isabel une maigre consolation. Elle s'attendait à la voir débarquer dans son bureau, ne serait-ce que par politesse, pour dire bonjour. Mais Isabel ne se contenta pas d'être polie, ce jour-là.

La directrice de Poudlard remarqua tout de suite que quelque chose n'allait pas : Isabel avait les yeux rouges, comme si elle avait pleuré. Dès qu'elle fut entrée, Kristen fronça les sourcils et se leva de son fauteuil pour aller à la rencontre de sa collègue. Arrivée près d'elle, Kristen invita sa sous-directrice à s'asseoir sur un fauteuil du petit espace salon, dans un coin de la pièce. Elle s'assit à son tour, juste en face.

Affichant une mine fort soucieuse, Kristen ne perdit pas de temps, comme Isabel n'en avait pas perdu. Apparemment, la sous-directrice avait été informée des intentions d'Ursula Parkinson, la cheffe du Conseil des Sorciers, concernant Poudlard. Recueillir au plus vite ces informations était capital afin de savoir comment réagir. Alors, d'une voix sèche, elle dit :

« Que s'est-il passé ? Quelles sont ses intentions ? Dites-moi tout, n'omettez aucun détail. »

Kristen se pencha en avant, les coudes sur les genoux, prête à tout écouter attentivement.

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28 août 2019, 21:51
Les choix des parents
Isabel s’installa dans le fauteuil. A peine assise, elle sentit à quel point ses membres étaient lourds. A se demander comment elle avait fait pour arriver jusqu’au bureau de Kristen tant le poids qui semblait peser sur ses épaules lui coûtait en énergie. Oui, elle avait bien fait de venir ici. Parler lui permettrait de se libérer d’une partie de ce fardeau.
Alors elle parla.

Elle raconta à Kristen sa rencontre avec les numéros 3 et 4 de la garde d’Ursula Parkinson. Elle les décrivit du mieux qu’elle put, au cas où certains détails intéresseraient Kristen et le reste du Réseau. Enfin, elle s’attarda sur sa discussion avec l’homme.

« Ursula Parkinson veut le… cœur de Dallan Blackwave. Il aurait actuellement un cœur factice qu’il aurait créé illégalement au Ministère. Mais son véritable cœur... »

Isabel souffla un instant et se redressa sur son assise, ne sachant trop comment se mettre. Cette histoire était folle. Follement incroyable. Imitant la position de Kristen, la jeune femme se pencha un peu, les coudes posés sur ses genoux, les mains jointes devant sa bouche.

« Son cœur est à Poudlard. »

Isabel inclina sa tête et posa son front sur ses mains. Elle continua son explication, le regard fixé sur le sol de la pièce.

« Dallan Blackwave aurait usé de magie noire pour échanger son cœur avec celui de sa fille, Noreen, qui était très malade… Il lui a sauvé la vie, ajoute-t-elle à voix basse avant de se racler la gorge. Mais Parkinson veut récupérer ce cœur à tout prix. Elle veut Noreen Blackwave. Ils s’en prendront à l’école tant qu’elle ne l’aura pas. Et je… »

La jeune femme redressa la tête, sans pour autant recroiser le regard de sa supérieure. Elle sentait les sanglots au fond de sa gorge, mais se refusait à les laisser éclater. Alors elle respira profondément, la mâchoire serrée, le regard tourné vers l’une des fenêtres du bureau. Elle devait lui dire. Maintenant.

« Il m’a demandé de lui livrer Noreen le 5 septembre. Isabel tourna son regard vers Kristen. Ou ils s’en prendront à mon fils. »

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14 sept. 2019, 04:41
Les choix des parents
Kristen fronça les sourcils. Elle essayait d'assimiler l'étrange requête de Parkinson, mais il lui manquait évidemment bon nombre d'informations pour comprendre ses objectifs. En fait, il lui fallut un certain moment de réflexion pour imaginer la possibilité que Dallan Blackwave ait pratiqué ce type de magie, puis un certain effort d'imagination pour penser à la façon dont une telle manœuvre pouvait se réaliser. Si Dallan Blackwave avait réellement effectué cette opération, cela le rendait franchement intéressant : Kristen avait toujours été attirée par le mystère. Et il ne devait pas être question d'une simple chirurgie si ce cœur intéressait tant Ursula Parkinson... Kristen resta interdite un moment. Elle n'eut pas la compassion nécessaire pour prendre en compte la menace qui avait été adressée à Isabel, fut-elle extrêmement bien placée pour comprendre son angoisse. Aussi se contenta-t-elle de poser une question toute simple, assez en décalage avec l'humeur probable de la sous-directrice de retour à Poudlard :

