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04 sept. 2018, 20:23
Circéia fait ses courses de rentrée (2/6)  solo 
Episode 2 => J’aurais besoin de compagnie.

Reducio
(Il n’y a pas d’ordre pour lire ce rp solo, il se situe quelques temps après l’entrée de Circéia à Poudlard. Il est prévu plusieurs épisodes, un par magasin visité la première année ? Nous verrons.)


Même si j’avais commencé par cet endroit, je n’aurais pas eu les moyens de m’en offrir un. C’est beaucoup trop cher. Il faut reconnaître que dans cette journée sortant vraiment de l’ordinaire, ce moment a été le plus mitigé. D’un côté, la frénésie de la découverte, la variété des animaux proposés, il m’apparaissait clairement que chacun d’entre eux était unique. J’ai ressenti un faible pour les chats. Je crois bien que si j’ai le choix un jour… Mais pour le moment, je suis frustrée de ne pourvoir m’en offrir un.
Pourquoi donc mes parents n’en ont-ils jamais eu à la maison ? Oh bien sûr, je n’oublie pas le hibou. Mais c’est un animal…utilitaire. Je vous parle d’un réel animal de compagnie, et peu importent ses talents. J’accède pour un instant au bonheur qu’apporte une bestiole et j’imagine très bien ma vie avec l’un d’entre eux. Je suis stupide. Car au fond de moi, je sais pertinemment l’impasse dans laquelle je me trouve. Pas d’argent, pas d’animal. Je me fais mal mais préfère ne rien en dire. La solution à cette contrariété est simple, même si elle prendra du temps. Je vais économiser, la moindre noise, unité par unité. Celui-là, persan noir…. Non d’une culotte de merlin, qu’il est beau. Ce doit encore être un bébé, il est tout petit. Non, je ne vais pas le prendre dans mes bras, m’en séparer ensuite serait une torture.
Autour de moi, des enfants achètent à tout va, je m’en moque…. Jusqu’au moment où une grande prend mon chat noir et s’en va le payer, comme s’il s’agissait d’un simple mouchoir. Alors je comprends, le regard dans les yeux des gens croisés parfois dans les trains vers Irkoutsk, j’accède à la difficulté de ceux qui ne peuvent s’offrir l’objet d’un désir, même si le mien est bien secondaire quand eux semblent si souvent manquer de nourriture. Ma fille, il faut s’y faire, apprendre à profiter de ce que l’on voit quand bien même on ne peut le toucher…
Je suis petite, ces pensées ne sont pas tout à fait les miennes, avec mes yeux d’enfant, j’exprime une tristesse mal contenue, je la dissimule mais des esprits avisés comprendraient sans problème. S’ils regardaient vraiment, ou ne serait-ce qu’un peu. Mais autour de moi règne la frénésie, une volière, je préfère sortir au plus vite, Mère ne me voit pas, occupée qu’elle est avec Alexandre, ce petit frère par moments si encombrant. Et Père… est resté dans ce magasin où l’on vend des balais et toutes sortes d’objets comme des jeux d’échecs. Seule, je regarde partir le petit félin aux yeux encore bleus, pour un temps seulement, bientôt ils seront d’une autre couleur si j’en crois les dires de la vendeuse. Je l’ai entendue ; « tous les chatons persans noirs finissent avec des yeux dans les environs du jaune ». C’est mieux ainsi. Mon souvenir sera à jamais noir et bleu, je ne le reconnaitrai pas. Et fais déjà tout pour ne pas savoir quoique ce soit de cette autre qui l’emporte. Il faut savoir couper les branches mortes.

Les autres épisodes...
Episode 1 : La pièce inattendue

Episode 3 : Peu importe pourvu que ce soit du noir
Episode 4 : Des millions de mots
Episode 5 : Au sud de l’Arctique
Episode 6 : En passant par les endroits sombres

Diplômée de l’ISDM => naturellement charismatique.
Vivre sans faire de mal à personne qu'à moi-même...