Je grognai. C’était le cinquième livre que je prenais, dont je lisais le résumé, et pourtant, aucun ne m’emballais vraiment. J’étais difficile, sur le choix des livres. Je n’étais pas une grande liseuse, non-plus, mais quand il m’arrivait d’en lire, je ne prenais jamais le premier venu. J’aimais les livres bien écrit, triste, avec des moments forts. Le dernier que j’avais lu avait été une merveille. J’avais fait trois librairies, mais je n’avais trouvé aucun livre qui puisse rivaliser avec « La fille de la mer ». L’histoire m’avais chamboulé, tellement que je m’étais identifier à mort au personnage principale. Je soupirais, rien que d’y penser. Ce n’était pas une histoire, mais une œuvre.

L’héroïne, Anna, adore, la nature, mais surtout la mer. L’attirance de la jeune fille pour l’élément est forte, inoubliable. Mais il y a toujours un drame, dans une histoire émouvante. Le drame ; c’est l’usine. Anna en est bouleversée, ne voulant pas d’une construction aussi polluante, près de sa mer. Elle veut changer ça, séchant les cours, organisant des manifestations… Mais sa révolte reste dans l’ombre, et l’usine apparait peu à peu. Anna, déprimé de ne jamais plus revoir le beau bleu de la mer décide de se laisser emporter par celle qu’elle a toujours aimé. Tout abandonné. Pour voir la mer toujours aussi bleue et continuer son rêve de rester près d’elle, de faire partie d’elle.
Chaque moment fort, je l’avais ressentie. J’étais entrée dans le livre, vivant chaque instant auprès de la jeune fille. Je l’avais fini en à peine deux jours, et j’en étais profondément déçu. 

Je redressais la tête en entendant le grincement de la porte. Une dame entra. Elle me disait vaguement quelque chose, mais avec son chapeau lui tombant sur les yeux, il m’était impossible d’en savoir plus. Elle m’intriguait tellement, que je la suivi des yeux. On aurait dit qu’elle était en mission secrète. Elle salua le personnel, et gambada entre les étagères pleines de livres. Elle farfouilla pendant quelques minutes, puis aillant trouvé ce qui lui plaisait, elle prit un livre de Quidditch. Mais au lieu d’aller payer, elle s’assit dans un coin  et sortie de son sac deux boursoufflets, un orange et un rose bonbon. Je souris. Ils étaient vraiment mignons à croquer.

-Alors mon petit Grob' chéri, tu veux une caresse de ta maîtresse adorée ?

Elle les câlina, perdu dans ses pensées. J’en profitais pour l’étudier un peux mieux. Elle était brune, plutôt belle, très jeune.

*Elle ressemble vachement à…*

Je me précipitais sur l’une des bibliothèques. Je regardais chaque titre, jusqu’à tomber sur Le livre. J’ouvrais précipitamment le livre, regardant la dernière page. La photo de la célèbre écrivaine, Aglaé Light, y figurait.

*C’est elle !*

Je ne pouvais pas y croire ! Que faisait-elle là ? Je reposais le livre, et couru pour m’assurer qu’elle était toujours là.

-Aglaé Light !

Elle se retourna. Elle ne pouvait me voir que si elle levait la tête, je l’appelais une deuxième fois.

-Que-quoi quoi ?

Je souris, elle avait l’air complètement perdu. Je descendis et me postais devant elle.

-Bonjour ! Euh…Je voulais vous dire que votre bouquin est vraiment super ! Comment avez-vous toutes ses idées ? Et…Comment s’appellent ses boursoufflets ? Ils sont vraiment mignons !

Je m’arrêtais de parler. J’étais en train de l’embrouiller avec toutes mes questions ! Pourvus qu’elle ne s’enfuie pas en courant !


Excuse-moi pour le retard !