« Pourquoi ? »

Elle s'enfonça dans son siège, prenant quelques distances avec Isabel. Cela l'aiderait peut-être à réfléchir ; quand bien même les intentions d'Ursula Parkinson avaient toujours semblé un peu obscures. Bien sûr, il y avait ce que tout le monde voyait, mais Ursula Parkinson avait l'air bien trop intelligente pour se contenter de livrer de but en blanc tout son projet. Cet étrange désir d'obtenir le cœur de Dallan Blackwave confirmait les soupçons de Kristen.

« Pourquoi voudrait-elle si ardemment un cœur ? »

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16 sept. 2019, 23:23
Les choix des parents
Isabel resta interdite quelques secondes. Elle savait pertinemment que Kristen Loewy n’était pas le genre de personne à aller voir si on cherchait un peu de réconfort. L’empathie n’était pas la première de ses qualités. Ou du moins le cachait-elle vraiment très bien si tel était le cas. Mais cette réaction si pragmatique, si détachée de ce que semblait pourtant vouloir exprimer Isabel la vexa. Elle ne voulait pas parler d’Ursula Parkinson. Elle voulait parler de Noreen, et de son fils.
Alors elle se leva de son siège d’un mouvement sec, fit quelques pas dans la pièce pour se calmer mais garda néanmoins ses réflexions pour elle. Ces longues années passées à travailler auprès de Kristen lui avaient appris à ne pas parler sous le coup de l’émotion en sa présence. La jeune femme était toutefois bouleversée par les dernières heures vécues, et sa tête n’était qu’un étau renfermant un tumulte de pensées qui ne voulaient plus s’arrêter de tournoyer. Et elle ne pourrait pas retrouver son calme tant qu’elle n’aurait pas pris de décision. Isabel croisa les bras sur sa poitrine, agrippant le tissu de son vêtement. Elle fronça un peu les sourcils, les yeux encore un peu brûlants de ses pleurs, et dirigea son attention vers Kristen.

« Vous vous doutez bien que je lui ai demandé. »

Isabel repensa à la fin de sa discussion avec l’homme. Que lui avait-il répondu déjà… ?

« Ses pensées sont… impénétrables… C’est ce qu’il m’a dit je crois. Rien de plus. Je pense que même lui n’est pas au courant de tout. »

La jeune femme laissa un silence s’installer, mais celui-ci ne dura pas bien longtemps. Ses doigts se resserrèrent sur le tissu qu’ils tenaient toujours, jusqu’à faire blanchir ses phalanges. Non, elle ne voulait pas parler d’Ursula, quand bien même c’était là tout l’intérêt de sa supérieure.

« Je ne sais pas quoi faire Kristen … dit-elle d’une voix moins assurée par cet aveux. Vous… J'ai besoin d'une protection pour mon fils, que je ne suis pas capable de lui offrir seule. »

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28 sept. 2019, 21:41
Les choix des parents
Kristen ne suivit pas du regard les déambulations d'Isabel, trop plongée dans ses propres pensées. La situation présente était une impasse, il lui semblait qu'il n'y avait pas de bon choix. Quoi qu'il arrive, cela leur retomberait dessus à la fin. Kristen serra les dents et les poings.

« Nous ne pouvons pas accepter la requête d'Ursula Parkinson. Livrer Noreen serait de la folie, surtout sans savoir ce qu'elle a l'intention de lui faire. Mais si nous ne le faisons pas, et même si nous protégeons votre fils, quelqu'un d'autre sera visé jusqu'à ce que Parkinson ait obtenu ce qu'elle veut. Nous devrons négocier, interroger Noreen pour tenter de déterminer ce que Parkinson peut lui vouloir précisément, peut-être trouver un compromis... Même si Merlin sait que j'ai horreur de cela. »

La directrice de Poudlard baissa ses yeux, teintés de tristesse, sur ses genoux.

