PV Selma Al Hayya et Diana Anderson
01/01/2043
Les pas de Solenn étaient pressants, et sa main serrait plus que tout celle de sa mère. La jeune fille était tellement excitée ! Pour son anniversaire, qui se trouvait être le lendemain, elle allait avoir un animal de compagnie. Bien sûr, elle avait déjà Ufli, mais elle rêvait d'un Boursouflet depuis si longtemps. D'ailleurs ce dernier jappait en l'embêtant, passant derrière elle, devant ses jambes. Il sentait que sa maîtresse était ravie, et cela le rendait tout heureux. Solenn, un peu énervée de devoir esquiver les sauts du husky, tira gentiment sur la laisse, et lui demanda d'une voix ferme :

-Arrête.

L'adorable chiot la regarda sans comprendre grand chose, mais bizarrement, se calma et vint sur le côté gauche de Solenn. Abigail, un peu exaspéré de devoir courir, sonna elle aussi l'alarme, et demanda à sa fille :

-Tu sais quoi ? Je passe à Gringotts, et toi, tu regardes les animaux, pour voir celui que tu veux.
-Les Boursouflets.
-Oui oui, les Boursouflets... A plus tard.

La rousse se retrouva alors seule au milieu de la chaussée, regardant sa mère disparaître derrière un groupe de sorciers en cape. Elle soupira, les sourcils froncés. Ce n'était pas du genre de sa mère à la laisser en plan comme cela. Elle lui avait presque paru énervée. Bon tant pis. La rousse se dirigea alors vers l'échoppe tant convoitée. Elle poussa doucement la porte, alors qu'une petite sonnette retentissait et qu'une odeur la prenait à la gorge. Tenant au plus près possible son chien, qui était beaucoup trop curieux, elle commença par faire un tour de l'unique pièce. Un éternuement la fit sursauter, et la Serpentard se retourna. C'était seulement un employé, Bernard, d'après son étiquette. Solenn retourna à sa contemplation, et se baissa pour mieux apercevoir un iguane. Il avait l'air de s'ennuyer, et avait fermé ses yeux dès que Solenn s'était mis à sa hauteur. La petite posa sa main sur la cage, pour s'offrir un point d'appui, étant accroupie.

Selma avait voulu accompagner son grand-frère Marwan sur le chemin de traverse. Elle s'ennuyait un petit peu, c'était les vacances, et il pleuvait des cordes depuis deux jours. Ses parents travaillaient et les jumeaux étaient chez des amis, elle était donc seule à la maison avec sa sœur et sa grand-mère. Il y a mieux... Alors quand Marwan avait dit qu'il allait à Londres, elle avait sauté sur l'occasion, pris quelques sous, et s'était laissé transplaner. Une fois arrivée, elle fut ravie. Ici, il faisait beau, et il y avait foule sur le chemin de traverse!

Marwan avait des choses à faire, il lui demanda ce qu'elle voulait faire, et il la laissa devant la ménagerie magique, avec pour consignes de ne pas sortir du magasin tant qu'il n'était pas venue la chercher, et de demander au vendeur si quelque chose n'allait pas. Il partit ensuite, et elle se retrouva devant la vitrine. Elle l'observa quelques instants, puis poussa la porte du petit magasin et entra.

Elle fut ravie immédiatement quand elle posa le pied dans la boutique. Selma aimait tellement les animaux! Elle avait déjà un chat, Neige, qui lui manquait beaucoup d'ailleurs. Mais elle rêvait d'avoir un autre petit animal tout mignon à caresser et à papouiller. Elle fit le tour du magasin en observant chaque animal. Le magasin était tout vide, mis à part le vendeur. Ah! Et cette fille près des iguanes. Elle semblait avoir son âge. Selma s'approcha et lui demanda doucement:
Salut! Tu aimes les animaux toi aussi?

"mais quelle idiote!" se dit Selma dans sa tête, "tu aimes les animaux? J'ai vraiment demandé ca à une fille qui est dans une ménagerie..."