Aglaé était éberluée. Une petite fille d'environ 12 ans s'avançait vers elle. *Qu'est-ce qu'elle me veut ?* se demanda-t-elle. Quand la jeune fille lui parla, la jeune femme comprit. Elle savait. Elle savait qui elle était. La jeune fille lui avait d'abord complimenté sur son livre, lui demander comment elle avait eu toute ses idées. Et après, savoir comment s'appeler ses boursoufflets. *Ils m'énerve ces fans* se dit intérieurement l'écrivaine. Malgré tout, elle répondit à la petite fille sans aucunes paroles méchantes.
-Ho et bien, merci. Moi aussi j'ai aimé mon livre. lui dit-elle en souriant.
Aglaé n'était pas méchante. Elle était  gentille, toujours à l'écoute. Ce qu'elle n'aimait pas ce qu'on la croit supérieure aux autres, ce n'est pas parce qu'elle a écrit un livre qu'elle est meilleure que les autres, non loin de là ! Aglaé avait la chance d'être très modeste. Un peu trop certaines fois. Mais, c'est mieux d'être comme ça d'être orgueilleux. C'est comme ça qu'elle voyait le monde, elle. La jeune fille avait de beaux verts. Des cheveux blonds comme l'or et une écharpe orange. Elle avait l'air toute gentille. *Comme une petite Poufsouffle* pensa Aglaé. La jeune fille paraissait avoir les qualités des noirs et jaunes. Bien entendu, la jeune Light avait été et sera toujours une bleue et bronze, c'est à dire une Serdaigle. La meilleure des maisons. Une maison où règne culture et intelligence. C'était tout Aglaé ça. Elle aurait continué à se souvenir de son enfance mais il fallait qu'elle réponde à la jeune blonde.
-J'ai eu ses idées en m’inspirant d'une illustration que j'ai vu dans un livre de mode. Ça m'a donnait une idée et après, j'en ai d'autre. lui expliqua la jeune femme.   
Elle lui sourit. Aglaé voyait dans son regard quelque chose, quelque chose qui ne s'explique pas. Sans avoir à parler, la jeune femme avait crue voir au fond du cœur de la jeune fille, une envie de parler à l'écrivaine. A titre personnel mais la Light se doutait que ça aurait un lien avec l'écriture.
-Mes boursoufflets s'appellent Grobit et Anabise. Tu veux les caresser ? demanda-t-elle à la jeune fille avec un grand sourire. Aglaé sortit ses boursoufflets et les prit dans ses mains. Ils étaient heureux, avec aucun problème de célébrité. *Quelle chance ils ont, au fond, ça doit être cool d'être un boursoufflet tout beau, tout mignon* raisonna l'écrivaine. Après tout, il fallait peut-être qu'elle demande une formation d' Animagus pour vivre à la façon "animal charmant sauvage". La jeune femme aimait beaucoup ce style moldu. A croire, qu'ils sont en train de déteindre sur elle ! C'est fou comment les Moldus peuvent avoir autant d'importance que les sorciers, même plus.
-Je ne veux pas être rabat-joie commença Aglaé Mais, qui es-tu et que me veux-tu ? lui demanda-t-elle avec un grand sérieux, qu'elle n'avait jamais.

L’écrivaine parue tout d’abord éberlué. Je pouvais la comprendre, j’étais presque en train de harceler. Et puis, elle me sourit, mais je savais reconnaitre les vrais sourires. Celui là n’en était pas un. Je fis mine de ne pas m’en être rendu compte. Elle devait me prendre pour une fane hystérique, ce que je n’étais absolument pas. 

-Ho et bien, merci. Moi aussi j'ai aimé mon livre.

La remarque aurait pût paraitre un peu bizarre, c’était sûre. Mais j’y décelais de l’ironie. Et je la laissais continuer. Elle me raconta comment elle avait eu ses idées, puis elle me révéla le nom de ses créatures poilu.
*Grobit et Anabise… très mignon comme nom, surtout pour ce genre de créature !*
Elle me demanda ensuite si je voulais les caresser, mais je secouais la tête en signe de négation ; je ne voulais pas paraitre impolie. Et puis, je n’étais pas descendu pour lui parler de la Pluie et du beau temps… Qu’elle expression naze ! Justement, elle me posa la question que j’attendais.

-Je ne veux pas être rabat-joie…Mais, qui es-tu et que me veux-tu ?