« Où est-il en ce moment ? »

Elle marqua une pause.

« Votre fils. »

Ses pensées virèrent lentement vers son propre enfant. On aurait pu lui poser la même question : où est votre fils, Kristen ? et elle n'aurait pas su y répondre précisément. Le fils d'Isabel était-il déjà perdu ? Kristen avait quelques soupçons à ce sujet, il lui semblait qu'il aurait été plus prudent de la part de Parkinson de ne pas faire de menaces en l'air, de ne pas prendre le risque d'attendre la décision de la mère avant de mettre la main sur le fils, qui aurait pu être protégé, à Poudlard ou envoyé sur un autre continent, à tout moment. D'un autre côté, il était possible que ces menaces soient tout simplement du bluff : s'en prendre à un nouveau-né n'était pas très bon pour la popularité d'un politicien. Mais que valait sa popularité face aux autres projets secrets de Parkinson ?

A mesure que les questions envahissaient son esprit, la tête de Kristen devenait plus lourde. Elle serra les doigts sur ses tempes et ferma les yeux. 

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30 sept. 2019, 20:53
Les choix des parents
Bien sûr. C’était une évidence pour Isabel aussi. Et pourtant, l’espace d’un instant après le départ de l’homme, la jeune femme s’était d’ores et déjà imaginée en train de livrer Noreen Blackwave. Parce que c’était ce qu’elle aurait fait si elle avait été seule, sans personne à qui confier ce dilemme et sans espoir, même infime, de pouvoir protéger autrement son fils. Mais Isabel s’était détestée pour avoir pensé cela. Elle s’était détestée car cette solution lui avait paru d’une telle évidence pour son cœur de mère. Heureusement, l’homme lui avait laissé un délai suffisant dont la seule perspective lui donnait la possibilité de réfléchir à une solution alternative. L’urgence était moindre.

Isabel resta debout. Elle savait que son fils ne serait qu’une cible parmi tant d’autres si Ursula Parkinson n’obtenait pas ce qu’elle voulait. Mais elle était bien incapable d’être objective sur ce point. Qu’importe qui, tant que ce n’était pas son fils. Encore une fois, la jeune femme sentit sa gorge se serrer face à la constatation de son égoïsme. Elle n’était pas encore familière de ce genre de pensées, et ne savait pas si elle finirait par accepter ce versant si extrême de la parentalité. Pourtant, au fond d’elle, quelques nœuds se délièrent à l’idée que son fils pourrait être remplacé par quelqu’un d’autre dans le jeu de chantage du Conseil.

« Il est chez moi à Edimbourg, avec Kyle. »

Isabel décroisa ses bras et joignit ses mains à hauteur de son ventre, tripotant ses doigts dans un signe de nervosité.

« J’imagine que le Conseil garde un œil sur la maison… Ils les suivront s’ils bougent. Ils pourraient peut-être partir par cheminette, si un lien est créé vers un lieu sécurisé. Le Réseau en a bien, non ? Ou venir à Poudlard ? Non, ce serait trop évident… Mais c’est le plus sécurisé… »

A mesure, Isabel ne s’adressait plus vraiment à Kristen. Elle réfléchissait à voix haute, essayant d’établir des possibilités, étalant ses pensées qui quittaient ainsi son esprit bien trop chargé.

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27 oct. 2019, 20:42
Les choix des parents
Désolée pour le retard :(

Figée un instant dans sa position, Kristen écouta Isabel sans rien dire. Enfin, elle se redressa et répondit d'une voix assez lente :

« Oui, Poudlard est l'endroit le plus sécurisé que nous ayons à l'heure actuelle... Mais nous devons vérifier au plus vite que votre fils est bien où vous pensez qu'il se trouve. Il ne faut pas écarter l'éventualité d'un piège autour de votre résidence, qui nous forcerait la main. Envoyez-y un Patronus, nous aviserons ensuite. »