     Les vacances de Noël étaient un soulagement pour Diana. Elle allait pouvoir revoir sa famille, qui lui avait terriblement manqué ces derniers mois. Il lui était impensable qu'elle reste à Poudlard pendant les deux semaines comme d'autres élèves. Le jour des vacances, ses deux parents étaient venus la chercher sur la voie 9 ³/₄ , ce qui avait étonné la petite qui était restée sur son sentiment à la rentrée de Septembre, lorsque sa mère ne l'avait pas accompagnée à la gare. Mais à son plus grand bonheur, celle-ci l'avait accueillie en lui annonçant qu'ils passeraient le réveillon de Noël à Londres, rien que tout les trois. Cela avait rendue la jeune fille plus joyeuse que jamais. Cette année là, elle n'aurait pas à supporter ses affreux cousins de trois ans et ses vieux oncles et tantes aigris cette année ! 

     Le soir du 24 décembre se passa donc en comité réduit, autour d'un plat certes acheté à l'épicier du coin et non cuisiné par leurs soins. Diana avait préparé les cadeaux de ses parents à Poudlard. Pour sa mère, connaissant sa passion pour les livres d'Histoire de la Magie, elle avait volé un bouquin de la bibliothèque de l'école et, si Isabel s'en était rendue compte, elle ne lui avait rien dit. Pour son père, elle avait réalisé un petit poème sur le « merveilleux papa qu'il était ». Il avait été charmé, malgré la plume encore maladroite de sa fille cadette. 

     Mais concernant Diana, ses parents avaient décidé de lui offrir un cadeau quelque peu différent des autres années : un animal de compagnie. Isabel ne pouvant les accompagner, Diana s'était rendue seule au Chemin de Traverse avec son père. Elle s'y rendait fréquemment avec sa famille, habitant Londres, s'était tout de même bien pratique. La jeune fille frétillait d'impatience à l'idée de se rendre à la Ménagerie Magique. Elle avait l'impression de ses parents lui faisaient enfin confiance. Elle avait en effet réclamé un hibou pour sa première année mais Isabel et James avaient refusé, considérant leur fille trop jeune et immature.

     La fillette poussa la porte de la ménagerie, tenant fermement la main de son père. Elle avait beau avoir le privilège de se voir confier la lourde tâche d'un animal, elle n'en restait pas moins encore une gamine. A l'intérieur, ses yeux parcoururent à toute vitesse les différentes étagères tandis que sa bouche s'ouvrait en un « O » d'admiration. Il y avait toutes sortes de bestioles ! Un crapaud violet était posé sur une étagère, pas très loin, elle vit un petit rat dans une cage ; sans compter les innombrables volatiles qui piaffaient continuellement. Son regard s'arrêta sur deux sorcières qui se trouvaient ne pas  appartenir à la catégorie « animal » et détonnaient ainsi aux yeux de Diana. L'une possédait une épaisse chevelure rousse et était dans la même classe que la jeune Anderson à Serpentard. L'autre ne lui disait rien, elle devait être en première année vu sa taille inférieure à celle des deuxièmes années.

     Elle ne s'approcha pas d'elles et continua à déambuler dans la boutique, observant toutes les créatures qui attiraient son attention. Le choix allait être  dur... songea-t-elle.

Navrée de ce retard.

En arrière-plan, Solenn entendit la clochette de la porte, mais ne jeta même pas un regard. Alors qu'un iguane levait un oeil vitreux sur elle, semblant souhaiter qu'elle déguerpisse, une fille s'avança à sa rencontre. Solenn se releva, ne souhaitant pas rester dans une posture aussi déconvenue face à une inconnue.

-Salut! Tu aimes les animaux toi aussi?

Drôle d'entrée en matière. La française n'aurait jamais osé engager la conversation à une parfaite inconnue, mais beaucoup de personnes étaient mille fois plus sociables qu'elle. Ulfi tira sur sa laisse, que Solenn avait raccourci au maximum, content de voir une nouvelle arrivante. Solenn n'était pas exactement du même avis que son animal, et, le rouge aux joues, répondit en bafouillant légèrement :

-Oui... Hum... Et toi ?