Bon…autant se lancer maintenant. Aller, courage ! Je pris une mèche de mes cheveux et l’enroulais autour de mon doigt. Je me sentais très mal à l’aise, face à cette dame. Je baissais les yeux vers le sol et contemplais mes pieds.

-Je m’appelle Sarah Brown et… Je voulais vous demandez un service.

*Pourquoi  je bugue maintenant ? Ce n’est pas possible !*

Je m’énervais intérieurement. J’avais toujours du mal à parler aux adultes. Trop timide, il parait. Bon…Rester calme et gentille. Garder la face surtout. Je commençais sérieusement à devenir rouge. Trop rouge… Je suis une tomate trop mûre. Attention, elle va finir par pourrir.

-Voilà…J’aimerais que vous m’appreniez à écrire des histoires aussi belles. Et que vous me conseillez des livres, aussi… Les tragiques sont mes préférés.

*Pourquoi je raconte ma vie ? Tout le monde s’en fiche !*

Je soupirais. Elle allait surement me dire qu’elle s’en fichait de mes problèmes, que je n’avais qu’à me débrouiller ou demander à quelqu’un d’autre, et qu’elle s’en irait ensuite tranquillement en me jetant des regards en coin. Elle me trouvait sûrement collante et bizarre, ce qui me déprima encore plus. Peut-être devrais-je partir et la laisser tranquille. Mais mes jambes refusaient de bouger, ce qui m’énerva encore plus. Je ne laissais, bien évidemment, rien paraitre à l’extérieur, mon visage aillant toujours une expression neutre. J’avais envie de faire du mal, mais je retins mon bras, j’ai horreur du sang. Je suis trop pacifique. Je dis toujours que la violence est mauvaise pour la santé… Peut-être que plus tard je serais une criminelle ? Peut-être… On ne sait jamais sur quoi on va tomber, dans la vie. Et des fois, vaut mieux pas le savoir.

Aglaé apprit que la jeune fille s'appelait Sarah Brown.

-Enchantée Sarah, je m'appelle Aglaé mais, tu le sais déjà. lui dit la jeune femme.

La brune regarda Sarah dans les yeux. La blonde lui dit qu'elle avait besoin d'un service. Aglaé soupira. Toujours des services ! Sûrement un autographe !

-Hé bien, je t'écoute. Quel est ce fameux service ? demanda la jeune fille.

Aglaé regarda son interlocutrice. Elle devenait aussi rouge qu'une tomate. *Qu'est-ce qu'elle a ?* se demanda la jeune Light. Néanmoins, elle n'y tint pas compte.

-Tout va bien Sarah ? demanda l'écrivaine.

Sarah lui apprit qu'elle voudrait que l'écrivaine lui apprenne à écrire de belles histoires.

-Oh, seulement cela ? s'étonna la jeune femme.

Celle-ci pensait qu'elle aurait à faire un autographe et une dédicace à la blondinette. Non. La demande était plus sage. Il fallait juste qu'elle lui apprenne à écrire de belles histoires. Aglaé avait envie d'aider Sarah. Mais pas maintenant. Pas aujourd'hui. Aider la jeune fille à ce moment même, pourrait attirer du monde. Et Aglaé ne voulait pas. Elle voulait un moment de tranquillité. Une tranquillité absolue.

-Je veux bien t'aider. Mais, pas maintenant.

La jeune femme regarda Sarah très attentivement. Ses yeux verts étaient rieurs. Ses yeux, ressemblait à de belles émeraudes. Les émeraudes étaient LA pierre qu’Aglaé aimait le plus. Le vert émeraude, qui n’aime pas cette couleur ? Aglaé aimait aussi le Jade. D’ailleurs, elle en portait beaucoup. Son tailleur, accompagné d’une ceinture avait des dessins réalisés avec de vrais, j’insiste sur le mot « vrais » fragments d’émeraudes, vertes bien sûr. Dans ses cheveux, une émeraude verte, bien évidemment, était en forme de rose et lui servait de barrette. Sa jupe était bleue, bleue comme un mer propre. A cette pensée, Aglaé pensa à son livre « La fille de la mer ». Elle revit la souffrance qu’Anna à éprouver quand elle a appris qu’on allait construire une usine près de la mer. Elle revit le désespoir d’Anna, sa lutte impossible. La jeune écrivaine sait que c’est de la fiction, mais, elle s’est tellement imaginée être le personnage, qu’elle vit les mêmes émotions. *Mon dieu, qu’est-ce qui m’arrive ?* se demanda la jeune femme. Elle regarde Sarah. Elle attend une réponse.