Kristen serra soudainement les dents et fit taper son poing contre sa cuisse. Plutôt pour elle-même que pour Isabel, elle dit entre ses dents :

« À quoi joue-t-elle ? »

Elle se prit à penser à Joanne Taylor, qui s'était proposée de faire le facteur entre Ursula Parkinson et elle, en tant que nouveau professeur à Poudlard. Cela avait été une idée tentante, mais Kristen avait une certaine fierté et il lui était difficile de se plier aux conditions de Parkinson. Cette fois-ci, sa fierté était sérieusement attaquée par le fait que, si tôt après cette proposition, elle devait admettre en avoir besoin. Parkinson était insondable, tout reposait sur des suppositions plus ou moins farfelues. Joanne Taylor pourrait finalement s'avérer utile, si seulement Kristen acceptait de mettre sa fierté de côté.

« Elle sait que nous n'accepterons pas d'obéir sans poser de questions. C'est pourquoi elle a directement recours à la menace... Elle préfère cela aux explications. Que cache-t-elle, encore ? »

Fronçant un peu plus les sourcils, et sans regarder la sous-directrice, Kristen se demanda si Parkinson pensait réellement qu'Isabel était du genre à céder à la menace. Et puis, la directrice de Poudlard remonta ses yeux vers sa collègue : était-elle du genre à céder à la menace, après tout ? Parkinson avait-elle vu juste ? Kristen ne pensait pas Isabel capable de céder ainsi, mais elle ne l'avait pas vue depuis un an. Elle ne l'avait pas revue depuis qu'elle était devenue mère : et l'on change, quand on devient mère.

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05 nov. 2019, 16:41
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« C’est déjà ce que j’ai fait avant de venir ici, annonça Isabel en hochant la tête. Je voulais m’assurer qu’ils allaient bien… Kyle m’a confirmé qu’ils étaient à la maison, mais je ne sais pas si les en faire sortir tout de suite est sans danger, ni comment. Je leur ai dit d’attendre avant de faire quoi que ce soit. Mais je pourrais peut-être leur faire parvenir des plumes de Paon Noir.»

Sans rien ajouter de plus, Isabel observa le manège de Kristen. Sans pouvoir s’expliquer pourquoi, ce contraste de priorités entre les deux femmes rendait la sous-directrice mal à l’aise. Comme si elle avait du mal à comprendre sa collègue, qu’elles étaient sur deux longueurs d’onde différentes. Cela avait toujours été plus ou moins le cas, mais toujours de façon complémentaire. Là, Isabel se sentait s’éloigner imperceptiblement de Kristen. Mais c’était sûrement les répercussions d’une année loin de Poudlard et de ses préoccupations, ainsi que de l’état de stress dans lequel elle était depuis sa rencontre avec l’homme. Elle voulait croire que les choses iraient mieux lorsque cette histoire serait réglée.

Isabel croisa le regard de Kristen, sans savoir comment l’interpréter. Elle le soutint un instant, silencieuse, son esprit allant de Parkinson à son fils, de son fils à Noreen Blackwave, et de Noreen à Kristen. Tout cela n’avait aucun sens.

« Je ne pense pas que nous pourrons en apprendre davantage sur tout cela avant que le 5 septembre ne soit passé. La réaction d’Ursula Parkinson concernant ma décision nous donnera sûrement plus de matière à réfléchir, même si une telle façon de fonctionner ne présage rien de bon quant à ce qu’elle compte faire ensuite… »

Elle avait conscience que cette constatation ne plairait peut-être pas à sa collègue qui n’était pas vraiment connue pour aimer attendre sans rien faire. Peut-être avait-elle d’autres atouts dans sa manche, mais Isabel quant à elle avait beau se ressasser l’histoire que l’homme de main de Parkinson lui avait raconté, rien ne semblait faire sens pour expliquer en quoi le cœur de Dallan Blackwave pouvait avoir une telle importance pour cette femme. Cette sensation que tout lui filait entre les mains sans parvenir à s'en saisir fit se serrer la mâchoire d'Isabel. Elle n'aimait pas ça. Encore moins quand elle se sentait - et se savait - personnellement impliquée comme elle l'était en cet instant.

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