Que dire d'autre ? Primo, la réponse était évidente. Elle avait un chien, et était dans une animalerie. Deuzio, elle était bien trop timide pour argumenter plus. La clochette de la porte tintinnabula encore une fois, et ce fût une fille d'à peu près son âge et son père qui entrèrent. Après avoir mieux regardé, Solenn aperçut une de ses camarades de classe. Les deux filles ne s'étaient jamais adressés la parole, donc Solenn ne la salua pas. Elle pourrait venir lui parler...
L'iguane ne l'intéressait plus, mais elle n'osait bouger vers une autre cage, ne voulant pas mettre un vent à la brune. Mais il lui tardait d'aller vers les Boursouflets, pour trouver celui qui lui conviendrait le mieux. Solenn passa la main dans ses cheveux, sans y réfléchir. Cela devenait une habitude, elle ne cessait de jongler entre les chignons énormes et les replaçages de mèches embêtantes. Peut-être qu'un jour elle se les couperait. Mais était-ce une coupe qui lui allait bien ? Elle n'en était sûre.

Selma se frappa intérieurement, sa question était vraiment débile. La jeune serpentarde lui répondit: -Oui... Hum... Et toi ?
Bah oui, elle n'allait pas dire qu'elle les détestait et qu'elle venait ici pour repérer quels animaux elle allait pouvoir bien maltraiter, franchement. C'était une réponse évidente. La vert et argent avait un peu bafouillé en lui répondant, et avait semblé surprise et avait rougi quand Selma lui avait parlé.

Selma songea qu'il faudrait peut être qu'elle perde cette habitude d'aller parler à tous les gens qu'elle trouvait intéressants au premier abord. Elle avait eu envie d'aller parler à cette fille, du coup elle ne s'était pas retenue et y était allé, naturelle. Sauf qu'apparemment, ça ne plaisait pas à tout le monde

Elle entendit soudain la cloche du magasin sonner, et en se retournant, elle vit une autre fille de serpentard entrer. Elles devaient être toutes les deux en deuxième ou troisième année, au vu de leur taille. Celle-ci le regarda un instant, puis reporta son attention sur les animaux.

Selma se tourna vers l'autre serpentard et lui dis, tout sourire:
En effet, c'était une question assez stupide, vu l'endroit où on se trouve... En tout cas, enchantée, je m'appelle Selma, je suis à Serdaigle en première année et toi?
Selma n'avait jamais eu trop de mal à faire connaissance avec les gens, mais elle savait que ce n'était pas pareil pour tout le monde, alors elle lançait souvent la conversation, histoire que la personne en face se détende.

      Diana regardait, un sourire béat sur la bouche toutes les cages d'animaux devant lesquelles elle passait. Devant celles des hiboux, elle s'arrêta quelques instants et les observa, tour à tour. Elle voulait un animal robuste mais beau à la fois. L'un semblait convenir à ses attentes. Le dessous de ses ailes était parsemé de petites plumes blanches se mêlant délicatement à des plus sombres. Elle chercha à capter le regard des grands yeux oranges du hibou. Lorsque l'animal tourna la tête vers elle, elle murmura, à voix basse :

      « Salut toi. »

     Le hibou pencha la tête sur le côté et plongea ses yeux si étranges dans ceux de Diana. Elle fit signe à son père qui était en contemplation devant les chats de s'approcher et lui montra la cage. Il opina du chef en signa d'approbation.

      « Le choix n'aura pas été long dis donc ! Mais d'ailleurs, tu ne connaîtrais pas les filles là bas ? »

     Elle suivit du regard la direction qu'il lui indiquait et haussa les épaules négligemment. 

     « Y'en a une qu'est à Serp' avec moi... Mais l'autre, connais pas. »

     Son père remonta ses lunettes sur son nez et s'exclama, grand sourire en pointant le doigt vers sa fille :

     « J'en connais une qui est trop timide pour aller leur parler ! »

     La jeune Anderson fronça les sourcils. Elle n'était pas timide, c'est simplement qu'elle n'avait strictement aucune bonne raison d'aller leur parler. Elle marmonna quelques jurons de manière inintelligible dans sa barbe. Mauvaise idée, James l'interpréta comme un accord et s'approcha des deux autres Poudlariennes. Diana le suivit à contre-cœur en traînant des pieds. Elle était là pour s'acheter un hibou ! Pas pour papoter avec de parfaits inconnus ! 