-Écoute, je te propose de venir me voir Samedi, chez moi pour qu’on discute de tu sais quoi. J’habite 5 rue de la mer, Aberdeen, c’est très proche d’une école d’Écosse …. dit la jeune femme en pensant à Poudlard.

Aglaé regarda la blondinette. Elle était très jolie. Mais, il fallait qu’Aglaé s’en aille. Alors, elle prit ses deux petits boursoufflets, leur fit un gros câlins et regarda Sarah.

-Ah et, j’essaye de passer inaperçue, alors, appelle-moi Zoé!lança la jeune femme avant de ses diriger vers la caisse.

Aglaé paya et sortit du magasin. *Quelle étrange rencontre ! * pensa la jeune femme.


Dernier post pour ma part, merci Sarah pour ce magnifique RP !

La remarque d’Aglaé, après que je lui demandais de m’apprendre d’écrire comme elle, me  surprit. Seulement ça ? Mais pour moi c’était incroyable ! Et puis, je faillis sauter de joie quand elle me dit qu’elle voulait bien m’aider. Je lui souris, reconnaissante. Et puis, elle ajouta qu’elle ne voulait pas maintenant, alors je hochais la tête, les yeux brillant toujours de bonheur. Et puis je murmurais un petit « merci », sachant que cela l’embêtait peut être. Aglaé sembla se plonger dans ses pensées et une succession de sentiment passa sur son visage. Mais elle se ressaisit très vite et me regarda. Elle me donna alors son adresse et mon cœur fit un bon dans ma poitrine.

-Samedi… Je serais là. Vers 14h ? Pas de problème.

On se regarda alors pendant quelques secondes, le sourire aux lèvres. Aglaé se leva alors, pris ses Boursoufflets Grobit et Anabise et les caressa affectueusement. Elle me dit alors de l’appeler « Zoé », pour passer inaperçu. Je hochais à nouveau la tête. Mais pourquoi Zoé ? Le premier nom qui lui venait à l’esprit, peut-être. Je ne m’attardais pas sur la question, elle n’avait pas beaucoup d’importance.

-Pas de problème Agl…Zoé ! À samedi alors, et merci encore.

Aglaé se dirigea vers la caisse, paya son livre et sortie du magasin. Je souriais toujours, quand une vieille dame se dirigea vers moi et me demanda si ce n’était pas la célèbre Aglaé Light. Je me tournais vers elle et lui souris. J’avais soudain une irrésistible envie de rire, mais je pinçais les lèvres et m’en empêchais.

-Oh, vous savez, on croit beaucoup de choses, mais certaines sont fausses. Je peux vous assurer que cette femme n’était pas Aglaé. Elle s’appelle d’ailleurs Zoé Guerriek et elle travaille au Ministère de la Magie.

Le mensonge me surprit moi-même. La facilité avec laquelle j’avais créé ce personnage de déconcerta. Je me dis alors qu’Aglaé avait eu de la chance de tomber sur moi et pas sur un fan hystérique. Je laissais la dame à ses réflexions et me dirigeais vers une des étagères de livres. J’avais vraiment hâte d’être samedi. Je repris tranquillement ma chasse au livre, espérant en trouver un incroyablement beau. Je lu quelques résumés et je tombais sur un livre tout à fait charmant. Il s’intitulait « Sirius », et il avait l’air vraiment chouette. J’en trouvais encore deux autres et je me dirigeais vers la caisse, comme Aglaé quelques minutes avant moi. Je payais et je sortie dans la rue. Dehors, l’air était frai, les passants nombreux. Alors, seulement, je laissais le bonheur me traverser, m’enrouler, me cogner. C’était beau, c’était la vie avec un grand V.



Fin du RPG, merci à toi !