     « Bonjour ! Vous connaissez Diana ?  »
     « Papa, s'il ta plaît... »
     « Elle est bien trop timide pour venir vous parler, alors j'ai décidé de le faire à sa place ! »

     Diana se cacha le visage avec ses mains, rouge de honte. Pourvu que cette histoire ne la suive pas jusqu'à Poudlard...

La fille à côté d'elle semblait vouloir tenter le tout pour le tout et continuer à lui parler. Dans un coin de sa tête, un mot ne cessait de clignoter : Boursouflet. Il lui tardait tant de s'avancer vers les cages de ces animaux si mignons et d'en choisir un ! La brune en face d'elle se présenta, et Solenn put enfin connaître son prénom : Selma. Joli prénom, en tout cas. La française découvrit en même temps qu'elle était en première année, à Serdaigle. Elle était plus jeune que la Serpentard. Peut-être pour cela qu'elle était aussi... active...

-Moi c'est Solenn et...

Une voix d'homme la coupa et elle vit pour la première fois qu'une paire s'était avancé. Un joyeux, l'autre grognon. Elle reconnut une fille de Serpentard, mais n'apprit son prénom que grâce au père de celle-ci. Et Diana n'avait pas l'air d'apprécier réellement ce moment. Solenn partageait quelque peu son ressentiment, mais pas pour la même raison. Elle était en présence de trois inconnus qui souhaitaient engager la conversation. Alors, les joues rouges à en mourir de chaud, elle prononça d'une petite voix :

-Salut ... Moi c'est Solenn...

Qu'aurait-elle pu dire d'autre ? Elle avait déjà du mal à sortir un son de sa bouche, alors quelque chose d'aussi développé, c'était lui demander la Lune ! Elle espérait juste que Selma engage la conversation, elle qui lui avait sembler pas vraiment timide. Elle se tourna un peu pour inclure plus facilement la fille dans le cercle et la regarda plus attentivement. Cheveux noirs, yeux bleus, un tout petit peu plus grande que Solenn. Et air énervé. 

Alors qu'elle essayait d'engager la conversation, la Serpentarde lui répondit d'un ton hésitant qu'elle s'appelait Solenn. Alors qu'elle allait répondre, elle vit que l'autre fille qui était entré dans la boutique avec son père s’avançait vers elles. Enfin non, c'est plutôt son père qui l'entraînait vers les deux jeunes filles. Et il s'adressa à elles, un grand sourire aux lèvres, et dit d'une voix forte:
« Bonjour ! Vous connaissez Diana ?  » La dénommée Diana semblait vouloir rentrer six pieds sous terre, elle demanda à son père d'une petite voix d'arrêter, mais il continua:
« Elle est bien trop timide pour venir vous parler, alors j'ai décidé de le faire à sa place ! »

Selma ne put s'empêcher de sourire. Elle se sentit un peu mal à l'aise pour Diana, son père semblait très gentil, mais il venait de la mettre dans une situation assez inconfortable. D'ailleurs celle-ci venait de se cacher le visage dans ses mains. Solenn avait pris la parole, d'une voix timide, se présentant à nouveau, saluant les deux nouveaux arrivants. Un petit blanc gênant s'installa, que Selma décida de combler, tendant la main au père, un sourire poli aux lèvres:
"Bonjour Monsieur! Non, nous ne connaissons pas votre fille, mais c'est un plaisir de vous rencontrer. Je m'appelle Selma, je suis en première année à Serdaigle. "

Elle se tourna vers Diana, espérant la mettre plus à l'aise, essayant de lui montrer que, malgré l'intervention de son père, personne n'allait se moquer d'elle, au contraire:
"Enchantée Diana! Tu es venue t'acheter un animal??"

Je suis vraiment désolée pour le retard! Je viens tout juste de finir ma première session d'exams irl

     Diana maudissait son père. Pourquoi devait-il toujours de mêler de ses affaires ? Elle garda ses yeux résolument fixé sur ses chaussures. Il n'avait qu'à leur parler, puisque c'était lui qui avait voulu aller les voir. C'était décidé, la petite Serpentard ne leur adresserait pas la parole. Néanmoins, elle écouta tout de même Solenn prendre la parole afin de se présenter. Diana ne réagit pas. James, lui, répondit tout de même :

     « Bonjour Solenn ! Moi, c'est James. Alors comme ça, il paraît que tu es à Serpentard toi aussi ? »

     Il lui adressa un sourire éclatant et se tourna vers la première année. Celle-ci semblait beaucoup plus sociable et Diana espérait qu'elle ne lancerait pas la conversation avec Mr Anderson, qui pouvait être un sacré bavard. Elle n'avait qu'une seule envie, acheter son hibou et sortir de la boutique au plus vite. Une fois chez elle, elle sortirait son livre de Botanique et réarrangera les plantes de son balcon. Oui, ça c'était ce qu'elle aimait bien faire. Pas discuter avec des quasi inconnues.
     La première année se présenta et se révéla être à Serdaigle. Serdaigle... La maison de sa sœur... James ne lui adressa pas de sourire à elle mais répondit tout de même, d'une voix bien moins enjouée que pour Solenn :

     « Bonjour Selma. »

     Il attendit que sa fille prenne la parole, mais voyant qu'elle restait muette, il ajouta :

     « En effet, le cadeau de Noël de Diana est un animal de compagnie. »

     Il remonta ses lunettes sur l'arête de son nez et chuchota, à l'adresse de sa fille :

     « Tu ne pourrais pas faire un effort ? Toi qui te plains de n'avoir aucune amie à Poudlard... »

     Diana encaissa le coup et lui jeta un regard noir. Non, elle n'avait pas d'amis, mais ce n'était pas une raison pour se mettre à discuter avec n'importe qui !

     « Je fais c'que j'veux d'abord ! On pourrait pas partir plus vite plus tôt ? »

     Il ignora sa dernière remarque et remonta son menton. Il était décidé à sociabiliser sa fille, point.

Un silence. Le père, voyant que sa fille n'était pas décidée à prononcer un mot, se présenta et posa une question. Diana se souvenait donc d'elle. Ce devait être les cheveux. Solenn essayait toujours d'être très discrète, mais visiblement, ça ne marchait pas vraiment. La française répondit un "Oui..." presque murmuré, bien vite interrompu par l'homme qui s'intéressait maintenant à Selma. Les visages des deux nouveaux s'assombrirent tout à coup, comme si Selma avait dit une grosse bêtise. Pourtant, elle s'était juste présenté. Ils continuèrent, et Solenn apprit que les deux filles avaient un point en commun. Elles étaient venues pour acheter un animal. *C'est pour cela que je dois partir, haha, désolé...* Diana s'énerva encore une fois, alors que la Serpentard commençait à trouver cela impoli. Oui elle non plus n'appréciait pas cela, mais elle ne faisait pas autant de comédie ! Alors, bravant sa timidité, elle prononça ces quelques mots :

-Moi aussi je suis venue acheter un animal.

La sonnette de l'entrée retentit encore une fois. Elle ne semblait jamais vouloir s'arrêter. Mais, là, ce fut la mère de Solenn qui s'avançait, bourse à la main après son passage à Gringotts. Elle s'avança vers le petit groupe, et dit d'une voix forte et claire en saluant les autres de la tête :

-Solenn, tu t'es fait des amis à ce que je vois ! Bonjour mesdemoiselles. Monsieur.

L'apparition de sa mère éblouit la pièce, étant d'une beauté naturelle sans pareille, mais pas le coeur de Solenn. Pourquoi était-elle toujours obligée de souligner qu'elle n'avait pas beaucoup d'amis ? Ce n'était pas assez compliqué comme cela ?